Utilisateur:Monsieur Brouillon/Querelle des Anciens et des Modernes

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La querelle des Anciens et des Modernes eut lieu quelque part au XVIIe siècle (personne ne retient les dates précises, de toute façon). Elle opposa les Anciens, qui prétendaient que l'absolue et divine perfection ne pouvait être atteinte qu'en imitant les auteurs antiques; et les Modernes, qui trouvent les textes des Anciens longs et chiants.

Membres

Nos très chers confrères de Wikipédia prétendent que la limite entre un Ancien et un Moderne est vague, mais c'est absolument faux. La preuve, on a récemment trouvé les feuilles d'inscription de chacun des camps.

Club des Anciens

Également surnommé « Club des Rageux » ou « Club des Jeans » (pas des djinzes, des gents), on y rencontre Jean de la Fontaine, Jean Racine, Jean de la Bruyère et autres noms pompeux.

Club des Modernes

Ce club, fondé par Charles Perrault (l'auteur du Chat botté, de Cendrillon, de Franklin, etc.), compte parmi ses membres Molière, Blaise Pascal, Jean-Baptiste Lully et tous ceux qui trouvent leurs noms moches.

Affrontements

Il n'y a absolument AUCUN intérêt à s'associer si ce n'est que pour s'insulter dans les journaux[1]. C'est pourquoi les Anciens et les Modernes — enfin, surtout les Modernes, en avance sur leur temps — organisèrent des raids sanglants chez leurs adversaires, au cours desquels de nombreux belligérants perdirent la vie. C'est à ce moment qu'on inventa l'expression « argument massue », du nom d'une arme fort à la mode en cette époque de grande classe.

Premiers signes d'hostilité et formation des camps

Selon la légende, la querelle commença après que Charles Perreault eut hurlé « C'est nul, j'ai rien compris ! » lors d'une représentation d'Andromaque. Jean Racine le prit fort mal, et aurait sauté sur la scène pour l'invectiver violemment en évoquant la puérilité de ses propres œuvres. Le dramaturge ne manqua pas de faire quelques jeux de mots particulièrement vulgaires et faciles sur la dernière production de Perreault, Les Bisounours ; son auteur quitta alors la salle en pleurant.

Racine, en hurlant sur la place publique, réussit à recruter La Fontaine, la Bruyère et même la marquise de Montespan, dont le prénom était aussi Jean. Ils se réunirent dans les sous-sols de Versailles en portant des capes qui masquaient leurs visages et se baptisèrent les Anciens, trouvant que ça avait trop la classe ; c'est à ce moment que Racine exposa ses premiers plans de vengeance.

Pendant ce temps, Perreault, blessé, chercha d'abord à réunir ses plus fervents admirateurs, puis renonça après avoir vu leur âge moyen. Il trouva un soutient inespéré chez Molière — qui avoua vouloir « foutre [son] poing dans la gueule du Jeannot », joyeusement rejoint par Blaise Pascal et Pierre Corneille (les motivations de ceux-ci restent un mystère). Pour imiter les Anciens qui avaient trop la classe, ils nommèrent leur formation « les Modernes ». Les Modernes avaient, comme leur nom l'indique, des idées révolutionnaires : finis les salons où des efféminés à la voix suraiguë se querellaient en vers devant des femmes faisant semblant de trouver très drôle le propos de leurs voisines ; place aux VRAIS moyens, à la VRAIE guerre des idées.


Futur

Un graphique professionnel démontrant de manière scientifique la relation certaine entre l'évolution des sociétés et le degré de chiantitude de leurs productions littéraires. [réf. non nécessaire]

Cette querelle ayant eu lieu au XVIIe siècle, on peut aisément prédire que le degré de chiantitude (aussi appelé platitude en québécoé) va décroître dans le futur, comme le prouve le graphique ci-contre. Notre sous-fifre, pardon, secrétrétaire, bien qu'en ce moment un peu amoché, nous a rapporté ce que les futurs modernes considèreront comme la plus grande œuvre du millénaire, que nous nous permettons de recopier ici dans sa totalité.

Pourkoi?!?

—Euschmudi Shturmbouf, San titr

Vous remarquerez que l'impact de l'œuvre tient surtout à sa brièveté, qui exprime la simplicité des questions du monde face à la complexité du monde qui nous entoure, renforcée par une orthographe ultramoderne et par un usage particulier de la ponctuation. L'absence de titre va encore dans ce sens, montrant quant à lui qu'il n'est pas naturel de nommer les choses.

Preuve que ce que je dis doit être pris au sérieux

  1. Si certains le font aujourd'hui, c'est une autre preuve de la décadence moderne.