Métropole

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Métropole : nom commun de genre féminin. D'après le Gros Robert, une métropole est une ville de grande envergure, et croyez moi, il sait de quoi il parle.

Étymologie

Du grec metro, qui n'est pas sans rappeler le nom d'un mode de transport, et du grec polis, la ville, à ne pas confondre avec le latin polus, ni avec l'anglais pollux, dont nous parlerons plus tard. Ainsi, stricto sensus, métropole signifie « ville qui possède un métro ».

On trouve également l'adjectif dérivé, métropolaire. Par exemple : « Une ville branchée ne peut qu'être métropolaire ! »


Origine du mot

L'origine du mot métropole est des plus surprenantes. En effet, il paraît légitime de se demander pourquoi l'être humain a choisi de donner un nom particulier pour les villes possédant un métro, alors que ce n'est pas le cas pour les tramway (il n'existe pas de trampole), pour les vélos libre service (ni de vel'pole) ou pour les bus (ni même de buspole). Néanmoins, pour nommer les villes possédant deux modes de transport en commun, on peut utiliser le terme de bipole, ainsi que l'adjectif associé, bipolaire.

Histoire

Contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire, le concept de métro est né en Égypte. Bien que le concept de base n'ait pas été pensé pour être souterrain, l'idée de transport dans des galeries sombres, mal ventilées et parfois glauques était déjà présente. Celle de lieu où l'on pouvait tuer quelqu'un simplement en le poussant aussi, mais ce n'est pas le sujet.

Tout commença avant la création du calendrier, ce qui empêche de donner tout date précise. Le pharaon Horus Ka voulait en ce temps-là pouvoir visiter sa pyramide sans avoir à marcher et surtout, sans risquer de se perdre dans son futur tombeau. Il demanda alors, gentiment, à ses architectes de prévoir une ligne de transport, plus ou moins touristique, vers le coeur de la pyramide, et partant de l'entrée du bâtiment. En cette période où bien des progrès techniques étaient encore à venir, les architectes étaient durement éprouvés pour trouver une solution efficace. S'inspirant du récit du labyrinthe du Minotaure, ils imaginèrent de créer un chemin balisé où les porteurs de Horus Ka passeraient pour le promener dans la pyramide, sans se perdre (les porteurs étaient alors considérés comme un mode de transport comme les autres.). Étant donné que les galeries d'une pyramide ne sont pas toujours planes, mais demandent parfois de monter ou descendre, les architectes, après concertation, choisirent de poser des échelles au sol pour guider et aider les porteurs en même temps : la trame du chemin de fer était née, mais en bois. (Il est parfois surprenant de voir ce qu'un architecte, de même qu'un ingénieur, croit créer pour votre confort en réalisant tout le contraire : en effet, les porteurs trébuchaient sur les barres d'échelle lorsque les galeries étaient planes, et étaient alors jetés aux crocodiles. Cela explique pourquoi nous avons si peu connaissance des débuts égyptiens du métro, trop peu de personne impliquées sont restées en vie plus de cinq minutes pour en parler.) Finalement, l'expérience fut mauvaise pour Horus Ka, qui bannit le métro du royaume d'Égypte pour toujours : il est vrai que l'on ne compte aucune métropole en Égypte de nos jours, pour dire la force de la décision de ce bon Horus Ka.


Train de mineurs de charbon

Par la suite, le concept de métro fut employé par les mineurs de charbon et de fer, c'est-à-dire longtemps plus tard, au dix-neuvième siècle. Ainsi, toute ville minière fut, en son temps, une métropole : nous citerons pour exemple Faulquemont, Alès ou Douai. Les mineurs de fond, dont le travail était bien plus rude que ce que Lola Emile a dit voulu nous en dire, en avaient plein le dos de crapahuter à pied dans de longues galeries mal ventilées et scabreuses, et se lancèrent dans une manifestation contre leur capitaliste de patron pour obtenir un mode de transport sécurisant et efficace. Après des nuits de combats, d'incendies de corons et autres débordements dont l'être humain en colère a le secret, le capitaliste de patron accepta de lancer « le petit train de la mine » (qui n'a rien à voir avec le petit train de la mine témoin d'Alès. Celui-ci n'est qu'une pâle copie de ce que toute ville touristique propose à la belle saison pour trimballer des touristes étrangers qui n'aiment pas marcher). Ce petit train de la mine était cependant à vapeur, ce qui n'était pas très agréable pour les mineurs qui le prenaient ou qui travaillaient à côté : autant dire que l'expérience fut de courte durée. D'autant plus courte, que l'exploitation devint de moins en moins rentable et que, après un mensonge d'état visant à faire croire que le métier de mineur avait encore de l'avenir, les mines fermèrent toutes les unes après les autres, jusqu'à la Houve en 2004. il faut également reconnaître que ce train avait la fâcheuse habitude de consommer le charbon que les mineurs s'échinaient à récupérer : la consommation sur place et le raccourcissement des filières n'étaient pas à la mode en ce temps-là, et les actionnaires n'étaient pas très contents de savoir que le charbon était consommé par les outils de travail plutôt que vendu à l'habitant se chauffant au charbon, ou à l'État alimentant ses centrales électriques au charbon.

