Marcel Marceau

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« ... »
~ Marcel Marceau à propos de la faim dans le monde et de la crise au Darfour
« ... »
~ Marcel Marceau évoquant avec émotion sa jeunesse quand il pensait finir avocat ou vitrier des rues
« Putain ce qu'elle est bonne !!! »
~ Marcel Marceau à propos de Jessica Biel dans le remake de Massacre à la Tronçonneuse
« Après un spectacle du mime, le bruit qui suit est encore de Marceau »
Marcel à l'Olympia en 1972

Marcel "le Mime" Marceau est né le 11 janvier 1927 à Saint-Athanase sur Pied (Calvados). Il n'a pas crié à la naissance, malgré les efforts de la sage-femme qui l'a secoué comme un cocotier pendant 2 heures. Cadet d'une fratrie de 9 enfants, il se distingue de ses frères et sœurs par son teint pâle, limite blanc, dans une région normande où les peaux sont généralement hâlées par le soleil. Conscient de cette différence suspecte, son père Aldegarde Marceau ne l'a jamais reconnu (il faut dire que tout petit déjà, l'enfant aimait à se maquiller, ce qui n'aidait pas à le reconnaître). Ce n'est que bien des années plus tard, sur son lit de mort, que sa mère, Agripinne, avoua à Marcel qu'il était en fait le seul enfant naturel d'Aldegarde.

La controverse sur les origines de sa vocation

Il existe des dizaines d'ouvrages consacrés à Marcel Marceau. Et chacun y va de sa théorie pour expliquer ce qui l'a décidé à devenir mime. L'explication la plus courante viendrait tout simplement du métier de son père. Aldegarde Marceau était en effet artisan-sémaphoriste à l'aéroport international Marcel Cerdan de Gastouzy-sur-Eure. Il aurait passé des heures à observer son père diriger les aéroplanes tel un Herbert Von Karajan des taxi-ways. Mais les mauvaises relations qu'entretenaient le père et le fils laissent planer le doute sur cette théorie.

Avec son père et ses frères, à l'aéroport de sa jeunesse

Pour son biographe officiel, Fulgance-Cristobald de Plongues, c'est bien plus tard que - comme il le dit joliment - la chrysalide Marcel se métamorphosa en papillon Mime. Blessé à la main après avoir monté un meuble Ikea, l'adolescent se retrouve avec une attelle au pouce et sur le chemin de l'école, il se rend compte que de nombreux conducteurs arrêtent leur véhicule, croyant à tort avoir affaire à un auto-stoppeur. Intrigué dans un premier temps, il ne lui en faut pas plus pour comprendre la puissance supérieure du geste sur la parole. Ce qui lui sera d'ailleurs rapidement confirmé par les automobilistes dépités qui lui répondront à coups de bras d'honneur ou de boules.

Une ascension fulgurante

Quoi qu'il en soit, avant même sa majorité, Marcel sait ce qu'il fera de sa vie : il sera mime. Il l'annonce par gestes à sa mère mais comme il manque encore un peu de pratique, elle pense qu'il veut tout naturellement jouer de la guitare électrique sur un remonte-pente, comme tous les enfants de son âge, et n'y prête guère attention. Marcel prend alors les choses en main à la force du poignet, ce qui paraît-il rend sourd et dans le cas qui nous intéresse muet.

Le problème est que nous sommes alors en 1942 et tout le monde est bien occupé en France. Et surtout, le cinéma muet en noir et blanc a disparu au profit du THX en technicolore. Mais comme le dit le proverbe, « il n'y a rien de plus anticonformiste que la tradition ». La couleur est à la mode ? Marcel s'habillera et se maquillera en noir et blanc. On veut faire parler les acteurs ? Marcel ne pipera plus mot (ce qui donnera d'ailleurs le nom de son personnage éternel, Pip).

