RASNAG

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Mot de bienvenue

Je suis heureux de vous accueillir sur la page sencyclopédie de notre Réunion administrative au Sénat, qui, je l'espère, vous permettra, dans la plus grande convivialité, de mieux connaître les Sénateurs non-inscrits qui ont fait le choix de garder leur indépendance par rapport aux partis politiques.

Vous verrez, nous sommes des politiciens formidables, dévoués, courageux, charismatiques, droits, dynamiques et indépendants. Alors oui, ceux qui sont dans des groupes, ils font leurs kékés, ils ont plus de moyens, ils font croire qu'ils ont plus d'impact. Peuh ! Vantardises ! Nous, on est IN-DÉ-PEN-DANTS ! Et ça, c'est fort.

Tiens, j'ai trouvé cette image sur le site, pour exprimer mon besoin d'amour. Je sais pas de quel article elle provient, mais il ne doit pas y avoir de problème.

Allez, quoi, aimez-nous.

S'il vous plaît.

Philippe ADNOT, Délégué des Sénateurs Non-inscrits

Groupes similaires

Députés non inscrits de l'Assemblée Nationale

Alors, eux, c'est nos amis, hein, ne vous y trompez pas. Eux aussi, ils sont braves et indépendants. (On vous a dit qu'on était indépendants ?). Mais bon, ils méritent quand même moins d'amour que nous. Déjà, ils sont plus nombreux. Alors, mince, ils peuvent bien s'aimer un peu les uns les autres. Et puis, bon, certains traînent quelques casseroles. Le passif judiciaire d'Andrieux est hideux ! Les propos de Bourdouleix, qu'ils sont laids ! Bompard et Collard, quels con... NON JE L'AI PAS DIT !

Vous pensez. Je suis quelqu'un de digne. De respectueux. D'aimable. Les insultes, c'est pas mon genre. Allez, quoi. Dites-moi que je suis gentil.

Non ?

Personne.

Bon. Je suis triste.

Ben tant pis. Je continue.

Non-inscrits au Parlement européen

Alors, eux aussi, c'est nos amis. Pas de doute là-dessus. Nous, on aime tout le monde. Vous voyez, on est des gens bien.

Eux, c'est des non-inscrits au Parlement européen. On a de l'amour pour eux. Mais bon, pas trop non plus.

Mais bon, quand même.

Déjà, ils sont beaucoup, maintenant. 52. Vous imaginez, à 52, comment ils doivent s'amuser, et comme leurs vendredis soirs doivent être rigolos. Ils en ont, de la chance. Non, si vous vouliez être leurs amis, ils vous oublieraient dans un coin de la pièce. Nous, par contre, on prendrait soin de vous. On est attentionnés, à la RASNAG.

Et puis, on les aime, mais certains peuvent être un peu méchants. Je veux dire, les nazis allemands, l'Aube Dorée, les staliniens grecs... Non, vraiment, vous aurez du mal à vous attacher à eux ; laissez-les s'aimer entre eux, après tout, il n'y a ni Arabe, ni koulak dans leur groupe.

Nous, par contre, on peut être super attachants. Vraiment, vous allez nous attacher à nous. D'ailleurs, mon ex-amante-enfin-la-femme-avec-qui-j'ai-échangé-trois-mots-puis-à-qui-j'ai-envoyé-1463-SMS, elle a dit que j'étais « un vrai pot de colle ». C'est dire à quel point je m'attache aux gens et à quel point les gens s'attachent à moi.

Nos membres


Philippe Adnot (moi ! Maman, on parle de moi sur Internet!)

Je fais un grand sourire. Vous voyez ? Je suis quelqu'un de bien.

Alors, déjà quand j'étais en CM1, ma maîtresse, elle disait que j'étais gentil comme tout, et que je travaillais bien. J'étais un peu amoureux d'elle, faut dire. J'aurais bien aimé qu'elle me fasse un câlin de temps en temps.

Et puis, après, j'ai été agriculteur, parce que nourrir les gens, c'est un beau métier.

