Idée

« Warf warf warf !!! »

~ Sacha Guitry à propos d'avoir une idée fixe

« Je n'ai pas trop d'idée, alors j'écris sur Wikipédia. »

~ Paul Binocle

« de tt fasson internet c fé pr echengé d idé lol c pourkoi g fé 1 Skyblog. »

~ Kévin à propos de ses 8 skyblogs

Monsieur Hibou

L' idÉe a de tout temps su se démultiplier en autant d'exemples qu'il n'en faut pour le dire, sous des formes suffisamment extraordinaires pour être perçue, communiquée et partagée en tant que telle. Les exemples d'idées abondent dans le monde, traversant les thèmes de la littérature, des traditions, des sciences — pour n'en citer aucune. Une idée consiste en un développement fini de pensées couchées sous forme de phrases, avec des propositions, des mots et une ponctuation ad hoc. Il est généralement admis qu'avoir des idées implique de pouvoir en multiplier la conception de nouvelles à volonté^{[réf. non nécessaire]}. C'est ainsi que répondre à la question « Mais comment va-t-on appeler notre enfant ? » par X, implique qu'on a une infinité d'autres idées pour appeler l'enfant autrement que X, par exemple Y. Inversement, n'avoir jamais eu d'idées n'admet pas qu'on en ait jamais eu, n'en serait-ce qu'une seule. CQFD par l'absurde. Si vous réfutez par votre vécu personnel, réfléchissez-y : c'est que vous n'avez jamais eu de vraiment bonne idée. Sorry about that.

Monsieur Hibou vient d'avoir une idée.

Modalités d'expression

Généralement l'idée s'exprime par une éjaculation du type : « J'ai une idée ! », suivie d'un « Bon on fait quoi maintenant ? » (Notez la présence de "phrases", "mots" et autres "ponctuations".) Des idées originales incluent :

• « Aaaah les steaks sont carbonisés ! Bon on fait quoi maintenant ? »
• « Aaaah attends je viens d'avoir une fille ! Bon on fait quoi maintenant ? » (cf. Guide de la cybermaternité 2008)
• Les dialogues :

— Ça y est je viens de faire pipi ! [ndlr: ceci est une IDÉE]

— Bon on fait quoi maintenant ?

— Euh caca ?

— OK !

— Ça y est je viens de faire caca ! [ndlr: ceci est une IDÉE]

— Bon on fait quoi maintenant ?

— Euh... proute ?...

— OK !

— Ça y est je viens de faire proute ! [ndlr: ceci est une IDÉE]

— Putain ça pue.

Vous constaterez de visu que ces idées sont toutes parfaitement représentées sur dÉsencyclopédie. Ah tiens, pipi alors !... et en plus je suis admin sur ce site...

De l'origine des idées

On localise les idées dans la personne qui les a eues. L'idée du téléphone par exemple provient de Graham Bell. L'idée de la relativité restreinte d'Albert Einstein. L'idée de « danser la lambada affublée d'une ceinture de casserole en compagnie de Boutros Boutros-Ghali en scaphandre » de François Pérusse. L'inventeur de l'idée est Thomas Edison.

Topologiquement parlant, l'idée peut également se situer à gauche ou à droite. Selon qu'elle vient de l'ange ou du démon, elle se définit par l'allumage de telle ou telle ampoule, se montrant ainsi plus ou moins suggestive et/ou persuasive. L'ampoule elle-même peut avoir un embryon d'idée, donnant lieu à une idée d'embryon d'idée, et ainsi de suite, soulevant la célèbre aporie de l'ampoule et de l'œuf : qui de l'ampoule ou de l'œuf a eu la première idée ? Jean-Paul Sartre a, lui, abordé le problème sous un jour phénoménologique : et si l'embryon d'idée était liée à l'idée parachevée par un lien de connaissant à connu, et non existée ? Alors l'embryon d'idée aurait au moins l'embryon d'idée de connaître l'idée, et l'embryon d'idée connaissante serait elle-même connue par l'idée qu'elle implique, d'où l'idée de cette dernière idée connaissant l'embryon d'idée de connaître l'idée de l'embryon d'idée première. Mais cette idée elle-même que nous avons ici n'est-elle pas au moins un embryon de connaissance d'idée d'une idée connaissante d'embryon d'idée de connaître l'idée d'un embryon d'idée ?

Bon on fait quoi maintenant ?

