France Telecom

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France-Telecom fait référence à l'évènement majeur du match de football opposant la France aux Télécommunications en finale de Coupure de Ligne Mondiale 2006.

Le logo du match France-Telecom.

Contexte historique

Une entrée en matières laborieuse

Aucun pronostic pré-compétition ne favorise une France vieillissante, vivant sur ses acquis et sclérosée par une résurgence improbable de papy boom — l'un des papys clame même avoir regagné sa jeunesse en écoutant les sages paroles de Casper. Certains dénoncent le déficit d'identité unitaire dans le capital humain du groupe France : 15% de parts à l'État français, mais 75% de parts à des particuliers bougnoules et nègres adultérant l'immaculité de la masse salariale. Cette vue se vit justifiée a posteriori lorsqu'à l'approche de la conclusion de la finale, le fan aura en effet droit, au lieu d'un coup d'État, au fameux coup de bougnoule qui signala la fin d'une ère, celle de la calvitie protestante, pour laisser place au seul chauvinisme orthodoxe consistant en la dépopulation massive des Champs Élysées, la voix etouffée par l'épais voile des larmes amères.

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Saviez-vous que...
... que la lettre L avait une influence nocive sur la langue française ? « Bien entendu » ironiserez-vous, puisqu'elle commence le mot "langue". Mais "langue" aurait justement pu se passer du L sans pour autant cesser d'être nocive. Ainsi au lieu de l'expression « je parle la langue de l'oc », on dirait « je parle l'angue d'oc ». La véritable nocivité vient plutôt de la multiplication subversive des L — e.g., avec papy boom. Imaginez ainsi un papy boom perverti par des L : plaply bloom. Maintenant répétez après moi : plaply bloom. Plaply bloom. Plaply bloom. Plaply plaply plaply bloom. Plaply plaply plaply bloom. Plus vite. Plaply plaply plaply bloom plaply plaply bloom plaply plaply bloom plaply plaply bloom plaply plaply bloom plaply plaply bloom plaply plaply plaply plaply bloom...

Logique de progression

Pendant la compétition, les Bleus touchent souvent le fond par manque de schémas directeurs régional et opérationnel. Ces manques seront respectivement comblés par les directions régionales et les directions opérationnelles. Comme la coordination entre les directions régionales dans des régions administratives nommées "zones" n'était pas indispensable, le coach de la France, François Domenech, développa les directions de zone pour mieux les abandonner le match suivant.

Ce n'est que par restructurations progressives (« J'étais le coach, mais maintenant tout à coup je suis le parte-parole des supporters français », déclare François Domenech) et une stratégie plus ciblée que la France pose les fondations de son identité tout au long de la compétition. Les critères du succès sont résumés l'un après l'autre dans une indéfectible sûreté du propos :

