Utilisateur:Monsieur Brouillon/Illitérature:Le Mystère De La Chambre Jaune

Elle, elle sait faire un bon café

Je me souviens encore de la première fois dont j'ai entendu parler du Mystère de la Chambre Jaune. Un dimanche matin, il était environ huit heures, et j'étais encore au lit, lisant l'article du Matin relatif au crime du Glandier.
Ma femme vint me servir directement un café au lit, comme je le lui avait ordonner de faire tous les matins, et me donna mon baiser matinal, ce que je lui avait aussi ordonner de faire tous les matins. Je considérais ma femme comme une serveuse d'un hôtel 5 étoiles, mais avec le sex-appeal en moins. Je pris la tasse, et bu une gorgée de la mixture, que je recrachai aussitôt.

— Berk ! m'exclamai-je avec dégoût. Qu'est-ce que c'est que ce café immonde là ?

— Qu'est-ce qu'il a, mon choupinou ?

— Bah rien il est parfait...

— Ne te fous pas de moi, c'est quoi le problème ? coupa-t-elle avec mépris.

— Laisse-moi finir. Il est parfait... pour un diabétique.

Je la vis virer au rouge tomate en quelques secondes. Visiblement vexée, elle soupira et tourna soudainement les talons.
"Décidément, me dis-je, les femmes sont toutes des grognasses, qui ne sont même pas fichues de faire un bon café. Je serais gay si ça faisait moins mal au cul..."
A défaut de ne pas pouvoir lever mon postérieur pour aller en faire un autre, je me résignai à boire l'infâme mixture et repris la lecture de mon article là où je m'étais arrêté quelques minutes plus tôt. Le titre accrocheur, Un crime surnaturel, m'avait tout de suite poussé à le lire, moi qui n'était friant que de sudokus et de BD Garfield, et je ne regrettai pas ma lecture lorsque je me rendis compte que l'affaire en question était tout simplement incroyable et mystérieuse, assez ambiguë pour alerter mes neurones en repos depuis quelques temps.