L'Amérique subit la colère de Dieu
De notre envoyé spécial
SingeJean
- le 31 août 2011
New York, New York, États-Unis — Pourquoi Dieu est-il en colère contre les États-Unis? Un jeune scientifique de Brooklyn tente d'apporter une réponse.
Depuis peu de temps, l’Amérique subit catastrophes après catastrophes : un tremblement de terre de magnitude 5,8 sur l’échelle de Richter, un ouragan balayant toute la côte est, baisse de la note de la dette souveraine du pays etc.
Nous ne savons pas d’où vient cette succession de catastrophes, c’est pourquoi j’ai trouvé dans l’annuaire enquêté sur le sujet et trouvé le seul expert compétent dans le domaine qui ne soit pas localisé à plus de 50 kilomètres de mon appart’.
Interview
David Clinton est un scientifique de Brooklyn qui a fait l’University of Rights and low du compté d’Idaho, à Springfield, il a été reconnu pour ses thèses sur l’incidence des décisions de loi sur la santé des crapauds. Je suis actuellement en sa présence dans son studio et je suis sur le point de l’interroger sur les raisons pour lesquelles l’Amérique subit-elle tant de catastrophes.
La dÉsencyclopédie : Bonjour, monsieur Clinton.
David Clinton : Bonjour.
La dÉsencyclopédie : Monsieur Clinton, en votre qualité d’expert je vous demande quelles sont les raisons pour lesquelles l’Amérique subit-elle tant de catastrophes.
David Clinton : Pourquoi l’Amérique subit tant de catastrophes ? Vous êtes tombé sur la bonne personne car je connais la réponse.
La dÉ : …
D. C. : …
La dÉ : …
D. C. : …
La dÉ : Bon, heu… Quelle est cette réponse ?
D. C. : C’est simple, la raison de ces catastrophes est la colère de Dieu. Il marque une pose et toussote. En effet, le mauvais comportement des Américains a mis en colère notre Seigneur et Il montre aujourd’hui sa colère en nous envoyant des tempêtes etc. Le seul moyen de Le calmer est de revenir sur des décisions passées et de changer nos comportements.
La dÉ : De quelles décisions parlez-vous, et quels changements doivent s’opérer aux États-Unis ?
D. C. : Je pensais, par exemple, à une récente décision de justice qui a mis en liberté un délinquant sexuel alors que tous les faits convergeaient et montraient qu’il en était un. De même que la décision du pays de se retirer d’Afghanistan pour des raisons économiques et l’élection d’un socialiste à la présidence n’y est pas pour rien. Quant aux changements à opérer, ils sont comportementaux, je vous l’ai déjà dit.
La dÉ : Donc vous insinuez que les élections ont un impact sur la météo ?
D. C. : Oui, tout à fait. Si vous offensez Dieu, il vous donnera d’abord un avertissement : cette fois-ci, c’était la baisse de la note de la dette des États-Unis, ensuite il lancera une catastrophe si vous ne faites pas attention à son avertissement : l’ouragan
Irène. Finalement, c’est la destruction du pays entier qui arrive, elle est prévue le
21 Décembre 2012 à midi et vingt et une minutes. Le seul moyen d’éviter la fin du monde est de suivre mes conseils.
La dÉ : Mais c’est terrible ! Que faut-il faire pour empêcher la fin du monde ?
D. C. : C’est simple, d’abord, il faut remettre Dominique Strauss-Kahn en prison, ensuite, il faut absolument que tous les Américains tuent un socialiste par semaine, après, il faut que
McCain soit président avant la date fatidique.
La dÉ : Mais n’y a-t-il pas d’autres moyens pour empêcher la fin du monde d’arriver ?
D. C. : Non, aucuns. Pour quelles raisons pensez-vous que la Norvège n’a eu aucun mort lié à une tempête tropicale nommée Irène ?
D. C. : Mais qui vous permet de formuler des thèses ? C’est moi le scientifique ici ! NON ! C’est parce que, là-bas, on tue les socialistes et pas ici. Il est donc évident que les tempêtes sont provoquées par les socialistes, comme les tornades par les homos, point-bar !
La dÉ : Mais vous êtes noir, vous vivez à Brooklyn et êtes pauvre. Vous n’êtes pas censé être contre
Obama et pour la guerre, je peux comprendre pourquoi vous êtes contre Strauss-Kahn, mais vous êtes censé être de gauche, non ?
D. C. : J’ai autant de raisons d’être de gauche qu’un ouvrier de Continental d’être de droite, et pourtant, ils ont voté Sarkozy. Et puis, en effet, il y a une autre solution…Hhhm…
D. C. : Mhh Mhh…….Mhh mmh…mh mh mh !..Mh Mh…
La dÉ : Oui ? Ah, je dormais, excusez moi. Vous disiez ?
D. C. : j’ai l’impression que cet interview pare en couille…
La dÉ : Stop ! Je vous interdis de dire des gros mots : nous sommes en direct !
D. C. : Je disais simplement que, pour une source d’information aussi sérieuse que la dÉsinformation, cet interview n’est pas convenable : il ressemble plus à un dialogue qu’a un question-réponse, il tourne autour du pot parce que quelqu'un (qui ?) considère qu’il n’est pas assez long et éloigne le moment fatidique de la chute. Mais est-ce vraiment drôle ? Non ! Donc je vous propose de reprendre depuis : Mais qui vous permet de… D’accord ?
La dÉ : D’accord, on y va ?
D. C. : 1, 2, 3, Go ! Mais qui vous permet de formuler des thèses ? C’est moi le
scientifique ici ! NON ! C’est parce que, là-bas, on tue les socialistes et pas ici. Il est donc évident que les tempêtes sont provoquées par les socialistes, comme les tornades par les homos, point-bar !
La dÉ : Mais vous êtes noir, vous vivez à Brooklyn et êtes pauvre. Vous n’êtes pas censé être contre Obama et pour la guerre, je peux comprendre pourquoi vous êtes contre Strauss-Kahn, mais vous êtes censé être de gauche, non ?
D. C. : J’ai autant de raisons d’être de gauche qu’un ouvrier de Continental d’être de droite, et pourtant, ils ont voté Sarkozy. Et puis, en effet, il y a une autre solution…
La dÉ : Vite, dites moi laquelle, c’est une question de vie ou de mort !
D. C. : D’abord, enlevez vos main de mon col, ensuite, arrêtez de me regarder avec ces yeux inquiétants ! Ensuite on verra.
J’enlève mes mains du col de mon interlocuteur et me calme. Bien, pour empêcher la fin du monde, c’est simple : il suffit de verser au moins 70 dollars américains sur
mon compte, mais je vous conseille de mettre plus, on ne sait jamais.
La dÉ : Très bien, merci pour la générosité dont vous avez fait preuve en m’accordant cet interview, pour avoir daigné partager vos connaissances avec notre lectorat et bien sûr, pour les solutions que vous avez apportées au débat.
D. C. : De rien, je vous réaccorderai un interview un jour ou l’autre si vous le voulez.
La dÉ : J’y penserai. C’était Singe Jean, pour la dÉsencyclopédie en direct de Brooklyn. À vous les studios !
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