Belle-sœur
La belle-sœur de la coiffeuse de la cousine du voisin du grand-père de l’ex-femme du compagnon de cellule du meurtrier de la fille du concierge de l’école primaire du meilleur ami de la sœur de l’oncle par alliance du facteur de l’infirmière qui soigne la mère de madame Tremblay est certainement la source d’informations la plus fiable que l’on puisse trouver. L’infaillibilité de cette mystérieuse informatrice me titilla le bosquet touffu et m’incita à essayer de découvrir son identité. J’ai donc entrepris, au péril de ma vie, une longue et dangereuse investigation dans le but humaniste et tout-à-fait désintéressé de mettre la main sur cette voyante de renom pour l’obliger à me révéler les numéros gagnant du Loto. Voici donc les détails de mon long périple qui m’entraina jusque dans les recoins les plus sombres de notre univers planète pays ville quartier salle communautaire.
Madame Tremblay
Le moyen le plus simple de retrouver la mystérieuse voyante, malgré le fait qu’elle figure dans les pages jaunes, fut bien entendu de remonter la chaîne des émetteurs de l’information. Je me rendis donc chez madame Tremblay, péripatéticienne très en vogue. Après avoir dû endurer des sévices d’une horreur que nul ne peut imaginer (800 piastres! Tu parles, c’est du vol!), je réussi à menotter la tigresse au montant du lit et à lui poser mes questions. Le torride L’horrible interrogatoire qui suivit me permit d’obtenir le nom de l’hôpital où était traitée la mère de Doudou. (Malgré les apparences trompeuses, une longue séance d’interrogatoire rapproche grandement le détective du suspect, témoin, criminel, blonde, brune, rousse interrogé(e). Doudou de son côté m’appelait « mon petit Doctichou ».)
La mère
En route vers l’hôpital, je commençais déjà à avoir des doutes sur ma capacité à résoudre ce mystérieux … mystère. Je ne me sentais pas l’âme d’un Fox Mulder d’autant plus que je n’avais aucune blondasse mal coiffée pour me seconder. Je ne croyais pas pouvoir supporter tous ces phénomènes surnaturels plus longtemps. (« Quels phénomènes surnaturels? » me demanderez-vous. « Ggggnnnnneeeehhhh!!!! » vous répondrai-je.)
Arrivé à l’hôpital, je fus glacé d’effroi! La mère de Doudou était en fait une sanguinaire octogénaire incontinente qui mangeait mou! Pour qu’elle accepte de me dévoiler le nom de son infirmière attitrée, je dus mener une lutte acharnée. (Enfin ça dépend de ce que vous entendez par « lutte » et par « acharnée ». En ce qui me concerne, cela signifie lui changer sa couche et la gaver de purée.) Grace à mes efforts, j’obtins le nom de l’obscure infirmière.
L’infirmière
Comme tout le monde le sait, le Diable s’habille en Prada. Et bien, je démens! Le diable porte une blouse bleu poudre, un pantalon assorti et des patins aux chaussures! Jamais je n’aurais cru rencontrer un être aussi beau mais pourtant aussi vil dans les couloirs d’un centre hospitalier. (Voyez de quelle façon je réussi à ne pas répéter inutilement le mot « hôpital »! Impressionnés? Et bien vous n’avez encore rien vu!) Je ne pouvais bien évidemment pas combattre la reine des enfers sans être bien préparé. Je me rendis donc à Alombria pour apprendre à utiliser la puissance de mes mains pour me protéger des forces du mal. Après six ans d’entrainement intensif dans les grottes du Royaume des Ombres, je retournai à l’hôpital pour confronter l’être de cauchemar qui s’y tapissait. L’infirmière fut surement extrêmement impressionnée par la force latente qui émanait de tout mon être puisqu’elle me donna le nom de son facteur sans faire d’histoires.
