Tragédie
La tragédie est un genre majeur du théâtre français. Le mot est issu du grec TRAGÔDIA, désignant ce genre théâtral, dans lequel Alain Rey reconnaît le mot TRAGEIN, signifiant "croquer" et ÔDÊ, signifiant "doigt". C'est la raison pour laquelle les spectateurs de tragédie ne se serrent jamais la main, même s'ils se connaissent.
Historique
Euripide et Eschyle sont les dramaturges antiques les plus connus des professeurs de lettres classiques. En réalité, tous les vieux auteurs de théâtre ont laissé une trace dans la postérité littéraire de la tragédie, sauf Ocle.
A la Renaissance, les dramaturges français lisent la Poétique d'Harris Tot, célèbre enculeur de mouche grec, afin de pomper sur leurs inégalables aïeux les sujets, les personnages et la structure de leurs futures pièces tragiques qui font ronger les ongles. C'est ainsi que Bébert Garnier nous pond une pièce intitulée Les Juives en 1583. Son camarade de garnison au temps de leur service militaire, Théodore de Bèze le bien-nommé, commet quant à lui une pièce au titre inachevé, Abraham sacrifiant, en 1550. Cette œuvre est inspirée d'une légende orale - comme mme maison - L'Ancien Testament, où de nombreux personnages s'entretuent et vocifèrent en agitant les bras au ciel pour faire leurs intéressants (voir fig. 1).
Au XVIIème siècle, la mode évolue. La tragédie se plie à la règle dite des "trois unités", qui ressemble à s'y méprendre à la tradition cinématographique américaine :
- Unité de temps : les personnages ne disposent plus que de 24 heures pour s'aimer, se haïr, se passer par le fil de l'épée et se disputer le trône, et ceci sans jamais aller faire caca ;
- Unité de lieu : l'action principale se déroule au même endroit : une cour, un salon, une salle de bain, une chaise...
La tragédie classique comporte cinq actes. Comme dans un musée, on y trouve une exposition ; comme dans un slip, on y trouve un nœud et comme dans le film Titanic, on y trouve un dénouement insupportable.
Dans une tragédie, il est interdit :
- de tuer sur scène,
- de se suicider sur scène,
- d'avoir des relations sexuelles sur scène,
- de manger une choucroute sur scène.
Tout ceci a lieu dans les loges, comme c'est bien connu, ou derrière les rideaux.
Après le XVIIème siècle, le genre décline, à la plus grande joie des spectatrices, qui peuvent se vernir les ongles, et des spectateurs, qui peuvent se curer le nez en s'essuyant les doigts sur le délicat velours frappé des sièges du TNP.
Dramaturges célèbres
Racine et Corneille devraient être les auteurs de tragédie les plus connus des lycéens.
Chez Racine, les personnages font peine à voir : ils n'ont pas la télé ni msn, et rêvent parfois de coucher avec leurs enfants, ce qui ne se fait pas, en particulier à Sao Tomé-et-Principe. Ils pleurent beaucoup et disent : "Ô Dieu !", "passion cruelle" et "magnétoscope".
Chez Corneille, les personnages se mettent des baffes et rentrent bredouilles de la pêche.
Caractéristiques
La tragédie met en scène des personnages de haute lignée, comme Demis Roussos ou Claude Barzotti.
L'auteur leur fait subir les cruautés du destin pour faire pleurer le public, qui doit se reconnaître dans ces images de la tragique condition humaine. C'est ce que Harris Tot appelle "catharsis".
La catharsis consiste, pour un spectateur, à payer sa place réduction comité d'entreprise comprise, à s'asseoir à côté d'une prof de lettres classiques aussi antique qu'une amphore et à regarder les personnages se pâmer sur la scène du TNP. A condition qu'il ne se soit pas assoupi sur l'épaule de l'amphore, le spectateur se purge de ses passions coupables, et consent ainsi à ne plus faire pipi dans le lavabo de la salle de bain lorsque les toilettes sont occupées. De retour chez lui, le spectateur de tragédie dit à sa femme : "j'ai éprouvé avec effroi la misérable condition de l'homme condamné à ployer sous le joug du destin. D'ailleurs, tu as payé la facture de gaz ?"
Géographie
- Tragédie est la capitale du Tradgikistan
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