Désinformation:La Suisse envahit la France

Un article de la désencyclopédie.
Aller à la navigation Aller à la recherche

La Suisse envahit la France

De notre envoyé spécial  Pikachoupiou - ‎le 4 septembre 2010

GenèveSuisse — L’euro a atteint son nouveau record historique, 1.30 CHF contre 1.45 CHF, il y a environ deux ans et 1.60 CHF pendant sa création. Il est devenu extrêmement rentable de faire ses courses dans la zone européenne.


« L'euro, c'est ultrasimple, c'est comme quand on voyage à l'étranger, en trois jours, on s'habitue à compter dans la monnaie locale. Sauf que là, on reviendra jamais de vacances. »
~ Sacha Guitry à propos du voyage en zone euro.


Le franc suisse conserve son statut de valeur refuge contrairement à l’euro qui semble chuter inexorablement jusqu’à sa perte. Par valeur refuge, il faut absolument préciser qu’on ne parle pas de valeur pour accueillir les réfugiés dans notre pays mais simplement qu’on accepte votre argent dans nos banques ainsi que beaucoup de vos objets de valeur. Les suisses et particulièrement les genevois commencent à refaire, avec un enthousiasme certain, leur course en France. Il faut préciser que le taux de change fait rêver plus d'un. Ceux-ci se sentent rassurés et se rappellent encore quand l’euro était à son taux le plus haut, juste avant la disparition du franc français :


Citoyen Genevois : « Oui, c’est trop super, de Dieu. Je me souviens de cette période particulièrement désastreuse où j’ai failli ravaler ma fierté et devenir un frontalier. L’angoisse, pire que les résultats du FC Servette et encore pire que Micheline Calmy-rey chantant les trois cloches dans les coups de cœur d’Alain Morisod. C’est une cloche, si maintenant, il faut en compter trois... Bref… Heureusement, l’euro est heureusement bien descendu et on pourra encore plus se moquer de ces salauds de français qui nous volent notre travail, ici, à Genève, de Dieu, de Dieu. »


Les genevois, comme les autres Suisses, prennent plaisir à critiquer leurs semblables. C’est d’un cœur léger que les Suisses reprennent leur voiture en direction des magasins Carrefours, Leclerc et autre de l'autre côté de la frontière. Il faut préciser que cela vaut réellement la peine, en changeant 100 CHF, on obtient environ 77 € contre 67 € au début de l’euro, soit une économie de 10 € servant à payer le prix de l’essence du transport augmenté par la guerre en Irak et par les bouchons aux abords de la douane. Au final, le Suisse moyen fait rarement des économies. Mais, se payer la tronche de ses copains suisses d’autres cantons et les Français dans leur Renault Twingo n’a pas de prix. Pour tout le reste, il y a Mastercard.


Un Valaisan vient de repérer un genevois et s'apprête à lui foncer dans le caddie. On le reconnait par le nombre de bouteilles de vin.

Profitant de la crise de l’euro, certaines entreprises ont décidé de donner des conseils insultes gratuitement. Et certaines, ont même trouvé le moyen le plus efficace (étudié par l'UBS) pour tamponner violemment dans les caddies des français. On y apprend notamment comment charger le poids du caddie en denrée alimentaire pour combiner puissance de l'impacte et maniabilité lorsqu’on décide d’accélérer sur un autre client indésirable du magasin. Les magasins français aux abords des douanes deviennent le lieu de rassemblement des Suisses. On peut enfin se réunir entre membre de cantons divers et se dire ce qu’on ressent l’un pour l’autre. Avouer enfin que le M2 est un désir de Daniel Brelaz pour rendre le Lausannois plus paresseux et ainsi le ressembler, interroger le Valaisan sur son fendant et sa raclette tout en le provoquant sur sa potentielle origine savoyarde et enfin, découvrir pourquoi le lac de Genève s’appelle en réalité le Léman.


Citoyen Valaisan : « Enfin on peut s'acheter pour pas cher des bons cornichons pour la raclette, tu vois comment ? Pour le raclette (le fromage), on ne peut pas faire mieux que le Valais. La fabrication du fromage est inscrit dans la bible et seul le Valaisan arrive à voir la recette entre les versets de St-Pierre. Néanmoins, les Français ont des cornichons, c'est donc intéressant de prendre la voiture et de s'y déplacer. Surtout, qu'ils ont l'air spécialiste dans ce domaine, cte équipe. »


Le chef des ministres des Finances européennes, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker ne semble pas s'inquiéter. A cela, nous pouvons lui poser une question particulièrement importante. « Tu veux encore un peu de fendant avant de te remettre au boulot ? Tu sais, il y a pas le feu au lac, tu peux prendre tout ton temps. »



Cet article a une chance non nulle de figurer dans le Best Of ou de ne pas en être.
S'il vous a enthousiasmé, votez pour lui sur sa page de vote ! Ou pas.