Le facteur
Je me doutais bien que le messager d’un être aussi immonde que cette infirmière de malheur ne serait pas un enfant de chœur. En fait, je me doutais plutôt mal. Le facteur du Démon avait en effet été enfant de chœur pour l’église de son quartier pendant sa jeunesse. Comme tous ces enfants abusés par l’Église, il était maintenant un puceau de quarante ans vivant chez sa mère. C’est cette sauvagesse retenant son fils prisonnier dans son sous-sol qui me donna le plus de fil à retordre. Le sourire qu’elle m’adressa lorsqu’elle vint m’ouvrir la porte m’avertit d’or et déjà qu’un de nous deux ne ressortirait pas vivant de cette anti-maison de l’enfer. Elle m’escorta dans le salon où elle me servit un thé. Un seul coup d’œil à ma tasse me suffit pour comprendre qu’il était empoissonné. Alors qu’elle se penchait pour sucrer son propre breuvage, j’attrapai une lampe et la frappai à la tête. Après m’être acharné dix bonnes minutes sur son corps, je fus enfin certain qu’elle était morte. Je descendis donc au sous-sol pour annoncer la bonne nouvelle au fils innocent de ce cruel despote. Mon annonce ne fit pas éclore autant d’allégresse que je l’espérais dans le cœur du pauvre homme. Il me sauta dessus en me traitait d’assassin. Surement une manifestation du syndrome de Stockholm. Comprenant que je ne pourrais pas sauver cette âme beaucoup trop tourmentée par les forces du mal, je fis mon devoir et délivrais le facteur de son enveloppe corporelle.
L’oncle par alliance
En fouillant la maison, je trouvai plusieurs albums de famille et même un arbre généalogique fait main. Je découvris ainsi que le facteur avait 17 tantes et qu’elles étaient toutes mariées. Malgré cela, pour une fois la chance fut de mon côté. En fait c’est ce que je croyais. Les quinze oncles par alliance encore vivant du facteur assistèrent aux funérailles de ce dernier et de sa tyrannique mère. Me faisant passer pour un ami de la famille je me pointai aux obsèques. Je pus donc innocemment interroger les quinze oncles par alliance sur leur éventuelle sœur dont le meilleur ami aurait fréquenté une école primaire où le concierge aurait perdu sa fille lors d’un terrible assassinat. (Non mais, faut-il être un maudit fou pour tuer des gens comme ça!) Bien entendu, c’aurait été trop facile de trouver réponse à mes questions ainsi. Aucun des oncles par alliance se trouvant au service de leur neveu ne put me renseigner. (Quand je vous disais que ma culture était infinie! Voyez comment j’ai utilisé trois synonymes pour parler d’un enterrement!) Des deux oncles absents, l’un était mort depuis maintenant vingt-sept ans et l’autre depuis deux ans. Même si un homme mort depuis vingt-sept ans ne pouvait logiquement pas être un membre de la chaîne menant à la voyante puisque cette chaîne m’avait été confirmée encore six ans plus tôt, je décidai de l’exhumer malgré tout. Comme je m’en doutais, je ne trouvai aucun indice sur les ossements du défunt oncle par alliance. Je changeai donc de piste et me rendit à Kandahar pour consulter la veuve de l’autre oncle par alliance mort deux ans auparavant en Afghanistan. Sous la menace d’un couteau, elle me confia entièrement de son plein gré que son défunt époux avait bien une sœur dont le meilleur ami avait fréquenté une école où le concierge avait perdu sa fille lors d’un terrible assassinat. (Je n’en reviens toujours pas! Notre monde est devenu tellement violent!) Suite à cet aveu, je lui mis un sac noir sur la tête et la confiait aux soldats américains de la base la plus proche.
La sœur
La sœur de l’oncle par alliance du facteur de l’infirmière de l’enfer n’était nulle autre que Trinity.
