Faute
Notion arbitraire inventée par des faibles afin d'inoculer le virus de la culpabilité dans des âmes chétives innocentes. La faute s'oppose à l'expérimentation, l'épistémologie et la scatophilie. Elle cause également le syndrôme du radotage (ainsi l'on se prendra souvent à s'accuser d'avoir fait la faute d'avoir fait cette faute) et de vider ainsi la notion même de pardon (puisqu'on ne pardonne jamais la deuxième faute).
La faute quantico-morale
La faute quantico-morale (ou plus simplement faute quantique) représente un quantum plein et indivisible de mesure de la valeur morale d'un acte. Même si le scientifique s'en défend, faire une faute de logique et/ou de calcul dans un traité scientifique passe avant tout pour une faute morale, donnant lieu à une interprétation anthropomorphique de la science, comme dans cette ligne typique :
La faute quantique se trouve au fondement de barêmes de notation aporiques, où l'individu jugé a fait tant de fautes qu'il se retrouve avec une note négative (e.g., -38/20 à un examen d'orthographe).
La faute compressible
Afin de pallier les déficiences du schéma quantico-moral, la notion de faute compressible fut inventée par dÉsencyclopédie.
Elle consiste à affecter un coefficient à chaque faute provoquée (où respecte l'ordre chronologique des fautes), selon le tableau ci-dessous :
Péché | Coefficient |
---|---|
Avarice | 0,25 |
Colère | 0,3 |
Faute d'orthographe | 1 |
Envie | 0,01 |
Tuer son prochain | 0,6 |
Assumer sa condition de lesbienne | 0,44 |
Paresse | 0,2 |
Gourmandise | 0,01 |
Luxure | 0,0005 |
Sauter le petit déjeuner | 0,05 |
Orgueil | 0,028 |
Sodomiser le pape avec sa mitre en guise de préservatif | 0,2 |
L'idée est de compresser le degré d'une faute dans le temps afin de garantir un intervalle de variation entre 0 et 20 pour une note sur 20.
La degré de la faute est alors calculé par la formule suivante :
qui possède les propriétés remarquables suivantes :
En particulier, lorsque vaut une constante pour seulement les fautes et 0 ailleurs, on a
en utilisant une réduction de série d'école.
Ainsi pour fautes d'orthographe, au lieu de -38/20 dans le système médiocre actuel, on aura . Le lecteur reconnaitra l'utilité de ce système.
Applications immédiates dans la vie courante
- Préservation de la dignité du petit écolier
- Aucun élève ne peut avoir une note négative. Il ne peut également être sanctionné d'un zéro qu'à la condition d'accomplir un nombre infini de fautes, ce à quoi seul Dieu peut prétendre et avec raison (cf. La faute existentielle).
- Abolition de la notion de découvert bancaire
- Plus de solde négatif, plus de découvert bancaire. Un problème de plus réglé de main de maître par dÉsencyclopédie.
- Régularisation du droit d'homicide
- En se tenant à la loi judéo-chrétienne du Talion, chaque tort appelle un redressement juridique en fonction de son degré calculé sur la totalité de la vie selon la formule de la faute compressible. Le jugement se tient d'après le barême de jugement esquissé dans la tablette juive ci-dessous.
Degré de la faute | Rétribution |
---|---|
0.3 | Abrasion perpétuelle des génitaux en Enfer, telle que précisée par Abraham. |
0.252 | Ecartèlement à 180 degrés des membres inférieurs et perçage d'une vis géante à travers leur alignement, tels que préconisés par Ezéchiel et Perceval. |
0.244 | Simultanés empalements sagital du torse et axial du nombril. |
0.01 | Tapette sur le dos de la main pour mauvaise conduite. |
- La formule (1) montre qu'un homicide commis dès la naissance conduit à l' abrasion perpétuelle des génitaux en Enfer, telle que précisée par Abraham, car alors .
- Or, une faute compressible a la propriété suivante :
- Donc, en reculant la date de l'homicide après une série de micro-larcins (ainsi un premier péché par luxure vaut , un deuxième identique , puis un troisième identique et ainsi de suite, soit plusieurs légitimes tapettes sur le dos de la main pour mauvaise conduite), on peut rendre l'homicide aussi petit que l'on voudra. L'homicide, au bout de 200 tapettes par exemple, ne vaut plus que , ce qui ne vaut guère même une tapette et justifie parfaitement l'homicide car selon Sigmund Freud, l'absence d'interdiction (i.e., sa relative magnitude) montre bien qu'il n'y a rien à gagner à ne pas le faire.
- Régularisation du droit d'homicide d'un mari cocufié après multiples actes d'adultère
- Corrolaire immédiat du paragraphe précédent. La marge acquise par la nouvelle veuve pendant l'adultère ouvre un nouveau droit à l'homocide (suggestion de cible : la belle-mère et autre smala).
Challenge désencyclopédien
A l'issue de cet article, sauriez-vous calculer le degré de faute globale de cet article selon la formule (1) ? Le(s) gagnant(s) se fera (feront) offrir une session d'évaluation exclusive du degré de faute de sa personnalité par l'auteur de cet article. Note : la notion de faute d'avoir fait une faute (celle d'avoir écrit l'article notamment) n'a pas cours ici, sinon le calcul est infiniment récursif.
La faute existentielle
Dieu, (s'il existe, précise Sartre) est indubitablement le plus faible être possible par invention de la notion de péché originel.
Selon Sartre, pour être originel, il faut d'abord être. Le péché originel porte en lui l'exclusion irrecevable du péché dit existentiel, i.e. un péché se contentant d' être tout en "salissant" l' acte d'exister (c'est pourquoi la "saleté" va souvent de paire avec la race existentielle, comme dans l'expression de "sale raciste"). Si donc le créateur de toute faute possible exclut la possibilité de toute faute d'existence et donc d'existence elle-même, il nie sa créativité et son envers de créateur le recroqueville sur son devers mort de noyau pourri. On parle alors de ver croque-mort par devers le noyau.
Dieu vu comme injection de pommes à noyau larvé
Dieu apparut véritablement pour la première fois avec la notion mathématique de fonction injective. Concevons en effet deux ensembles abstraits représentant notre processus de conception de Dieu, pour notre Conception et pour Dieu. La fonction Dieu s'écrit donc :
, d'après cette définition, est injective, i.e., chaque pomme s'associe à au plus un ver. Maintenant, on sait, par l'algèbre alimentaire notamment, que le noyau de n'est autre que l'ensemble répondant à cette formule :
Il s'agit donc du sous-ensemble nécessaire et suffisant des pommes représentatives de Dieu, pris dans l'ensemble universel (et fini) des pommes.
Il s'ensuit immédiatement que Dieu est en fait un composé noyau. Ce noyau est formé de pommes injectées individuellement de vers. Ainsi on retrouve bien le ver croque-mort par devers le noyau dans l'intelligibilité même de notre Immaculée Conception.
une variante prouvant que les femmes sont également de noyau larvé est apportée par la notion de Pomme-pomme-girl.
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