Réécriture

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Une réécriture consiste à prendre un texte pourri et à l'améliorer si on est un écrivain reconnu et ayant fait ses preuves, ou bien à ordonner à un écrivain reconnu et ayant fait ses preuves de le chambouler dans le cas contraire.

Une expérience concrète

Prenons un texte tout pourri :

"C'est Toto qui va acheter du chocolat pour son papa, mais comme il l'a mangé en chemin, il fait caca dans le papier d'alu ! "

Pas terrible, vous en conviendrez.

Grâce à notre machine à voyager dans le temps et dans l'espace, nous avons pu demander aux écrivains les plus célèbres de réécrire cette boutade. En exclusivité pour sencyclopédie, voici les résultats :

Antiquité

Bible, Ancien Testament : "Le sorcier ou la sorcière - surtout la sorcière, en fait - qui chiera dans du papier, il sera lapidé en place publique et le rabbin urinera sur son corps agonisant. Son père sera châtré, et sa mère sera retranchée de son peuple."

Jules César : "Toi aussi, mon fils, tu as chié dans mon plat ! "

Bible, Nouveau Testament : "Que celui qui n'a jamais balancé de la chiasse sur son ami pour rigoler lui jette la première pierre"

Moyen Âge et Renaissance

William Shakespeare:

Oh, Toto, Toto, pourquoi es-tu Toto ?

Renie ton père et abdique ton chocolat; Ou si tu ne le veux pas, jure de chier Et je remonterai ton pantalon.

René Descartes : "Je ne sais si je dois vous entretenir des premières crottes que j'y ai faites car elles sont si petites et si mal formées qu'elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde. Et toutefois, afin qu'on puisse juger si mon fondement était assez ferme, je me trouve en quelque façon contraint d'en parler. (...) pour ce qu'alors je désirais vaquer seulement à l'absorption du chocolat, je pensai qu'il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument digéré tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point, après cela, quelque chose en le papier, qui fût entièrement imbitable. (...) Et enfin, considérant que toutes les déjections, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu'il y en ait aucune, pour lors, qui soit agréable, je me résolus de feindre que toutes les merdes qui m'étaient jamais sorties de l'anus, n'étaient non plus odorantes que les illusions de mes songes. (...)remarquant que cette vérité : je chie, donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plus belles mains de scatophiles n'étaient pas capables de me branler, je jugeai que je pouvais chier dans le papier, sans scrupule, pour le premier principe de la digestion que je cherchais."

La Bruyère : "Les courtisans sont comme la merde de Toto : agréables à l'œil, mais fort mous dans leur vertu."

Molière : "Harpagon : Eh ! De quoi est-ce qu’on parle là ? De celui qui a fait caca ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon chieur qui est en train de finir ses besoins ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon défécateur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là, aux chiottes ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part sans doute à la farce que l’on m’a faite, et qu'ils ont eux aussi déposé chacun une once de leurs étrons dans ce papier. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. Je veux faire chier tout le monde pour analyser la texture de leurs fientes ; et si je ne retrouve mon chocolat, je chierai moi-même après."

Siècle des Lumières

Voltaire : "Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le caca de monseigneur Toto était le plus beau des cacas et madame la meilleure des baronnes possibles.

« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les tablettes de chocolat ont été faites pour rentrer dans le papier d'alu, aussi avons-nous des papiers d'alu. La couleur brune du caca est visiblement instituée pour entretenir la confusion avec le chocolat, et nous avons des merdes.(...)»

Candide écoutait attentivement, et chiait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-tronckh (sauf au moment de manger le faux chocolat), le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde faisant la grosse commission ; le troisième, de la voir tous les jours faire ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand scatophile de la province, et par conséquent de toute la terre."

Jean-Jacques Rousseau : "Concluons qu'errant dans les forêts sans chocolat, sans papier d'alu, sans courses à faire, sans père, et sans famille,(...) l'homme sauvage sujet à peu de tablettes de chocolat, et se suffisant à lui-même, ne subissait que les défécations propres à cet état."