Et du coup, comme je m'intéresse à mes semblables et que je veux leur bien, je me suis engagé en politique ! Et j'ai même été président du Conseil Général de l'Aube ! Et sénateur ! Quand même, j'aurai eu des belles réussites !

Mais bon, j'ai appris que ma maîtresse de CM1 était décédée. Sniff. Du coup, il va falloir que quelqu'un d'autre me fasse un câlin.

Non ?

Bon. On continue.

Philippe Darniche

Cette tête de gentil grand-père doit vous toucher, non ?

Philippe Darniche... Vous avez vu, il s'appelle Philippe, comme moi ! Et en plus, c'est un gentil garçon et on passe de bonnes journées au Sénat.

Philippe (pas moi lol), au début, il était pharmacien. Ça veut dire qu'il s'occupait de la santé des gens, qu'il s'intéressait à eux, et qu'il raccompagnait les grands-mères fragiles jusqu'à leur voiture.

Et puis, il a été maire et conseiller général. Au début, il faisait partie de l'Union pour la démocratie française. Et franchement, la démocratie française, qui peut être contre ? Et après, il a rejoint le Mouvement pour la France. Déjà, c'était le parti d'un autre Philippe, donc quelqu'un de bien. Et puis, Philippe Darniche, il est pour la France, et pas contre la France. Et être pour la France, c'est bien. Et j'espère que vous avez envie de lui dire merci, parce qu'il le mérite.

Gaston Flosse

Regardez-le avec son épouse, portant des colliers de fleurs. En plus, il n'est pas raciste !

Alors, vraiment, Gaston, il a du mérite. Parce qu'il travaille dur pour les gens, et pourtant, certains, jaloux, ne cessent de le traîner dans la boue.

Vous allez peut-être utiliser les grands mots : clientélisme, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, corruption... Bah d'abord, ceux qui disent ça sur mon copain Gaston, c'est trop des menteurs ! Alors, on a l'habitude de politiciens ternes, les yeux sur les sondages, communicants plus que dirigeants, court-termistes à outrance et sans aucune vision. Gaston, lui, il pense à l'avenir. Comment lui reprocher de se préoccuper aussi de celui de ses proches ? C'est un bon père et un ami loyal, tout simplement !

Et puis, à la base, il était assureur. Encore quelqu'un qui se soucie de la sérénité de ses concitoyens ! En plus, il fait de la politique depuis bientôt 50 ans : saluons ce dévouement sans faille et dans la durée !

Bravo, Gaston. Les gens peuvent être médisants, mais moi, je t'aime tout plein.

Jean-Louis Masson

Franchement, pour quelqu'un qui a 67 ans, il est bel homme, et en forme !

Encore une fois, Wikipédia est médisante envers un de mes copains. Ils balancent, comme quoi, en vrai, le parti de mon ami serait une coquille vide destinée à récupérer des subventions publiques, blablabla. Bah d'abord, c'est que des menteries ! Là où on voit que Jean-Louis est un homme courageux, c'est qu'il a non seulement monté son propre parti politique tout seul comme un grand, mais qu'en plus, il le fait vivre sans campagnes électorales, sans militantisme et sans action politique ! Ça, c'est brave !

Mais que voulez-vous, le monde est plein de polissons. Non, vraiment, lui aussi mérite plus d'amour et moins de méchanceté.

Alex Türk

Gendre idéal, je vous dis !

Lexou, comme je l'appelle, c'est un mec formidable, et en plus, il est gentil. Et puis, faut pas croire, mais c'est quelqu'un de drôlement intelligent ! Docteur, qu'il est ! Et puis docteur en droit, parce qu'il croit en une société où on a des droits et où on est protégé par la loi pour pas se faire taper par les grands dans la cour.

Et puis j'oubliais de dire, mais il a été président de la CNIL ! La CNIL, c'est les gens à qui il faut se plaindre quand Facebook publie des informations compromettantes sur vous. Vous voyez, Lexou, c'est un héros qui défend la veuve et l'orphelin !

Allez, quoi. Un timbre et une carte, pour envoyer des mots d'amour, c'est vraiment pas cher !

