Vallée de Tavannes - l'Orval - Vallée de la Moort...
Comment s'y rendre
C'est comme pour Tavannes, il faut de solides raisons pour décider de s'y rendre.
Etymologie
Pour ceux qui sont très bêtes, ça vient de val et d'or (mais à l'envers pour ceux qui sont encore plus…). Il y a bien une vallée, mais pour l'or… On se demande où ceux qui ont baptisé cette vallée sont allés dénicher ça. Peut-être qu'en revenant comateux d'une virée chez les trappistes d'Orval un chanoine borgne de Bellelay a cru voir le soleil se lever sur Montoz. Il a répandu la nouvelle et c'est resté. Peut-être. Ou qu'une aberration climatique de deux jours a permis au soleil de passer en frôlant les crêtes... En tous les cas les chercheurs grassement payés avec nos sous n'ont jamais trouvé quoi que ce soit qui fasse penser à un éclat ou une lumière à un quelconque moment. Mais allez savoir…
C’est quoi? C’est qui?
C'est une vallée, ça on en est sûr. Rien qu'à voir les habitants on est fixé, ils ont tous des cols en V. Avoir une col en V ça veut dire qu'on vient de la Vallée, pas celle de la Birse, ni du Rhin, celle de Tavannes. Donc, on dit aussi Vallée de Tavannes: c'est un s-y-n-o-n-y-m-e. On peut prendre l'un pour l'autre, ou l'autre pour l'un, ça dépend si on a bien digéré son cacao.
Pourquoi pas Vallée de la Birse alors? Parce que!.
On pourrait aussi dire Vallée de Malleray-Bévilard, vu que c'est au milieu. Ou Vallée de Court, puisque c'est à la fin.
C'est l'Orval ou Vallée de Tavannes (ou… Dachsfeldenthal dans quelques décennies?…).
L'Orval est donc une vallée peuplée de gens globalement bipèdes, très forts une lime à la main. Ils sont capables de te faire un plat plus plat que plat sur un bloc de métal pas plat.
Le monde entier les envie pour ça.
Ils sont tous nés pour travailler au moins au micron. Les plus doués travaillent au nanomètre, ce qui est encore bien plus considérable.
A la naissance, on ne garde que ceux qu'on estime capables du micron. Les autres sont envoyés dans une mine en Silésie en attendant qu'ils se révèlent. Ceux dont on est sûr qu'ils n'y arriveront pas sont noyés dans la Birse, les dimanches à date paire, entre onze heures et onze heures sept (la précision est leur mantra, rappelez-vous).
Ils font des pignons ou des machines-outils. A l'origine ils ont aussi fait des montres, mais ça s'est bien ralenti après la défaite du IIIème Reich. Comme la guerre était finie, la demande en minuteries vicieuses pour armer les bombes s'est effondrée. Comme ils savaient bricoler des machines qui leur permettaient de fabriquer les pièces de montres, ils se sont lancés dans le limage de plats et la construction de machines-outils en parallèle à la fabrication de pignons et autres bidules nécessaires pour tricoter des tocantes.
L'obsession de la précision leur a été inculquée de force par des baronets de l'industrie venus de la région neuchâteloise pour l'horlogerie, de la région bâloise d'une part, du cercle d'agriculture de Champoz d'autre part, pour la mécanique de précision.
On peut relever que plein de parasites se sont greffés sur ces trois acteurs, vendant à des prix indécents des outils de mesure ou de taillage: on les appelle les sous-traitants.
En parallèle à l'œuvre d'industrialisation, il a bien fallu canaliser les pulsions de toute cette populace occupée à limer des plats, sertir, chasser, tourner, tailler et planer le métal.
Cette population de mache-raves sitôt un sou en poche fonçait au bistro, s'adonnait aux échanges de liquides corporels sans lendemains derrière les granges, ou pire, se reproduisait tant et plus, ayant trouvé un moyen de nourrir des nichées grandissantes de poupons vagissants. Les baronets de l'industrie locale s'immiscèrent alors dans la vie sociale par l'entremise de crèches, de jardins d'enfants, de loisirs offerts pour détourner les populaces des tentations de l'épicurisme. Quelques bons cultes plus tard, les bistros ont fermé leurs portes, sauf ceux de la Tempérance ou personne n'avait envie d'aller.
Victoire sans appel de l'équipe Eglises-Patronat.
Bien avant
Dans les temps reculés ou la gueuse n'osait s'aventurer dans le bois où se tapissaient la fouine fouineuse, le loup hurlant, le renard sournois et l'ours lubrique, il n'y avait que quelques communautés qui auraient pu être autogérées si la TVA, les cotisations sociales avaient existé. Mais en l'absence de ces vampires, les membres des communautés qui s'étaient établies dans l'Orval mâchaient leurs raves le soir en se racontant des histoires au coin du feu quand le bois parvenait à sécher. Ces communautés appelées "cour" ou «cort» auraient dû finir par s'appeler Cour- ou Cor-quelque chose, du genre Courchapoix (Cour-du-chat-crevé-dans-le-tonneau-de-poix), Cortébert (Cour-de-Bébert), Courtelary (Cour-de-Harry (orig. Buckingham)). Mais non. Rien que pour contrarier, ils ont appelé leurs villages Tavannes (Tas de vannes (???!!)), Reconvilier ("Ça veut rien dire, madame! (G. Surchat)*), Pontenet (Ponte-de-nez), Malleray (origine: scat.(?)), Bévilard (Buvez-du-lard(???!!)*), Sorvilier (*), Malvilliers(*),Court (terrain-de-jeu-de-paumes dont les Français et les Anglais se sont indûment attribué la paternité. On sait que le tennis est une invention des Courtisans)
(*) Tous ceux qui sont en -vilier (ou -Villars) proviennent d'un implantation postérieure impliquant la soldatesque allamane ayant trouvé un endroit calme, propice à la consommation de leurs réserves de vierges enlevées sur le chemin des invasions. Ils ont laissé plein de bâtards grouillant dans le sous-bois et s'en sont allés vers de nouvelles conquêtes. Mais rien ne vaut de s'y attarder, les bâtards sont gens de peu.
Armoiries de l'Orval
Cette horreur aurait pu constituer l'étendard de l'Orval, si Claude-Alain Voiblet ne s'était pas amouraché de la Fondation de Bellelay avant d'aller ravager les friches vaudoises. On l'a échappé belle.
Curiosités
L'Orval «est» une curiosité, en doutez-vous? C'est le seul endroit au monde ou un orage peut durer 6 mois. C'est le seul endroit de l'univers où un orage fait baisser la température de 27 degrés en 10 minutes (moyenne selon Off. Féd. Stat.) La rivière Birse y coule du HAUT vers le BAS.
La Culture
Festival Open Air à Malleray, les années où il fait plus de 10 degrés pendant au moins deux jours d'affilée en juillet. Fête des «Saisons», à Tavannes: avant l'arrivée de hordes de Tessinois armés de spatules à polenta, le village était tranquille. Pas la moindre fiesta, fête, festival ou manifestation pour rigoler. Y a plus de Tessinois, ils ont été digérés. Bien fait. On fait pas une fête des saisons quand on sait pertinemment qu'il n'y en a qu'une dans l'Orval: novembre<\B>. Foire de Chaindon, le 1er lundi de septembre: c'est souvent LE jour le plus beau de l'année, et on sait pas pourquoi.
Perspectives
Aucune
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