Marquis de Sade : Le héros, ayant préalablement étalé du papier aluminium sur la toison pubienne de son amante, y défèque tout en écrivant une lettre à son autre maîtresse en s'appuyant sur les seins de la première. Il y vante la fermeté et la douceur de la table,tout en se faisant sucer par une troisième. Une fois l'action achevée, une quatrième demoiselle vient fermer l'emballage et en profite pour lécher amoureusement les fesses du protagoniste. À cet instant, une cinquième jeune fille de bonne famille, qui est partie du couvent après avoir été violée par un moine déguisé en soeur, par des bonnes sœurs lesbiennes, et par l'évèque, se réfugie dans la pièce. Le personnage la prend de force et, pour la sanctionner de sa résistance, lui fait manger la "tablette".

XIXe siècle

Gérard de Nerval :

Il a passé, le beau Toto

Chiant n'importe où comme un oiseau : À la main du papier fluo, À la bouche un bout de choco.

C'est peut-être le seul au monde À pouvoir montrer cette audace, Que j'aimerais, par une immonde Imitation, verser ma chiasse !

Mais non, ma jeunesse est finie... Adieu, doux rayon qui m'as lui, Parfum, jeune fou, harmonie... Un étron passait, il a fui !

Charles Baudelaire

Où devaient être luxe, calme et volupté,

Exhalait jusqu'à moi un parfum capiteux. Je dus envisager l'acte du vaniteux : Dans l'emballage, il avait en effet chié !

En rien par l'opiacé ou le vin atténué, La colère mordit, beau serpent venimeux ; Poignardé en plein cœur, Toto, ce malheureux, De cadavre à venir, devint vivant passé !

Ô toi, mon amante, ma mort, emporte-moi ! Là où la courbe de ton sein fera renaître Ce chocolat, ce rond caca et ce pauvre être

Exterminé d'avoir, sous le coup de l'émoi, Mangé le chocolat et fait un caca tel Qu'il me fit choir du paradis artificiel.

Karl Marx : "Le père, prolétaire sous-éduqué, nourrit le capitaliste oisif, Toto, par son labeur. Pour que la révolution ait lieu, il faut que les conditions de vie du prolétariat empirent, par exemple, le Grand Capital peut voler son chocolat et lui donner de la merde pour pitance. Mais cela ne suffira pas : il doit être éduqué par une avant-garde éclairée, extraite des rangs même de la bourgeoisie. En l'occurrence, il peut s'agir d'une grande sœur qui dénonce les actes odieux des soutiens du parti de l'ordre. De la sorte, le prolétaire trouvera les ressources pour confisquer la propriété privée (nounours, jouets...) de la bourgeoisie, voire même, à l'instar de Marc Dutroux, pour imposer la dictature du prolétariat."

Arthur Rimbaud : " Caca noir, Toto blanc, Papier d'alu rouge, Chocolat vert, Papa bleu : scatologie. "

Émile Zola : "J'ACCUSE Toto d'avoir chié dans le papier alu ! J'ACCUSE son père de ne jamais le laisser manger le moindre carré de chocolat ! Et J'ACCUSE l'épicier de ne jamais faire d'opération "3 pour le prix de 2", qui permettrait à Toto de chaparder une tablette de temps en temps."

XXe siècle

James Joyce : " Toto O'Connor s'accroupit pour faire caca dans le papier alu. Soudain, sa jolie voisine arriva dans la rue avec une amie. Toto voulut remonter son pantalon et s'enfuir, mais il était incapable du moindre mouvement. À ce moment là, la voisine dit : "Il paraît qu'il y aura du soleil cet après-midi."

À ces mots, Toto eut la révélation. Il comprit qu'il venait de laisser passer sa seule chance d'accéder au bonheur et de rompre la solitude, que sa vie était basée sur des illusions, que l'Irlande était un pays de merde (ce qui ne va pas m'empêcher d'écrire dessus toute ma vie), et que toutes ses actions ne serviront à rien. Il désespère. "

Franz Kafka : "

— Toto K., vous êtes accusé d'être coupable. Qu'avez-vous à répondre ?
— Je ne sais même pas de quoi je serais coupable ! Est-ce d'avoir chié dans du papier alu il y a 20 ans ?
— Non, c'est autre chose, et vous devriez le savoir et vous sentir horriblement coupable
— Mais je ne peux pas me sentir coupable, je suis innocent !
— Tous les coupables disent ça, et vous l'êtes plus que tout autre, Toto K.

