Désinformation:Revendications victimaires : tout le monde a-t-il droit à la Shoah ?

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Revendications victimaires : tout le monde a-t-il droit à la Shoah ?

De notre envoyé spécial  Bazoumboy Deluxe (discussion) - ‎le 27 février 2014

France — La polémique fait rage entre le CRUIF, LGBTYUIOP, les Chiourmes de Garde et le CRANDARE à propos de la Shoah.


Personne à la sexualité alternative après une expérience du Dr Mengele. Compte pour deux.

Tout a commencé lorsque la direction du LGBTYUIOP, lassée que l'on remette en cause la déportation des homosexuels français pendant la 2e guerre mondiale, a décidé de faire elle-même une évaluation. Jusqu'à présent, les évaluations minimales portaient leur nombre à 7, en excluant les 22 arrêtés en Alsace-Lorraine, alors annexée de fait par l'Allemagne nazie. Le score étant considéré comme ridiculement faible si on le compare aux victimes juives, tziganes ou communistes, ils avancèrent la possibilité de revendiquer l'ensemble des victimes homosexuelles, que ce soit le motif officiel de leur déportation ou non. « Nous prétendons que tout déporté homosexuel peut l'avoir été pour cause d'homosexualité même si officiellement il l'a été pour une autre raison. Il peut avoir été arrêté pour son homosexualité mais on a pu se rendre compte plus tard qu'il était aussi juif ou communiste et il a très bien pu être recatégorisé. Ou alors, il a pu être reconnu comme étant homosexuel et autre chose mais c'est cette autre chose qui a été choisie pour le catégoriser par simplification administrative. Étant donné qu'au moins 10% de la population est homosexuelle - si on ne compte pas les homosexuels refoulés, beaucoup plus nombreux - nous arrivons à un minimum de 600000 déportés homosexuels sur les 6 millions, ce qui prouve l'acharnement horrible qui a été perpétré contre notre communauté. »

Les Chiourmes de Garde, ayant pris connaissance de cette déclaration, ont aussitôt revendiqué 3 millions de femmes déportés, victimes du machisme nazi. « On ne sait que trop bien comment certaines d'entre elles ont été utilisées comme objet sexuel dans les camps. On sait aussi qu'elles étaient souvent battues, parfois à mort. Ne parlons pas des corvées d'entretien des bâtiments qui leur étaient dévolues. Le viol, les coups et l'inégalité dans les tâches ménagères, voilà le destin qui leur était réservé. » Le CRANDARE, qui ne nie pas la difficulté de trouver des personnes de couleur parmi les déportés, a préféré considérer le problème plus large « des espaces concentrationnaires pré-nazis que constituaient les cales des navires négriers. Nous dépassons allègrement les 10 millions de déportés en ne prenant en compte que le commerce triangulaire occidental. » Face à cette escalade, le CRUIF a tenu à réagir. « Il est hors de question que des victimes juives de l'Holocauste soient récupérées de cette manière. C'est une forme de négationnisme de prétendre qu'un Juif n'est pas mort déporté. C'en est une autre de prétendre qu'un mort déporté n'était pas juif. »

La grande difficulté de cette affaire est que si une victime compte pour une unité pour chaque camp (Juif, Femme, Tzigane, Communiste, etc), le total global des victimes ainsi additionnées risque de dépasser énormément le nombre de personnes déportées. C'est pourquoi il a été proposé qu'une victime ayant eu un potentiel de n raisons d'être déporté soit comptabilisé pour 1/n par chaque partie. Les associations de lesbiennes ont tout de suite approuvé cette idée car elles pouvaient bénéficier d'une part de 2/n (1/n d'homosexualité + 1/n de féminité). Les organisations féministes aussi car elles obtenaient quand même 1,5 millions de victimes plus la moitié des femmes noires si la traite négrière était prise en compte. Le CRANDARE, après calcul, se rendit compte que son score serait le plus élevé et avalisa cette méthode de calcul. Mais le CRUIF ne pouvait pas laisser passer ça : les Juifs auraient perdu près de la moitié de leur score et n'auraient plus été que second dans le classement des victimes du Nazisme. Ils réagirent donc à la hauteur des enjeux par le communiqué suivant : « Après nous avoir martyrisé, gazé et brûlé, voila qu'on souhaite nous découper en morceaux et répartir nos restes comme des trophées. L'abjection antisémite moderne a des relents sacrificiels héritée de la barbarie la plus primitive. Nous nous tenons prêt à entamer des poursuites judiciaires contre ceux qui entreprendrons de minimiser nos souffrances. »

Rappelons que la question est très sensible. Dans le prestigieux classement de Nagasaki des plus grandes victimes de l'Histoire, l'aspect "victime de la barbarie nazie" a le coefficient 9, le plus élevé de tous. Tout changement dans son calcul est susceptible de faire gagner ou perdre plusieurs places dans le top 50.


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