Pierre Bernard-Reymond

Pierre Bernard-Reymond est sénateur des Hautes-Alpes. Ce département ne compte qu'un sénateur ; autant dire que, pour son élection, il lui a fallu être le tout meilleur - « Simply the best », comme dit la chanteuse préférée à ma maman.

Et puis, il a fait de la sociologie à l'université. Ce qui veut dire qu'il a la fibre sociale ! Et aussi de l'économie ! En d'autres mots...







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Nous sommes le 25 août 2014. Il est 20 heures.

« Bonsoir à tous. Dans l'actualité ce soir : pour rétablir le pays, secoué par la faillite des quatre banques systémiques françaises et les événements d'Ivry, l'armée française s'est impliquée de manière courageuse. Elle a contraint l'impopulaire François Hollande à la démission et nommé un Comité de Salut Public, constitué de six parlementaires anonymes. Les premières mesures, visant à parer aux menaces posées par Vladimir Poutine et l'islam radical, ont tout de suite enthousiasmé les Français. »

Hein ? Où suis-je ?

Gzzbvra... Je me sens... Gazeux... Mais alors d'un gazeux... Et perdu... Ma tête est lourde... Où suis-je ? La pièce... Elle est sombre... Mal éclairée... Murs de parpaings nus... Une table et quelques chaises... Un déambulateur... Tiens... Je suis assis sur une chaise moi aussi... Et mes poignets et mes chevilles sont attachés à la chaise...

Bordel... Rappelle-toi où tu étais avant d'arriver ici... Voilà, tu faisais une promenade nocturne dans le quartier comme chaque soir. Tu n'es pourtant pas un homme d'habitudes, mais voilà un rituel qui te convient tout à fait : il te maintient en forme, tu profites d'une certaine solitude en pleine ville, alors que certains sont déjà couchés, et tu vois le pâté de maisons différemment. D'ailleurs, tes voisins connaissent cette habitude et te saluent quand ils sont sur la terrasse ou qu'ils fument une cigarette à la fenêtre.

Tu croises parfois des sportifs qui font leur jogging, ou la dame de l'impasse Marcel Chombier qui promène son caniche. Là, il y avait bien eu le coureur noir au rond-point René Descartes, et puis plus personne jusqu'à l'allée Roosevelt. Là, tu avais aperçu dans l'ombre deux hommes âgés, qui discutaient sur un banc. Tu les avais salués, sans trop leur prêter attention.

Te revient le souvenir de l'odeur du chloroforme.

Mon Dieu ! Mais c'est bien sûr, ce sont EUX ! Ils t'ont drogué et enlevé. Aucun souci : quel policier municipal se préoccuperait de deux vieillards vénérables prétendant aider un homme ivre à rentrer chez lui ? Évidemment ! Et après, ils t'ont...


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AAAAAAAAA ! S'il vous plaît, pas la lampe halogène droit dans la figure !

— Enfin, arrêtez ! Et expliquez-moi pourquoi vous m'avez ravi ! Je ne suis qu'un quidam moyen, vague employé subalterne d'une vague administration publique, et il n'y avait aucune raison de me... Oh ! Philippe Adnot ?
— On se souvient de moi, monsieur Parten ?
— Bonjour, Monsieur le Sénateur. Messieurs les Sénateurs, puisque vous êtes plusieurs.
— Vous êtes soudain courtois et obséquieux. Lassé de jeter de la boue sur des hommes intègres et courageux ?
— Non, mais comprenez-moi ! Écrire sur la désencyclopédie, ça m'apporte un peu d'amour-propre, surtout quand les articles amusent. Et pour amuser, parfois, il faut prendre des cibles un peu aléatoires, genre des politiciens obscurs qui traînent une poignée de casseroles. Mais en vrai, j'ai rien contre vous !
— Vous parlez de ce site, nonencyclopédie...
— Désencyclopédie.
— Dites-nous qui sont les membres du site, et notamment ce Xavier-Yann Smith qui semblait anticiper avec délectation votre article fourbement moqueur.
— Mais j'en sais rien ! Vous savez, si je passe autant de temps sur le site, c'est que je suis assez casanier, et j'imagine que c'est pareil pour les autres ! En plus, je me suis taillé une réputation d'alcoolique, donc on évite de m'inviter aux rencontres IRL de peur que je ne vomisse partout et que je n'essaie d'embrasser les 3 filles du site contre leur gré.
— Vous n'allez donc pas nous le dire ?
— Ben... Non...
— Lexou, apporte-moi la cuillère.
— Tout de suite, Fifi.
— Hein, mais qu'allez-vous... AAAH ! PAS LES YEUX !
— Vous comprenez, vous nous avez nui. Nous allons devoir opérer sur une partie de votre corps plus ou moins sphérique, qui va par paires et mesurant 2 ou 3 centimètres de diamètre.
— Et sinon, qu'est-ce que ça pourrait... AAAH ! Si, les yeux, s'il vous plaît !
— Bien. Je commence. Souriez.
— RAAAH ! Mais je ne suis qu'un pauvre amuseur amateur, et vraiment, je ne faisais que rire d'un petit groupe informel et sans guère de pouvoir !
— Ahahah !
— Ahahah !
— Ahahah !
— Ahahah !
— Ahahah !
— Ahahah !
— Ben... Quoi ?