À la sortie du tribunal, Toto s'entretint avec son avocat :

— C'est bien, continuez à résister, vous êtes innocent de toute façon.
— Je le sais, puisque je ne suis pas coupable.

(3 mois plus tard)

— Toto K., êtes-vous innocent ou coupable ?
— Je ne sais plus... Sans doute coupable, puisque je ne vois pas de quoi je serais innocent.
— C'est très raisonnable d'avouer votre culpabilité. Puisque vous ne pouvez pas faire semblant d'être innocent, n'est ce pas ?
— Oui, c'est aussi ce que pense mon cousin Innocent. Mais pourrais-je quand même savoir de quoi je suis coupable ?
Non.

À la sortie du tribunal, un taxi le prit. Le chauffeur et le copilote le ligotèrent. Toto K. ne résista pas : il se savait coupable et sa culpabilité avait un prix. Puis l'un des hommes le poignarda.

— Comme un chien.
— Sauf qu'un chien ne fait pas ses besoins n'importe où.

"

Paul Éluard : "Caca de Toto, j'écris ton nom."

Samuel Beckett :

LUCKY. — Que faites-vous ?
VLADIMIR. — On attend Toto
ESTRAGON. — Sais-tu qui est Toto ?
LUCKY. — Comment le saurais-je ? Je ne suis que l'esclave de Pozzo. Je sais juste qu'il fait caca dans du papier alu.
ESTRAGON. — Ah, ce Pozzo... Quelqu'un qui méprise tout le monde, autrui, le public, qui ne fait que ce qui plait à sa petite personne... Un peu comme Samuel Beckett.
POZZO alias SAMUEL BECKETT alias OLRIK. — Damned ! Me voilà démasqué.
VLADIMIR. — En gros, on attend quelqu'un ou quelque chose dont on ne sait pas s'il viendra où même s'il existe, tout ça parce qu'un branleur de première a écrit les premières conneries lui passant par la tête, et j'ai fait un doctorat de lettres modernes pour décrocher ce rôle... Je crois qu'on ferait bien de se tirer.
ESTRAGON. — Oui, en tout cas, les spectateurs ne nous ont pas attendu pour le faire
VLADIMIR. — Ah mais j'oubliais ! On ne peut pas !
ESTRAGON. — Pourquoi ?
VLADIMIR. — On attend Toto !
Ben a eu la gentillesse de réaliser cette œuvre remarquable. Oh mince, il a oublié de la signer !


Contemporains

Marc Lévy : " Toto s'installe dans son nouvel appartement. Il ouvre la porte d'un placard pour faire caca dans du papier alu, et tombe nez-à-nez avec un fantôme. En fait, c'est une jeune femme qui est dans le coma. Ils tombent follement amoureux. Hélas, elle revient à la vie et ne se rappelle plus de rien. Mais comme leur amour était plus beau qu'une pluie de roses, ils sont destinés à se retrouver... C'est d'ailleurs le sujet de mon prochain livre, en vente partout pour la modique somme de 23€80. "

Guillaume Musso : "Toto se souvint de la seule fois où il avait travaillé pour un dealer. Il vivait dans son quartier natal, un endroit perdu dans Le Bronx où il était le seul blanc. Il devait apporter une cargaison de cannabis au dealer, pour financer ses études, parce qu'il voulait s'en sortir. Seulement, il s'était fait voler le paquet. Il avait tenté de camoufler cet état de fait en chiant dans le sachet, mais le dealer, malgré sa bêtise, avait éventé la supercherie. Il avait dû tuer le dealer, ce qui l'avait traumatisé pour longtemps. Sans raison, d'ailleurs : c'était un dealer, pas un être humain. Heureusement, maintenant, ça allait mieux depuis qu'il avait trouvé l'amour de sa vie (même si à un moment une morte réincarnée avait voulu la tuer, normal quoi, mais cette envie lui était passée).