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Ah! C'est là que j'entre enfin en action! |
J'ai dit Trinity, pas la nana aux cheveux bleus!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
J'avais pourtant cru... |
Dégage!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
C'est bon, je m'en vais, mais tu n'as pas fini d'entendre parler de moi, c'est moi qui te le dis! |
Pétasse! Donc, ou en étais-je... Ah! Trinity!
Je n’eus donc d’autre choix que d’entrer dans la Matrice pour demander conseil à l’Oracle. Ce monde artificiel a le mérite d’être moins tumultueux que le monde réel. Je n’eus qu’à rosser une demi-douzaine d’agents Smith pour atteindre l’Oracle. Enfin un peu de répit! L’Oracle m’apprit que le meilleur ami de Trinity n’était nul autre que Nicolas Sarkozy! Cela explique surement les donations douteuses des banquiers de Zion pour le financement de sa campagne électorale!
Le meilleur ami
Eh oui! Sarkozy a une amie! Mais bon, Trinity vit dans le futur et passe le plus clair de son temps dans un monde virtuel. Contrairement au peuple français, elle ne doit pas le voir assez souvent pour en avoir plein le cul. Étrangement, approcher le président de la République n’est pas très compliqué. Mais bon, on peut comprendre le peuple de ne pas accorder trop d’importance à sa protection. Toutefois mon entretient avec le président failli tourner au vinaigre lorsque je lui demandai le nom de l’école qu’il fréquentait lorsqu’il était « petit »! Je ne fis qu’empirer les choses, lorsque, en essayant de me reprendre, je dis « lorsque vous étiez plus petit »! Finalement, je lui demandais simplement le nom de son école primaire, nom qu’il me donna volontiers pour se débarrasser de moi.
Le concierge de l’école primaire
Profitant de mon passage à Paris, je me rendis dans le 8e arrondissement pour visiter l’école primaire de Sarkozy dans le but d’apprendre l’identité de son concierge. (Je me suis toujours demandé quelle étymologie reliait cierge et CONcierge, mais n’ai jamais osé poser la question à un de ces hommes trop souvent tatoués et/ou ex-détenus.) Seriez-vous étonnés si je vous disais qu’il y avait plus d’un concierge dans cette école de merde? Non? Eh bien moi je l’ai été! Depuis les six dernières années, ce n’était pas moins de trente-deux concierges qui s’étaient succédé! Bordel, ils en font quoi des concierges ces sales mioches? Ils les bouffent ou quoi? Toutefois, en cherchant dans la liste de ces trente-deux concierges ceux qui étaient déjà là du temps de Sarkozy, la liste se réduisit à un seul. Il avait maintenant près de 50 ans d’ancienneté et devait prendre sa retraite à la fin de l’année scolaire. Il devait avoir mauvais goût! J’aillai donc le voir. Il s’appelait Mr. Curiosity. (Drôle de nom? Je vous emmerde! Jason Mraz en a bien fait une chanson alors moi je peux le mettre dans mon histoire si je veux!) Après avoir fraternisé avec lui (Encore une fois cela dépend de ce que vous entendez par « fraternisé ». Pour moi, cela signifie changer sa couche et le gaver de purée.), il me parla de sa pauvre fille assassinée il y a quelques années. Elle s’appelait Roxanne ou Michelle. (Ça dépend du groupe que vous préférez.)
La fille
Roxanne/Michelle était enterrée à Lyon. (Pour éliminer le problème du double nom, nous appellerons désormais, et pour tout le reste de l’enquête, la fille du concierge : Ginette. Moi je préfère Beau Dommage!) Je me rendis donc à Lyon et pris un chocolat chaud aromatisé au caramel en terrasse. (Je déteste le café.) Lorsque la nuit fut tombée, je me rendis au cimetière en question pour exhumer le corps de Ginette. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’elle avait été incinérée! J’aurais dû me douter, en voyant que le cercueil n’était pas plus gros que mon bras, qu’on n’avait pas pu y insérer le corps de Ginette en entier. Mais bon, l’urne avait un certain style! Je jetai les cendres et gardai le récipient. J’ai un grand père qui n’en a plus pour longtemps et avec le prix des funérailles de nos jours, ce sera au moins ça d’économisé! Le problème restait cependant entier. Comment trouver le meurtrier sans cadavre à examiner? Et dire que j’avais déjà réservé un épisode complet de Bones pour résoudre mon affaire! Moins de 48h avant, le remboursement était impossible! Merde!