Le succès est immédiat. Se produisant d'abord dans les rues, Marcel est vite repéré par un producteur de génie, Antoine Margoulin. Il lui trouve un théâtre où le jeune mime peut exprimer son talent sans retenue. L'osmose est telle avec le public que ce dernier quitte la salle après le spectacle dans un silence de cathédrale. Les critiques saluent d'une seule voix, celle de Jean-Pierre Plumitif des Dernières Nouvelles de Sainte-Eulalie lès Neuilly, la performance de Marcel. C'est à cette époque qu'il crée parmi ses plus célèbres sketches - on dirait tableaux aujourd'hui. "La piqûre de guêpe", "J'vous fais l' plein ?", "La Venus de Milo" ou encore l'incontournable "Auto-stoppeur" inspiré de sa jeunesse.

Le fameux sketch de la Gueule de Bois

Un art à son paroxysme

Le talent de Marcel est rapidement reconnu à travers le monde. Il commence des tournées incessantes aux quatre coins du globe. Mais cela ne l'empêche pas de continuer à pousser son art dans ses derniers retranchements. Dans les années 80, il démarre ce qu'il gesticulera sa période "sousréaliste". Le public et la critique seront alors ébahis par ses nouvelles créations : "La nuit du pot de chambre", "Une visite au Musée Grévin", "Le trou noir" et ce qui restera comme le summum de sa carrière "L'homme invisible" pour lequel il sera rappelé 268 fois au Carnegy Hall de New-York et qu'il refera à chaque fois avec le même engouement.

Les créations du Mime Marceau seront traduites dans 3 592 langues et dialectes, y compris des langues mortes comme l'Araméen ou le Sanscrit. Il existerait même un début de traduction de ses sketches les plus connus en langue des signes mais l'interprète aurait abandonné après avoir contracté la maladie de Parkinson.

Une fin heureuse

Marcel Marceau devient tellement riche qu'il parvient même à se réconcilier avec son père. Et il était temps car le Mime fera son ultime geste quelques mois plus tard, sur scène, comme il en avait toujours rêvé. Il interprétait alors son dernier sketch, "Ramses II au tombeau". Son cœur lâche alors que Marcel est allongé. Il aura fallu attendre 47 heures pour que le public se rende compte que la longue immobilité du Mime dépassait le simple cadre de l'interprétation du tableau. Le corps commençait en effet à se décomposer alors que le professionnalisme de Marcel l'aurait naturellement poussé vers la momification.

Il fut enterré dans le caveau familial de Saint-Athanase sur Pied dans la plus stricte intimité. Le pape Jean-Paul II, à qui Marcel avait appris le fameux sketch de "La main qui tremble", avait tenu à célébrer lui-même les funérailles du Maître. Le monde entier pleurera le Mime mais les CD de ses spectacles nous permettent de continuer à penser à Pip, l'immortel.

Le saviez-vous ?

  • L'un des frères de Marcel est aujourd'hui Président de la République Française
  • Sophie Marceau s'appelle en réalité Sophie Lemime
  • Le film préféré de Marcel était "Le silence des oignons", de Gustave Cameron
  • La chanson "The Sound of Silence" de Simon & Garfunkel est un hommage à Marcel
  • Le roman "Et si c'était vrai ?" de Marc Lévy devait être adapté en mime par Marcel
Charlie Chaplin imitant piteusement Marcel

Ils ont dit de lui

  • "Bonnes fêtes de Pâques", Jean-Paul II à l'enterrement de Marcel
  • "Un bon mime est un mime mort", Francis Huster
  • "Il me manque déjà. Quelqu'un a vu le notaire ?", Aldegarde Marceau
  • "Le cognitivisme du mime est l'entrecroisement du parallélisme de la parole et du geste", Bernard-Henri Levy
  • "Tout à fait, Bernard-Henri !", Thierry Roland

Bibliographie

  • "M le béni", bio, Fulgance-Cristobald de Plongues, 628 pages, ed. de la Mère Morte
  • "Anthologie du Mime Marceau", rack de 500 feuilles Clairefontaine blanches (avec son CD)
  • "Au-delà des mots", analyse du mime, John-John Manchot, 1 972 pages, ed. John-John Manchot
  • "Les gestes qui sauvent", Adriana Karembeu, fascicule 4 volets, ed. Croix Rouge/Wonderbra


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