Éloge Funèbre

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MANTES-LA-JOLIE

M. Thierry Guiffard, son compagnon a la douleur de vous faire part du décès de

Madame Marie-Irène BLANCHARD

survenu au bois du Chênay, le 11 novembre 2011, à l'age de 27 ans.

Ses obsèques religieuses seront célébrées mardi 15 décembre, à 15 heures, au Crématorium et Parc Mémorial du Val d'Oise suivies de la dispersion des cendres au cimetière Duhamel.

Condoléances sur registres au Crématorium.
Crucifix.png

La famille s'excuse de ne pas recevoir au domicile et remercie toutes les personnes qui prendront part à sa peine.

AutoNécro2000, tous droits réservés.


Une journée de merde. Un cimetière désert, la pluie froide et le vent glacial. Je regrette d'avoir accepté de quitter ma paroisse en Côte d'Ivoire pour une autre ici. Mais ici, ils ont besoin de prêtres pour remplacer ceux qui sont écartés pour catéchisme.

Mon sermon doit être chiant à mourir. Ça tombe bien, je n'aime pas leurs têtes. Ils vont tous se sentir obligé de dire un truc. J'en entends beaucoup des oraisons. Pas toujours élogieuses.

La morte, elle, n'a surement rien à faire de ce que je raconte. Elle, elle se fout de tout maintenant, elle est au ciel ou en enfer, peu importe. Ça ne peut pas être pire qu'ici.

Bertrand de la Crallière

« C'est difficile de dire que je connaissais Marie-Irène, surtout maintenant. Nous ne la connaissions sans doute pas assez. Ou elle n'a peut-être pas voulu qu'on la connaisse à ce point. Ou alors nous n'avons pas voulu la connaitre au point de savoir qu'elle nous cachait quelque chose. Ou bien elle ne voulait pas que nous sachions qu'elle savait que nous la soupçonnions de nous cacher quelque chose. Bref.

Au final, que pouvons nous dire d'elle ? Nous en savions peu sur elle, en dehors de nos entrevues. Elle était relativement cynique, pas plus que la plupart d'entre nous. Nous avions d'elle l'image d'une femme forte, bataillant ferme pour défendre ses idées. Mais il faut se rendre à l'évidence: Marie-Irène était une huitre.

Sa coquille était dure, rugueuse et tranchante, et elle était fixement accrochée à son rocher d'idées et de préjugés. Mais elle a baigné dans une marée d'idées noires. La même que celle dans laquelle nos ailes se sont engluées. Nous, nous sommes englués, condamnés à se trainer dans le sable jusqu'à ce que nous mourrions de faim. Elle, elle a absorbé ce poison. Quand les huîtres absorbent un corps étranger, elles l'entourent de nacre pour s'en protéger. Elle, elle ne pouvait qu'entourer ses idées noires avec d'autres idées noires. Et aujourd'hui, avec sa mort, elle lâche enfin sa perle.

Elle est noire comme l'Afrique, suintante comme une mycose. Elle est le tympan déchiré de Marie-Irène, détruit par tous les mensonges et les chants des sirènes. Elle est la peau creusée de Marie-Irène, fouettée par des années de pensée contre le blizzard du système. Elle est la rétine folle de Marie-Irène, cherchant en permanence les ombres des ninjas à la limite de sa vision. Elle est la rancune de Marie-Irène, attisée par une vie à subir une société qui la niait.

Et la voila partie. La société peut l'oublier définitivement. Ses écrits resteront. Ils ne seront pas lus. Son épitaphe, réel chef-d'œuvre, sera une pièce à conviction dans un dossier de la police. Un incendie le détruira, ou bien personne ne pensera à le garder. Pourquoi le garder, après tout ? Elle n'était rien. Rien de plus que le "on" anonyme qui décrit si bien l'individu aujourd'hui. Alors on va oublier sa haine. On va oublier qui l'a tué. On va oublier. Oublier, on sait faire.

