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Jeunes espoirs littéraires : entretien avec l'avenir de la France
De notre envoyé spécial Electre - le 13 avril 2010
Paris, État satellite numéro 17, USA, France — Où sont passés nos jeunes espoirs littéraires d'antan ? Ces jeunes Rimbaud des temps modernes dont le verbe fleuré, l'acide et les idées "innovantes" encore aujourd'hui nous permettent de torturer nos élèves en cours de philosophie ? Ces génies de la littérature bien de chez nous existent toujours. Et c'est aujourd'hui que nous allons rencontrer un jeune homme tout à fait extraordinaire, Jules Ivanouichakkpapaedopavlov.
— Electre : Bonjour Jules Ivanouillechakpapaedopavlov
— Jules Ivanouichakkpapaedopavlov : Non, en fait, on dit "Ivanouichakkpapaedopavlov", avec deux "k" et un seul "l", mais vous pouvez m'appeler Jules.
— Electre : Bien Jules. Alors, comme ça, vous comptez gagner le prochain prix Goncourt, de quoi parle votre nouveau roman ?
— Jules : Hé bien, j'ai voulu sortir des sentiers battus et prendre un style plus libre et plus à la portée du lecteur contrairement à mes confrères littéraires avec "Une putain d'histoire", d'ailleurs, comme vous le voyez, j'ai pris un nom à la hauteur des sous-merdes qui me lisent. Mon nouveau livre traitera d'une famille d'immigrants-ukrainiens-réfugiés-clandestins à Paris dans les années soixante qui ont décidé de fuir le régime communiste en signe de désapprobation de la politique néo-soviétique inhérente au caractère de mes personnages. Je sais que le thème est un peu simplet, même pour vous Electre mais comme vous le savez, j'ai voulu comme d'habitude être au plus proche de mes lecteurs. J'ai voulu montrer que plus l'Homme se rebelle face à une institution, plus il s'y soumet. Bon, bien sûr, le côté chauvin des Parisiens n'arrangera rien à la situation puisque mes personnages seront agressés et exploités puis fusillés par un chef très charismatique aux méthodes douteuses, pour le reste, je vous laisse lire mon roman.
— Electre : ... Ouais, ok. Qu'est-ce que tu penses de ton style littéraire et quelles sont tes influences ?
— Jules : Ce n'est pas à moi d'en juger évidemment, mais je dois préciser qu'il arrive que la fulgurance littéraire me parvienne et là, mon texte finit carrément par transcender les mots, le temps et l'espace, je n'écris plus, ma pensée s'imprime sur le papier et alors là, une fois que l'esprit se libère du fardeau de ses émotions et des forces extérieures qui le harcèlent, il atteint un état presque cosmique où...
— Electre : A quel courant littéraire t'assimiles-tu ?
— Jules : Aucun et tous, j'ai brisé la règle du genre littéraire, je suis très marqué par une contradiction face aux règles du nouveau roman et une sorte de retour aux fondamentaux absurdes des années 30-50. J'ai créé mon propre style, indépendamment de mes confrères qui ne cessent de s'égarer dans les méandres de leurs digressions conceptuelles. Leurs histoires se ressemblent toutes, le lecteur n'y trouve pas son compte et en plus, la trame est toujours pleine de politiquement correct que je refuse d'ailleurs en accusant clairement les Français de racisme, ce qui, autant le dire n'est jamais fait. Je me définis moi-même comme un artiste novateur et un guide du peuple de toute façon que ça vous plaise ou non.
— Electre : Merci Jules Ivanouichakkpapaedopavlov, l'avenir de la littérature française est entre vos mains.
Grâce au talent de nos jeunes auteurs, la France peut être fière et clamer haut et fort que sa littérature n'a pas fini de faire parler d'elle à travers le monde, après on s'en fout de la raison.
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