Erasmus

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Erasmus, connu auparavant sont le nom de Erasme de Formies ou de Saint Elme, était un martyr, revenu parmi les vivants au XXème siècle sous la forme d'une formidable machine à tuer.

Ayant souffert en tant que mortel des persécutions exercées sur les chrétiens par l'empereur Dioclétien, il demande un jour à Dieu de le ramener sur Terre afin de se venger. Le tout-puissant, qui n'en était pas à son premier essai en ce qui concerne l'usage de la race humaine comme balle anti stress, accepte et le renvoie sur terre sous la forme d'Erasmus, le fléau destructeur de l'humanité.

Vie sous la forme d'Erasme de Formies

Au IVe siècle, l'empire romain est toujours l'Empire le plus branché d'Europe. C'est "l'endroit où tout se passe", comme on dit. Rome, connue pour sa superbe architecture antique, ses nombreux musées, ainsi que ses springbreaks orgies. Livourne, ses plages, ses fêtes constantes, ses joueurs de trompette, dont le célèbre David Guettus, trompettiste-jockey de renommée mondiale. Milan, la ville millénaire (il y a un jeu de mots), avec ses drogues, ses putes, ses drogues, ses putes et ses drogues. Florence, avec sa longue chevelure dorée, sa croupe rebondie, et ses seins aussi doux que le sable le plus fin. Vraiment, la péninsule italienne, c'était the endroit, quoi, t'as vu.

Le seul petit problème à l'époque, c'est les chrétiens. Ils prônent des valeurs de chasteté, d'ascétisme, de partage, d'amour, en gros. Dioclétien, qui s'en fout un peu, puisque de toutes les façons il a tout ce qu'il veut, est influencé par son conseiller en ce qui concerne le "problème chrétien", tel que retranscrit dans La historia bellus de Ibiza[1] :

Dioclétien : Ah, Ricardus Nixonus, mon fidèle conseiller ! Veux-tu un peu de lama confit à la crème de marmouset ?
Nixonus : Non merci, altesse. Je voudrais vous faire remarquer un problème nuisant à la bonne orgie de nos concitoyens.
Dioclétien : Comment cela, mon bon ami ? Vous êtes sûr de ne rien vouloir manger ? J'ai de la gelée de dauphin farcie aux pommes.
Nixonus : Non, merci. Ces "chrétiens", comme ils se font appeler, prônent des valeurs beaucoup trop saines. J'ai peur que nos concitoyens sortent de leur torpeur intoxiquée et réalisent que le chômage touche 50% des jeunes, et que les barbares violent tout le monde dans les provinces.
Dioclétien : Ah, en effet, cela semble être un problème. Regarde cela ; j'ai fait importer de très loin ce rôti de panda fourré au dodo. Tu es sûr de ne pas en vouloir ?
Nixonus : Altesse, je suggère de prendre les choses en main. Nous devrions recommencer à persécuter les chrétiens.
Dioclétien : Très bien. Je m'y mets dès que j'ai fini ce mammouth bouilli à la confiture de licorne.

Les persécutions contre les chrétiens recommencent alors. Les romains, particulièrement efficaces dans le domaine de la douleur qui fait mal, font en sorte que les persécutions ressemblent à des jeux pour que la population puisse participer. Parmi ces jeux, nous pouvons noter le lâcher de chrétiens ; des chrétiens sont lâchés dans la ville, puis des lions affamés sont lâchés dans la ville, les habitants regardant le tout à l'abri derrière leurs fenêtres. Puis, des taureaux furieux sont lâchés, pour qu'ils tuent les lions qui pourraient se montrer dangereux. Après on tue les taureaux et on les mange.

Un autre de ces jeux, tout aussi amusant, est le "Loftus Christianus" ; une vingtaine de chrétiens vivent pendant plusieurs mois dans un théâtre, et leur quotidien est observé avec attention par les spectateurs. Chaque semaine, le public élimine le candidat le plus insupportable en lui tranchant la gorge. On peut noter que ce jeu pourrait être considéré comme un ancêtre d'un jeu télévisé moderne très apprécié de nos jours ; il s'agit bien sûr d'Intervilles.

