Désinformation:DÉbdo numéro 93 (18-08-15)

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DÉbdo numéro 93 (18-08-15)

De notre envoyé spécial  Bernard, marchand de Tapis - ‎le 18 août 2015

Cravin-sur-Lignon, France — Rentrée scolaire : guerre des prix dans la grande distribution
N°93
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Aussi riche de contenu que les journaux régionaux





ARLETTE, 84 ANS, A DU MAL À MANGER ET DORMIR...







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... MAIS FAIT CONTRE MAUVAISE FORTUNE BON CŒUR




ÉDITO

LE DÉBDO, PROCHE DES GENS

Quel canard peut se vanter d'avoir créé une ambiance aussi intimiste que le nôtre, avec ses huit lecteurs ? Pourtant, nous ne prenons pas la grosse tête et jetons un œil aux modèles du genre.

Je parle, bien entendu, des quotidiens de province, ceux qui sillonnent les routes départementales, de chiens dangereux en camions bruyants, de loto de la maison de retraite en inauguration de salle des fêtes.

Et, vous l'avez peut-être constaté, ces pigistes journalistes donnent le meilleur d'eux-mêmes au creux de la torpeur estivale, quand la population se masse au Grau-du-Roi et qu'il ne reste plus au pays que Mamie Renée pour qui "ça va ; enfin, je vous ai bien parlé de mes cors aux pieds ?", et Tonton Dédé qui ne bouge pas, parce que "le Sud, c'est plein de connards de Marseillais, de connards de Hollandais et de connards d'Arabes". Alors, on meuble.

Ce numéro tout entier sera un hommage à ces héros du village, sans qui le quotidien des préposés aux postes et agents d'assurance qui n'ont pu partir en août serait plus vide encore. Nous nous permettrons de réécrire les articles à notre sauce, bien que les correspondants de ces titres n'aient pas démérité.

Et pour bien marquer le coup, nous vous offrons une grosse dose de vacances à Moncert-sur-Pouillac. Car le bdo s'intéressait à la ruralité avant que ça soit mennestrime.

Le racteur en chef du bdo.



FOND DU TROU

Josiane a perdu son chien

Si les Chinois se plaignent de l'explosion qui a eu lieu récemment, ils peuvent tourner leurs regards vers nous pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas les seuls à être touchés par le malheur. Josiane, habitante de notre charmant village, a en effet perdu son chien dans des circonstances atroces. Selon ses dires, celui-ci aurait été aplati par un carrosse qui se déplace tout seul.

Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, nous nous sommes aussi aperçus que les habitants des villages voisins ont probablement été massacrés, ces derniers ne répondant plus aux messages envoyés par pigeon voyageur. Notre curé, hésitant encore entre une attaque des Sarrasins et la fin du monde, nous a ordonné de ne pas douter de notre foi. Nul n'en doute : nous devrons prendre notre courage à deux mains pour résister aux forces obscures qui se rapprochent du village.

K90


HAUTE-LOIRE

Un homme se noie dans une fosse à lisier

Car oui, les bobos parisiens peuvent peut-être aller se noyer à la piscine, et les riches estivants être emportés par les courants des Landes, nous, Monsieur, à la campagne, nous faisons encore de la noyade à l'ancienne, dans des déjections garanties sans colorant ni conservateur et 100 % bio !

Hélas, ce fait divers sordide sape les efforts de l'office de tourisme départemental pour moderniser l'image de la ruralité altiligérienne (si, si !). Comme l'a déclaré le jeune du village où s'est produit la tragédie, « Ici, quand même, on s'emmerde ». Il ne croyait pas si bien dire.

Psy


PETITES ANNONCES

  • Ch. covoiturage Firmany-Vorrouge pour championnats labour. Parigots s'abstenir.

  • Loue cabanon en bassin d'Arcachon. Toulousains, passez votre chemin.

  • Ai trouvé portefeuille au Bourg. S'il appartient à Béké, je rendrai un aller-simple

  • Lozérien aime tt le mde. SVP Venez !

MES VACANCES A MONCERT-SUR-POUILLAC (extrait 4)

Grand lecteur du dÉbdo et de ses chroniques de Moncert-sur-Pouillac, je fus bien atterré qu’elles se soient arrêtées au bout d’un an. J’ai donc décidé de prendre quelques jours de vacances et je suis parti il y a peu pour profiter du bon air et de la chaleur de ses habitants. En plus, j’aurai peut-être l’occasion de découvrir ce qui est arrivé à ce rédacteur en chef si sympathique. Me voilà sur le chemin de la charmante bourgade :

Jour 2 (bientôt) :

Ok, c'est parti. Chemin de Va-au-diable : ok. Croisement des sept pendus : ok (tiens, l'arbre a été utilisé récemment). Traversée de la forêt : ok. Le pont : ok. Le trou : ok. Le fracassage sur les rochers : ok (sauf pour mon véhicule devenu inutilisable). Je suis remonté et j'ai terminé à pied.