Le meurtrier
Puisque je ne pouvais confondre moi-même l’assassin, je décidai de faire confiance à la police et d’aller trouver dans sa cellule celui qui avait été arrêté pour le meurtre de Ginette.
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Meurs! |
Eh! Mais qu'est-ce... Elle c'est barrée la garce!
...
Avec tout ça, j'ai perdu le fil... Ah oui, le meurtrier de Ginette!
Il était incarcéré dans une prison qui se trouvait sur une île répondant à l’étrange nom d’If. (Il y a des gens qui n’ont vraiment pas d’imagination!) Puisque le prisonnier n’avait pas le droit de recevoir de visite, je dû m’introduire incognito dans la prison. (Je dois être la seule personne à vouloir entrer dans une prison et non en sortir si on exclut les frères Winchester bien sûr!) Alors que je rasais les murs, je vis quatre hommes vêtus de noir et de jaune courir en direction de la mer sans que le chien posté là ne lève la petite griffe.
Je devais perdre quelque peu la notion du temps depuis que je menais mon enquête. Je ne savais même pas que c’était l’Halloween! Tous les détenus portaient d’étranges masques en fer. Quelle délicate attention des gardiens que de distraire ainsi les prisonniers en ce jour de fête! Quoiqu’originaux, ces déguisements avaient cependant un désavantage : ils m’empêchaient de reconnaitre l’assassin de Ginette. (Non je ne l’ai jamais vu ! Et alors? C’est moi qui raconte!) Après avoir longtemps erré dans les couloirs de la prison, je fini par trouver l’homme que je cherchais grâce aux conseils d’un homme qui disait s’appeler Jean Valjean. (Et dire qu’on trouvait à redire à mon Mr. Curiosity! Il n’y a personne qui le lui fait remarquer à lui qu’il a un nom affreux!) Le meurtrier de Ginette m’expliqua qu’il avait eut plusieurs compagnons de cellule et qu’avec ces masques (ils les portaient à l’année!) il était difficile de se souvenir de qui que ce soit. Il se souvenait toutefois d’un homme en particulier. Il s’en souvenait parce qu’il ne cessait jamais de ce plaindre au sujet de son ex-femme. À cette information, je compris qu’il s’agissait bien de l’homme que je cherchais. Malheureusement pour moi, cet homme c’était évadé depuis peu. Il s’appelait Michael Scofield.
Le compagnon de cellule
Il m’était impossible de déterminer où se trouvait maintenant ce Scofield. Je savais que j’aurais dû regarder cette série! Mais bon, il devait bien y avoir un autre moyen de trouver son ex-femme! J’en étais encore à ces réflexions, lorsqu’en sortant de la prison je remarquai un homme qui regardait le mur de brique de l’établissement carcéral : «Ce mur semble être fait en briques cuites creuses. Elles sont grises d’un ton variant du gris anthracite au gris ardoise. Avec les années une épaisse couche de crasse… » Sur ce je l’interrompis en lui demandant son identité. Il m’avoua être Michael Scofield. Quelle chance! (Comment ça je triche? On dit que le hasard fait bien les choses alors pourquoi je n’aurais pas le droit d’en profiter moi aussi? Et puis ce n’est pas ma faute si ce con de Scofield perdait son temps à détailler le mur!) Je lui demandai alors le nom de son ex-femme. Grave erreur! Il se mit alors à gueuler et à raconter mille horreurs sur cette femme qu’il avait autrefois épousée. Après quelques heures, il reprit son souffle ce qui me permit de lui redemander le nom de cette salope. Re-erreur de ma part! Scofield me leva de terre et se mit à m’injurier en disant que cette femme était une déesse et que je n’avais pas le droit de parler d’elle ainsi. Au bout de trois jours je finis par apprendre que son ex-femme s’appelait Sophie Dertush. Fort de ce renseignement, je le laissai à sa contemplation du mur avec l’intention de trouver cette Sophie.