Les massacres vont bon train. Malgré tout, le nombre de chrétiens ne semble pas décroître. Les jeunes romains, sombrant tous dans diverses dépendances en héritant du mode de vie de leurs parents, et vivant ainsi en nombre comme des clochards, trouvent un second souffle et une nouvelle vie en le christianisme, et se convertissent en masse. Dépassé, Dioclétien, toujours sous les conseils de son conseiller (ça fait redondant, mais le mec est là pour ça, j'allais pas dire "sous les suggestions" ou "sous les bonnes idées", ça fait pas sérieux) j'aimerais bien qu'on arrête de m'interrompre avec ce genre de considération pourries, Dioclétien décide donc de s'en prendre aux convertisseurs de peuple : à ceux qui répandent la bonne parole : à ceux qui font partie intégrante de la hiérarchie chrétienne : aux évêques : aux évêques de la péninsule italienne : aux chefs des curés de la région sud de l'Europe méridionale : non en fait j'aurais pu m'arrêter à "aux évêques", c'était très bien.

L'un de ces évêques, Erasme, apparaît un jour devant l'empereur, tel qu'il est retranscrit dans La historia bellus de Las Vegas :

Erasme : Yooo, man, bien ou bien ? Ecoute, c'est cool et tout, t'es genre le "big boss" tu vois, t'es heureux dans la vie, c'est cool. Mais tu vois avec mes potes, on se dit, tu vois, faut laisser les gens tranquilles, tu vois, genre, "live and let live", tu vois. Moi j'pense, tout le monde doit être heureux et tranquille, et puis c'est bon, tu vois.
Dioclétien : Mes dieux mes dieux, mais que va-t-on faire de toi ? Regarde, tu es sale, avec des cheveux longs sales, tu sens pas très bon, et tu as l'air à moitié endormi. C'est pas sérieux, tout ça, c'est pas comme ça que tu vas pouvoir trouver un emploi, une femme, élever des enfants. Que vas-tu faire de ta vie ?
Erasme : Nom mais mec, tout ça c'est prévu genre, on a un truc, ça s'appelle "aime ton prochain comme toi-même" et ça dit que genre, faut aimer les gens, tu vois. Le mariage, les enfants, ça vient après, c'est cool.
Dioclétien : Ah là là, je le redis, mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi ?
Nixonus : Altesse, nous devrions le tuer.

Le martyr de Saint Elme est retranscrit plus loin dans l'ouvrage :

Erasme : RAAAAAAAH, BANDE DE FILS DE PUTES ! JE VAIS ME VENGER, ET VOUS ALLEZ TOUS CREVER, BANDE DE GROS BÂTARDS !

Résurrection sous la forme d'Erasmus

Dehors, il fait noir. Les éclairs déchirent le ciel. Dieu, seul avec sa barbe et son serviteur, Igor Gabriel, se prépare à donner vie à sa créature.

Dieu : Ha ha ha ! Gabriel, mon oeuvre est presque achevée ! Je vais pouvoir donner la dernière touche à ma créature.
Gabriel : Hu hu hu hu hu ! Bravo, maître ! Hu hu hu hu ! Gabriel content ! Gabriel sautille sur place et tape dans ses mains ! Est-ce que Gabriel peut la toucher ?
Dieu : Rah, mais ! Non, Gabriel ! Retire ta main de mon slip ! Pour la dernière fois, tu ne la touchera pas ! Prends ça, crétin difforme !
Gabriel : Aïe ! Vous êtes si bon, maître. Vos coups de batte contre mon nez sont comme les douces caresses de l'aube sur le corps doré d'une vierge épanouie.
Dieu : Je me demande vraiment où je me suis planté quand je t'ai crée. Tiens, passe-moi plutôt Métatron. La voix de Dieu a du pain sur la planche.
Gabriel : Oui, maître. Voilà. Vous savez, le pharmacien a insisté la dernière fois, ça s'appelle "du sirop pour la toux".
Dieu : C'est le Métatron ! D'accord ? Gloups gloups... Ah. Ça va mieux.