  • Valeur du travail bien fait et de la collectivité (« Je l'ai dèjà dit et je le répète, c'est un travail de fond, inscrit sur la durée. Si ça plaît ça plaît, et si ça plaît pas ça plaît pas, c'est pareil pour le même prix », dit Domenech)
  • Force interne émanant du groupe (« Il faut savoir jouer avec l'énergie se dégageant de nos supporters, mais en même il faut ne repose que sur soi. C'est une règle de vie donnant donnant, perdant perdant. Se mettre en devant de notre nation ce serait un bien grand mot, certes. En même temps quand on gagne, ce sont les supporters qui gagnent, et quand on perd, ce sont les supporters qui perdent. C'est une relation de symbiose bilatérale », dit Domemech)
  • Réorganisation conservative mais à jour (« Il ne faut pas se mettre à la place de ce que vous ne voyez qu'à travers la télé. Moi je vis au jour le jour au contact des joueurs, et je sens ce qu'ils sentent, alors que vous, vous sentez à peine ce que je ressens. Il y a des limites à tout, même si on ne s'en donne aucune quand il s'agit de progrès, parce qu'évidemment tout est perfectible », dit Domenech)
  • Responsabilisation (« J'ai mis les joueurs devant leurs responsabilités, et maintenant j'attends une réaction d'hommes. Le tout c'est de savoir si on est là pour jouer ou pour gagner. À partir de là les choses sont claires, la balle est dans leur camp, les dés sont jetés, les amarres sont larguées, les drapeaux sont levés, les tétons sont dressés », dit Domenech)
  • La culture de la gagne (« Pour moi un football propre, c'est un football où on marque de buts sans faire main. Où on marque des buts quand la balle a franchi la ligne, comme contre la Corée du Sud. À partir de là, tout est clair, je ne soulève aucune polémique. Maintenant, c'est une question de savoir-vivre. Si tu me donnes onze gars qui savent marquer des buts, je dis "Très bien". Si tu me donnes une stratégie qui marche à tous les coups, je dis "Très bien". Mais quand vient l'heure de me les donner, il n'y a plus personne, et après on me le reproche. Alors je me dis "très bien", car je vais pouvoir m'inventer une solution aussi valable qu'une autre jamais formulée. C'est sain et ça n'en achète pas le cancer », dit Domenech)

Le joker

L'arme secrète de la France ne réside ni dans son arrogance (connue) ni dans le charisme de son entraîneur (inexistant), mais dans la haine de celui-ci contre les téléphones portables dans les vestiaires. Il hait tellement sa fille qu'il l'appelle "téléphone portable" à la maison et rétorque, quand elle parle, qu'il « ne l'a pas sonnée »[réf. non nécessaire].

Malgré la critique sur la rigidité de ses schémas tactiques et son conservatisme dans le renouvellement de la vieille charnière centrale, il insiste sur la notion de role-player (joueur se cantonnant à une fonction de jeu comme la transmission de la balle) et donc sur les postes fixes, puisqu'il a en horreur les réseaux mobiles.

C'est sur fond de conduction de sa vindicte personnelle contre la téléphonie mobile que se dessina la défaite française.

L'exception française

Idéologie tactique

Depuis la nuit des temps, la France a toujours su se démarquer internationalement et aliéné la FIFA par ses idiosyncrasies en matière de schéma de jeu. Alors que le monde s'émeut sur les 4-4-2, 4-5-1 et autres 3-4-3, elle ne jure que par les 36 14, 36 15, etc., qu'elle appelle "numéros" plutôt que "schémas". L'opinion publique s'est souvent moquée en notant que c'étaient les deux numeros les plus joués au lotto.

Au cours du match France-Telecom, Domenech change 6 fois de numéro, privilégiant la "simplicité" et la "lisibilité" du jeu français (que personne ne comprend vraiment), chaque changement étant dicté par les conditions de jeu :

  1. (16) (3) 615 91 77
  2. 36 15 91 77 à la 10e
  3. 36 15 Kathya à la mi-temps
  4. 36 15 Véro à la 50e
  5. 36 15 Lady à la 70e
  6. 36 15 CUM à la 75e
  7. 36 15 GROSSISTE_VIAGRA à la 80e, quand les muscles commencent à lactiser

S.O.S.

La France a souvent été risée pour ses amnisties opportunistes et ses abdications aux mains des allemands. Elle confirme sur le terrain avec sa tendance à paniquer et à baragouiner tous les termes anglais possibles lors des phases de domination adverse, notamment immédiatement après leur premier but en finale de la Coupure de Ligne Mondiale 2006.

Au moment du match, les français ont déjà pré-élu Nicolas Sarkozy comme leur saveur amour... non... leur sauveur Amora... non plus... leur colonel moutarde... non.... enfin bon, grosso modo, ils se trompent.

L'après-match

La France se ressent encore aujourd'hui des séquelles de la désillusion de la défaite, en particulier les citoyens-actionnaires de l'état français.

Extrait de facture détaillée de France-Télécom.

