Comité International de la Complication de la Réalité

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Le Comité International de la Complication de la Réalité est un organisme qui œuvre dans tous les domaines possibles de la Vie, ayant pour seul et unique objectif celui d'emmerder le plus de gens possibles au moyen d'une imposition assidue d'étrangetés inutiles qui ne font que faire chier. C'est un groupe sans siège social, ni membres fixes, ce qui signifie que tous peuvent y apporter leur contribution.

Sa fondation remonterait jusqu'en 790 000 av. J-C, lors la découverte par l'Homme du feu. Son découvrant, tout juste après avoir mis au point le premier prototype de briquet de l'Histoire -- avec lequel d'ailleurs fut allumé le premier feu de l'Humanité, aurait décidé de le pulvériser pour plutôt utiliser roches et brindilles afin de réchauffer son cul. Quelques évidences historiques justifient sa décision par un goût de mettre un peu d'incompréhension dans sa vie d'incompris incomprise.

Membres

Il est primordial, afin de saisir justement le caractère de ce Comité, d'être au fait des différentes particularités des membres qui le compose. Bien qu'aujourd'hui la nature mentale de la plupart de ses adhérents soit, telle la vie du fondateur, pleine de confusion et de vices cachés, il est possible d'en arriver à une certaine classification logique.

On peut compter quatre types distincts d'adhérents au Comité, soient:

  • Le pseudo-intellectuel;
  • L'adolescente sournoisement complexée;
  • La bonne-femme outrée;
  • Les autres femmes.

Le pseudo-intellectuel

D'abord, le pseudo-intellectuel est définitivement le chef de file du Comité en matière de production de complications.

Un pseudo-intellectuel est ce genre d'individu qui, d'un point de vue personnel, se considère être un savant notoire, l'esprit d'un siècle, un illuminé intemporel aux facultés intellectuelles quasi divines. Il est toutefois perçu, des yeux d'autrui, comme un pauvre type pathétique, ne pouvant par contre être qualifié de totalement ignorant, de sa probable connaissance de quelques capitales du Monde, comme celle du Kazakhstan, de laquelle il se fait un plaisir très impropre à poser en questionnaire à ses douteuses fréquentations, et de sa mémorisation partielle de quelques proverbes de philosophes grecs dont il a oublié les noms.

De son incompréhension globale de la réalité, combinée à un désir de paraître respectable et honorable, le pseudo-intellectuel n'est pas en mesure d'assumer le fait qu'il ne comprenne absolument rien des choses en général, et que la plupart de ses affirmations soient fausses. Par conséquent, ce type de membre du Comité justifie ce que produit sa force de raisonnement très limitée au nom d'une logique supérieure, suprême, que très peu de gens sont en mesure de comprendre. Cela l'amène donc, très souvent, à placer en relation des choses qui ne font absolument aucun sens, mais qui, en raison de son petit air intellectuel plausible, incluant souvent binocles et coiffure à la Xavier Dolan, ainsi que le prétendu appui à ses propos des plus brillantes âmes du Monde, ne sont pas immédiatement écriées comme de pures absurdités par le peu de gens qui les écoute. Pire encore, les plus faibles esprits parmi ceux-ci vont même jusqu'à les accepter. C'est d'ailleurs ainsi que s'organise la malice du pseudo-intellectuel pour apporter ses complications à la Réalité.

L'adolescente sournoisement complexée

Les jeunes filles ont définitivement beaucoup plus de difficultés à contrôler leurs troubles émotionnels que les garçons, si ce n'est qu'en considérant les idoles grotesques auxquelles elles s'identifient très jeunes ou les tendances sociales ridicules qu'elles adoptent pour obtenir un peu d'attention, par le fait même l'impression d'exister.

L'adolescente sournoisement complexée fait directement partie de cette caste de jeunes femmes instables et confuses, qui procède toutefois de quelques ruses complicatrices de la réalité pour camoufler ses déboires intérieurs. La plupart du temps, cette dernière est reconnaissable du réseau lexical qu'elle utilise pour s'exprimer, qui comporte de très récurrentes expressions telles que :

  • J'sais pas;
  • Cé bizarre;
  • T'es certain que tu m'aimes là?;
  • C't'à cause que;
  • En tout cas;
  • J'comprends pas pourquoi il fait ça;
  • Est-ce que tu me trouves grosse?;
  • J'espère que tu veux pas juste du cul;
  • Sinon quoi de neuf?;
  • Hein j'comprends pas?
  • Ahh j'suis tellement conne!
  • Etc.

(Notez que cette gamme d'expressions relate davantage des adhérentes québécoises.)

Si un lien est évident entre ces expressions, c'est fort probablement le fait qu'elles soient, pour la plupart, teintées des problèmes que son émettrice éprouve avec elle-même, au travers, probablement, d'une étrange relation où il n'y a crissement rien à comprendre. Toutefois, plutôt que de se livrer sans détour à ses impressions, ce genre d'adolescente -- concédons-le, assez rusée -- cherchera à dissimuler ses réelles préoccupations, à savoir son avide désir d'être considérée et de partager quelques ressemblances avec ses idoles saugrenues.

Ainsi, l'adolescente sournoisement complexée se déguise, littéralement, de manière à jouer le rôle d'une personne qu'elle n'est pas. Du coup, elle dupe complètement les gens qui essaient de la comprendre, en changeant de personnalité et d'humeur très régulièrement, tout en les accusant, évidemment, d'être responsables de ses bouffées émotives sporadiques.

Notons l'un de ses fameux procédés de production de complications. Plutôt que de s'avouer en retard à une quelconque activité, choquant ainsi son accompagnateur, celui-ci du coup tenté de la percevoir comme une pauvre idiote impertinente et désorganisée, elle aura recours à la tactique du faux alibi, qui lui permettra à la fois de justifier son retard, et, secondement, d'être pitoyablement cajolée par l'être qu'elle adore si sournoisement. Cette technique consiste à l'invention d'une situation passée suffisamment contraignante (du point de vue de son utilisatrice) pour inspirer un fort sentiment de compassion et de culpabilité chez celui qui devrait plutôt la blâmer; comme quoi, par exemple, puisqu'elle a été violée par une meute de Négros du Mississippi qui l'ont ensuite pillée pour la laisser complètement nue sur un trottoir achalandé, elle n'a pas pu être à l'heure au cinéma.

Bien que cette manœuvre sociale soit aujourd'hui largement répandue à travers le Monde, il est important de se rappeler qu'elle a été introduite par une adhérente au Comité International de la Complication de la Réalité.

La bonne-femme outrée

La bonne-femme outrée, souvent une dénommée Denise, agit au sein du Comité comme mentor, comme guru, et c'est également elle qui y gère la paperasse tout en portant de petites lunettes sur le bout du nez.


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