Toxicomanie chez les animaux domestiques
Le bonhomme mal dessiné vous encourage à réécrire cet article : «Vous n'avez pas avalé un clown, vous.» |
Sujet largement commenté dans les médias, la toxicomanie chez les animaux domestiques reste toujours un problème sanitaire et social récurrent dans nos sociétés modernes. Contexte familiale difficile, troubles psychologiques, facteurs professionnels ou environnementaux, stress... Pourquoi un tel comportement chez nos compagnons domestiques ? Qui sont ces animaux, souvent anonymes, ayant sombré dans la toxicomanie ? Tour d'horizon de ce phénomène inquiétant touchant tous les pays industrialisés.
Origines de la toxicomanie animale
Phénomène marginal dans l'histoire de la domestication, la toxicomanie animale prend de l'ampleur à la fin de la seconde guerre mondiale avec l'avènement de la psychanalyse vétérinaire. Certains chiens, chats et animaux de ferme troublés et marqués à vie par la période sombre et récente traversée se voient prescrire anxiolytiques, antidépresseurs et autres barbituriques. Certains des animaux traités passent d'un usage thérapeutique à un usage récréatif. L'usage de drogues dites médicales ne suffisant plus à satisfaire la demande, les animaux se tournent alors vers les drogues dites conventionnelles (haschisch, héroïne, cocaïne, LSD). En 1950 en France, on dénombre 2 000 chiens, 3 500 chats, 340 Bovins, 145 caprins et ovins, 375 porcins et quelques rongeurs traités pour leur toxicomanie. Le phénomène s'accentue à partir de 1970 avec l'arrivée de la culture hippie, époque où la population animale domestique toxicomane explose. On note une stabilisation du phénomène à partir de 1973 avec le premier choc pétrolier. Le monde prend conscience de l'ampleur du phénomène en 1990 avec le scandale de la vache folle, où le grand public, choqué, découvre les implications de la toxicomanie animale et ses dérives. L'opinion publique se fait un large écho de cette affaire et prend alors conscience de l'urgence sanitaire et sociale de la situation. Aujourd'hui, nombreux sont les programmes de désintoxication et d'insertion professionnelle réservés aux animaux domestiques.
Conséquences
L'addiction aux drogues dures d'une part de la population animale domestique pose de sérieux problèmes d'ordres sanitaires, sociales et judiciaires.
- Délinquances et conséquences judiciaires : le nombre de braquages armés de pharmacies impliquant un ou plusieurs animaux est en constante augmentation (+10,2% pour l'année 2022, +5,5% au premier trimestre 2023) et le nombre d'incarcération en chenil pour infraction à la législation sur les stupéfiants (trafic et consommation) est elle aussi croissante, ce qui ne va pas sans poser de problèmes liés à la surpopulation carcérale.
- Conséquences sanitaires et sociales : Dépendance, surdose, complications diverses, les implications sanitaires et sociales de la toxicomanie animale sont nombreuses. On dénombre en 2023 en France pas moins 150 000 overdoses toutes espèces et toutes drogues confondues. Outres les décès, la prise en charge des pathologies liées à la consommation régulière de stupéfiants par l'assurance maladie pose des problèmes de financement, d'engorgement des infrastructures spécialisées, etc...
Espèces les plus touchées
Herbivores
- Vaches : espèce sensible du fait de sa très grande vulnérabilité psychologique. Une large partie de la population bovine est victime d'alcoolisme, et présente souvent en parallèle une forte addiction aux antidépresseurs type Prozac.
- Moutons : la population ovine est très touchée par le phénomène. Beaucoup de moutons n'acceptent plus leur condition de vie. La drogue constitue alors une échappatoire. On note une large population cocaïnomane chez les moutons, la consommation de LSD étant très fréquente elle aussi.
- Chevaux : la population équine est sujette aux toxicomanies liés aux pratiques sportives. EPO, éthorphine, et cocaïne sont les principales drogues utilisées par les chevaux.
Carnivores
- Chiens : de loin l'espèce la plus touchée par la toxicomanie animale. En 2022, la moitié de la population canine française est traitée par des substances psychotropes (soit environ 4 millions de chiens), et on estime que la moitié de cette même population souffre d'une addiction sévère aux drogues dures avec une large place pour l'héroïne.
Comment déterminer si votre chien est toxicomane : comportement d'un chien drogué. |
- Chats : statistiquement, 1 chat sur 5 est toxicomane. Le phénomène de bande chez les chats couplé à une utilisation massive du crack comme produit stupéfiant fait des chats une espèce particulièrement sensible au phénomène de toxicomanie. Les facteurs environnementaux sont eux aussi pointés du doigt pour cette catégorie, les chats d'appartement étant aussi particulièrement touchés.
Rongeurs
On dénombre peu de rongeurs toxicomanes, mais nous pouvons citer quelques exemples :
- Cochon d'Inde : on dénombre chez le cochon d'Inde quelques centaines d'individus consommateurs réguliers de LSD et champignons hallucinogènes, mais l'usage de drogues dures reste marginale chez cette espèce.
- Hamsters : consommation effrénée de Haschich chez certains individus.
Les chiffres
- 150 000 overdoses (dont 65 000 chats) en 2023 en France
- 300 000 décès dus aux pathologies liées à l'usage de stupéfiants
- 4 000 000 d'animaux de compagnies traitées aux psychotropes en 2023 en France, 2 000 000 de toxicomanes.
- 6 500 000 euros déboursés en 2023 par l'assurance maladie afin de financer la construction de 5 nouveaux centres d'accueils pour animaux toxicomanes (dont deux réservés aux animaux de ferme).
Paroles de toxicomanes
- Brian, écureuil de Corée, a été soldat et envoyé en Afghanistan en 2001 durant l'opération "Enduring Freedom". Écoutons son témoignage poignant :
"C'était très dur là bas, j'ai sombré dans la drogue pour supporter le quotidien. À mon retour, j'ai continué. Cinq shoots d'héroïne par jour, ça vous tue un écureuil."
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