Le complot

À travers le sang qui coulait de mes paupières, je voyais les sénateurs de la RASNAG se regarder, hilares. Jean-Louis Masson rompit le silence :

— Explique-lui, Filou
— Vous croyez vraiment que la RASNAG n'est qu'une structure anodine qui permet aux sénateurs hors-partis de disposer de moyens pour mener à bien leur mission ?
— Ben... Oui... Enfin, ce serait quoi d'autre ?
Nous avons même investi la scène rap en Espagne pour y faire accepter NOS mesures d'austérité.
— Que vous évoque le son « RASNAG » ?
— Ben... Je vois pas... Race nègre ?
— Vous vous approchez. Derrière cet apparent acronyme se dissimule la « Race Nag- ». Voyez-vous, depuis la nuit des temps, les descendants des Nagy, des Nach, des Nadj, des Nague et autres ont voué une loyauté totale à l'organisation, s'alliant entre eux afin que la race supérieure soit aux commandes de la société. La fondation des USA, c'est nous : il fallait développer le capitalisme. La crise de 29, c'est nous : malgré nos efforts, certains Nagy vivaient dans les bas-fonds, il nous fallait donc faire tuer leurs supérieurs à la guerre puis rendre la société plus égalitaire. Et la chute de l'URSS ? Si Imre Nagy n'avait pas obligé l'Armée Rouge à intervenir en Hongrie dans un premier temps, jamais les Soviets n'auraient dilapidé leurs forces en Pologne et en Afghanistan.
— Oh putain...
— Et nous t'observions depuis longtemps. Souviens toi de ton ex.
Elle était belle... Et elle avait un look original... Et elle était bonne au pieu...
— Souviens-toi de votre ultime dispute... Après qu'elle a regardé une émission musicale... Une émission dirigée par l'un des nôtres, qui y est allé fort sur les messages subliminaux.
— Et... Tous sont fidèles à l'organisation ?
— Parfois, nous avons un mouton noir. Prenez Bruno Retailleau. En 2011, il était sur le point de nous trahir. Nous l'avons condamné à rejoindre l'UMP version Jean-François Copé. Voilà une peine qui a fait taire la dissidence.
— Et donc, vous gérez les affaires du monde de manière tentaculaire ?
— Vous nous avez compris.
— Mais... C'est immoral !

Philippe Adnot prit un air attristé :

— Gaston, mets-lui les électrodes.
— Que... AAAAAAARGH !
— Voyez-vous, nous pourrions vous faire plier l'échine. Mais cela ne nous convient pas. Car nous sommes une organisation qui travaille pour le bien de l'humanité. Et nous voulons que vous nous aimiez.
— HAAA ! De toute façon, vous êtes en échec ! Vous arrivez peut-être à vous dégoter des postes, mais la France reste une République sous le contrôle de ses citoyens.
— Vraiment ?

