Années 70

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Caractérisées par des goûts de chiotte, tant en déco d’intérieur qu'au niveau vestimentaire (illustrés notamment par le fameux pantalon pattes d’eff’, les motifs géométriques de papier peint qui piquent les yeux et les bols de petit déj’ en plastique orange fourré aux phtalates), les années 70 eurent l’impudence de s’étaler grossièrement entre la révolte estudiantine gauchiste de mai 68 et la première élection de François Mitterrand à la présidence de la République (Mitterrand, après avoir loué la salle des fêtes du Panthéon dans le 5ème pour célébrer sa victoire, fut ensuite à l’origine du concept de la pub ultra-brite où c’que le mec, y plonge du haut d’une falaise avec une rose entre les dents, mais ceci est une autre histoire…).

Par ailleurs, la vie des fumeurs n’était pas de tout repos dans les seventies, principalement en raison du fait que les briquets en inox pesaient fréquemment plus de 2kg500 et les cendriers en cristal de roche avaient une envergure moyenne de 75 cm. A l’occasion on pouvait également s’en servir comme arme au cours des scènes de ménage, pour causer des blessures létales non contondantes. Quoi qu’il en soit, il valait mieux avoir fait un peu de muscu avant de penser à se griller une gauloise.

Au niveau sécurité, c’était pas la joie : 3,9 millions de personnes mourraient en moyenne tous les ans sur les routes de France (sans compter les teckels et les nains), la seule règle appliquée du code de la route étant qu’il fallait allumer tout le monde au feu vert et écraser un max de vieilles portant un cabat rempli de poireaux. La Renault 5, peu stable et nonobstant suffisamment rapide, était considérée comme le meilleur moyen de se vautrer contre un platane sur la route de Saint-Rémy de Provence (à noter que ce même véhicule pouvait aussi remplir cet office à Pont-à-Mousson, à condition de se contenter d’un érable ou d’un marronnier, plus adaptés au climat septentrional).


Cette décennie fut principalement marquée par quatre événements qualifiés de majeurs par les historiens de l’école zemmourienne :

- La double crise pétrolière de 1973 et 1979 :

Le premier choc, celui de 73, est dû à ta mère, ne lui demande pas pourquoi, elle ne s'en souvient plus. Il faut dire qu'elle avait fauté la veille avec Daniel Guichard, après avoir sniffé un peu plus de Nesquik que de coutume. Et c'est parti en vrille. "C'est là que tout bascule", eût ajouté Pierre Bellemare.

Le second choc est dû quant à lui au fait que l’émir du Qatar, ne parvenant plus à payer les traites de sa Renault Fuego, fit artificiellement remonter les cours du baril de Brent en réduisant la production (il faut dire qu’il avait choisi le modèle dernier cri, avec sièges en skaï rouge, volant doublé de fourrure beige et petit sapin sent-bon qui oscille devant le rétro intérieur. Eh oui, on se mouche pas du pied au Qatar);

- La rencontre (très) secrète de VGE avec Lady Di, lors d’une chasse à courre mémorable en forêt de Tronchay qui dégénéra joyeusement en orgie fantasque et néanmoins sylvestre, à l’issue de laquelle Valery, coiffé d’un massacre de cerf, vêtu d’une dépouille de loup encore sanguinolente, parvint à ses fins en bramant, et entraîna alors la jeune princesse contre un chêne multiséculaire, dans des préliminaires insensés qui firent rougir jusqu’aux écureuils du sous-bois ; (en d’autres termes il la déflora sauvagement sous une pluie de glands) ;

- La victoire de Marie Myriam à l’Eurovision, avec une chanson larmoyante de merde*. Au passage si quelqu’un a compris ce que c’est « un enfant aux yeux de lumière », qu’il m’écrive. On lui a greffé des spots ? des boules à facettes après une énucléation ?

- L'expérience de supra-conductivité en milieu aqueux, menée par le grand physicien français Claude François, qui se solda par un succès foudroyant. Cependant la publication des résultats de l'expérience ne put se faire qu'à titre posthume. Cette expérience clôt la période décennale. Incidemment, c'est cet événement qui fit naître la vocation comique du petit Laurent Ruquier, 6 ans, qui sortit alors coup sur coup ses quatre premières blagues douteuses:

"Alors Claude, comme ça on est allergique aux châtaignes?";

"Il est survolté, ce mec! (mais plus branché que jamais...)";

"Tiens-moi au courant de la suite, Claude!";

"De toutes façons, ce gars a toujours été une vraie pile électrique !"...

Suite à quoi ses parents, fort légitimement, décidèrent en février 1980 de l'abandonner dans une caravane Adria de 2 mètres sur 3 montée sur parpaings, sur une aire d'autoroute désaffectée du Mâconnais infestée de loups et de tiques porteuses de la maladie de Lyme. Il parvint malheureusement à survivre en se nourrissant de briquettes de Cacolac trouvées non loin dans une carcasse de R16, de liquide de refroidissement et d'herbes de pissenlit.


Par ailleurs, c’est une époque au cours de laquelle le pantalon « pattes d’eff’ » mettait fort bien en valeur le boule de Michel Fugain (qui pourtant n'a probablement jamais rencontré John Travolta en forêt de Tronchay). Cet effet moulant est particulièrement remarquable lorsque Michel chante "Fais comme l'oiseau" en étendant les bras, pour faire comme l'oiseau.

Au niveau idéologique, Starmania battait son plein, on écoutait pousser ses cheveux, on fumait des pet’s et la guerre, c’était sale. Quant aux riches, ils étaient contents du progrès technique et roulaient encore en DS, qui montait de 30 cm à l’allumage, grâce à un procédé hydraulique révolutionnaire, qui soulevait agréablement le panier des ménagères les plus callipyges.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c’était aussi un temps où il était possible de brancher une minette dans la rue, au débotté, en plein Paris, sans même avoir d’i-phone 5, en lui fredonnant simplement du Boney M.

Bref, c’était le bon temps.


'* Nota benêt: Pour les autres interprètes de chansons larmoyantes de merdre, voir aussi : Fabienne Thibeault, Philippe Chatel, Pierre Bachelet, Gérard Lenormand (ce dernier étant par ailleurs reconnu par le Guiness Book comme l’auteur des deux plus mauvais jeux de mots du monde : « nippone ni mauvaise » et « heureux qui communique » - cf la catégorie « Vannes pourries » du Guiness Book 1982) et plus récemment, Maurane


Guillotine2.png  Portayl de l'Histoyre



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