Interrogations en France après le drame de Saint-Julien-sur-Plugne
De notre envoyé spécial Pattalong Nuculaire - le 13 mars 2009
Rappel des faits
Il est 10 h 34 au collège Crapaud Puissant ce mercredi 11 mars quand Louis Bounitre ouvre la porte de la salle de la classe de la quatrième B et fait son entrée. Il s'arrête sur le pas de la porte, semble hésiter, puis continue finalement son mouvement initial et sort du sac de sport qu'il transportait avec lui des objets pour le moins inhabituels en milieu scolaire.
Il commence par en tirer une liasse de papiers qu'il jette sur le bureau du professeur d'éducation civique, M. Poisson, et réitère ce geste en direction des bureaux de 9 des élèves présents. C'est la stupeur dans la classe. Les témoins n'ont même pas eu le temps de réagir. Après ce premier acte, Louis s'enfuit hors du collège et va continuer sa danse macabre dans le reste de la ville.
Le scénario soigneusement mis au point pas le collégien se déroule alors en plusieurs étapes à travers la ville. Il commence par se rendre à la mairie et interrompt la réunion du conseil municipal. Là aussi il distribue plusieurs opuscules avant de s'enfuir vers le parking du supermarché.
Il y sera abattu alors qu'il commençait à prendre des passants à partie et « à vitupérer dans un langage insensé » comme le rapportera plus tard un des témoins. Il est alors 11 h 48.
Un funeste décompte
Ce n'est qu'en fin de matinée que les secours arrivent enfin au collège et à la mairie. Ils ne peuvent malheureusement que constater l'ampleur des dégâts et la précision avec laquelle Louis a opéré. L'acte était de toute évidence prémédité depuis longtemps.
Chaque victime a reçu une copie du rapport des travaux de la commission chargée des affaires européennes datant de la séance du mercredi 4 mars, concernant la réforme du fonds européen d'ajustement à la mondialisation, ainsi que la liste des amendements déposés lors du vote de la loi sur le port du képi dans les différents corps de la fonction publique.
On dénombre au total 15 victimes, sans compter les passants du supermarché avec lesquels Louis avait tenté d'engager une conversation sur les débats à l'Assemblée Nationale concernant la loi HADOPI.
Les jours des victimes ne sont pas en danger, mais elles ont été placées dans des cellules de soutien psychologique. « On ignore encore l'étendue des ravages qu'auront subi les victimes. Prendre conscience d'un seul coup de l'existence du corps législatif est un choc certain. » déclare le docteur Fontre.
Genèse de l'acte
Un des camarades de Louis, avec qui il avait l'habitude de converser par le truchement de l'internet, a révélé une conversation qu'il aurait eu la veille du désastre.
Il semble donc que Louis avait bien réfléchi aux conséquences de ses actes et que c'est en connaissance de cause qu'il est passé à l'acte.
Nombreuses interrogations
Aujourd'hui, dans la petite ville de Saint-Julien, c'est la stupeur. Mais il apparaît que Louis était depuis longtemps sur les rails de la folie. Une folie, qui, tirée par la locomotive des mauvaises influences, l'avait amené bien au-delà de la gare de la démence. Il n'avait pu être arrêté que par le déraillement de la mort.
Le père de Louis, bouleversé s'est confié : « oui c'est vrai qu'il lui arrivait de regarder la chaîne parlementaire... et il avait un grand poster des députés de la législature en cours... mais si je m'étais douté... ».
Aujourd'hui sachons tirer les leçons de cette catastrophe nationale, afin que l'horreur ne se reproduise pas. Encore une fois, nous le voyons, la faute en revient à la télévision, à l'Almanach Vermot et à des films comme Mr Smith goes to Washington qui pourrissent notre jeunesse. C'en est assez.
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