Je vis Philippe Adnot faire un sourire ironique :

— Monsieur Parten, qui était le Président français entre 2007 et 2012, responsable de l'entrée de la France dans l'OTAN et du bombardement de la Libye, pays qui ne comptait aucun Nadj au gouvernement, et qui compte, depuis, des épouses de ministres nommées Najwa ?
— Ben... Nicolas Sarkozy... Pourquoi ?
— Connaissez-vous son nom complet ?
— Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nag... OH PURÉE !

Le sourire de Philippe Adnot était désormais affectueux. Il m'aimait et voulait mon bien.

— Monsieur Parten, je sens la contrition emplir votre être. Vous êtes prêt à avouer vos crimes envers la RASNAG et le peuple.

Nous sommes le 26 août 2014. Il est 20 heures.

Bonsoir à tous. Dans l'actualité ce soir : les racines du complot anti-France plongeaient encore plus profondément que nous le pensions. Tout de suite, voici le texte de la confession d'un prétendu humoriste amateur et élément subversif, Psycho Parten.
Je veux dire encore une fois que j’avoue ma culpabilité entièrement et sans réserve. J'ai été, avec XySmith, le premier organisateur du bloc anti-Salut Public. Je m’avoue coupable d’avoir la plus grande part de responsabilité dans l'élection de François Hollande et dans le retour de la famille Dibrani… J'ai également ajouté du verre pilé dans le beurre servi à la cantine de mon travail.

Nous avons pris la succession des antidreyfusards, des pétainistes, de l'OAS, qui ne pouvaient agir ouvertement dans notre pays. Nous avons également largement imité les méthodes terroristes d'Al-Qaida et de l'état islamique. Et je parle bien du terrorisme islamofasciste, et pas d'une quelconque résistance. Aujourd'hui, j'admets la totale abjection de ma haine du peuple.

Mon rasnaguisme déficient s’est mué en antirasnaguisme, et, par le désencyclopédisme, je suis arrivé au fascisme. Le désencyclopédisme est une variété du fascisme, et le psychopartenisme est une variété du désencyclopédisme.

Épilogue

Une sensation de froid atteignit mon corps, en même temps que le bruit d'un cri atteignit mes oreilles. J'étais désormais allongé par terre, au pied de mon lit. J'observai la pièce et les hommes qui m'entouraient, et je vis Adnot au pied du lit.  Je souris, heureux de le retrouver après aussi longtemps. Adnot me rendit mon sourire, comme un artiste admirant son œuvre.

Et comment allez-vous, camarade ? demanda Adnot.
Bien, répondis-je, plein d'entrain. 

Adnot, s'adressant désormais à ses hommes, ordonna “Attachez-le, et amenez-le à l'extérieur.” Je fus mis debout, et mes bras furent liés dans mon dos.  Dès que je fus en dehors du chemin, un homme commença à défaire les draps de mon lit, pendant qu'un autre se mettait à décharger mon armoire de mes rares habits.   En traversant mon salon, je vis des hommes qui débarrassaient mes placards du peu de choses qu'ils contenaient.  D'autres essuyaient le micro-ondes, et le PC portable, et les caisses de whisky, et les poignées de portes.  Juste avant de quitter l'appartement, Adnot se tourna vers moi, et mit le doigt sur ses lèvres, pour me faire signe de ne pas faire trop de bruit, même si, franchement, quand on vit dans cet immeuble, on pourrait crever, les voisins ne bougeraient pas leur cul du canapé. 

Après avoir descendu discrètement les escaliers, on m'amena dans le parking devant chez moi, et on me fit monter dans un véhicule qui m'attendait.  Pendant tout ce temps, je me sentais satisfait et plein de compréhension.  La voiture prit l'A10 pleins gaz direction Paris, se rendant vers ce bâtiment que j'aurais tant voulu connaître auparavant..  Quand j'eus le Palais du Luxembourg dans mon champ de vision, je sus que ce à quoi je m'attendais allait bientôt se produire, mais je me contentai de hocher la tête.  Je n'étais qu'un individu, quel semblant d'importance avais-je par rapport aux objectifs de la réunion administrative ?  J'étais prêt à faire tout ce qui serait nécessaire pour la RASNAG.


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