En Suède, les petits garçons seront désormais privés de pénis
De notre envoyé spécial χλςmith ΤrismégistΞ ⇒ - le 25 août 2014
« Ils ne nous enlèveront pas les pénis » hurle la première à l’intention d’un policier posté de l’autre côté de la rue ; « Vous pouvez toujours venir, mais il faudra me retirer mes sous-vêtements de force », scande le second, en écho à son amie : Sventlana et Jørel sont deux étudiants en Arts de l’Université de Stockholm et comme tout ceux de leur génération, ils se sentent profondément concernés par la décision de leurs aînés.
Petit rappel
Une étude du Groupe d’Études Sociologiques Universitaire de Stratford (le GESUS) effectuée sur un panel de 10034 personnes révélait fin 2013 que le fait d’avoir un pénis, pour les garçons, était déterminant pour ressentir une excitation sexuelle provoquant une érection et, partant, projeter d’avoir des rapports sexuels utilisant ladite érection. La même étude dévoilait que le fait d’avoir un pénis, pour les filles, n’était pas une chose acquise et qu’il ne fallait pas le négliger sous peine de le perdre.
Le problème ainsi identifié de l’organe pénien, sur lequel ont par la suite porté à gauche six rapports du groupe parlementaire suédois formé pour l’occasion, a rapidement dévoilé des causes très profondes, enracinées dans la culture et les mœurs autant que dans le patrimoine génétique des êtres humains. À tout ceci une unique solution s’est imposée : juguler la sexualité masculine en interdisant, comme le Seigneur Lui-même en a privé la femme dès le départ dans Son infinie sagesse, aux hommes d’avoir un pénis, et ce jusqu’au sortir de la puberté.
C’est tout naturellement que les différents groupes féministes et protestants de la majorité se sont par la suite emparés de la question d’en faire une loi, obligatoire pour tous les êtres vivants du monde.
Fronde des associations écologistes
WWF et son relais suédois, WTF, n’a pas tardé à réagir sur Radio Écology (93.6 fm), où l’association étant l’invité de la matinale de 3h25. Même s’il avoue que la formulation peut faire sourire, son représentant a annoncé de manière très convaincue le lancement de l’opération « un homme = un pénis » dans toute l’Europe, à compter du mercredi 27 septembre. Le but du milieu associatif : faire prendre conscience que les solutions radicales, si elles sont toujours les meilleures, doivent néanmoins ne pas consister en l’amputation d’un membre important de la communauté des hommes. Il interpelle également sur les éventuelles répercussions en matière de fécondité (« grossesesse adolescente non désirée » selon les propos du groupe parlementaire), de chirurgie réparatrice du pénis (« le problème du processus de rétroaction en deux étapes », toujours selon les différents rapports publiés par les élus) et de sémantique.
Par ailleurs, WTF a également soulevé, au surplus et pour le cas où l’opération« un homme = un pénis » ne rencontrerait pas le succès espéré, qu’il n’était pas certain que procéder à la restitution des organes génitaux à 21 ans soit efficace : cet âge, arrêté arbitrairement comme étant la fin de l’adolescence sexuelles dans les pays nordiques, pourrait bien n’être qu’une date boutoire reportable à l’infini tant que d’autres études cliniques, confrontant les résultats de leur tests autour d’individus dits témoins, amputés ou restitués, ne seraient pas sérieusement mises-en-œuvre.
Des déclarations qui ont reçu le soutien des différentes associations de défense des droits de l’homme à travers le Monde.
Question de principe
« Je ne veux pas qu’on me réduise à n’être qu’un citoyen méritant, qui travaille, vote et rend service à sa communauté. Je suis aussi une bite, avec deux couilles ! Et je veux qu’on me respecte en tant que mec qui des fois pense avec sa bite et a envie de niquer toutes les filles ! » s’emporte Peteer, le frère de Jørel, que nous interrogions au début de notre enquête.
Il n’est d’ailleurs pas le seul à laisser exploser sa colère : les ultraféministes pro-ana fondamentalistes ont-elles aussi, dans un communiqué de presse, fait part de leur profond agacement envers cette énième mesure qui, disent-elles, ne profite encore une fois qu’aux individus de sexe masculin, et s’ajoute à la longue liste pénissocentriste des lois en faveur de la parité, dont on a selon elles dénaturé l’objet.
Tout ceci ne fait que confirmer qu’il ne s’agit pas simplement d’un débat social, ou d’une mesure certes impopulaire mais à l’ambition et à la bonne volonté manifeste, non : il convient de se demander de quelle manière développer ce genre de mesures sans heurter la sensibilité des différentes parties. Mais cela est loin d’être un mince affaire.
La lettre ouverte de l’Union de Ceux qui Trouvent Ça Joli estime pour sa part qu’un tel consensus sera certainement même impossible à réaliser.
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