90.26.61.92 : "Toto feit kaka ans du papiller d'allu our dissiuler qu'il a mungé le shocola"

Après avoir vu les écrits des plus grands, j'ai décidé, moi aussi, de me lancer dans cette aventure qu'est la réécriture.

Une expérience personnelle

Choisir un texte

Bon, voyons voir s'il y a quelque chose d'exploitable dans les textes supprimables... Clémentines de glace... Putain mais c'est quoi ce nom à la con ? L'aligot... je suis pas aveyronnais... Albanie... je suis pas albanais (et heureusement vu la teneur de l'article)...

Bon, passons aux stubs, doit bien y en avoir à développer... Chichon... Ah je sais comment trouver l'inspiration !

hihi la drogue c'est mal

Me voici de retour. Je suis... de bonne humeur et plein d'inspiration. Bien, voyons voir dans les textes pourris, s'il n'y a pas quelque chose. Métaconnaissance ? Ils sont pas nets, les gens, de choisir des noms comme ça ! Durduristan ? Oui mais... Non. La prophétie des talibans gérontophiles ? Héhé, je crois que j'ai trouvé la mine d'or ! Y a plein de trucs à dire là dessus ! Par exemple, que... c'est une prophétie... faite par des talibans... qui sont gérontophiles...

Trouver l'inspiration

Bon, je pourrais en dire quoi ? Que si ils se sont crashés dans le World Trade Center, c'est parce qu'ils ne pouvaient pas en même temps piloter un avion et niquer une petite vieille ? Bof, un peu trash et pas drôle. Alors dire que c'est un jour, un taliban qui a cru que c'était sa femme qui lui faisait une pipe sous sa burka alors que c'était la grand-mère de l'épouse ? Bof, pareil, on en arrive au même point.

Allons voir les articles assez récents des bons auteurs de la sencyclopédie... Mouais, y a bien Making-of et Écrit vain qui m'ont fait marrer, mais JAMAIS je n'écrirai sur moi en train d'écrire. Je trouve ça d'un vulgaire, d'un prétentieux et d'un égoïste... Hé tiens, la dernière fois, ce sont les pubs Google qui m'ont donné une idée, si je les regardais ? "Lisez le Da Vinci Code français" ? Et si je rédigeais une démonstration bidon qu'une œuvre artistique contient de la propagande ? Ah non, c'est vrai, je l'ai déjà fait la semaine dernière. Bon, allez, on va plagier un article du Best Of, ça assurera une certaine qualité, et puis même si c'est pas bien, la fin justifie les moyens. Voyons voir... La vie de tous les jours... Ah, c'est vrai que ça me ferait du bien de sortir un peu.

Dehors

En sortant de chez moi, je rencontre mon pote Hamid. On parle un peu des récentes menaces islamistes.

— Et toi, en tant que musulman, t'en penses quoi ?
— Pff, ils font pitié ces talibans. Regarde-les qui recouvrent entièrement leurs femmes, comme si la beauté était un crime. Remarque, eux, ils sont tellement barbares, ils seraient bien capables de violer leur grand-mère ! Mais le gros problème, c'est qu'à certains endroits, y a pas une voix dissidente ! À croire que ces abrutis ont fait une prophétie, genre "mes fils et mes filles seront aussi cons que moi" !

Il est bien gentil, Hamid, mais je ne l'écoute que d'une oreille distraite. Enfin merde, il a arrêté les cours en 4e et moi j'ai eu ma licence de lettres mention très bien, alors c'est certainement pas lui qui va m'aider à faire mon article. Puis bon, j'ai pas tout suivi à son monologue, mais ça m'étonnerait que ça ait quoi que ce soit à voir avec une prophétie des talibans gérontophiles.