Naissance de l'idée

L'idée-ampoule émet, par incandescence de l'inspiration géniale du poète à idée, un rayonnement ultra-idées, ce qui la classe dans les rayons cosmétiques des phénomènes auto-bronzants du supermarché.

A l'origine, l'incandescence résulte d'un contact avec une entité supérieure. On peut s'en convaincre expérimentalement en mettant en contact une ampoule avec les bornes d'une pile plate.

On voit ici clairement l'existence d'une entité supérieure dans la structure d'une brillante idée, sous la forme de la borne la plus longue.

Le contact établit un circuit où circule un courant d'idées (cf. ci-dessous), et qu'on peut sentir par exemple en posant la langue sur les bornes.

Un consommateur de courant d'idées.

Les plus grandes idées des plus grands inventeurs furent en général obtenues en mettant la langue dans les prises secteur de 220V.

Synthèse d'idées

Une idée originale peut se synthétiser d'idées plus primitives telles que les couleurs. La synthèse peut donc être additive (modèle rouge-vert-bleu) ou soustractive (modèle Cyan-magenta-jaune), et l'idée respectivement blanche ou noire. C'est ainsi que l'idée blanche se traduit par l'addition des éléments suivants : piscine rouge, soleil vert, rhubarbe bleu. L'idée noire se définit par la soustraction des éléments suivants : piment cyan, herbe magenta, ciel jaune.

Courants d'idées

« Les courants d'idées sont inférieurs aux idées d'idées, mais supérieurs aux courants de courants. »

~ Blaise Pascal à propos d'abaisser les vaniteux et de porter aux nues les cahoteux.

Utilitarisme

L'utilitarisme définit la nature et l'essence de l'idée par son utilité et son ustensilité.

L'utilité dénote le séquençage des idées dans un lieu commun : le bloc-idées, dont le principe reprend celui du bloc-notes, sauf qu'au lieu de note de notes on prend note d'idées. Une extension du principe prend la forme du skyblog-idées, ou tout simplement blog.

L'ustensilité rapporte l'idée à Heidegger, et lui-même à Heidi, qui donna homophoniquement idea en Angleterre, berceau de John Stuart Mill et de l'utilitarisme. Il s'agit donc d'une instance de circularité de l'idée ("idée" était un des anagrammes d'"idée", en plus d'être un homonyme, un homophone et un synonyme d' "idée").

Égalitarisme

Le phénomène de simultanéité de la naissance des idées géniales appartient à l'histoire de l'Humanité. Donc du passé vient que :

• J'ai eu l'idée de créer mes plus anciens ancêtres en même temps que Dieu.
• J'ai eu l'idée de l'Écriture en même temps que les mésopotamiens.
• J'ai eu l'idée de Jésus Christ en même temps que Jésus de Nazareth.
• J'ai eu l'idée de découvrir par hasard l'effet Pasteur en même temps que Louis Pasteur.
• J'ai eu l'idée de tomber sur la tête en même temps que la pomme sur celle d'Isaac Newton.
• J'ai eu l'idée du darwinisme en même temps que Charles Darwin.
• J'ai eu l'idée d'écrire l'autobiographie Les confessions de Jean-Jacques Rousseau en même temps que Jean-Jacques Rousseau.
• J'ai eu l'idée de m'écraser sur un mur en même temps que la voiture que je conduisais.
• J'ai eu l'idée de gagner au loto en même temps que tout le monde, divisant les gains par un peu plus de 5 milliards.
• J'ai eu l'idée d'avoir les mêmes idées que tout le monde en même temps que tout le monde.
• J'ai eu l'idée de... Ah ! AH !!.... ATTENTION là ! j'ai l'impression que vous allez avoir une idée de génie !! AH ben voilà j'l'ai eue en même temps que vous.
• J'ai eu l'idée de m'accoucher en même temps que ma mère.
• J'ai eu l'idée de me faire siliconer les seins en même temps que Lolo Ferrari même si je suis un homme.
• J'ai l'idée de corriger les fautes d'orthographe de cet article en même temps que toi.
• J'ai l'idée de me couper les veines puis de me défenestrer du 7^e comme toi.

N'est-ce pas ?

Existentialisme

« Il n'est pas souhaitable d'être trop libre d'avoir autant d'idées qu'on veut. »

~ Blaise Pascal à propos d'abaisser les vaniteux et de porter aux nues les cahoteux.

