Louisiane : un navire japonais au secours de la compagnie pétrolière BP
De notre envoyé spécial Ptitguillaume - le 9 juillet 2010
Louisiane : BP trouve enfin une solution à la marée noire Ptitguillaume
Le « Yūshin Maru № 2 », un navire de la flotte baleinière Japonaise est ainsi arrivé dans la nuit sur les lieux du drame, se frayant un passage au milieu des cadavres de pélicans morts pour la sauvegarde de leurs bayous. Mais, comparé au titanesque « navire-écumoire » affrété par Taïwan, on se demande bien ce que va pouvoir apporter, à première vue, un si petit bateau à la guerre contre le pétrole dans laquelle se sont encore enlisés les États-Unis, d'autant plus que le baleinier n'est équipé que d'une batterie de harpons acérés et qu'il ne dispose pas d'un système de pompage adapté. Heureusement, ces grands amateurs de sushis ont plus d'une corde à leurs crochets de pêche.
En effet, les Japonais connaissaient depuis longtemps déjà, bien avant que Wikipédia n'écrive un article là-dessus en tout cas, les propriétés étonnantes des fanons de baleine qui permettent notamment de séparer la nourriture de l'eau et de fabriquer de jolis parapluies. Cette première propriété a d'ailleurs servi de base au raisonnement des Japs : les hydrocarbures ayant la consistance d'un poisson rouge et l'aspect d'une omelette brayaude, la première baleine venue[1] les confondra à coup sûr avec de la nourriture saine. Monsieur Ishikawa s'est ensuite chargé d'agrémenter cette étude d'un de ses fameux diagrammes afin de convaincre le gouvernement des États-Unis de donner au « Yūshin Maru № 2 » toutes les autorisations nécessaires :
Pour faire simple, les Japs partent chasser la baleine dans le Golfe du Mexique, puis plongent le cétacé dans les nappes de pétrole en surface. La baleine se gonfle alors comme un ballon de baudruche pendant que ses fanons séparent le pétrole de l'eau. Les Japs harponnent ensuite la baleine et l'éventrent de toute sa longueur sur le pont du baleinier pour récupérer le pétrole à l'intérieur. La mer retrouve ainsi toute sa propreté.
Cette méthode, certes valable, s'avère toutefois beaucoup moins efficace que celle de leurs homologues Taïwanais. Pourquoi alors sacrifier autant de baleines sur l'hôtel de l'écologie, tout ça pour récolter au final 5 à 10 fois moins de pétrole que la « super-écumoire » ? La réponse : c'est l'argent, bien évidemment ! La législation Japonaise reste en effet assez vague au sujet de l'huile de baleine. Ainsi, toute la matière grasse extraite de la carcasse d'une baleine reçoit l'appellation « huile de baleine contrôlée » et peut dès lors être vendue à prix d'or sur les marchés asiatiques. Une aubaine donc pour les baleiniers Japonais lorsque l'on sait que 60.000 barils de pétrole se déversent encore chaque jour dans le Golfe du Mexique. La seule limite à ce commerce est bien entendu la faible population de baleines qui, de surcroit, ne sont pas recyclables comme pourraient l'être les pélicans des bayous. Mais tout est une question de priorités et, dans l'état actuel des choses, on voit mal Greenpeace s'opposer à cette aide Nippone inespérée.
La multiplication des initiatives semble donc être un facteur décisif dans la résolution de la crise de la compagnie pétrolière BP, et montre encore une fois la solidarité envers chacun dont peuvent faire preuve les peuples lorsque beaucoup d’argent est en jeu. L’ironie du sort retiendra sûrement qu’en ce jour du poisson, « Une Baleine », c’est le nom du navire Taïwanais[2], et un baleinier ont agis pacifiquement dans le but commun de sauver l'écosystème Louisianais de la pire la marée noire que l'Amérique ait jamais connu.
Nous venons de recevoir un appel de détresse provenant du « Yūshin Maru № 2 ». Le navire se trouverait actuellement en très grande difficulté après avoir harponné une baleine géante de la taille de plus de 4 terrains de football. L'équipage aurait, tout d'abord, tenté plusieurs manœuvres afin de la remonter à bord, mais la baleine, mortellement blessée, aurait ensuite commencé à sombrer à l'horizon, entrainant avec elle les Japs en eau profonde. Des pélicans de réserve devraient être rapidement réquisitionnés pour palier la perte du baleinier Nippon, alors que nous recevons à l'instant une photo de l'accident prise par un des membres de l'équipage Taïwanais du « A Whale », qui doivent être, comme on l'imagine, très touchés par cette disparition.
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