Théorie classique de schtroumpfitude
La théorie classique de schtroumpfitude formalise les outils logiques de preuve d'appartenance d'un sujet à la catégorie purement nomenclaturale du Schtroumpf. La théorie complémentaire, celle permettant de contredire une telle appartenance, n'existe pas, pour la simple et bonne raison que sa non-existence est implicite dans la théorie classique de schtroumpfitude elle-même (cf. Critère de non-recevabilité du contraire). Le moindre sujet vérifiant la schtroumpfitude dans cette théorie devrait être inscrit dans le registre de recensement officiel de la population schtroumpfs.
Dans la suite de cet article, on entend par sujet l'individu dont on mesure la schtroumpfitude.
Axiomes
Critère d'identité
Le sujet est un schtroumpf s'il possède un trait distinctif commun avec le schtroumpf. Ce trait peut être anatomique, social, culturel, asexuel etc.
Critère de symétrie
Le sujet est un schtroumpf s'il vérifie un rapport réciproque avec un schtroumpf quelconque.
Critère d'évidence
Le sujet est un schtroumpf si le jugement de schtroumpfitude est spontané. Cela inclut la prise de conscience qu'il "pourrait être un schtroumpf". Illustration: vous conversez avec votre collègue de travail. Tout à coup une curiosité vous agite: "Ce pourrait-il qu'il soit un schtroumpf ?" Vous avez la réponse: il EST un schtroumpf.
Critère d'officialité
La présence du sujet dans le registre de recensement officiel de la population schtroumpfs suffit à classifier le sujet comme schtroumpf.
Critère de mauvaise foi
Si le sujet doit démontrer sa non-schtroumpfitude par une exubérance démonstrative, alors il est un schtroumpf, la non-schtroumpfitude se démontrant d'abord par le naturel.
Critère de double asymétrie
Si le sujet et un schtroumpf témoin (unique en fait puisqu'il n'y a jamais eu au plus qu'un seul schtroumpf par discipline/fonction) diffèrent sur un élément, mais que par ailleurs ces éléments se neutralisent par exacte complémentarité, alors la différence s'annule d'elle-même et le sujet est déclaré schtroumpf. Si Gargamel est plus grand que le schtroumpf moyen, cette différence ne décrit pas une opposition diamétrique. En revanche, il est parfaitement Bon alors que les schtroumpfs sont parfaitement Mauvais; donc Gargamel est un schtroumpf (par réciprocité ou transitivité, on pourrait également inférer qu'un schtroumpf est un schtroumpf).
Tautologies et corrolaires
Critère de coexistence
Localiser un schtroumpf à proximité du sujet traduit une telle incongruité de réalité humaine qu'on ne peut que conclure à l'irréalité du sujet lui-même, et donc à la schtroumpfitude, par application du critère d'identité puisqu'un schtroumpf partage la propriété d'irréalité. C'est le cas ici de Mikhaïl Gorbatchev.
Critère de non-recevabilité du contraire
Ce critère est également connu sous le nom de "critère de preuve par l'absurde".
Si l'on doit démontrer la non-schtroumpfitude du sujet (y compris dans le cas d'auto-défense du sujet), c'est qu'il y a eu la spontanéité préalable de se poser la question de la schtrompfitude. En vertu du critère d'évidence, le sujet est donc irrémédiablement un schtroumpf.
Critère de récurrence
Si le sujet est corrélable à un schtroumpf et que ce schtroumpf est corrélable à un autre schtroumpf, alors le sujet est un schtroumpf au même titre que l'autre schtroumpf. Il s'agit d'une banale généralisation du critère de coexistence. On infère naturellement de ce critère que tout sujet schtroumpf est ridicule au moins dans la mesure du Grand Schtroumpf.
Critères discriminatoires du schtroumpf
Un sujet est dit "total schtroumpf" s'il répond a au moins un des critères suivants:
- Rédaction en prison d'un ouvrage intitulé "Mein Schtroumpf"
- Sensibilité au mouvement pré-romantique du Schtroumpf und Drang
- Adulation de l'album "Schtroumpfer than all" de Pantera
- Affinité avec de grands hommes allemands, russes ou belges tels que Friedrischf Nietztschrpfe, Arthur Schtropenhaufer, Nikita Schthroumchtchev, Marc Duschtroumpf
- Adéquation à la conceptualisation de la troisième topique de Schtroumpfmund Freud telle qu'elle a été exposée au colloque de Chatuzange-le-Goubet en 1932.
- Existence d'un schtroumpf dans son ascendance ou sa descendance : la présence d'un gène schtroumpf-récessif suffit pour qualifier le schtroumpf
- Excroissance d'un bonnet blanc solidaire à la tête
- Racines familiales dans Tchernobyl
Ce dernier point relève de la théorie originelle du schtroumpf. Cette théorie s'appuie sur une chaîne d'inférence arrière, à travers laquelle les étymologues ont pu remonter jusqu'au schtroumpf originel :
Remarque sur l'absence de critère de preuve de la preuve
La preuve de la véracité de la preuve est implicite dans la conjonction entre le critère d'évidence (évidence apodictique de la théorie) et le fait que la moindre ébauche d'une théorie contraire se heurterait soit au critère de mauvaise foi, soit au critère de non-recevabilité du contraire. Elle constitue donc une aporie.
En particulier un individu prouvé schtroumpf est un schtroumpf. Par contre un schtroumpf schtroumpf n'est pas forcément prouvément un schtroumpf, d'où la nécessité continuelle de parfaire la complétude des critères de schtroumpfitude.
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