Journal détaillé du match

  • 1' — Début de rencontre équilibré. « Non mais ça s'écarte pas de ce que je prévoyais. Une confrontation classique, entre deux formations, douées sinon elles seraient pas là à l'heure où je vous parle », lâche Domenech au commentateur de TF1 aux abords du stade.
  • 3' — Pénétration française volontaire dans les 6 mètres de Télécoms apathisés par l'enjeu, par le responsable de la direction générale des affaires du groupe, sur une passe du responsable délégué aux services de communication du groupe.
  • L'arbitre, sélectionné par l'association des consommateurs UFC-Que choisir, siffle le manque de réaction et de mobilité des fournisseurs d'accès Internet. Ces derniers sont jugés "trop offensifs" dans leur application des règles de défense en zone contre la pénétration dans les marchés pauvres en Ouganda et à Wanadoo (pas étonnant donc que ce soit Malouda qui ait pénétré). Pénalty !
  • Football.jpg Les italiens essaient de convaincre l'arbitre avec leurs mains, mais ça n'amuse qu'eux. De façon inattendue, c'est le responsable de la transformation du groupe qui se charge de tirer le pénalty. 1-0 FRANCE ! C'était la brillante idée du responsable des coups de marketing du groupe.
  • 4' — Balle au centre, remise en jeu Télécoms.
  • 6' — Les Télécoms profitent de la nouvelle loi de concurrence entre services publics pour monopoliser le temps de possession et laisser leur empreinte sur le match.
  • 6' — C'est le début des manifestations de détresse caractéristiques de la France : « Mayday Mayday Mayday ! »
  • 7' — « Mayday Mayday Mayday ! »
  • 8' — « Seelonce Mayday ! Seelonce Mayday ! Seelonce Mayday !! »
  • 8'Mur de pétages de rire de la part des commentateurs télé du monde entier.
  • 10' — Les Télécoms jouent sur la moitié de terrain française : « Pan-Pan Pan-Pan Pan-Pan ! »
  • 10' — Passage au numéro 36 15 91 77 dans la stratégie française.
  • 11' — Les français n'arrivent pas à ressortir le ballon proprement : « Pan-Pan medico Pan-Pan medico Pan-Pan medico ! »
  • 12'AOL crochette 2 défenseurs naïfs par derrière. Coup franc et long dégagement pour dépressuriser l'étau de la dérèglementation libérale des Télécoms : « Seelonce feenee ! Je répète !! Seelonce feenee ! » (« Silence fini ! Je répète !! Silence fini ! »)
  • 14' — L'arbitre a ouï les joueurs français parler entre eux en anglais. Carton jaune collectif. Les français se défendent non sans véhémence en prétextant le contexte de globalisation et d'ouverture du groupe.
  • 21Football.jpg Centre tendu en première intention de Deutsche Telekom vers Telecom Italia. La défense française, snobée, ne peut que constater Telecom Italia marquer d'une puissante tête... 1-1 !!!
  • 22' — La France réagit tout de suite : elle change de maillot, passant du bleu cocorico à l'Orange abricot cot co-cot ! Si elle gagne, ce sera un François Holland'up.
  • 30' — Tendance : les joueurs de couloir français poussent systématiquement leurs incursions en sortie de but.
  • 35' — Zinédine Zidane improvise avec ses collègues footballeurs un conseil d'administration. Il est débattu à main levée de la nécessité de mieux régionaliser pour créer des directions zonales plus complémentaires que supplémentaires, et des pôles de responsabilités mieux réparties transversalement.
  • 35' — La question « pourquoi le coq a-t-il traversé la ligne de sortie de but ? » vient ainsi de recevoir une réponse concrète : pour pouvoir en discuter collégialement et cordialement dans un conseil d'administration.
  • Mi-temps — Pour étayer l'auto-défense des français sur l'anglicisation de leurs signaux de détresse, on voit Marcel Dessailly faire la publicité de son opérateur téléphonique en recevant des appels de Dubaï. Ah c'est bon Dubaï... Avec Marcel... Duchamp... Chiottes d'émail... Mais que raconte-je.
