Philosophe
Le philosophe est un adepte de la Philosophie. A ne pas confondre avec l'étudiant en philosophie : celui-ci essaye, avec plus ou moins de persévérance, de comprendre le philosophe. Il est aidé dans cette tâche par un professeur de philosophie qui prétend avoir compris à fond le philosophe.
Le philosophe et la mort
Un vrai philosophe est un philosophe qui sait mourir. C'est pourquoi il n'y a plus de philosophe en vie. On rapporte que Platon, en mourant étouffé sous les bouses de vaches dont il s'était couvert pour échapper au soleil desséchant de l'Attique, a murmuré à ses disciples : "La mort, c'est que la fin de la vie". Il a surpassé Aristote, qui avait si mauvaise haleine que même ses esclaves n'ont pas osé s'approcher de lui quand il rendait l'âme. Mais celui qui a dit de très grandes et de très belles choses sur sa mort, c'est Kant : "Du, mein bester Freund", a-t-il dit à son balai, "ich werde deinen christlichen Schwanz nie vergessen, auch wenn jener Wille durch seine Maxim keine allgemeine Gesetzkraft hat." Traduction : "Ô, mon meilleur ami, je n'oublierai jamais tes coups de manche, même si je ne peux vouloir que tout le monde veuille s'en souvenir".
Le philosophe anaconda
Le philosophe est une espèce peu commune d’anaconda maintenant originaire des quartiers souterrains des Philippines. Ce reptile existe depuis le IVe siècle av. J.-C., mais en ce temps, l’anaconda portait une barbe et molestait son partenaire au lieu de le mordre. Sa principale nourriture est le livre. Il peut en ingurgiter plus d’une tonne par année sans jamais vraiment les digérer.
Ayant un métabolisme digestif métra chronique (l’intestin grêle est muni de centaines de cervelets reliés de manière contradictoire au cortex cérébral), ce serpent digère tout à l’aide de théories gastriques, sa bile est un organe qui remet en question les choses les plus anodines et il possède un appendice qui absorbe les idées pour les réaligner de manière ennuyeuse. Le philosophe est un serpent opistoglyphes, ce qui signifie qu’il utilise des hiéroglyphes à la place des mots, son type de venin n’est mortel que par l’ennui.
Il est ardu d’approcher le philosophe car cette créature souvent agoraphobe ne rampe que très rarement en société, préférant plutôt décryper de la fenêtre d’un grenier les activités humaines au lieu d’y participer. Néanmoins, cet anaconda prône fréquemment l’action. Les observateurs perspicaces d’anaconda devront donc se risquer à des réunions de philosophes, groupes de discussions métaphysiques ou table ronde. En effet, cette espèce de reptile tend à s’agglomérer entre eux dans un enclos pour se frotter l’un contre l’autre la ceinture pelvienne qui est hautement excitable entre mâles de la même espèce.
Le philosophe illuminé
Le philosophe est un être qualifiable d'illuminé. Il a des réflexions généralement propices au suicide mais aussi parfois (toujours) des idées qui ne seraient pas venues à un être normalement constitué. Si vous en croisez un dans la rue, vous pouvez le reconnaître d'emblée car il se tient à l'écart de l'humanité pour permettre le plein développement à la fois de son solipsisme et de sa misanthropie. Ne cherchez pas à rentrer en contact avec un philosophe. C'est un schizophrène reconnu qui génère des débats perpétuels avec lui-même. Le plus étrange chez le philosophe, c'est qu'il prend plaisir à réaliser ces espèces de travaux d'utilité non-reconnue nommés "dissertations" ou encore "explications de textes". C'est un être qu'il ne faut pas chercher à comprendre, sinon, tel un vampire, vous risquez fortement d'être tenté par leur sagesse illusoire et d'être finalement mené au suicide, lequel se produira de façon plutôt abominable et dégueulasse par l'ingestion d'une dizaine de livres en bas-allemand du sud écrit par Plancton ou Quant en des temps reculés.
Le philosophe Vualatévé
Cependant, il en existe une 3éme race, encore plus vicieuse : le philosophe Vualatévé. Particulièrement pernicieux, celui-ci ne porte pas les attributs habituels du philosophe (écailles, air souffreteux, yeux ternes et voilés, barbe touffue et sale, cheveux longs et malpropres, éventuellement lunettes) pour mieux approcher des proies sans défenses hors de la portée de ces congénères plus conforme à l'imagerie du vulgum pecus. En effet, vêtu plutôt classe, d'une chemise en lin blanche à crevé et d'un pantalon noir, le Philosophe Vualatévé se glisse en effet dans les endroits les mieux protégés et les plus inexpugnable à toute pensée même débile par le biais du principal facteur de protection des crétins. La télévision. Ne reculant devant aucune audace, le Philosophe Vualatévé pousse la perversion jusqu'à venir attaquer ses victimes dans leur fief : le canapé. Le 9-3 lui-même n'est pas à l'abri de cette attaque d'une sournoiserie inégalée, car pour nos amis les racailles, le Philosophe Vualatévé mute, et au lieu de s'appeler BBHL ou Alain Finkeulcroute, il prend le nom moins valorisant de Abzouz Grogag ou Gulburdyn Nekmatyar et se glisse dans des champs de vision aussi terrifiant que le redoutable TF1.
Lieux de vie, et comment s'en prémunir.
Le Philosophe est relativement facile à trouver - mais en même temps, qui le souhaiterait ? - car il habite dans des zones paumées, grises et moches, dont les noms sont presque totalement imprononçables. Ainsi Plancton (que l'on orthographie souvent à tort Planton ou même Platon) vivait à St-Ploucoulopoupulos-sur-ᾦὒἑὃpolis. Quant dans la ravissante bourgade de Kronenburg. Nietzsche (à tes souhaits) à Grimbergen-sur-houblon.
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