Utilisateur:Monsieur Brouillon/Le monde selon Bozo le clown

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Dans la grande comédie humaine qui se joue depuis la nuit des temps et où chacun peut trouver autant de raison d’être triste que d’espérer, il persiste des zones d’ombre, faites uniquement de douleurs, de tragédies, de drames et parfois, tout cela tombe sur une seule et même personne. Une sorte d’aimant au malheur. Attirant les catastrophes comme la Star’Ac les adolescentes prépubères. Et parmi ces hommes malchanceux à qui rien ne semble jamais sourire, il en est un qui se distingue peut-être encore plus que les autres.

Accumulant les revers, raillé par ses contemporains, jamais prix au sérieux, sa vie n’a été jusqu’alors faite que de frustration. Il est donc temps de rendre aujourd’hui justice à ce héros méconnu qui tente de cacher derrière un masque malhabile de jovialité l’animosité permanente dont il fait l’objet. Mais sans plus tarder, je vous demande donc d’accueillir ce soir : Bozo le clown


Vous voyez Bozo, vous commencez déjà à vous mettre le public à dos. Vous cherchez quand même un peu la merde tout de même. C’est quoi cette façon d’entrer sur un plateau de télévision en hurlant des phrases sans queue ni tête ? Reprenez-vous mon vieux.


Bien je vois que vous ne voulez pas entendre raison. En attendant que vous retrouviez vos esprits, je vous propose de visionner ce premier reportage consacré à votre vie.


La vie de Bozo

C’est en 1957 que Bozo le clown voit le jour dans la petite bourgade de Chicago (Illinois). Il est le cadet de 3 enfants, naissant plus de 12 ans après ses frères ainés, des jumeaux. Il n’est donc pas interdit de croire que sa conception n’était pas préméditée par ses parents, d’autant que sa mère était âgée de 49 ans à cette époque. Cette naissance d’ailleurs fut un véritable drame pour la famille. Le père de Bozo le clown, Edward, ne voulu pas reconnaître en ce rejeton étrangement maquillé et accoutré le fruit de la moitié de son ADN. La mère, Carrie, tenta de convaincre son mari que jamais elle ne l’avait trompé mais devant la dissemblance physique évidente, Edward préféra quitter le domicile conjugal, emmenant ses 2 autres fils Auguste et Ronald avec lui.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, sa maman ramena le bébé chez elle. Les premiers mois furent difficiles, mais finalement moins pénibles que les années qui ont suivi donc rétrospectivement, ça allait. Nourrir Bozo le clown était un véritable pensum. Quand il tétait sa mère, il ne pouvait pas s’empêcher de lui souffler dans les seins comme s’il s’agissait d’une trompette, accompagnant ce geste d’un « coin-coin » assez déplacé, surtout dans le milieu bourgeois qui était le sien. Il n’était pas non plus facile de l’habiller. Même bébé, il refusait de porter autre chose que des vestes multicolores et des pantalons à l’évidence bien trop grands pour lui.

Le cursus scolaire du petit Bozo le clown ne fut qu’un amas de railleries et quolibets de la part de ses camarades. Ils n’hésitaient pas à lui rire ouvertement au visage en le montrant du doigt. Et parfois, ils lui volaient son chapeau auquel il tenait comme la prunelle de ses yeux ; un melon vert orné d’une grosse marguerite en plastic. C’est sans doute à cause de cette jeunesse difficile que Bozo le clown gardera toujours une rancœur amère envers les enfants de tous poils.

Peu doué pour les études, il échoua lamentablement à ses examens. À l’écrit, il rédigea tous ses devoirs avec un stylo à encre sympathique et aucun de ses correcteurs n’avait prévu d’apporter du citron avec lui. Le rattrapage à l’oral ne fut guère plus glorieux. En philosophie par exemple, il fut interrogé sur le discours de la méthode de Descartes et eut pour seule réponse : « Ouh la la la la ! Mais c’est quoi donc que c’est que cela ? Gouzi gouzi pouêt-pouêt ». Il obtint 7/20.

Le conseiller d’orientation lui conseilla alors une autre orientation. Comme quoi ils sont moins inutiles qu’on le prétend. Prenant en compte les excellentes capacités de communication de Bozo le clown, il lui proposa d’intégrer un BEP Coiffure. Hélas il fallut rapidement se rendre à l’évidence : notre ami n’avait finalement que peu de disposition pour ce travail. Dès qu’on lui demandait de réaliser une coupe, il affublait le client d’une ridicule perruque rouge et au lieu de parler de la pluie et du beau temps comme on lui avait appris en cours d’expression orale capillicole, il lançait des « Qui c’est-y qui qui est le plus joli joli hein ? » ou parfois « tagada tsoin-tsoin » selon l’humeur. Il fut rapidement renvoyé par le directeur et dut rentrer chez sa maman.