L'existentialisme manifeste la translucidité absolue de l'être de l'Homme en tant que pure conscience. L'inconscient ne peut donc pas exister : la seule possibilité d'être inconscient d'être conscient d'avoir une idée est donnée par la notion de mauvaise foi. Par là Jean-Paul Sartre admet un cosmos d'idées parallèle aux consciences humaines (en admettant leur existence objective non-solipsiste), de sorte que tout le monde s'en fout, y inclus ton frère, et ignore donc d'avoir en permanence les meilleures idées possibles, mais seulement par pure mauvaise foi.

Psychanalyse

La psychanalyse fonde l'idée dans le substrat inconscient du psyché de l'Homme. L'inconscient lui-même étant une idée, on n'a jamais vraiment conscience de l'insconscient.

D'un point de vue psychanalytique, l'existentialisme pose que nous sommes inconscients des meilleures idées, et plus précisément que notre inconscient a conscience des idées pour nous, en particulier au-delà de la mort, lorsque nous perdons la conscience d'être conscient de rien en particulier.

Selon la psychanalyse, la beauté donne des idées. Elle n'a pas forcément tort la salope.

En psychanalyse, les meilleures idées sont en général sexuelles, comme par exemple coucher avec Vanessa Minnillo.

Évolution des idées

Valeur intrinsèque de l'idée

La valeur intrinsèque de l'idée se calcule avec la théorie de l'information de Claude Shannon. Elle équivaut à l'entropie H de l'idée représentée par la variable aléatoire X, qui s'exprime quantitativement par la formule suivante, où $p(x)$ représente la probabilité de la lettre $x$ (ainsi, $p(e)={\frac {2}{4}}$, car la lettre e apparaît deux fois sur 4 lettres) :

$H(X)=-\sum _{x\in \mathbb {X} }p(x)\log p(x)=-(p(i)\log p(i)+p(d)\log p(d)+p(e)\log p(e))=-({\frac {1}{4}}\log {\frac {1}{4}}+{\frac {1}{4}}\log {\frac {1}{4}}+2\log {\frac {2}{4}})=1.5$

Soit une quantité relativement décevante par rapport à l'entropie maximale $\log |\mathbb {X} |=\log 4=2$ (obtenue pour un mot dont toutes les lettres sont équiprobables, i.e., dont toutes les lettres sont différentes), soit une perte nette de 25%. C'est énorme. Les idées ne valent donc rien en elles-mêmes, et sans discussion ne varient pas entre deux extrêmes hypothétiques, tels que des "hauts d'idées" et des "bas d'idées".

Claude Shannon attesta le premier de l'impuissance notoire de l'idée dans l'expérience quotidienne, en particulier tous les jours à 17h30, où elle ne score jamais que 5 lettres à l'émission Des chiffres et des lettres (se faisant funestement surpasser par des mots de 9 lettres comme "endeuillé"), et le week-end avec ses enfants au scrabble, où la proposition d'une idée ne rapporte en elle-même que 5 points sur 4 lettres. A cela s'ajoute que la puissance relative de l'idée ne la fait pas admettre dans le cadre du Puissance 4, et que, de plus, les dames n'ont aucune notion d'idée.

Direction

Une idée n'a généralement pas de direction, contrairement aux mots fléchés par exemple. Si elle en a une, celle-ci dépend du sens de l'idée. Par exemple, l'idée du cheval se déplace en L, l'idée du fou va en diagonale, l'idée d'imposer les citoyens sur leurs revenus prend la Direction Générale des Impôts sur le revenu, et l'IDE de Linux a la démarche d'un pingouin. Les meilleures idées peuvent apparaître lorsqu'on a déjà adopté une direction.

	Tiens et si cette fois je prenais des nuggets au lieu d'un sandwich ?
—L'auteur de cet article en se dirigeant vers le MacDo.

