Dépression ultime en Belgique
De notre envoyé spécial Thaumasnot - le 22 janvier 2008
Depuis 2 semaines, le pays s'était rallié derrière le parcours sans faute à l'Open d'Australie de son ambassadrice de choc, Justine Hénin. Grâce à son talent seulement égalé par son sens du travail, la petite gauloise, numéro 1 mondiale de sa discipline, s'impose comme l'icône de la Belgique conquérante comme au plus beau temps de l'impérialisme belge, et un indicateur infaillible du niveau moral des belges forcément mis à mal par la crise politique et identitaire actuelle.
Après avoir soigné son image, après avoir remporté les Masters et atteint dans la foulée la finale de l'Open d'Australie 2008, les performances sportives de mademoiselle Hénin avaient été reçues comme un échappatoire à la morosité ambiante, et un trait d'union fraternelle entre wallons et flamands. Et, rien, même pas ses régressions physiques récurrentes, ne semblait pouvoir l'arrêter. « Même son dos tenait le coup, l'entraînement physique axé sur la prévention des blessures portait ses fruits », confirme Carlos, l'entraîneur de toujours de la joueuse. La championne notait sur son blog encore récemment : « Je veux que les belges montent sur mes épaules et regardent l'avenir avec confiance. J'ai désormais envie de donner au public et à mes fans ce que je reçois d'eux. C'est une nouvelle Juju cette année ! Si moi je peux y arriver, la Belgique aussi peut y arriver », dit-elle de Monaco.
Mais un évènement inattendu va briser le climat de triomphalisme. C'est Pierre-Yves Hardenne, son ex-mari, qui a appris l'horrible nouvelle. Alors qu'il se rendait à la villa monégasque de Hénin pour promener les chiens dont ils se partagent la garde selon les termes de leur divorce, il a assisté à une scène surnaturelle : la championne accouchant d'une progéniture par parthénogenèse ! « J'ai pris mes jambes à mon cou, vous pensez bien ! », relate, haletant et en nage, Pierre-Yves.
Biologiquement, ce phénomène est tout à fait concevable, car Justine Hénin est un cytomégalovirus, c'est-à-dire un organisme mono-cellulaire capable de se reproduire selon un processus de division appelé mitose. Le fait étrange, plutôt que la parthénogenèse, était qu'elle avait pu pendant un temps être infectée elle-même par un autre cytomégalovirus, gâchant en grande partie sa saison 2006 (après Roland Garros malheureusement).
Selon les analystes de la conjoncture socio-politique belge, cette découverte va encore plus diviser la blastomère-patrie qui n'avait pas besoin de ça pour s'effondrer d'elle-même. Et Pierre-Yves a immédiatement lancé une procédure judiciaire pour avoir la garde complète des chiens. « Je peux pas non plus laisser l'éventualité qu'elle phagocyte les toutous ! », s'écrie-t-il. Le sort de toute la Belgique est actuellement suspendu au verdict du Tribunal de Grande Instance attendu courant février.
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