L’ex-femme
Malgré toutes mes recherches dans l’annuaire, Google et Facebook, je ne trouvai aucune Sophie Dertush, Sophie Dertoush, Sophie Dertouch, Sophie Dertuch, Soso Dertush, Soph Dertouch… Je trouvai cependant une S. Dertush. Je me rendis donc à l’adresse de cette S. domicilié à Longueuil. Le trafic en direction de l’aéroport Charles de Gaulle étant trop dense, je décidai plutôt de me rendre à Brest et de là, me rendre jusqu’à Halifax à la nage. Ainsi, je sauvais le temps d’attente aux douanes.
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Regardez comme il se la pète! Monsieur je traverse l'océan atlantique à la nage! |
C'est la stricte véritée! Et tu ne vas pas arrêter de venir pourrir mon histoire sale trainée! C'est pas parce que tu est invitée dans presque tous les articles de la Désencyclopédie que tu peux venir foutre la merde dans le mien!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Bouhouhou! Regardez le gros bébé que pleure sa maman! Si tu n'as pas les nerfs assez solides, tu n'as rien à faire ici! |
Ah! C'est donc ça!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Ça quoi imbécile! |
Tu ne m'aime pas parce que je suis nouveau! C'est de la xénophobie ça! C'est une maladie, tu es malade! Vas te faire soigner!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
On était très bien avant que tu arrives alors c'est toi qui dégages! |
Sinon quoi! Épaisse! C'est moi qui aie le contrôle, c'est moi qui écris!
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Tu crois ça! Les filles! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Oui! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Ce crétin penses qu'il a le contrôle! Montrez lui à qui il a affaire! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Meurs! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Crève! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Prend ça salaud! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
On va voir c'est qui qui a le contrôle! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! |
SAAAAAAAAAAAAAAAMMMMMMMMMMM!!!!!!!!!!
Samantha, en essayant de cacher son idiotie, dit : | |
Oui mon chou? |
Au secours...?
Samantha, ne réussissant pas à cacher son idiotie, dit : | |
Ah! C'est quoi ça! Mais le bleu ce n'est plus du tout à la mode les filles! |
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Tu penses? |
Samantha, ne réussissant toujours pas à cacher son idiotie, dit : | |
Tout à fait! Allez les girls! En haut, en bas, à gauche, à droite! |
Ah! Elles sont parties! Il faudra que je pense à remercier Sam... ou pas. Bon continuons.
Le trajet Halifax-Longueuil fut plus long que je le pensais, mais j’arrivai tout de même chez S. Dertush avant la nuit. Je sonnai et un homme en caleçon vint m’ouvrir. Mon dieu qu’il était sexy! Les belles femmes sont des démones, mais les beaux mecs sont des anges, tout le monde sait ça! Je demandai à cet être céleste si j’étais bien chez Sophie Dertush. Après un moment d’hésitation, il me dit qu’il était Sophie Dertush! Putain! C’est quoi cette connerie! Il m’expliqua être un ancien travesti et avoir vécu plusieurs années en temps que femme. Son vrai nom était Sophocle. Horreur! Cet homme, aussi sexy soit-il, était donc techniquement à moitié une femme! Une femme (même si elle n’était qu’une demi-femme) aussi « beau » ne pouvait donc qu’être une démone! Ébranlé, je reculai de quelques pas. Grace à ma chance légendaire, je trébuchai et m’étendis de tout mon long sur le sol. Le démon m’empoigna alors et m’amena dans son antre. Lorsque je vis la porte se refermer, je fus sûr que ma dernière heure était arrivée.
