Désinformation:La collection Caute & Larden à Sydney

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La collection Caute & Larden à Sydney

De notre envoyé spécial  Revdoll - ‎le 19 avril 2012

Sydney, Australie — Une étrange affaire secoue l'administration de l'Australian Museum.


La chaleur moite d'un été australien pluvieux m'avait poussé à me réfugier au Piggy Stardust, un bar du centre de Sydney. L'endroit était plutôt désert et David, le barman, était devenu intarissable. Ces histoires cochonnes commençaient à me lasser. C'est alors que la porte s'ouvrit. Un jeune homme entra et vint s'asseoir un peu plus loin. David me regardait l'air interrogatif. Il eut été difficile de ne pas le reconnaître. Était-ce bien Lui ?

Davis : Et pour monsieur ce sera ?
Le jeune homme : Un jus de kiwi bien frais, s'il vous plaît
David : Et pour le chien ?
Le jeune homme : La même chose.

Quelques minutes plus tard je surpris une conversation téléphonique avec un capitaine de navire qui piqua ma curiosité. J'avais l'intuition de tenir un scoop. Je confiai à David la mission de retenir son jeune client pendant un moment, le temps de prendre de l'avance sur lui.

Il faisait vraiment un temps de cochon. La pluie qui tombait par petites averses ne faisait que rendre l'atmosphère encore plus lourde. Je retrouvai ma Holden Sunbird trois rues plus loin et sans plus tarder m'engageai sur l'autoroute qui menait à Richmond. L'affaire se situait aux pieds des Blue Mountains. J'arrivai sur la route qui menait à la ferme bien avant lui et j'attendis presqu'une heure planqué au coin d'un bois en me demandant, en fin de compte, si l'on ne m'avait pas joué un tour de cochon. Je remuai dans mon esprit les bribes de la conversation que j'avais entendue au bar. Un abattage en règle se préparait. Le thermomètre de ma voiture indiquait 36º. Je regrettai amèrement de ne pas avoir fait réparer la climatisation. Oui, très certainement un règlement de compte. Et je restai dubitatif à l'idée que Lui puisse participer à cela. Je devais me tromper. Ce n'était pas possible. Pourtant d'autres phrases me revinrent à l'esprit. Les tatoués. Il voulait tous les tatoués. Sans doute une bande de gangsters. J'ouvris la boîte à gants et vérifiai que mon pistolet était bien chargé.

Une voiture rouge finit par arriver et je distinguais très nettement son profil caractéristique. J'allai enfin savoir de quoi il retournait. J'ajustai mes jumelles. Il venait de rentrer dans la ferme. Je repérai les lieux de loin. Pas difficle de se planquer et de faire des photos. Je m'approchai à pas de loup et finis par trouver un coin pour m'installer. Je n'en croyais pas mes yeux. Voilà pourquoi il avait mis si longtemps, il était saoul comme un cochon ! Il avait du faire d'autres bars avant de venir. Il serrait la main d'un individu louche. Gros bras, moustache et cicatrice sur la joue gauche. D'autres vinrent. Des asiatiques. S'agissait-il d'un trafic de drogue ? Comme le temps peut changer les hommes ! Lui mêlé à un trafic de drogue ! Ils partirent sans plus attendre dans les champs.

Je les suivis de loin et m'installai. Tous ces gens là avaient l'air copains comme cochons. Je montai mon téléobjectif. Maintenant je voyais très nettement la scène. Je pris des photos. C'était tout de même une idée tordue. Les voilà qui revenaient. Avec la marchandise. La suite fut effroyable. J'entendis des plaintes et des groguements. Des cris horribles. Je vis du sang couler sous la porte. Je n'en pouvai plus. Je revins à la voiture et rentrai.

Le lendemain, j'étais toujours traumatisé. J'avais encore dans les oreilles les hurlements atroces et les cris inhumains que j'avais entendus la veille. je décidai d'aller au musée pour me changer les idées. Au bout d'une demi-heure de visite, je le vis... Il était là. Lui, l'immonde, l'infâme, le porc !

Je sortis en courant voir mon psychiatre.
Non...
Je courus en sortant voir mon psychiatre.
Non...
Je vis en sortant mon psychiatre courir.
Non...
Je vis en courant mon psychiatre sortir.
Non...
Seigneur, pardonnez leur ils ne savent ce qu'ils font.


Les Horribles Photos Atroces du Reportage



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