Humilier son adversaire au tennis de table
Comme n'importe qui de n'importe quel niveau peut jouer au tennis de table (sauf les manchots, les pauvres ! ), il arrive souvent qu'en match s'affrontent deux joueurs ayant une pratique pongistique (je sais pas si le mot existe, mais ça fait classe ! ) inégale. Cela donne dans la majeure partie des cas des matchs déséquilibrés et très ennuyeux où le fort joue facile et gagne sans problème, et où son adversaire de niveau inférieur ne voit pas la balle passer. Heureusement pour le fort, il existe un moyen très simple de tirer un certain plaisir de son match : en humiliant son adversaire.
Nous verrons donc quels sont les différents moyens d'humilier vos adversaires moins forts que vous au tennis de table, afin que vous aussi vous puissiez vous moquer gaiement, mais sans en avoir l'air, de votre opposant, de votre adversaire.
Avant le match
Bon, généralement c'est pendant le match qu'on humilie l'adversaire, mais il est tout-à-fait possible avant même la rencontre de mettre directement son opposant dans le bain. Pour cela il suffit d'aller voir son classement sur la feuille de match, de constater l'écart entre vous et votre adversaire et d'ajouter un « eh bien, c'est pas encore aujourd'hui que je vais pouvoir faire monter mon classement ! » à mi-voix, suffisamment fort en tout cas pour qu'il puisse être entendu par celui-ci.
Mais en vrai cela ne foncionne pas et je vous mène en bâteau ahahaahah
Pendant le match
C'est évidemment le moment propice pour humilier du mieux possible son adversaire. Mais attention, il existe des méthodes particulièrement voyantes et d'autre beaucoup plus discrètes. Nous vous conseillons les secondes, plus insidieuses, et qui justement passeront pour naturelles et renforceront votre supériorité et l'humiliation de votre adversaire.
Les méthodes dites « voyantes ».
Dans un ordre croissant d'humiliation, ces méthodes sont également dans un ordre croissant d'irrespect. Elles sont donc à utiliser avec parcimonie, car elles vous donneront une très mauvaise réputation. Si vous vous en foutez, alors allez-y gaiement !
Balader son adversaire
Sans faire de balle rapide ou d'effets, cela consiste à envoyer la balle aux 4 coins de la table jusqu'à épuisement total de votre adversaire ( eh oui, on peut s'épuiser au tennis de table !). L'effet recherché est encore plus réussi si soi-même on ne bouge pas d'un iota pendant toute la durée de l'échange. L'idéal est de terminer par une balle amortie au ras du filet, juste hors de portée de l'adversaire. Celui-ci s'empalera alors sur la table pour essayer de la rattraper et terminera effondré, la tête basse. Le résultat est encore meilleur si un léger filet de bave s'écoule de sa bouche.
La balle haute
Vous vous ennuyez profondément dans ce match, alors vous pouvez tenter ce genre de technique: vous ne faites que des balles hautes à votre adversaire, et vous vous reculez de 3 mètres minimum derrière la table. De là vous ramenez les balles smashées de votre adversaires toujours plus hautes. Le point prendra fin si vous vous décidez à tenter un coup plus difficile que ne pourra rattraper votre adversaire. Mais pour une plus grande humiliation, mieux vos attendre que votre adversaire fasse l'erreur tout seul: balle dans le filet ou à côté. Méfiez-vous cependant: le smash étant un coup relativement facile et puissant, peut-être serez-vous mis en difficulté... et perdre contre un adversaire beaucoup moins fort que soi parce qu'on a voulu le laisser jouer est la pire des humiliations !
Se plaindre de son propre niveau de jeu.
Il serait si simple d'engueuler l'adversaire pour son jeu minable. Mais malheureusement l'irrespect a ses limites et cela manque quand même de finesse. Pour mettre au jour toutes les carences de l'adversaire, mieux vaut se plaindre sur son propre jeu, s'énerver contre les (rares) balles que l'on rate, prétendre faire le pire match de toute sa vie... A 11-1 ; 11-3 ; 11-2 pour vous, l'humiliation n'en sera que plus grande pour votre adversaire.
Faire autre chose en même temps.
Prendre le temps de discuter avec ses coéquipiers qui nous regardent, téléphoner à un ami pendant le match, aller boire sa bière entre 2 points, encourager le gars qui joue à côté, voilà quelques techniques qui vous permettront de montrer à votre adversaire que vous vous en foutez totalement de jouer contre lui, mais que cela ne vous empêchera pas de lui mettre 3 sets secs. Attention toutefois lors de matchs officiels car l'arbitre est capable de vous pénaliser pour cela.
Les méthodes dites « discrètes ».