Je fais le tour du parc, je traverse la pelouse et là :

— Hé, salut le No-life !
— Salut, Adrien. Tu vas bien ?
— Ouais. Et toi, tu passes toujours ton temps à cliquer toutes les deux minutes sur Derniers tripotages dans la Désencyclopédie ?
— Toujours...
— Écoute, ça te dit de venir à une fête chez moi ?
— Pas de souci, mec ! Ça me fera du bien de sortir de chez moi.

À la fête

Me voici à l'entrée, j'ouvre la porte, et... Incroyable, tous ces amis que j'avais crus perdus sont là ! Il y a, en plus d'Adrien, Thomas, Olivia, Antoine, Clélia, Priscilla et...

Marine...

Elle est belle, hein ? SALOPE !!!!

Marine et ses beaux yeux verts dans lesquels je croyais me noyer à chaque fois que je plongeai dedans. Marine et son sourire qui désarmerait même les États-Unis (euh... j'exagère un peu, là). Marine et ses seins gonflés qui ne semblaient attendre que moi. Marine et son genou dans mes parties lorsque j'ai tenté de la prendre dans mes bras (je pensais que c'était de la timidité). Marine qui regarde à la dérobée l'autre connard de David, oui, celui qui m'humiliait régulièrement devant ma classe au lycée. Marine qui éclate de rire quand je lui dis que je l'aime. Marine qui, voyant que j'étais sérieux, répond "Ah mais si je te regarde si souvent en souriant, c'est juste que je te trouve ridicule."

Et là, je me rends compte d'autre chose.

Pendant le temps que j'ai pas vu les six autres, trois couples se sont formés.

Ce qui nous laisse, Marine et moi.

J'ai vite fait le tour de la maison. Les chiottes, la salle de bains, et le salon où sont massés les autres. Et une bouteille de vodka. Ah hips et tiens, un peu de hips gin. Et loivà assui un peu de... Get 27 vui c'est ça. Oh, eud'la zanmana, z'adeure sa, z'peux pas la lécher filer, puis ça serait modage de gapsiller. Soudan, j'acerpois que l'autre bâtard de Vadid est varrivé, et danse un slow aec l'autre pute.

_De toute vaçon, plus jamais je serais plus jamais amoureux, bous êtes toutes des guédeulasses, bous avez outes gerbé un jour ou l'autre !

Salence... Silente... plus de rbuit gêné.

Plus tard

Bon de Dieu, où je chuis ? Et qu'est-ze qui m'est avirré pédant cette nerdière 30 minutes ? En tout cas, la bièce est s...sombre et j'ai rain à fiaire. Ah si y a un ornidateur je vais bouvoir écrire mon tarticle !

"Les silaqmisteqs so t des salauss en plus d" vipler nos folles ils sz taprnt Mémé !"

Ça m'a l'air hiralant hihihihihahahaha je suis plié en deux.

Le lendemain

Beuh ... Je su is co ma teux j'ai mal à la tê te je mets une heu re à fai re le moin dre truc et je fais des pauses inex pli quées en plein mi lieu de mes mouve ments et mots mais ça ne m'empê che ra pas de faire mon bou lot d'ad min de la sencyclopédie d'ailleurs un van dale a fait des conne ries pen dant que j'é tais à la soi-di sant fête sur MON ar ticle que je vais ré é crire hé bah tiens blo qué 1 an faut pas me faire chier moi ! Bon , al lez , je m'y mets de suite.

Deux heures après

Ça va un peu mieux, mais j'ai toujours rien trouvé. Il faut dire qu'il y a des milliers de jeux de voiture sur le Net, et que c'est assez prenant. Mais promis, je m'y mets dans un instant, juste le temps que je retrouve le lien d'un article de journal qui pourrait m'aider dans mon écriture. Tiens, c'est quoi cette vidéo que j'ai en lien juste avant ?

Ah trop bon ! Ça me fait penser qu'il faut que je re-regarde le clip de "You know you're right" de Nirvana. Et puis les parodies de Dora. Ah et bien entendu, la scène du Per-per-per-tchu-tchu-tché. J'en ai des trucs à faire !

