Un million de Brésiliens dans les rues
De notre envoyé spécial Pikachu - - Viens Pikater - le 21 juin 2013
« Le Brésil s’est arrêté! Le Brésil s’est arrêté! ». Voici le slogan qu’on pouvait entendre à Rio de Janeiro par des milliers de personnes. En effet, la situation va très mal au Brésil après ce dixième jour de fronde sociale. La foule ne remue pas assez du cul et c’est très grave. On ne peut plus sentir cette émotion et ces cris de joie si particuliers caractérisant les Brésiliens.
Le Brésil qui a été plusieurs fois champion de la coupe du monde de football possède désormais un éventail de supporteurs mous, désorganisés et fatigués. À Ribeirão Preto, dans l’État de São Paulo (sud-est), un homme est mort écrasé par la foule. « Putain, on avait dit qu’on se balançait à droite, puis à gauche. Pas l’inverse. » expliquera un Brésilien pour tenter d’expliquer ce drame. Devant tant de fragilité de la part de son peuple, Dilma Rousseff, la présidente du pays, a été obligée de convoquer une réunion de crise ce vendredi matin annulant au passage son voyage pour le Japon.
Déjà des mesures importantes et de grande ampleur ont été prises. La police, mieux préparée, a été appelée pour motiver cette vague de foule à coups de matraque, balles en caoutchouc et bombes lacrymogènes. Le chef de la police : « Situation désespérée, mesures désespérées. Il faut leur redonner la force de se dépasser. C’est peut-être cruel mais c’est la seule solution pour que notre peuple s’en retrouve grandi. Là ils sont en train de casser des vitrines un peu partout, ce qui est déjà un bon début. »