Elles ont l'avantage de n'être pas très visibles car elles sont plus ou moins cachées ou elles font même pour certaines partie du jeu. Mais elles finissent toujours par être aperçues et donnent à l'adversaire un sentiment d'humiliation encore plus fort.
Jouer de sa mauvaise main.
En match officiel, à moins que l'adversaire vous connaisse bien, il ne sait pas quelle est votre bonne main. Il vous est donc possible d'utiliser votre mauvaise main, celle avec laquelle vous savez à peine tenir votre raquette, pour le battre. Bien sûr il est nécessaire qu'à la fin du match un coéquipier complice vous demande ingénument et de façon à pouvoir être entendu de tous : « Mais pourquoi as-tu utilisé ta mauvaise main ? ». Si l'adversaire est sorti du match avec la fierté d'avoir pu vous accrocher un peu, l'effet n'en est que meilleur!!!
Utiliser ses effets à bon escient.
Jouer des balles d'apparence anodine et y glisser un vieil effet pervers est un très bon moyen d'humilier son adversaire, que ce soit au service ou dans le jeu. En effet celui-ci enverra la balle tantôt à droite de la table, tantôt à gauche, tantôt trop loin, tantôt dans le filet et se plaindra de son propre niveau sans comprendre que c'est vous qui l'obligez à commettre ces erreurs. L'effet de cette technique est généralement très réussi: on a vraiment l'impression que l'adversaire rate des balles très faciles. Si vous voulez accentuer cet effet, vous pouvez prévenir l'adversaire de la façon dont il ratera les balles avant qu'il les joue. Mais on perd alors en discrétion.
Féliciter votre adversaire pour les balles volées ( filet ou bord)
De toute façon, ce sont les seules balles qu'il peut gagner.
A l'inverse si vous grattez vous-même des balles, n'hésitez pas à ajouter un petit: « Vraiment désolé, j'ai pas besoin de ça... »
Éviter que l'adversaire ne marque aucun point
C'est une situation un peu particulière dans un match et qui arrive somme toute assez rarement, lorsque vous menez 10-0. Dans le cas présent s'opère une manœuvre diabolique, car finalement traditionnelle et quasi-obligatoire: il faut donner un point à l'adversaire pour qu'il ne termine pas la manche sur un 0 pointé. C'est là que réside l'astuce: en effet on pourrait croire qu'il serait plus humiliant pour l'adversaire de terminer à 0, or le fait de lui laisser un point peut avoir un effet encore plus dévastateur.
En fait tout réside dans la façon de donner le point. On peut éviter le moindre risque et balancer la balle n'importe où, n'importe comment. Cela montre bien à l'adversaire qu'on a pitié de lui et qu'il faut bien lui faire l'offrande d'un point, pour éviter qu'il se tape trop la honte. L'avantage est que tous les spectateurs autour de nous se rendent bien compte de ce qu'on vient de faire: notre adversaire sent alors peser sur lui les regards narquois. Bien sûr on s'empressera ensuite de marquer le point suivant pour bien lui montrer que notre erreur précédente était voulue et qu'il ne tient son point que par notre grande mansuétude.
Ou alors on peut la jouer plus finement et tenter un coup difficile pour lui faire croire que c'est nous-même qui avons perdu le point, sans le faire exprès. Si cette technique est bien réussie, l'adversaire n'aura pas la certitude que vous avez laissé filer le point et en sera donc moins humilié. Cela ne nous intéresse pas. Mais fort heureusement il peut arriver qu'on réussisse le coup difficile que l'on vient de tenter. Dans ce cas l'adversaire en sortira donc avec 0 points et, pour couronner le tout, on s'excusera d'avoir marqué ce superbe point, lui montrant là qu'on a pourtant essayé d'atténuer sa peine en lui offrant un point, mais que même cela n'a pas fonctionné.
Après le match
Bien sûr lorsqu'on serrera la main de notre adversaire, on n'oubliera pas le fameux « Bien joué » dont, à l'instar du célèbre « good game » anglais, il nous faut saisir le sens caché: « C'est déjà pas mal que tu réussisses à tenir correctement ta raquette » ou encore: « C'est cool d'être spectateur d'un bon match de tennis de table, non ? »
Si une petite conversation s'engage après le match, n'hésitez pas à féliciter votre adversaire pour certains de ses coups qui vous ont mis en difficulté. Bien sûr tout cela est faux et votre adversaire s'en rend parfaitement compte, mais il ne pourra vous en faire la reproche comme un con.
Conclusion
Si vous réussissez à faire toutes ces étapes, alors vous aurez parfaitement réussi à humilier votre adversaire qui, malheureusement pour lui, ne peut même pas se cacher sous la table. Il ne vous reste plus qu'à attendre le moment de son départ pour lui donner rendez-vous au match retour. Au moins il sera déjà conditionné pour la prochaine fois.
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