  • 46' — Les français repartent avec de meilleures intentions. Ils ont visiblement adopté le 36 15 Kathya.
  • 47' — Privatisation de la possession dans le camp français. Les passes à 11 font huer les spectateurs. Tout le monde se fait chier. Cependant l'attaquant de pointe des télécommunications se démène comme un beau diable pour essayer d'intercepter le ballon. La "vanité de ses efforts" suscitent quelques sourires narquois dans le camp français.
  • 48' — Le n°11 lâche un énorme boulet qui asphyxie la défense des Télécoms. Selon toute vraisemblance, il serait resté trop longtemps dans les tiroirs du ministère public des PTT.
  • 50' — Adoption du 36 15 Véro, plus français.
  • 67' — Après 20 minutes de passe gratuite, la France a bel et bien démontré par 10 la sécurité en circuit fermé des passes en retrait entre les lignes de défense téléphoniques TRANS-PACS (Pacte Civil de Solidarité entre transsexuels).
  • 68' — Interception des Télécoms !
  • 69' — Le ballon circule entre des services après-vente croissamment disséminés dans toutes les directions. Les temps de communication, d'une passe à l'autre, s'allongent pour la résolution du moindre problème. On voit clairement que les Télécoms, fatigués du support clientèle, misent tout sur les tirs au buts.
  • 70' — En attendant de revoir les couleurs du ballon, les français pianotent 36 15 Lady.
  • 75' — Changement de la dynamique stratégique interne du groupe : afin de déstabiliser les Télécoms, la France fait tourner la balle le long du périmètre dans une interprétation franco-centrique du monde. Ça ne les destabilise pas, mais les irrite. Les stratèges français s'ajustent positionnellement à la nouvelle donne avec 36 15 CUM.
  • 80' — L'arbitre siffle un extrait en qualité numérique du nouvel album de Lorie sur une charge illégale pieds levés.
  • 80' — Les muscles sont lourds, les français choisissent 36 15 GROSSISTE_VIAGRA.
  • Changement de la dynamique stratégique interne du groupe : l'ensemble des joueurs français se tasse dans le rond central : ils sont au centre du monde.
  • 81' — On s'approche à grands pas d'une prolongation de tous les risques. Domenech trouve le moyen de dédramatiser la passivité symptomatique des cadres de son équipe — en particulier Claude Makélélé (numéro 6), Zinédine Zidane (10), Willy Sagnol (19), Florent Malouda (7) et Lilian Thuram (15) : « Composez le 06.10.19.07.15, et comme par hasard vous tombez sur Téléphone Portable mdr » (en parlant de sa fille). Zidane, à portée d'oreille, oriente vers lui sa silhouette ombrageuse, se sentant (à raison) ciblé par la boutade. « Zyva, tu veux un coup d'boule, fils de ta race ? », propose-t-il. « Tant que c'est pas un coup de téléphone », plaisante Domenech, bon vivant.
  • En vertu des 35 heures, les français font pression afin de réduire l' "endettement en temps de jeu" symptomatique de leur politique sociale.
  • 84'Nicolas Sarkozy promet 3 minutes de temps de jeu supplémentaire "aux travailleurs qui voudront pouvoir se payer des vacances pendant les périodes de RTT" et fait voter une loi de réduction de charge pondérale du ballon de 420g à 380g, soit une réduction remarquable de 9,52%. Jean-Michel Larqué, grand partisan de la droite, exulte. C'est un triomphe.
  • 85' — Sonnerie Star Wars signalant la fin du... ah non c'est mon téléphone portable... Allô maman ?... J'écris un article pour désencyclopédie... Non non je t'ai dit que je voulais pas... Quoi ??? Mais je vais leur en toucher un mot moi !!!


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