Autrefois

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Autrefois, on ne souriait pas sur les photos jaunâtres.

Autrefois, c'était quand vos grand-parents étaient enfants. À moins que vous ne soyiez vous même grand-parent, dans ce cas c'est quand vos parents étaient enfants. Par contre, si vous êtes seulement parent, autrefois c'était quand votre arrière-grand-oncle par alliance, celui qui boit un peu trop et qui se fait toujours remarquer aux mariages, était enfant.

Ce qui est sûr, c'est qu'autrefois, la vie était plus dure qu'aujourd'hui. Bizarrement, ça veut aussi dire que la vie était mieux mais on ne sait pas trop comment ni pourquoi. Pour beaucoup, autrefois c'était le bon vieux temps...

La médecine

Le principal équipement médical d'autrefois.

Autrefois, la médecine n'était pas ce qu'elle est maintenant : les docteurs devaient venir à pied de la grand-ville et ne connaissaient que deux techniques médicales : la saignée et l'amputation. De toutes façons, autrefois les gens étaient plus résistants et n'avaient pas besoin de docteurs : on n'allait pas se faire soigner dès qu'on se faisait encorner par un taureau ou renverser par un tracteur.

C'est pour ça que les gens étaient plus solides autrefois, pas comme les gamins d'aujourd'hui qui ont besoin de radiographies pour être en bonne santé et d'anesthésiants pour se faire opérer.

La guerre

Une scène de guerre courante autrefois.

Autrefois, on n'avait pas peur de se battre. C'était pas comme aujourd'hui où tous ces lâches pacifistes ont peur de tuer quelqu'un ou même d'être tués eux-mêmes. Autrefois on n'avait pas besoin d'entraînement d'ailleurs : on prenait un fusil et on descendait dans les tranchées dès l'âge de 17 ans. Puis on tirait sur tout ce qui bouge et on était bien content de zigouiller ces foutus étrangers. Quand on était blessé, le docteur amputait un ou deux membres et on repartait au front le lendemain.

C'est pour ça que les gens étaient plus déterminés autrefois, pas du tout comme les gamins d'aujourd'hui qui ont besoin de psys ou d'écrire des poèmes pour se sentir bien.

La technologie

Un modèle de télévision d'autrefois.

Autrefois il y a beaucoup de choses qu'on n'avait pas encore inventées, mais seulement les accessoires qui ne servent qu'au confort et qui ramollissent les jeunes. Pour ce qui avait déjà été inventé, ce qui est sûr c'est qu'on le fabriquait mieux. Les téléviseurs n'avaient qu'une chaîne et pas de couleurs, mais ils tenaient cent ans, pas comme ces conneries bourrées d'électronique qu'on fait aujourd'hui et qu'il faut réparer tout le temps. Les montres se remontaient, pas comme celles à pile qu'il faut changer régulièrement et qui sont juste bonnes pour les fainéants. Autrefois on n'avait pas besoin de gadgets ridicules comme un gps, on se repérait au soleil. Les voitures étaient en fonte, pas en plastique et on pouvait rentrer dans les murs sans les casser. D'ailleurs on le faisait souvent, juste pour le plaisir et on n'avait pas besoin de ceintures ou d'airbags pour survivre. Au pire le docteur amputait un bras ou une jambe et on repartait en pleine forme.

C'est pour ça que les gens étaient plus débrouillards autrefois, pas comme les jeunots qui ont besoin d'internet pour s'occuper et de satellites pour trouver leur chemin.

Le travail

Les conditions de travail d'autrefois.

Autrefois on ne ménageait pas sa peine. On ne restait pas assis dans une classe jusqu'à vingt-cinq ans comme ces fainéants d'étudiants d'aujourd'hui. On allait à l'école jusqu'à quatorze ans et on arrêtait pour aller travailler à l'usine, pour deux francs par mois. Ou alors on arrêtait à six ans pour travailler dans la ferme familiale. Autrefois on ne faisait pas la grève parce qu'on avait besoin de toute sa paye pour manger 200 grammes de patates et d'oignons par jour. Si on avait trop faim, le docteur amputait l'estomac et on retournait au travail comme avant.

C'est pour ça que les gens étaient plus économes autrefois, pas comme ces garnements qui s'achètent de nouveaux habits tous les mois et qui ne finissent même pas leur assiette à table.

L'environnement

Nice pendant un mois d'août d'autrefois.

Autrefois, la nature était plus dangereuse que maintenant. Les animaux étaient tous affamés et chassaient les hommes dès qu'ils le pouvaient. Dans tous les villages, une dizaine de personnes étaient tuées chaque année rien que par les lapins. On n'avait pas encore réchauffé le climat pour faire plaisir aux frileux et aux fabricants de maillots de bain. Autrefois il faisait 10 °C en plein été et -45 °C l'hiver dans les régions les plus chaudes. La neige c'était de la neige carbonique et les hivers les plus rudes on devait nager au milieu des baleines affamées dans l'air liquide. Et on ne se plaignait pas : on était encore heureux qu'il ne soit pas solidifié ! Quand on prenait trop froid le docteur amputait les doigts et les orteils : on n'avait plus rien à se geler et le problème était réglé.

C'est pour ça que les gens étaient plus courageux autrefois, pas comme ces blanc-becs qui s'arrêtent en plein milieu de l'autoroute dès qu'ils voient un flocon de neige.

Et aujourd'hui ?

Tout ce que je sais, c'est que le monde part en eau de boudin. Les jeunes ne connaissent rien à rien et seraient bien incapables de se débrouiller seuls. De mon temps on devait marcher 12 km en forêt au milieu des loups et dans la neige pour aller aux toilettes.

Ces maudits gamins foutent en l'air tout ce qu'on a construit autrefois et ils ne sont même pas conscients de la chance qu'ils ont. Il faudrait leur amputer quelques membres et ils comprendraient peut être.

D'ailleurs mon grand-père me disait exactement la même chose et il savait de quoi il parlait : de son temps c'était pire.

Voir aussi

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