Crise financière : le gouvernement américain envisage plusieurs pistes
De notre envoyé spécial WiiKend - Ceci était une signature - le 26 septembre 2008
Le Trésor américain avait placé pour moitié ses économies chez Merrill-Lynch et pour l’autre moitié chez Washington Mutual. Autrement dit, les réserves sont à sec. Toutefois le ministre du budget travaille sur plusieurs pistes pour trouver une solution.
La première solution envisagée consisterait à faire un prêt de 700 milliards de dollars auprès des banques américaines, ce qui permettrait de les renflouer. Reste à trouver une banque disposant d’une telle liquidité. Après l’opération de renflouement, ce sera facile, mais avant, c’est plus compliqué.
La seconde solution mettrait à contribution le peuple américain, le nom de contribuable n’étant d’ailleurs jamais aussi bien porté. Chaque habitant des Etats-Unis devrait verser à peu près 2 000$ pour atteindre la somme nécessaire. Bill Gates, Steve Jobs, LeBron James, Hugh Effner et quelques autres milliardaires ont d’ores et déjà donné leur accord, ce qui devrait sans doute entraîner un grand élan de solidarité de la part des classes plus populaires qui ont toujours aimé copier leurs icônes.
La troisième solution est la plus originale et la plus radicale. Proposée par George W. Bush en personne, elle consisterait tout simplement à mettre en vente sur eBay l’ensemble des Etats-Unis d’Amérique, un peu à l’image de ce qui se passe actuellement pour la compagnie aérienne Alitalia. Pour attirer d’éventuels acheteurs, la mise à prix de départ serait de seulement 699 999 999 000$, le président américain espérant même sur le coup faire un petit bénéfice. La Chine et la Moldavie se sont dites intéressées mais la transaction risque d’achopper à cause d’un problème technique : lorsque les enchères seront clôturées, il n’y aura plus de banques aux USA pour encaisser le chèque.
La crise n’est donc pas près de s’arrêter. Heureusement, la France peut continuer à compter sur l’optimisme inexpugnable de Christine Lagarde. Le Ministre des Finances, interrogée au moment où elle retirait toutes ses économies de la Caisse d’Epargne de Neuilly, a confirmé que le plus dur était derrière nous et qu’il n’y avait aucune raison de craindre pour la croissance : « Le chiffre de 3% est toujours d’actualité, la seule chose qui pourrait changer, c’est le symbole mathématique qui précèdera ces 3%. » Nous voilà rassurés.
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