Le grand-père
Je préfère passer sous silence ce qui se passa dans la maison de Sophocle. La seule chose que je puisse dire est qu’il ne me resta plus aucun doute sur sa masculinité. Sophocle m’ayant donné le nom et l’adresse de son seul grand-père encore vivant, je me rendis chez ce dernier dès que le soleil fut levé remplaça la lune dans le ciel. Je sonnai et une vieille femme me répondit. Putain! Pas encore! C’est de famille ou quoi? La vieille femme me caressa rassura en disant : « Vous devez être le Docteur Onill. Sophocle nous a téléphoné pour nous avertir de votre venue. Je suis Denise, sa grand-mère. Je crois que vous voulez parler à mon mari. Vous n’avez qu’à entrer venir me suivre. » Denise m’introduisit m’escorta jusqu’au salon. Là, le grand-père de Sophocle se branlait dormait devant la télé. Denise s’approcha lentement de lui et lui lécha parla à l’oreille. Il sursauta et dans un grognement, éjacula se tourna vers moi. Comme Puisqu’il ne disait pas un mot, je me lançai le premier et lui demandai de but en blanc sans détour lequel de ses voisins avait une cousine qui se faisait sodomiser couper les cheveux par une fesse femme dont la belle-sœur était voyante. « Sale petit sodomite curieux! » Me répondit le grand-père de Sophocle. Comme Puisque je suçai j’insistai, il finit par me fournir les informations que je voulais. Le voisin en question avait déménagé à 20cm 20km de là! Peu importe, pour une fois, je n’aurais pas à astiquer traverser la moitié du globe pour arriver à mes fins. Après les fellations salutations, je pris gorgée congé des grands-parents de Sophocle. Ah, enfin une étape qui n’avait pas été trop dure difficile!
Le voisin
L’ancien voisin du grand-père de Sophocle s’avéra être un jeune homme charmant répondant au nom de Christopher. Lui aussi avait été prévenu de ma visite par Sophocle après que la grand-mère de ce dernier lui ait raconté avec force de détails ma visite chez eux. Je ne sais pas ce que Sophocle avait raconté à cet ancien voisin qu’il semblait bien connaitre, mais le jeune homme, en m’attendant, avait allumé quelques bougies et fermé tous les rideaux de la maison. Je compris rapidement que le seul moyen d’obtenir le nom de sa cousine était de me plier à ses exigences. Comme on dit, c’est la première fois qui est la plus difficile. J’espérais seulement ne pas avoir à également prouver la véracité du dicton : « Jamais deux sans trois. »!
La cousine
Lorsque je sonnai à la porte de la résidence de la cousine, c’est un jeune homme presque aussi beau que Sophocle et Christopher qui me répondit. Ah non! Pas encore! Là j’en ai plein le cul assez! Je lui lançai mon poing à la figure et mon pied aux couilles et entrai en toute hâte dans la maison, en prenant soin de verrouiller la porte de l’intérieur. Au son de la porte qui se refermait, une jeune femme sortit d’une autre pièce en demandant : « Qui est-ce chéri? » Elle figea en me voyant. « Mais qui êtes-vous? » M’étant préparé, je lui répondis que j’étais un ami de son cousin Christopher et que, venant de m’installer dans le coin, je me demandais si elle avait une bonne coiffeuse à me recommander. Encore quelque peu méfiante, elle consentit tout de même à me donner le nom et l’adresse de la coiffeuse qu’elle et son conjoint fréquentaient depuis maintenant huit ans. Heureux de la tournure des événements, j’ouvris la porte et me retrouvai nez-à-nez avec le copain de la cousine de Christopher. Son poing m’atteignit à une vitesse fulgurante et je m’écrasai sur la petite table près de l’entrée. Un cri féminin. Le bruit du bois qui rompt. Une douleur lancinante à la tête. Puis plus rien.
