Pulovaire marron 100 % synthétique à col roulé

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Le pulovaire (à ne pas confondre avec le « pull-over » - prononcez « poul auveur »- qui en est la version plus chère, en nobles matières naturelles), dit aussi « soupule », est gravé dans la mémoire des trentenaires. Rien que ça mérite un article.

Paul Mickael Glaser (à gauche) dans le rôle de Starsky: un adepte du pulovaire...

COMPOSITION

Le pulovaire est TOUJOURS fait de matières synthétiques dont la composition chimique est jusqu’à ce jour inconnue. La principale caractéristique de ces matières paraît être leur étonnante capacité à piquer et à gratter, en particulier au milieu du dos, à quelques millimètres du bout des doigts.

Il est amusant de constater que l’étiquette, placée à l’endroit de la nuque, est inversement proportionnelle à la quantité d’information donnée au sujet des matières utilisées : pas moins de 7 centimètres de papier/tissu et prompte à se redresser et à piquer/irriter au moindre mouvement, même lorsqu’elle est coupée avec les ciseaux de maman.

Une authentique étiquette, datant des années 70...(courtesy Musée du textile Roubaix)

Le maillage pratiqué est tel qu’il est rigoureusement impossible de déceler la plus petite possibilité de respiration corporelle au travers du pulovaire. On a constaté des productions de sueur de plusieurs décilitres en quelques minutes suite à une émotion forte chez certains porteurs.

COULEUR

C’est par abus de langage que le pulovaire est traditionnellement nommé «marron ». En effet, d’autres couleurs étaient très répandues, telles que le vert (avec des reflets marrons), le violet (à tendance marron) ou encore le orange (souvent marroné).


COMMENT LE PORTER ?

Les témoignages des trentenaires interrogés semblent concordants. Si aucune règle n’existait, un certain consensus a néanmoins vu le jour, au début des années 70 : le pulovaire marron se portait TRES près du corps, et en général sous un débardeur avec un col en V très ouvert. Le motif du débardeur était OBLIGATOIREMENT d’inspiration mirifique (c’est-à-dire qu’il devait ressembler à s’y méprendre à la mire qui ornait les écrans de télévision après la fin des programmes). Faire des étincelles d’électricité statique en le quittant était conseillé.

TEMOIGNAGES

Hernando MEMBREPIED nous avoue : « Durant toute ma scolarité au collège, j’avais espéré pouvoir séduire Vanessa, et j’allais y parvenir enfin quand elle s’est aperçu que j’avais coupé l’étiquette de mon pulovaire marron. Elle s’est finalement détournée de moi en ricanant sournoisement. Quelques jours plus tard je la vis au bras de Kévin, qui, lui, avait gardé son étiquette. »

Zinédine Z. (qui souhaite garder l’anonymat), nous confie : « Excusez-moi, pardon, mais alors que mon équipe allait gagner la finale dans une grande compétition sportive, un des mes adversaires m’a dit qu’il était sûr que je n’avais jamais fait d’étincelles en quittant mon pulovaire marron. Je ne l’ai pas supporté et je l’ai frappé. Pardon, excusez-moi. »

Zinédine Z., une malheureuse victime du pulovaire

Tiburce ENKL-MOIPROFON affirme péremptoirement : « Des pulovaires marron, j’en ai jamais eu et je vous emmerde ! » Tiburce est né dans les années 90.


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