Dissidence
Il est commode, de nos jours, d'ignorer ce qu'est la vraie réalité des choses. On peut aisément se pétrir d'ignorance bienveillante pour espérer survivre à une vie saine et feng shui. Oui on peut. Mais le doit-on ?
N'est-ce pas la curiosité qui fait de l'homme un homme ? Y aurait-il eu, par exemple, la reproduction si l'homme ne désirait pas s'aventurer au fond des choses ? Aurait-il existé quelque chose d'atomique, ou de stellaire, sans ces folies géniales et génitales qui font de nous des pionniers dans tous les domaines de la vie courante ? Ou si les écologistes nous gouvernaient, comme dans cette dimension parallèle dont on suppose l'existence ?
La réponse est non, bien sûr, sinon il n'y aurait pas non plus d'article.
Tout le monde déteste François Hollande
C'est un fait - il y en aura beaucoup d'autres dans l'article de ce blog.
Lui et son éternel rival, le sur-poids, sortent par les yeux de millions de Français, comme des larmes versées dans un océan tout triste. Et flasque. Non qu'il soit au fond pire que Nicolas Sarkozy, celui qui redeviendra Président bientôt, car ils sont de la même nature, mais à l'heure de cet article François Hollande est le dirigeant, et c'est à cause de lui que les choses vont si mal.
Arnaud Montebourg et l'histoire du sursaut
Tout le monde est aujourd'hui plus ou moins de la dissidence, car tout le monde, à commencer par Arnaud Montebourg – un ancien ministre de François Hollande – s'est désolidarisé de ce dernier. Cela se résume à une courte histoire, dont la signification est pleine de sens : « Un jour, Arnaud Montebourg, se rappela qu'il était socialiste. Ainsi il quitta le gouvernement socialiste. » Et effectivement, cette histoire est également ennuyante.
C'est ce qu'on devrait appeler : le sursaut d'Arnaud Montebourg. De nombreux poèmes lui seraient dédiés. Comme celui-ci :
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Certes, pas la fois que nous connaissons, mais tout le reste n'est que la pure des vérités : il ne dure qu'un instant.
Besancenot, Mélenchon, etc. vont au marché
Lorsqu'on s'aventure plus profondément à gauche et dans le désespoir, on commence à envisager de voter M. Mélenchon ou M. Lutte Ouvrière. Et on le fait souvent car un sursaut n'est pas un saut, malgré une bonne partie des apparences.[1]
Seulement voilà, cela rend-il content de n’être pas content, tout en aimant tout le monde ? Si au moins l'on s'autorisait à ne pas aimer tout le monde, à commencer par les personnes très différentes de nous, puis crescendo jusqu'à nos futurs clones...ne serait-on pas plus heureux ? Nous aurions des coupables désignés pour chaque chose, de vrais coupables, et non des obscures conglomérats bancaires sans aucun nom.
Il y a des gens qu'on ne connaît pas, comme Asselineau
Mais on ne les connaît pas, alors on s'en fout.
Au Front National, on a de vrais coupables
Et certainement plus de chance qu'aucune autre sensibilité politique d'arriver à placer un jour un Président dissident à la tête de l’État.
C'est ce qu'on dit. Les journalistes, les analystes politiques, les sociologues, ce gars que t'as croisé qui portait un jean's, tout le monde est d'accord quant à la véracité de ce fait, c'est donc un fait, et contredire les faits Galilée a démontré que ce n'était PAS raisonnable.
Pourtant, malgré tous ces faits puissants, certains n'y trouvent pas l'espoir qu'ils recherchaient. Comment les en blâmer ?
Alain Soral, un monarque sur le ring
C'est presque devenu mainstream, mais c'est là aussi un fait (alors que personne le dit, pour le coup) : Alain Soral peut parfaitement revêtir le costume de cet espoir recherché par tous les désabusés. Il le fait très bien.
Mais il faut reconnaître que lui comme Dieudonné (qui reste noir), ne valent pas mieux que ces Ménard et autres Zemmour, dont la réelle ambition est d'avoir un jour une rue à leur nom, si possible en centre-ville.
C'est bien là tous des stars qui ne pensent qu'à cultiver leur succès, alors que la France a froid, que la France a faim, que la France meurt sous les attentats terroristes perpétrés contre sa joie passive !
N'y a-t-il au-delà que l'au-delà?
La mort ou tchitchi ou Soral, c'est donc ça la vraie dissidence ? Un filon surexploité d'émiettage télévisuel sur fond de propagande radiophonique des belles années McCarthy, à l'humour acerbe mais croate, que tous les jeunes hipsters du cyberespace arrosent de leur opinion au sperme aussi stérile que leur manque de personnalité ?
C'est pas ça la dissidence. La dissidence, ça ne peut être que le truc le moins mainstream au monde ; l'adhésion à la vision d'un homme qui prend tellement à contre-pied toute la pensée dominante, et alternative, que personne ne songerait à croire en lui.
S'il était possible qu'une personne soit à ce point conspuée de tous, il serait facile d'en déduire à quel point on la trouverait en fait dérangeante. Et dangereuse. C'est cette dissidence, qui va au fond des choses, et déterre des vérités enfouies sous les ruines des attaques successives subies par ces pollutions impopulaires, c'est cette dissidence de terrain-ci qu'il faut chercher à rejoindre.
Pour ma part je suis allé au fond des choses
Et je pense que François Hollande représente la vraie, l'unique, la seule dissidence définitive[2].
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