Désinformation:Rebondissement dans l'affaire de la « cellule invisible ». Les suspects arrêtés et jugés.

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Rebondissement dans l'affaire de la « cellule invisible ». Les suspects arrêtés et jugés.

De notre envoyé spécial  Chapitre, journaliste à Ponant-Sopalin - ‎le 30 janvier 2009

ParisJusticeland, France — Un faisceau d'indices lumineusement cohérents a permis de carboniser les coupables.

Rappelons brièvement les faits pour les lecteurs qui auraient tout oublié à cause d'une finale de basket Sotchaud - Chatuzange-le-Goubet particulièrement mémorable (0 - 0). Onze novembre deux mille huit : des racailles inciviques et invisibles font griller des merguez chaque mercredi sur les caténaires des lignes TGV, ce qui les fait exploser, à la longue. Une première victime est à déplorer : Madame le (ou la) ministre de la Santé et des Sports, Fushelyne Bargeot, qui s'écrit « Ah mais c'est terrible, ça ! Comment qu'on va sonder les malades si on n'a plus de caténaires ? ». Elle aura sans doute confondu. La police trouve bientôt des restes de merguez pas trop carbonisés dans un camp de romanichels non loin d'une voie de TGV. La police fait procéder à une analyse complète dans la foulée. Malheureusement, le test ADN ne révèle aucune trace de violence sur lesdites saucisses (autre que la carbonisation). Pas une seule cellule qui ne soit estampillée du label de qualité de la boucherie française, donc au-dessus de tout soupçon. Cette recherche d'une possible cellule de terroristes faisant choux blanc, l'affaire prend le surnom de « cellule invisible » qu'on lui attribue depuis. L'enquête officielle n'est pas commencée qu'un certain Julien Coupab se constitue prisonnier, avec à la main une édition rare du petit livre rouge de Mao (qu'il s'apprêtait à vendre à un antiquaire). Robert Badinter, Johnny Hallyday et Josianne Balasko, désireux de se faire un peu de pub gratuite, se constituent eux aussi prisonniers mais sont relâchés peu après. La juge d'instruction expédie l'affaire, trop contente de rentrer plus tôt que d'habitude en prenant l'avion, et condamne ainsi Julien, coupable d'entrave à « la libre circulation des marchandises et autres bricoles », à 254 ans de prison (et sans télé !). Le commissaire enquêteur Rimbourg se félicite de cette décision, suite à son enquête (toujours pas commencée) qu'il juge « passionnante, longue, ardue, mais finalement couronnée de succès ».

Mais une nouvelle enquête (la première, en réalité), diligentée par le sous-inspecteur aux affaires de fournitures de bureau, met à jour certains faits nouveaux. L'analyste préposé au microscope de la police avoue qu'il n'avait pas regardé l'intégralité de l'échantillon de merguez suspectes. Et c'est ainsi qu'une seconde analyse, plus fine, révèle que la fameuse cellule existait bien sur le la photo du rapport, mais elle était cachée à son extrême gauche, dans un coin pas visible. Aussitôt, des experts réexaminent l'échantillon dans le moindre détail et trouvent enfin LA cellule qui n'est pas de la barbaque. C'est indiscutablement une cellule humaine, mais celle-ci se révèle invisible. Après un moment de flottement dans le labo de recherche (qui n'est pourtant pas la station spatiale internationale), le sous-inspecteur trouve alors la solution logique : rechercher chez les humains invisibles ! Une escouade de policiers a alors pour mission tous les soirs d'éteindre les éclairages publiques dans les rues et de frapper les personnes coupables de se taper dans les obstacles délicatements disposés à cet effet. « N'avaient qu'à pas sortir ! » riposte le sous-inspecteur quand un journaliste l'interroge sur le bien-fondé de cette décision. De fait, chacun des suspects redevient visible quand on procède à l'analyse de leur ADN. Une autre piste est trouvée : habiller des repris de justice en blanc et les relâcher sur la banquise. Malheureusement, la banquise fondant à vue d'œil, et étant plus grise que blanche, cette solution est rapidement abandonnée. Certes, on aurait pu confondre Invisible man, sand man, gas man (ce dernier à ne pas confondre avec l'employé du gaz ou un pompiste) ou encore le très très fin über-Cliddy. Mais il se trouve qu'ils sont tous aux abonnés absents et probablement étrangers à l'affaire. De dépit, le sous-inspecteur choisit trois personnes au hasard dans un lot d'immigrés illégaux : un noir, un jaune, un rouge, parce qu'on est ainsi sûr de ne pas se tromper (sauf si on tombe sur un Belge ou un Allemand). Et trois, parce que trois, c'est un beau chiffre.

Eh oui, c'était pourtant pas bien compliqué !


Nos trois présumés pas-si-innocents-que-ça sont immédiatement assignés à résidence, puis placés en prison de haute sûreté, puis enfin jugés par le remplaçant à l'adjoint au président de la Cour entre deux bouchées d'un sandwich Club (au pain de mie et aux MGV). Le tout dans la même journée. La presse titre l'information le lendemain : « Les serial-killers sanguinaires étaient trois ». Le surlendemain, les membres de la puissante CCC, Confrérie de la Conscience Citoyenne (deux personnes officiellement recensés), s'arrachent la peau des joues et crient à la punition exemplaire. Faute de preuves pour condamner les trois accusés, la Cour laisse la SNCF décider elle-même de la sentence à appliquer. Deux heures plus tard après ce jugement, les trois terroristes se retrouvent pendus au portique d'une des lignes de l'entreprise de transport presque publique et sont électrocutés à chaque passage d'un TGV.

Justice est rendue dans l'ordre et la sérénité.


En raison d'une certaine catégorie de lecteurs trop âgés pour supporter la vue de personnes transformées en autant de saucissons raccourcis (certains diront : « jésus »), notre équipe d'effets spécieux les a remplacés par trois monolithes noir anthracite.


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