Crise de la dette : Les États-Unis contre-attaquent
Une décision pour le moins surprenante alors même que la société américaine Google, rassurée par les perspectives de libre expression en Chine « sur le long terme », avait finalement décidé en mars dernier de maintenir ses activités sur les terres de Mao Zedong le Rouge[2]. Steve Jobs, cofondateur et actuel PDG d'Apple, a également tenu à renouveler sa confiance envers Foxconn et sa politique sociale[3].
Du côté Chinois, c'est l'incompréhension qui prime. Des sources proches du dossier affirment que les États-Unis n'auraient pas tenu compte de la récente diminution des disparitions des opposants au régime, mesure visant à rassurer les marchés sur la bonne volonté du Parti. La grogne fuse également dans les prisons chinoises, où des dizaines de journalistes accusent les États-Unis d'avoir volontairement fermé les yeux depuis plus de 50 ans sur la dictature communiste pour des raisons purement économiques.
La réouverture des marchés aux légumes asiatiques [ndlr : qui s’effectuera plus tard dans la semaine] laisse présager une propagation de l'abaissement de la note aux démocraties voisines.
Moscou et Pyongyang ont déjà fait savoir qu'une dégradation de la démocratie dans leur pays pourrait bien avoir des conséquences dramatiques et inimaginables. Pour rappel, la Fédération de Russie et la République populaire démocratique de Corée pourraient respectivement se voir rétrograder aux statuts d'« Oligarchie pot-de-viniste et corrompue » et de « Régime dictatorial sanguinaire et répressif ».
Quant à l'Union Européenne, si elle bénéficie toujours à l'heure actuelle d'une appréciation démocratique positive, elle est toutefois largement tributaire du sort de l'Italie, elle aussi sous la menace, rappelons-le, d'une dégradation de sa note au stade d'« Autocratie », [ndrl : régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu].
À ce sujet, la Commission européenne décidera dimanche soir si elle rachète ou non la conduite de Silvio Berlusconi, 74e, 79e et 81e président du Conseil des ministres italien depuis plus de huit ans. Si tel est le cas, c'est peut-être bien la France qui pourrait se retrouver sous la menace d'une dégradation de sa note à l'échéance 2012.
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