Lorsque je me réveillai, je me trouvais attaché, nu sur une table ronde entourée de bougies. Assis en cercle autour de moi, une vingtaine de personnes revêtant des tuniques brunes psalmodiaient d’étranges formules. Parmi eux, je reconnu la cousine de Christopher et son conjoint. Ah les rats! Ils n’allaient tout de même pas me sacrifier! J’eus beau me tordre de toutes les façons imaginable, je ne réussis pas à me défaire de mes liens. Me remémorant les enseignements de maître Nomar, j’essayai de faire appel au pouvoir de mes mains pour brûler les cordes entravant mes poignets. Au bout d’une minute d’un effort mental immense, je réussis à faire sortir de petits serpents incandescents de mes paumes. Ils brûlèrent mes liens et la peau de mes poignets. Mon cri de douleur attira l’attention du groupe de moines. Me redressant, je lançai quelques serpents dans leur direction. Profitant de leur hébétement, je me libérai les pieds et me ruai vers la sortie. Une fois le premier moment de surprise passé, ils se mirent à me poursuivre. Dehors il faisait nuit. Je réussis à distancer mes poursuivants et à me dissimuler derrière un conteneur.
La coiffeuse
J’étais perdu, nu, la peau des poignets quelque peu douloureuse. Pouvais-je imaginer une situation plus idéale pour poursuivre mon enquête! (Oui c’est de l’ironie imbécile!)
Ne trouvant pas d’autre solution, je me rendis à une cabine téléphonique pour appeler, à frais virés, Doudou. La salope refusa de payer l’appel! N’ayant pas d’autre recours, je téléphonai donc à Sophocle. Il accepta de prendre l’appel. Je lui expliquai la situation et lui demandai de l’aide. Je lui donnai le nom de la rue sur laquelle je me trouvais et il jura de venir me chercher le plus vite possible. Je me dissimulai comme je le pu dans les ténèbres de la nuit et attendis près d’une heure qu’arrive Sophocle… en compagnie de Christopher! Merde! Le lendemain matin, Sophocle m’offrit gentiment de me conduire du motel jusqu’à l’adresse que m’avais donné la cousine de Christopher. Portant les vêtements que m’avait offert Sophocle (Ils étaient un peu trop grands puisque je n’ai pas tout à fait la carrure de Sophocle, mais à la dernière mode), je pris place à l’avant de la voiture alors que Christopher s’installa à l’arrière. Nous roulâmes pendant près d’une demi-heure avant d’arriver au salon de coiffure. Malgré mes nombreuses objections, Sophocle et Christopher insistèrent pour m’accompagner. Merde!
À l’intérieur, nous prirent place dans la salle d’attente. Quand ce fut mon tour, je demandai expressément Martine (la coiffeuse de la cousine de Christopher). Puisqu’elle était occupée avec un autre client, on fit passer Sophocle avant moi. Christopher et moi dûment attendre encore vingt minutes avant qu’on revienne nous voir. Il en profita pour feuilleter un magasine de coiffure et me conseiller quelques coupes. Lorsque ce fut mon tour, je jetai mon dévolu sur une coupe courte à la Josh Duhamel que m’avait montrée Christopher. Le résultat fut plutôt réussi, enfin c’est ce que me dit Sophocle lorsque je le rejoignis dans la salle d’attente. Lorsque les coiffeuses en eurent fini avec Chris, nous ressortirent tous les trois et montèrent dans la voiture. C’est à ce moment que je réalisai! Merde! J’avais oublié de questionner la coiffeuse sur sa belle-sœur! Heureusement, grâce à ses pouvoirs télépathiques, Sophocle put me fournir l’adresse de cette dernière.
