Bienvenue chez les Chiites
Après les remakes américain, indonésien et papou, voici enfin la version iranienne tant attendue du plus grand film français de tous les temps devant Titanic
Fiche technique
Réalisation
Usama Ben Whirlpool
Déjà mondialement connu pour la réalisation des clips de DJ Bahbouch et 50 Dinar et pour ses publicités (notamment celle fameuse pour les Bourkas Abdallah et son célèbre slogan Parlez dans l’hygiaphone), Usama Ben Whirlpool voit ici sa carrière prendre un nouveau virage.
Scénario original
Dany BOOM, Alexandre Charlot, Franck Magnier
Adaptation
Rafiq Hariri, Rafiq Hafifi, Rafiq Haloulou
Les « Rafiq's Brothers» comme ils aiment à se faire appeler ont déjà adapté d’autres grands succès du cinéma dont le plus connu reste Le Saigneur des Avions : les Deux Tours. C’est donc ici leur seconde comédie.
Rôles principaux
- Mohammed Kerad dans le rôle de Tex Cunningham
- Mustapha Habbib dans le rôle d’Hassan Larbi
- Fatima Bouchlebem dans le rôle de Madame Larbi
- Omar Ehfred dans le rôle d’Aziz Bouchra
- Salima Al Arachid dans le rôle de Noria El Amir
Et avec les participations exceptionnelles de :
- George Bush Senior dans le rôle Tonton Steven
- Bernard Kouchner dans le rôle du médiateur de l’ONU
Production
Les films du Nord
Synopsis
Originaire de San Antonio, Texas, Tex Cunningham a décidé de s’engager dans l’armée des USA pour défendre son pays contre « ces salauds » comme il le dit si bien. Cantonné malgré lui dans une caserne anonyme du Nebraska, il se retrouve impliqué dans une sombre affaire de trafic de préservatifs et de viol en réunion sur la personne du chien du colonel Stewart, lui-même ancien de la campagne d’Afghanistan (le colonel, pas le chien).
Il passe dans la foulée devant le conseil de discipline qui ni une ni deux décide de le muter en Iraq « pour lui apprendre un peu ce que c’est que la vie ». Et là, hasard ou destin, erreur ou manipulation, le caporal chargé d’établir sa feuille de route – qui avouera plus tard sous la torture avoir simplement fait une faute de frappe – confond Iraq et Iran.
Deux semaines plus tard, voici donc notre soldat de deuxième classe Cunningham qui débarque innocemment en tenue de l’armée des USA à l’Aéroport International Ayatollah Khomeiny de Téhéran. Un peu surpris de ne trouver personne pour l’accueillir, il décide de demander au premier passant venu le chemin du cantonnement américain le plus proche.
Sans vouloir tout dévoiler, la suite n’est qu’une succession de quiproquos tous plus hilarants les uns que les autres. Mais la gaudriole n’implique pas l’absence de morale et de grandeur d’âme. Au fil du temps, Tex va apprendre à connaître et à aimer ses nouveaux camarades qui n’auront de cesse de lui trouver de nouvelles distractions pour lui faire oublier son pays natal, dans lequel il reviendra à la fin armé d’une foule de souvenirs et d’une ceinture de dynamite.
Scènes cultes
Il y a tant et tant de scènes incroyablement drôles dans ce long métrage qu’on a peine à en sortir quelques unes. Voici tout de même un florilège des meilleurs moments du best-of de l’anthologie.
Monologue de Tonton Steven
Avant de partir pour l’Iraq (croit-il), Tex va voir son vieux Tonton Steven qui a déjà fait le voyage en 1991. Dans une mise en scène toute en contreplongée digne de Citizen Kane, le réalisateur parvient à faire passer au spectateur la détresse de Tex qui entend son oncle – à moitié gâteux – lui raconter pis que pendre sur ce pays inconnu. Le rire est ici provoqué par tous les poncifs sur l’Iraq déclamés par Tonton Steven.
Arrivée à Téhéran
Un peu décontenancé de se retrouver seul à l’aéroport, Tex cherche un téléphone pour joindre son casernement. Et là, fabuleuse trouvaille des scénaristes, Tex confond une femme en bourka avec une cabine téléphonique, provoquant l’hilarité générale.
Rencontre avec Hassan Larbi
Perdu dans Téhéran et poursuivi par une trentaine de moudjahidine suite à l’incident de la bourka, Tex trouve refuge dans une mosquée qui trainait par là. Il se heurte à Hassan Larbi, le bedeau de l’Imam Hisam Inhoqu. L’irruption d’un G.I. en Rangers dans la mosquée ne fait pas forcément très bon effet et le dialogue qui s’ensuit restera dans les annales du cinéma.
Bizutage
Amené pieds et poings liés au groupe de résistance armée « Le Suicide dans la Foi, c’est la Joie », Tex subit alors une séance de bizutage originale à base de fer chauffé au rouge, d’allumettes sous les ongles et de pendaison par les testicules. L’humour est ici provoqué par l’absence totale de communication entre Tex et son bourreau qui ne comprennent ni l’un ni l’autre de ce que l’autre raconte.
Le repas
Après avoir déniché un interprète, Omar Ehfred joué par l’impayable Aziz Bouchra, Hassan parvient à établir le dialogue avec Tex. Il lui propose à manger et Tex réclame ni une ni deux un bon jambon de Virginie, comme à la maison. Hilarité générale dans la salle pour cette saillie drolatique, d’autant plus que la scène se passe en pleine période de Ramadan !
La conversion
Au bout de 9 ans, Tex, qui a choisi de se faire rebaptiser Kareem Abdul-Jabbar, a enfin appris le patois et les us et coutumes de son pays d’accueil. Il est adopté par la maman d’Habib et épouse Salima Al Arachid dont la bourka lui avait tapé dans l’œil depuis un moment.
Le retour au pays
La dernière scène du film est à la fois drôle et émouvante. Tex/Kareem, méconnaissable avec sa barbe, son turban et sa djellaba décide de retourner dans son ancienne caserne. Les gardes ne le reconnaissent évidemment pas et s’ensuit un nouveau quiproquo digne de Feydeau. Mais tout se terminera finalement dans une véritable explosion.
Quelques répliques
Monologue de Tonton Steven (extrait)
En Iraq il fait chaud. Au moins 108° à l’ombre. Et puis y a rien. Pas d’eau, pas de nourriture. Et ils nous aiment pas. Les enfants nous jettent des cailloux et les adultes des grenades. On peut pas baiser leurs gonzesses et pas moyen de trouver un McDo à 300 km à la ronde. Y a rien. C'est le désert. C'est l'Iraaaaq.
A l'aéroport
Première visite au groupe "Le suicide dans la foi, c'est la joie"
Le retour à la maison
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