Successeur

Le successeur de l'idée correspond à l'incrémentation de l'idée (I.D.) : l'IE, ou Internet Explorer. Microsoft et IE symbolisent con©ré™ent une .NET avancée dans l'ec$ploitation de l'idée. Ils ouvrent ensemble une nouvelle fenêtre sur l'éventail des innovations suivantes :

• Une interface graphique révolutionnaire substituant à l'ampoule des milliers de pop-ups clignotantes sur des sites de jeu de hasard ou de pornographie bestiale, des vagues indomptables de créatifs pop-unders Flash masquant tout contenu utile, et des boîtes modales d'alertes Javascript handicapant la seule page ouvrable sous IE. Par la grâce de l'ubiquité publicitaire, les idées ne peuvent pas vous manquer en vous tirant dessus.
• Un superbe moteur anti-phishing capable de détecter les idées mal-intentionnellement forgées. Par exemple, il permet de ne pas confondre une ID avec une lD (notez le I majuscule dans le premier et le L minuscule dans le second), et même une ID avec une idée.
• IE embarque un studio de développement logiciel générateur d'idées globalement uniques, les globally unique IDs, ou GUIDs. Il s'agit de nombres de 128 bits générés aléatoirement, suffisamment conséquents pour qu'une génération d'idées identiques soit aussi probable que gagner à un loto des milliards de fois à la suite. Voici l'interface d'accès :

Interface de Visual Studio pour l'accès au générateur d'idées uniques.

Microsoft garantit que personne ne peut espérer générer la même idée à deux endroits différents, ce qui est gage d'authenticité. Quelques-unes de mes plus récentes brillantes idées obtenues avec Visual Studio :

• Idée 1 :

{62B9F6D4-4B21-471c-831D-0D36766BB9EB}

• Idée 2 :

{03AFD461-D9A1-469b-8B2A-0CFF32C315EB}

• Idée 3 :

{FC99DFE4-4F99-42c2-A5F9-A47A7B8D6BA5}

• Idée 4 :

{912D9A1A-022E-4c97-A6D2-700FAC94D7D3}

• Idée 5 :

{E3B6AAE7-2B81-4e18-9BC3-87C739A2DC9F}

• Idée 6 :

{1E3A79B1-8F2A-4fe1-B61C-C859EC4B1B7D}

• Idée 7 (j'avais rien à faire de mieux de la journée) :

{C19A6DFE-2A21-480e-B80B-61406A694164}

En sus du générateur d'idées, IE fournit d'office un générateur d'articles de langue française : le, la, de, des, rien ne lui manque. Si l'on conteste naturellement l'utilité d'une séquence aléatoire d'articles telle que "les, le, les, les, des, des, la, la, la, les, le, les, la, les, la, la, les, la, des, les, les, la" ^{[réf. nécessaire]}, on rétorquera qu'il faut savoir lire entre les articles pour voir se déployer une seule phrase féconde des plus belles idées de la littérature nationale, comme dans cet exemple :

	A l'habiter, Combray était un peu triste, comme ses rues dont les maisons construites en pierres noirâtres du pays, précédées de degrés extérieurs, coiffées de pignons qui rabattaient l'ombre devant elles, étaient assez obscures pour qu'il fallût dès que le jour commençait à tomber relever les rideaux dans les " salles " ; des rues aux graves noms de saints (desquels plusieurs se rattachaient à l'histoire des premiers seigneurs de Combray) : rue Saint-Hilaire, rue Saint-Jacques où était la maison de ma tante, rue Sainte-Hildegarde où donnait la grille, et rue du Saint-Esprit sur laquelle s'ouvrait la petite porte latérale de son jardin ; et ces rues de Combray existent dans les partie de ma mémoire si reculée, peinte de couleurs si différentes de celles qui maintenant revêtent pour moi le monde, qu'en vérité elles me paraissent toutes, et l'église qui les dominait sur la Place, plus irréelles encore que les projections de la lanterne magique ; et qu'à certains moment, il me semble que pouvoir encore traverser la rue Saint-Hilaire, pouvoir louer les chambres rue de l'Oiseau — à la vieille hôtellerie de l'Oiseau flesché, des soupiraux de laquelle montait les odeur de cuisine qui s'élève encore par moments en moi aussi intermittente et aussi chaude — serait les entrée en contact avec l'Au-delà plus merveilleusement surnaturelle que de faire la connaissance de Golo et de causer avec Geneviève de Brabant.
—Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Notez que les articles de cet article ont été générés par IE.

Les grandes idées de l'Humanité

Il y en a tellement que j'en passe nécessairement et des meilleures. Pour vous rendre compte du fantastique fonds d'idées de l'Humanité, je vous emmène sur le bord de la route pour s'extasier sur le plus beau défilé d'idées du monde.

Eh elle est pas mal celle-là !!!

Jolie !!!

Wow génialissime !

Admire le design !

Trop bonne !

Bloc-idées

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