On a tous des raisons de faire comme elle. J'ai choisi de rester, de contempler le monde se déliter avec mes yeux vitreux d'héroïnomane. Quitte à devoir augmenter les doses, encore et encore. Elle, elle a le courage d'essayer autre chose, même si ça se résume à se faire manger par les vers.

Marie-Irène, n'hésite pas à passer nous voir quand tu veux, même si je suis sur que tu préfères ton nouveau monde, quel qu'il soit.  »

Yoshocolat le Chaud du Ghetto :)

« Au-revoir Marie Irène, bonne chance pour l'éloge funeste ou je sais pas trop quoi. Tu étais comme un chien pour moi. :( »

Jean-Ben Garvack

« Pour moi comme pour pas mal de gens d’ailleurs, Marie Irène était. Elle était, c’est incontestable. Quant à ce qu’elle était, je ne saurais le définir. Une inspiratrice ? Sans doute. Un modèle ? Ça va de soi. Un exemple désencyclopédique ? J’en mettrai ma main à couper. Pour autant, à l’abri derrière sa carapace, Marie-Irène aimait à se faire discrète, toute petite même. Seules ses envolées lyriques à l’encontre d’adresses IP ou autres frêles et jeunes utilisateurs lui permettaient un défoulement sans pareil. Aujourd’hui elle s’en est allée, laissant derrière elle une collection de souvenirs et d’articles des qualités qui permettent de restituer un tant soit peu son parcours tout à fait singulier et remarquable, mais surtout, un bon gros bordel sur la sencyclopédie. Elle adresse, comme un symbole, un immense et dernier bras d’honneur au monde déprimant qui l’entoure en guise de testament. »

Le Chat Poté

Ça me rend trop triste cette page, vraiment, donc je me contenterait de raconter une petite blaguounette, histoire de rendre un dernier hommage à cette pute qu'on nomma Marie Irène :

Quelle est la différence entre un semi-remorque plein de boules de Bowling et un semi-remorque plein de bébés morts ?

Réponse : Le premier, on ne peut pas le décharger à la fourche !

Voilà, à bientôt... en enfer !

Edmond Satinel

| Marie Irène était une grosse pute déguisée en carottes avec ses potes moches. C'est principalement ce que l'on retiendra d'elle dans son meilleur rôle. Mais c'était aussi une grand pote avec une verge verbe corrosif et acide. Capable du meilleur comme du pire, elle nous a toujours prouvé qu'elle avait de vraies grosses couilles. Elle nous manquera c'est sûr cette grosse nazie vicieuse. Alors je vous pose la question. Oui je vous la pose. Et même que la voilà la question. Elle va arriver et ça va faire mal vous allez voir. (Blanc).


Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?

AH AH ! Tu t'y attendais pas à cette question super puissante. Va donc chier tes textes pourris sur ton skyblog sale petit merdeux qui lit ça et mets toi bien profond un gros marronnier dans ton cul... Connard va ! Ça va vraiment me manquer de plus lire des trucs comme ça alors je pleur :(.

Abraham Skhan-goldman

C'est marrant c'est dans ces moments-là qu'on se rend compte quand on aime les gens et quand on les aime pas.

Je la connaissais très peu, je ne l'aimais pas. Elle buvait beaucoup, n'était pas très drôle et votait Schivardi. En plus pour l'avoir rencontré en vrai, elle sentait très fort la gastro-entérite et le parfum pour les chiottes. Elle m'a draguée aussi, mais mon lit c'est pas une décharge pour les travelos communistes.

Je me souviendrais toujours du jour où elle faisait la maline en donnant des leçons à tout le monde après un quelconque désencyclothon qu'elle a dû gagner en suçant comme une goujonnière... En fait c'est bien qu'elle soit morte, qui a eu cette idée ?

Voilà...Moi aussi j'ai faim, on pourrait passer directement au buffet, non ?

Putain il a l'air trop bon le saumon braisé...
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