Les Goonies
Les Goonies est une comédie dramatique, sortie en 1985, réalisée par Richard Donner après une soirée trop arrosée. Lors de cette soirée il a réalisé un pari avec Steven Spielberg qui lui a dit qu'il serait incapable de faire un film à succès avec uniquement des acteurs inconnus et qui le resteront après la fin du film.
Résumé
Les Goonies raconte la descente aux enfers de sept jeunes adolescents toxicomanes, en manque, qui vont s'efforcer pendant tout le film et par tous les moyens possibles de se procurer leurs drogues. Durant leurs péripéties, ils vont successivement fuguer de leurs domiciles, rentrer par effraction dans l'auberge de pauvres et innocents immigrés italiens, tenter de tuer l'un des leurs dans un congélateur, libérer un monstre, fouiller des cadavres, poser des pièges, se battre avec une pieuvre invisible et enfin voler le trésor d'un pauvre pirate mort depuis des siècles pour frauder le fisc.
Ce qui en fait un chef d'oeuvre du septième art, hormis les scènes coupées au montage qui font qu'on comprend pas tout au film, se situe dans l'immoralité sordide et sans borne de sa fin. En effet, les jeunes drogués se font arrêter par la police, mais arrivent à retourner la situation et à envoyer les pauvres italiens en prison. De plus grâce aux différents vols commis, il mettent en branle la construction d'un projet immobilier qui aurait permis à des centaines de démunis d'avoir un toit convenable.
Durant le film, l'auteur traite de sujets brûlants pour l'époque, comme l'addiction à la drogue, le déchéance sociale et psychologique des personnages (allant jusqu'à risquer leurs vies pour rien) ou les violences sexuelles faites aux enfants en particulier lors des scènes où un garçon se fait embrasser de force par une fille ou encore cette même fille qui est obligée de montrer sa culotte pour émoustiller ses camarades.
L'immoralité de la fin, rare dans les films pour tout public n'est pas sans rappeler d'autres films du genre comme Shining, American History X ou blanche-fesse et les sept mains.
Personnages
Mickael Walsh : Le chef de la bande, accro aux amphétamines, en état de démence perpétuelle durant tout le film. Plusieurs fois, il parle de lui à la 1ère personne du pluriel et il s'adresse à son ami imaginaire, un certain « Willy le borgne ». Il va jusqu'à fouiller le grenier de ses parents en recherche d'objets rares à revendre, en vain. Les quêtes inutiles seront les rôles de sa vie, puisque quelques années plus tard, il aidera Frodon à jeter un putain d'anneau à la con dans un volcan
Clark Devereaux alias Bagou : Le relou de l'équipe, consommateur de LSD. Comme toutes personnes accros à cette drogue de synthèse, il bouge tout le temps, il parle tout le temps et de façon intempestive, surtout quand on voudrait qu'il ferme sa putain de gueule !
Richard Wang alias Data : Le dealer du groupe. De part ses origines chinoise, il fournissait son groupe directement auprès de la triade chinoise. Seulement en raison des quotas d'importations faites par les autorités américaines et l'expansion des gangs latinos, lui et son groupe se trouve en pénurie et c'est grâce/à cause de ça que commence leur aventure.
Lawrence Cohen alias Choco alias Ducon Lajoie alias Le Bouffie-Bouffon : Arrivé dans le scénario uniquement en raison de la discrimination positive et des quotas faits sur les films américains. Choco est le personnage « utile » du film. Il permet de représenter la communauté juive (de par son nom), les gros, les moches, les frisés et ceux qui portent des chemises hideuses. Le seul inconvénient de ce personnage est qu'il ne soit pas noir, ainsi il n'a même pas le droit de mourir avec les honneurs à la fin du film en sauvant ses copains, comme dans tout mauvais film américain.
Brandon Walsh : Le seul qui ne soit pas totalement défoncé, plusieurs fois dans le film, il essaye de redonner raison à ses compagnons d'infortune, mais à chaque fois il se fait « museler ». En désespoir de cause et du fait qu'il veut pas mourir puceau, il tente de se taper la pétasse du groupe (qui montre sa culotte) mais échoue plusieurs fois.
Andrea Carmichael : La pétasse du groupe bombasse de l'aventure. Elle représente parfaitement la théorie selon laquelle la consommation de drogue entraine inévitable les filles à vendre leurs corps pour se payer leurs doses. L'évolution de son personnage la font passer respectivement de jeune fille modèle prête à se faire prendre dans une voiture par un riche héritier, en fugueuse. Elle sombre dans la prostitution infantile, montre à plusieurs reprises ses fesses et finit en voleuse.
Stephanie Steinbrenner : Personne ne sait réellement à quoi sert ce personnage dans le film. Elle n'aide pas le groupe, elle n'interagi avec personne, ne fait aucune action positive (ou négative), ne parle pratiquement jamais, sa présence n'a aucune incidence sur la destinée de ses compagnons. Une théorie récente explique qu'elle est la représentation fantasque de l'imaginaire collectif d'un groupe en état de manque (ou état de Délirium). Ainsi le scénariste aurait créé ce personnage pour montrer les conséquences et les risques des troubles psychologiques liés à l'utilisation de la drogue et à son manque... (au point qu'un groupe entier arrive à imaginer la présence d'une personne qui n'existe pas en réalité). Une autre théorie explique que l'actrice s'est simplement incrustée sur le tournage...
L'art de l'erreur
Ce qui en fait la magie de ce film, autre que le succès indéniable du film malgré l'inexistence de talent d'acteur de la plus part des protagonistes est l'absence de continuité du film d'un plan à l'autre. Ces actions volontaires du réalisateur du film n'est pas sans rappeler les périodes de « trou noir » ou « black-out » indissociables des méfaits directs de la drogue sur le psychisme des individus, mais aussi aux périodes de manque. Ces erreurs volontaires, rendent l'ambiance angoissante et permettent ainsi au spectateur de mieux s'identifier aux pesonnages du film lors des périodes « d'absence » qu'ils subissent.
- Les réparations subites des différents objets cassés précédemment, symptomatique des périodes de delirium,
- Le récit d'une pieuvre qui aurait attaquer les membres, mais personne autre que Data ne semble se souvenir de cette attaque aussi soudaine qu'imaginaire,
- Les changements de plan gauche/droite dans les dialogues des personnes qui donne parfois envie de vomir,
- Les téléportations des protagonistes leurs permettant de se trouver à des endroits différents d'un plan à l'autre,
- La carte (élément majeur du film) qui est parfois brûlée, parfois trouée, parfois intacte, parfois mouillée, parfois sèche, d'un plan à l'autre sans aucune explication.
Portail du Cinéma |
S'il vous a enthousiasmé, votez pour lui sur sa page de vote ! Ou pas.
Comment avez-vous trouvé cette article ? Vous avez voté pour « Très drôle, je ne regarderais plus le film de la même façon » le 28 juin 2023 à 08:17. Vous pouvez modifier votre choix en cliquant sur une autre réponse ci-dessous. 3 0 0 0 Il y avait 3 votes depuis l’élaboration du sondage au 6 avril 2019 à 22:32. poll-id 98C09AEF76569904057F10D10EBE1779 |