Quatre heures après

Bon, maintenant, il va bien falloir que je m'y mette. Je pourrais aussi remplir un papier décisif pour la suite de ma vie, ou bien répondre à la jolie brune qui me parle sur MSN, mais non, j'ai dit que je récrirais cet article sous peu, c'est une question d'honneur pour moi de le faire. Voyons... J'ai eu une vision globale du titre, il aurait peut-être fallu une approche mot par mot. Par exemple, "prophétie", qu'est-ce que ça m'évoque ?

Le futur.

Par exemple, "je vais aller faire la sieste". Et "j'aurai l'esprit plus clair en revenant".

Quelques mois plus tard

_Ah, dire quelque chose sur les "articles dont les mots du titre ont été tirés au sort dans le dictionnaire", ça pourrait peut-être donner quelque chose !

Oui, je n'ai pas renoncé à récrire ce putain d'article de merde, même si à cause de lui je n'ai pas pu passer mon concours et en conséquence je suis désormais à la rue, même si je n'ai pas compris que la belle Élodie (oui, celle qui s'est finalement trouvé quelqu'un d'autre) me draguait, obnubilé que j'étais par les talibans, les prophéties et les gérontophiles, et même s'il m'a dégoûté à vie de l'écriture alors qu'auteur, ça aurait été un métier classe. Et si c'était ça, la prophétie des talibans gérontophiles, me condamner à une vie de merde ?

Ah tiens, Hamid arrive dans la rue où je me tape une manche. Et surprise, contrairement à mes autres "amis", il ne m'évite pas

— Ça va bien, mec ?
— On fait aller. Et toi, tu fais quoi de beau ?
— Là, j'allais rendre visite à ma grand-mère, et puis après j'irai à la mosquée comme on est vendredi.

À ces mots, mon sang ne fit qu'un tour. Je me jetai sur lui, comptant lui arracher le visage.

— Saloperie de taliban gérontophile

Si j'avais su qu'il savait si bien esquiver les coups...

À l'hôpital

Écoutez, il est tombé du pont et s'est empalé sur un mât en contrebas. Les lésions sont irréversibles, et fatales.

Toute la famille est là. Papa. Maman. Les grands-parents, les oncles, les tantes. Et puis ma cousine Clara, celle qui était toujours gentille avec moi, celle qui a des fesses juste assez rebondies, celle à qui, les soirs où je ne trouvais pas le sommeil, je m'imaginais faire l'amour violemment sur la banquette arrière de la Twingo familiale.

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La nana aux cheveux bleus dit :
Les mecs, tous des pervers


Oh, ça va, on a tous eu un jour ou l'autre un fantasme sur un membre de la famille, non ? (Peut-être que non, mais moi si en tout cas.) Et puis on ne parle pas comme ça à un mourant. Car, et j'en prends conscience à l'instant, je suis bien en train de mourir. Je comprends qu'il faut que je communique, que je leur fasse comprendre le drame, et comment on en est arrivé là. Dans une douleur crucifiante, je parviens à articuler :

— Prophétie...taliban...gérontophile

Et j'expire. Ce qui ne m'arrange pas pour finir ce texte, parce que ça va être dur de télécharger des images depuis mon cercueil. Encore que, si il y a un Wifi non sécurisé dans le coin...

Retour à la maison

Putain, c'est dur de voir son cousin mourir comme ça. Surtout un être si brillant, un véritable Edgar Allan Poe dont j'espérais être la Virginia Clemm. Oui, je viens bien de dire que j'avais envie de me le taper. En tout cas, pour lui rendre justice, il faut que je trouve ce qu'il voulait dire par ces trois mots. Car non, ce n'était pas qu'un délire agonisant, j'en suis persuadée. Surtout qu'il était très gentil avec moi, sa cousine préférée.

Je cherche immédiatement sur Google "prophétie taliban gérontophile". Je tombe sur un site plutôt rigolo. Apparemment, il y a un texte nommé La prophétie des talibans gérontophiles. Sans doute ce à quoi il pensait. Il est classé dans les articles "pourris", et c'est vrai qu'il est pas terrible. Ça se trouve, comme il était très sensible, mon cousin s'est suicidé en voyant la médiocrité de ce texte...

Et si je le récrivais ?

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