J'ai donc continué sur le chemin et suis parvenu rapidement aux abords des premières maisons. Un homme m'a vu, a lâché sa faux et est parti en courant et criant vers le centre du village. Ça commençait à devenir vexant tous ces gens qui s'enfuyaient en me voyant depuis ce matin. Par contre, quand je suis arrivé sur la place du village, un comité d'accueil m'attendait. Ils se sont mis à me lancer des cailloux de bienvenue, tous plus beaux les uns que les autres. Je les attrapais au vol comme je pouvais afin d'être poli. Mais certains villageois étaient maladroits et les jetaient trop loin de moi, si bien que j'étais obligé de les ramasser par terre. À un moment où je me penchais pour en saisir un gros, j'en ai reçu un derrière l'oreille. Je leur ai demandé de faire attention car je pourrais être blessé s'ils ne faisaient pas attention. Quand ils ont eu terminé leur cérémonie d'accueil, je me suis approché vers eux avec le tas de magnifiques cailloux dans les bras. Ils ont pris encore peur (décidément) et je me suis retrouvé seul. Qu'à cela ne tienne, j'avais repéré le bar et m'y suis rendu illico pour me remettre de mes émotions.


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ORNE

Voler sur l'eau, c'est possible

C'était le thème d'une conférence de Michael Dunkley, Premier ministre des Bermudes, qui a usé d'exemples pour rendre son propos plus captivant : « Regardez, Donald T. pique des millions au fisc américain en les plaçant chez nous, au milieu de l'Atlantique. Comprenez que je ne divulguerai pas l'identité de cet homme d'affaires et politicien tout à fait respectable, mais il illustre les opportunités qu'offre notre archipel ! »

Le représentant de cette dépendance britannique a su convaincre l'assistance. Le président du Conseil Départemental a ainsi émis l'idée d'ouvrir un paradis fiscal au beau milieu du lac de Rabodanges.

Psy

INTERNATIONAL (avec nos excuses)

Shakespeare était foncedé

Une récente étude a permis de découvrir des traces de cannabis et de cocaïne sur des pipes ayant probablement appartenu à William Shakespeare. Ces résultats relancent le débat sur une possible inspiration psychédélique des œuvres du Barde. Nous avons sollicité l'avis d'un expert.

Selon Kevin, 17 ans, qui redouble sa première STMG : « Ouais, genre... cool... Ouais, cool, quoi... Hihihi ! »


Ce point de vue nous permet de tirer deux conclusions :

  • Quitte à interroger un expert, nous aurions dû faire appel à un expert en littérature et pas en drogue,
  • Si Shakespeare était un drogué, tous les drogués ne sont pas Shakespeare

Psy



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En entrant, j'ai lancé : "Salut aimables villageois de Moncert, je viens visiter votre beau pays. Que me conseillez-vous de voir en premier ?" Leur bouche est restée grande ouverte longtemps. Bizarrement, ça semblait les faire moins respirer. Puis, le barman a sorti une bouteille de sous son comptoir et s'est exclamé : "Bienvenue à toi, l'Étranger ! La coutume veut que tout nouveau venu partage le verre de l'Amitié." Il m'a alors servi de ce qu'il a nommé de la cocaille-aïe-aïe. La mine de tous les clients du bar s'est alors détendue jusqu'à ce que je porte le breuvage à mes lèvres, ce qui les a à nouveau fait se figer mais avec un mine beaucoup plus réjouie. Leur grand sourire me fit chaud au cœur. Au début, je m'étais senti comme un intrus. Mais on a beau dire, les habitants des endroits reculés ne sont pas si farouches que ça. Passées les premières minutes de méfiance, ils vous font une place dans leur communauté. J'ai reposé le verre. Ils sont restés silencieux, attendant apparemment quelque chose de ma part. L'atmosphère commençait à devenir pesante. J'ai alors réalisé mon impolitesse et les ai félicité pour la qualité de leur excellent breuvage (bien qu'il n'ait en réalité pas beaucoup de goût). Le barman est sorti de son mutisme et s'est proposé, puisqu'il avait affaire à un amateur de bonnes choses, de me faire goûter à sa cuvée spéciale, le pouillacola. J'acceptais avec plaisir. Il alla donc faire un tour à la cave et déposa une bouteille sans étiquette sur ma table. Elle n'avait pas de bouchon. Quand je m'enquis de la raison, il me répondit qu'il en mettait régulièrement mais qu'ils se dissolvaient assez rapidement. Il ajouta que ça se buvait traditionnellement directement à la bouteille afin de ne pas abîmer les verres. Je portais donc le goulot à ma bouche et en avalait une gorgée. Ça piquait. Je lui dit que ça me rappelait un peu le babazoum, l'alcool de mon pays natal dont les montagnards prennent une gorgée les matins où ils vont chasser les ours en leur crachant dessus. Comme il ne savait plus quoi dire, je lui redemandais ce que je pourrais visiter en premier. Il me proposa d'aller au château en me déclarant que j'y serais très certainement bien reçu et que peut-être même l'Empereur voudrait bien me loger le temps de mon séjour parmi eux. Il se faisait tard. Je pris donc congé de l'assistance en leur remerciant encore une fois pour tout. Il me fut facile de trouver le château qui dominait le village, tranquillement affaissé sur sa petite colline.