Métro londonien, fin du dix-neuvième siècle



Finalement, après ces deux premières « existantes » imparfaites, le métro naquit aux yeux du grand public lors de la construction du Metropolitain Railway de Londres dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Encore à ce moment-là, la technique réclamait des améliorations, ce qui advint à la fin du même siècle. Depuis, les métros vivent heureux, sont électrifiés et fleurissent dans les villes du monde entier, dont chacune ambitionne le titre de métropole. Il semble en effet que pour certaines villes, cette ambition passe avant toute considération financière : certains conseillers municipaux sont prêts à creuser (c'est le cas de le dire) des gouffres financiers afin de crier sur tous les toits qu'ils gèrent une métropole (exemple : Rennes, ville excentrée par rapport à sa propre région et par rapport à son pays. On ne choisit pas toujours sa localisation géographique, l'ami.).



Être une métropole de nos jours

Métro parisien, de nos jours
Métro rennais, de nos jours

La vie de métropole n'est pas facile. Le nombre de métropole dans le monde est suffisamment réduit pour que les villes concernées soient classées selon divers critères, qui peuvent être truqués ou simplement modifiés selon l'humeur (ou le parti pris) du taxonomiste. La plupart du temps, pour les organismes de bonne foi comme l'insee ou eurostat, c'est le nombre de lignes de métro que compte la ville, le nombre de passagers par jour, le nombre de pousseurs, le nombre de rame par métro, qui sont pris en compte pour établir le classement. Hélàs, même avec de tels critères et avec des statistiens dont la valeur n'est plus à prouver (ni à éprouver), certaines villes, tellement ambitieuses, sont prêtes à tricher pour gagner une place dans le classement. Ainsi, certaines villes d'Asie n'hésitent pas à faire intervenir des personnes pour pousser les gens dans les rames (et non sur les rails, pratique plus courante en Europe ou aux États-Unis, et donc les coupables sont peu appréciés par les gérants de la métropole, dont ils ternissent l'image de marque, en plus de faire diminuer le nombre d'utilisateurs du métro) afin de gonfler le nombre d'utilisateurs de leur métro.

Les méthodes de comptage de passagers aussi prêtes à débat : il semblerait que les organismes indépendantes est tendance à tirer vers le bas ce nombre, alors que les gérants préfèrent le tirer vers le haut. Finalement, comme dans bien des cas lorsqu'il s'agit de compter des personnes agglomérées, personne ne sait vraiment combien il y a d'utilisateurs de métro dans une ville, ni même dans une rame.


Ainsi, être une métropole de nos jours signifie être dans une lutte perpétuelle envers ces concurrentes métropoles, dont la stratégie la plus courante est la plateforme multimodale. Elle consiste à obliger tout individu arrivant dans la métropole par un autre moyen de transport en commun (notamment le train) d'enprunter le métro pour sortir du lieu d'arrivée. L'étymologie de ce mot prête à controverse (multi-, mais favorise surtout la métropole), c'est pourquoi nous n'en dirons pas plus sur ce sujet.

Ne pas confondre

Ici je m'arrête afin de rétablir certaines vérités sur le mot métropole ; assez des méprises autour de ce mot !

Une métropole, est donc une ville qui possède un métro.

Un métropôle (oui, au masculin, avec un O circonflexe, du latin polus) est un métro à un sens unique. Ce terme est assez peu connu et peu utilisé par l'être humain. Cependant, les métros l'emploient parfois entre eux, lorsqu'ils font référence à la mort d'un métro : « C'est est fini de ce vieux métro 45892 : il a rejoint le métropôle de la Mère Calaise. ». Selon la rumeur, c'est ce concept qui a inspiré « Confessions d'un vieux serpent » au groupe français Les Innocents en 1992.

Enfin, métropollux est un terme méprisant pour désigner le passager qui transporte son chien avec lui dans le métro. D'après certains étymologistes, ce mot renvoie à un célèbre chien qui aimait les carrousels, et donc qui avait pour habitude de voyager, même pour tourner en rond (pour en savoir plus : voir pollux). C'est à la fois un nom commun et un adjectif, invariable : « Regarde cette métropollux dont le manteau est assorti à la robe de son chien... c'est tellement idiot de s'encombrer d'un chien aussi grand qu'un dalmatien dans le métro ! ». Il est par ailleurs curieux que le terme de métrofelix n'est pas encore vu le jour.


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