D'une main ferme et précise, Dieu se saisit du levier, et l'actionne. Des éclairs jaillissent. La tour tremble. Le ciel est déchiré par des éclairs. Ah non merde je l'ai déjà dit ça. Lentement, la créature se lève.

Dieu : Il vit. Il viiiiiiiiiiiiiiiiiiit ! Ha ha ha ha ha ha !
Gabriel : Cool

La créature est maintenant tout à fait debout. Dépliée, elle fait plus de trois mètres, et son armure d'acier scintille sous les lumières colorées des tubes à essais du laboratoire de la tour du ciel du paradis de dans le ciel de Dieu.

Dieu : Au fait Gabriel, j'aimerai que tu sois plus enthousiaste quand je crée quelque chose. Là, je hurle tout seul comme un maniaque, et après j'ai un peu honte.
Gabriel : Désolé, maître, mais Gabriel a du mal à trouver tout ça aussi impressionnant après que vous ayez crée le ciel, la terre, et toutes les espèces vivantes.
Dieu : Ha ha ha ! Il croit en le créationnisme ! Quel gros con ! Eh, t'as voté McCain l'année dernière, non ?
Gabriel :  ???
Dieu : Erasme, tu es de nouveau vivant.
Erasme : Ah tiens, c'est vrai ! Ouah, merci Dieu ! A plus !
Dieu : Reste là ! Et utilise un ton plus solennel, s'il te plaît. Je disais donc, tu vis de nouveau. Et désormais, ta tâche est de semer la terreur et la destruction sur la terre. Cependant, "Erasme" aurait plutôt tendance à faire rigoler que peur. Nous allons donc te trouver un nouveau nom. Un nom qui inspirera crainte et désespoir dans le coeur des hommes. Tu t'appelleras désormais Robocop.
Robocop : Bien.
Gabriel : Si Gabriel peut se le permettre, maître, Robocop c'est le nom d'un film. En plus dans le film c'est un peu un gentil, et ça sera pas très efficace pour faire peur aux humains.
Dieu : Ah... Et Terminator ?
Gabriel : Eh bien dans le 1 il était méchant, mais depuis il est devenu gentil.
Dieu : Spawn ?
Gabriel : Non, dans une BD y'a un mec qui s'appelle comme ça, mais c'est un envoyé des enfers qui se bat contre le paradis, et il est pas vraiment méchant, juste un peu paumé.
Dieu : Alien ?
Gabriel : Ils ont totalement été décrédibilisés aux yeux du public récent à cause de la franchise Alien vs Predator.
Dieu : Taram et le chaudron magique ?
Gabriel : Non, là, franchement, vous essayez même plus.
Dieu : Oh, mais je sais plus, moi... Erasme, t'aurais pas une idée ?
Erasme : Ben si, justement, quand j'étais enfant j'avais un jeu où je me prenais pour un super méchant destructeur, et je lançais mes crottes de nez sur les gens. Je me faisais connaître sous le nom d'Erasmus.
Dieu : Bon, bien, allons-y pour Erasmus. Pas d'objections, Gabriel ?
Gabriel : Nope.

C'est ainsi qu'Erasmus arrive sur Terre pour y répandre l'horreur,la désolation et les crottes de nez.

Erasmus contre le reste du monde

Afin qu'il s'organise correctement, Dieu donne à Erasmus un planisphère. Ce dernier décide d'aller en plein centre de la carte : en Europe, et plus précisément, dans l'espace économique européen, en comptant également la Suisse, le Maroc et la Turquie[2].

Arrivé en France (ce qu'il considère comme le centre de l'Europe), Erasmus trouve la vie assez agréable. Forcément, il y a l'attrait du pays inconnu, et les autres étudiants dans son cas, qui ne demandent qu'à faire la fête. Là on se dit que ça ressemble beaucoup à l'autre film là, avec Duris et Tautou, et c'est pas totalement faux : en fait, les études à l'étranger ressemblent beaucoup à des vacances, tout en apprenant beaucoup de choses. Dans le cas d'Erasmus, c'est un peu particulier, puisqu'il se met assez rapidement à massacrer tout le monde.