Je n'avais frappé qu'un coup à la porte, qu'elle s'ouvrit prestement. Un domestique me fit entrer en m'informant que l'Empereur m'attendait. Je m'étonnais tout haut qu'il soit déjà au courant de ma présence. Le domestique me répondit qu'Auguste Ier avait des oreilles partout, au propre comme au figuré, mais qu'il nierait avoir tenu de tels propos au cas où je lui répéterais ce qu'il ne m'avait jamais dit vu qu'on ne s'était jamais rencontré, puis il partit en courant. Je parvenais seul à l'entrée de la vaste salle à manger, où l'Empereur mangeait tranquillement quelque chose d'indescriptible, pour cause de dramatisation artificielle facile, en compagnie de variantes de lui-même en sexes et en âges. Il interrompit sa mastication et m'interpela en ces termes :

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COURRIER DES LECTEURS

Un mannequin du Journal de l'été de Corse-Matin reçoit une demande en mariage par courrier

Notre chère Colomba, ne voulant pas se montrer discourtoise, a tenu à répondre à l'intéressé :

Cher Doumé,


Ta lettre me touche, et j'aimerais tant t'apporter la joie que tu espères. Malheureusement, notre amour est impossible.

Vois-tu, l'article dans lequel je figurais s'intitulait "Nous avons testé les conséquences d'un accident en route de montagne". À ce jour, on peut épouser une femme, un homme, Bernadette Chirac, mais pas une poupée de crash-test.

Avec mon affection et mes regrets,

CLCT03235.02



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L'empereur : Alors l'Étranger, on vient visiter notre beau pays ?
Moi : Effectivement, Votre Augusterie. Je suis venu voir ma sœur Mme Michu et en profite pour faire du tourisme.
L'Empereur : Tiens donc ? Je ne savais pas que Mme Michu avait un frère qui ne lui ressemble pas du tout...
Moi : Moi non plus ! Je l'ai appris à l'hôpital quand j'ai demandé à la voir à la personne de l'accueil. C'est elle qui m'a suggéré ce lien de parenté.
L'Empereur : Pardon ? Vous ne seriez pas venu nous espionner par hasard ?
Moi : Pas du tout ! Je vous rappelle que le FBI n'a aucune autorité en dehors des États-Unis et que je ne fais officiellement pas partie de la CIA pour des raisons de secret professionnel indispensable dans mon métier.
L'Empereur : Ah bon ? Dans ce cas, permettez-moi de vous inviter à dormir au château le temps de votre séjour.
Moi : C'est trop aimable à vous. J'accepte à condition qu'il y ait un jacuzzi dans ma chambre.
L'Empereur : Nestor va vous conduire à vos appartements.
Moi : À ce sujet, en fait non il n'y a aucun rapport, c'était juste pour faire une transition qui semblait logique, mais je me demandais : pourriez-vous me dire où on peut trouver le rédacteur en chef de la Gazette de Moncert ?
L'Empereur : Un peu partout.
Moi : Ah ? Il voyage beaucoup ?
L'Empereur : Au gré des intempéries, j'imagine.



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OUEST FRANCE D'AVANT

Cornouaille 2014. Les jeunes présentent le meilleur de leur cornemuse.

Non mais qu'est-ce que vous allez imaginer, petit sagouin ?