La belle-sœur
Nous arrivâmes chez la belle-sœur peu après Les feux de l’amour que nous avions regardés sur les écrans géants d’une brasserie. Même si je n’avais pas écouté le téléroman depuis six ans, je pu rapidement me retrouver dans l’histoire grâce à Chris et Sophocle qui me résumèrent les évènements marquant des 200 derniers épisodes en quinze minutes. C’est donc vêtus de grands manteaux noirs et de lunettes de soleil que nous sonnèrent chez la belle-sœur. Sophocle scanna la maison à l’aide de son esprit et y détecta 47 présences humaines. Je fis donc crépiter quelques serpents incandescents entre mes doigts, Sophocle prépara son esprit à nous défendre et Christopher ouvrit la porte. Personne. Nous pénétrâmes dans la maison et nous rendîmes dans le grand salon où toutes les présences humaines semblaient regroupées. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir les personnes qui s’y trouvaient. Il y avait Doudou, sa mère ainsi que l’infirmière démoniaque, les quinze oncles vivant du facteur et ses seize tantes (seule manquait à l’appel celle que j’avais remise aux soldats américains), Trinity, l’Oracle, Sarkozy, le concierge de l’école et sa fille Ginette, le supposé meurtrier de cette dernière, Jean Valjean, Michael Scofield, les grands-parents de Sophocle, la cousine de Christopher et son conjoint, la coiffeuse Martine et une tête que je ne connaissais pas, sans doute celle de la belle-sœur.
C’est cette tête qui prit la parole. C’est Denise, la grand-mère de Sophocle, qui la tenait sur ses genoux pour ne pas qu’elle roule sur le sol.
Je ne trouvai pas les mots. Je ne savais plus du tout où j’en étais. Et que faisaient tous ces gens ici?
Les seize tantes parlèrent alors toutes en même temps de telle façon qu’on aurait cru qu’il ne s’agissait que d’une seule voix.
Profitant du fait qu’ils ne s’occupaient plus de nous, Sophocle et moi fîmes quelques pas vers la sortie, mais Christopher nous barra le chemin.
Les quinze oncles se placèrent entre nous et la sortie.
Jean Valjean et le concierge nous avancèrent deux fauteuils. N’ayant rien à perdre, nous y prîmes place.
Denise se rembrunie, mais continua de tenir la tête de la belle-sœur sans rien ajouter.
Pour ceux qui ont du mal à suivre, Benoît est le prénom du grand-père de Sophocle, Caroline celui de l’infirmière, Alice celui de la cousine de Christopher, Carlos celui de son conjoint et Martine est bien entendu la coiffeuse.
Les oncles m’enfermèrent avec Sophocle dans une salle sans fenêtre. Là, nous attendîmes sans rien dire tellement nous étions sous le choc! Soudain, la porte s’ouvra sans bruit. Sophocle et moi-même nous levâmes, prêts à nous battre jusqu’à la mort si nécessaire.
Nous suivirent donc Chris qui réussi à nous faire sortir sans heurt. Une fois à l’extérieur, j’utilisai les serpents de mes mains pour embraser la maison. Nous nous enfuîmes alors en voiture.
Conclusion
Le lendemain, aux infos, nous apprîmes qu’on avait découvert 47 corps calcinés dans la maison, mais aucune tête séparée de son corps. Si ça se trouve, la belle-sœur est toujours en vie. C’est pourquoi j’ai raconté mon histoire ici. Si vous croisez une belle-sœur, faites attention, c’est peut-être elle!
Pour ceux qui veulent savoir ce que Chris, Sophocle et moi sommes devenus. Et bien, nous vivons tous les trois ensembles depuis maintenant six mois. Il n’y a pas une journée qui passe sans que mon derrière me reproche cette décision, mais malgré cela, nous sommes très heureux.
Fin
Vous n’êtes pas autorisé à voir les résultats de ce sondage avant d’avoir vous-même voté.
S'il vous a enthousiasmé, votez pour lui sur sa page de vote ! Ou pas.