Après que la France, l'Espagne et l'Allemagne soient éradiquées, les Etats-Unis et la Chine se rendent compte que leurs revenus ont un petit peu baissé. Ils en déduisent qu'un ou deux pays-distributeurs subissent quelques problèmes. C'est lorsqu'Israël est attaqué que les américains se réveillent. La communauté juive la plus importante au monde fait pression sur le gouvernement pour que leur mère-patrie expansionniste, intégriste et colonisatrice soit sauvée des griffes de l'archange rédempteur envoyé par Dieu.

Parce que je sais pas ce que vous en pensez, mais Israël a pas mis longtemps à faire n'importe quoi. Je suis d'accord qu'on donne un pays à un peuple qui a quand même été vachement opprimé depuis que l'Empire Romain a embrassé le catholicisme, mais je suis moins d'accord que dès 1948 ledit pays s'empare de 81% du territoire palestinien par la guerre. Quand Dieudonné dit qu'il est anti-sioniste, moi je suis plutôt avec lui. Par contre quand il est antisémite, là ça me gêne un peu plus. Quoique, quand même, ils se sont jamais excusés d'avoir tué Jésus. C'est dégueulasse. Et puis, qu'est-ce qu'ils ont contre le saucisson ? C'est un peu le plat national français, ils ont quelque chose contre la France ? Le pays des droits de l'homme ? Et... Oh, merde, l'auteur de cet article se ramène... Vite, fuyons  !

Ah, un petit café. Je me demande qui est ce type que j'ai croisé en train de s'enfuir en courant. Bon, revenons à notre histoire. J'en étais où ?

La contre-attaque

Les Etats-Unis ne réagissent pas assez vite, et Erasmus arrive sur le territoire américain, tuant à vue. Le président d'alors, George W. Bush, décide d'accuser Erasmus de cacher des armes nucléaires. Comme il l'a fait en Irak. Sauf que bien sûr, on découvre que c'est faux. Du coup, on se retrouve avec une communauté internationale qui ne fout rien, et une fois de plus, les droits de l'homme sont bafoués. On dirait que les américains ont oublié que c'est grâce à Lafayette que... Zut, il revient déjà ! Fuyons !

Je leur apprendrai, moi, à faire passer du déca pour du café ! J'en étais où ? Mais ? Qui a laissé ce saucisson à côté de mon clavier ? Eh mais !? Quelqu'un a modifié mon texte ! Et il a exprimé ses opinions politiques dont personne n'a rien à foutre ! Il se croit où, lui, sur Internet ? Non mais, je vais lui apprendre ! Faut que je trouve un truc pour l'attraper...

La guerre d'Algérie

Il ne faudrait pas oublier que durant la guerre d'Algérie, le FLN s'est permis des actes proprement monstrueux au nom de la liberté de leur pays. Le Général de Gaulle, alors président de l'époque, ne m'avait pas l'air bien convaincu des droits des français dans la situation.

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L'auteur de cet article :
Mon piège a fonctionné ! Prends ça !



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L'imposteur :
Gné ?



Gnu !
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L'auteur de cet article :
Non mais !



Conclusion

Aujourd'hui, Erasmus continue de semer la terreur partout. J'ai juste réussi à me réfugier aux Maldives pour l'instant, mais...

Erasmus2.jpg Erasmus dit :
« Trop tard. Tu ne m'échappera pas. Personne ne m'échappe. »


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L'auteur de cet article :
Sapristi ! Erasmus !


Erasmus2.jpg Erasmus dit :
« Prends ça ! »


Artaut.jpg
L'auteur de cet article :
Aaaargh ! Mais enfin, gardez ces trucs dans votre nez !



Notes

  1. Nom populaire donné alors à Livourne
  2. Bon, là il faut que je vous explique la blague : en fait ce sont les pays qui sont compris dans le programme d'échange étudiant Erasmus, d'après Wikipédia. Je sais d'ailleurs que le nom vient d'un espèce de géographe, mais je trouvais rien de drôle à écrire à son sujet. Et d'ailleurs, qui êtes-vous pour me juger ? C'est vous qui avez écrit Madame Hilda ou Enfant prodige ? Non, je me disais bien. Tocard.


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