Tout ça à cause du petit sac à la base ? Et des longs tuyaux ? Dont l'un qu'on prend en bouche ? Perversion ! Vous êtes bien l'un de ces néo-ruraux que notre Très Sainte Mère l'Église n'a pas pris sous son aile dès l'enfance. Repentez-vous ! Il existe des pardons en Bretagne où vous pourrez faire pénitence.

Psy.



FRANCHE-COMTÉ

Sur les pas de Schickhardt

Notre journaliste, espérant avoir tout de même quelque chose pour remplir son papier, a filé le dénommé Schickhardt. Celui-ci, bon marcheur, a d'abord semé notre employé. À la faveur d'un sapin qui bloquait la voie, la poursuite s'est resserrée. L'homme a alors menacé de porter plainte contre L'Est Républicain. Encore une belle idée d'article qui finit à la corbeille.

Psy.


BERRY

LA CHÂTRE : De nouveaux gérants pour la supérette place du marché

Cet article pourrait paraître anodin, voire inintéressant. Je m'insurge contre cette perception et prends la défense de la ligne éditoriale de notre hebdomadaire. En effet, nous révélons deux informations souvent méconnues du grand public.

Il existe donc toujours une supérette ET un marché à La Châtre.

Ben putain. Moi qui rédige l'éditorial du journal depuis Boulogne-Billancourt, je ne m'en serais pas douté.

Psy.



Suite et fin des colonnes précédentes


Ces paroles sibyllines accroissaient le mystère de sa disparition. Était-il même encore vivant ? C'est ce que je me résolus de découvrir, mais après un bon sommeil réparateur.

Nestor me conduisit le long de couloirs interminables jusqu'à une porte massive en fer forgée, qu'il ouvrit avec une grosse clef, puis m'invita à passer devant lui. Il a dû trébucher car j'ai senti tout à coup tout son poids dans mon dos et j'ai dégringolé des escaliers humides pour finir ma course sur un sol boueux et malodorant. J'ai entendu sa voix venant du haut de l'escalier : "Bon séjour parmi nous ! Ah ah ah, hi hi hi, ho ho ho." Quand la porte a claqué, l'obscurité devint totale. Il était donc temps de dormir afin de pouvoir démarrer en pleine forme la journée du lendemain.

Baz. Deluxe


CH'NOR

Boulonnais : appel à témoins pour retrouver Kylian, 10 ans

L'enfant a faussé compagnie à son accompagnateur vendredi, vers 16h30. D'après sa mère, il avait déclaré peu avant : « C'est nul, la chienlit nordiste ! Moi, j'aurais voulu m'appeler Amédée, ou Théophile. Aristide, à l'extrême limite. »

Le commissariat du Touquet a été rapidement informé. Ce matin, la fiche de disparition a également été communiquée aux circonscriptions de sécurité publique de Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine.

Psy.

LES LIVRES DE MA REINE

  • Un ultra-gauchiste à la tête de l'opposition britannique ? : Corbyn, pacifiste face aux violents fiers, est bourru dans des meetings pleins de candeur. Va-t-il couler, ou ranimer la gauche ? Ses opposants fustigent ce combattant qui, les ayant d'abord amusés, veut maintenant, sans grâce, s'imposer avec son clan : Corbyn, drôlement goret dans ses luttes !
Solution


Psy.


Retrouvez ci-dessous l'ensemble des sinfos de la Beauce des Blés des années passées







Retrouver les numéros introuvables (et invendables) du bdo.

HOROSCOPE DE LA SEMAINE

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Bélier : Vous serez interceptée à 108 km/h en agglomération. Beau score.

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Taureau : Vous vous enverrez en l'air, à votre manière.

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Gémeaux : Pour devenir vice-championne de France, vous tâterez des boules lyonnaises.

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Cancer : Votre amant fera preuve de douceur, tendresse et poésie.

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Lion : Vous mangerez des haricots. Une fuite de gaz nécessitera la fermeture d'une portion de bord de mer.

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Vierge : Votre conjoint fera son lifting estival.

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Balance : De retour de Pigalle, vous passerez tout un après-midi consacré aux jeux.

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Scorpion : Cette journée sera une vraie résurrection.

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Sagittaire : Vous gagnerez une grosse somme.

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Capricorne : La Vierge Marie, en bonne serial entourloupeuse, vous fera marcher.

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Verseau : Avec votre copine Balance, vous achèterez des objets-souvenirs.

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Poissons : Vous croyant en terrain islamiste, vous demanderez vos voisines en mariage.







La presse locale nous apaise, alors qu'avant, on mettait des photos sales dans notre magazine.




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