Humour juif
« Un bon juif est un juif mort ! », « Mieux vaut cul-de-jatte que sioniste ! », « Qui vole une poule est un juif ! », vous dites ces expressions populaires à longueur de journée ? Vous trouvez qu’on n'a rien inventé de plus drôle que la Shoah ? Vous croyez faire de l’humour juif ?
Vous faites seulement preuve d'une totale absence d'imagination et d'une cruauté rare, que même Bernard-Enrient Lesjuifs aurait du mal à supporter . Ce malgré tout son laxatisme.
Faites attention ! | |
Ceci est un article très sérieux, alors s'il-vous-plaît tâchez de vous abstenir de rire durant sa lecture.
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Il existe des formes d'humour plus riches que l'ironie, l'impertinence et le mépris ; des formes d'humour qui font rire tout le monde, et en tout cas n'insultent personne. Une de ces formes d'humour a de tout temps été élue, produit d'années d'élaboration scrupuleuse, pour représenter cette catégorie.
Cet humour élu, c'est l'Humour Juif.
Dans un monde sans valeur, il redore le blason de Toto et des quatre éléphants dans une deux-chevaux, en substituant à la provocation nauséabonde l'auto-dérision, transformant ainsi les clichés négatifs sur la maîtresse de Toto, les deux-chevaux, les éléphants ou les juifs, en d'autres clichés, positifs et légers. Pour tous rire en coeur...
Introducsion
Nul ne sait vraiment quand est apparu l'humour juif. Il est certain qu'il ne date pas d'hier comme les blagues sur DSK, ou celles sur les malformations des descendants d'Hiroshima. Il est très certainement la plus vieille forme d'humour avec Valéry Giscard d'Estaing, des temps jadis où il ne fallait pas froisser Dieu, qui à l'époque avait toute sa tête. Il ne se pratique aujourd'hui pourtant plus que dans des zones très circoncites du monde, le nombre de ses adeptes ayant décru au fil des comiques successifs et de leurs bides. Certains s'en mur-de-lamentent, mais en général l'humour juif n'est pas un humour prosélyte alors il s'en accomode. D'autant qu'il prend de plus en plus le pas sur l'humour palestinien, moins drôle (cf. infra) et certes moins vendeur, mais plus explosif.
Pour tenter de l'introduire avant d'en faire l'étude, on peut dire que c'est un humour qui ne porte sur rien de grave, sur les petites choses de la vie courante des juifs, par exemple lorsqu'ils arrêtent de fumer ou vont au ski. D'une certaine manière, Gad Elmaleh est donc plutôt un grand humoriste juif. En revanche, Dieudonné est plutôt un humoriste noir.
L'autodérision
Quand on fait de l’humour juif, il est nécessaire de savoir pratiquer l’autodérision. Ceci ne veut pas dire qu’il faille s'insulter : « Ma mère la pute » n'est en rien de l'humour juif. Lorsque quelqu'un vous parle, distinguez l'insulte de l'auto-dérision en vous posant la question suivante : ai-je la force physique pour lui casser la gueule, ou dois-je prendre cela avec auto-dérision ?
Rappelons-nous par exemple ce bête combat entre David et Goliath, tel qu'il aurait eu lieu si le scénario n'avait pas été de Luc Besson :
FIGHT ! |
Hors cas extrême, il est évident que l'instinct de survie commande de prendre tout ceci avec philosophie et autodérision. Il ne s'agit par ailleurs pas seulement du rapport de force, mais aussi de
À proscrire
Aussi ouvert qu'il soit, l'humour juif proscrit par dessus tout l'insulte. Et l'insulte qu'il proscrit par-dessus son pardessus, c'est l'insulte antisémite. Celle-ci consiste à prononcer une phrase au détriment du judaïsme, comme par exemple : « il est probable que l'or perde un jour la moitié de sa valeur » (un procès est en cours contre cette phrase).
Mais l'insulte est parfois plus sournoise encore.
Pour se rendre compte de son impact, faisons un test : sortez de chez vous et commencez à marcher dans la rue l'air de rien (sifflotez ou votez Mélenchon). Au moment où vous croisez quelqu’un, hurlez-lui séance tenante une insulte du type de l'une des propositions suivantes (le type qui fâche même les juifs les plus tolérants, c'est-à-dire les athées) :
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NB : que votre interlocuteur soit ou non juif n'a aucune importance.
Vous constaterez que le pékin moyen n’est pas réceptif à l’humour non juif pratiqué au détriment des juifs, ce qu’on appelle couramment « antisémitisme ». À ne pas confondre avec l’antimite, qui hante les placards. L’antisémite hante parfois lui aussi les placards et attention, si tu n’es pas sage il va sortir et te manger tout cru (humour juif).
De toute manière il est très difficile de confondre l’antisémitisme avec autre chose, comme un porte-banane ou une assiette en porcelaine, pour la simple et bonne raison que cela ne sert pas à la même chose.
Ayant compris que mal maîtrisée, cette forme d’humour peut engendrer incompréhension et pogroms (attention, humour mi juif, mi non-juif), vous aurez pourtant également compris qu’il s’agit d’une forme d’art, comme la profanation de sépulture ou la trépanation d’handicapé mental : une forme d’art parfois méprisée mais nécessaire, montrant que tout n’est pas si casher dans le Monde.
Humour juif et point godwin
Bravo, vous avez gagné 1 point Godwin. Vous pouvez aller le découper au burin sur votre écran...
Hitler et les juifs sont très liés dans la littérature contemporaine, malgré le fait qu’ils ne s’aiment pas beaucoup. L'un ne va plus sans l'autre, si l'on peut dire (mais on peut pas). Rien d’étonnant à voir un article encyclopédique sérieux portant sur l’humour juif citer le Père Fondateur du nazisme, ou un de ses potes.
Cela n'est quand même pas très délicat, eu égard à cette antipathie historique qui fait que, même <insérez un nombre d'années ici> plus tard, l'Europe en garde encore les deutsche marks. Mais il faut rendre à l'humour non-juif pratiqué par le IIIième Reich ceci : parvenir à faire rire dans les années 40 était très difficile (d'ailleurs, personne n'a rigolé).
Pour autant l'hostilité des humoristes juifs est telle qu'à ce jour, par exemple, plus aucun n'appelle son fils Céline.
Du bon usage du mot juif
Une fois cet aspect maîtrisé, vous aurez fait 95 % de votre travail d’autocensure. En effet, les juifs sont comme les saint-bernard, ils ne réagissent qu’à l’appel de leur nom (attention, ceci n’est pas de l’humour juif, c'est du mauvais goût, d'autant que ça s'applique aussi aux bougnoules et aux chinetoques). Il convient d'en limiter l'usage.
Sans plus d’informations sur l’identification de la communauté visée par la vanne, l’interlocuteur rigolera donc comme tout le monde, pensant qu’il s’agit des noirs ou des pédés (tiens, d’ailleurs c’est quoi la différence entre un noir et un pédé ? Ben ils ont tous les deux une grosse bite, mais le pédé n’a pas toujours la même ! mdrrr xD) (humour subventionné).
Le mot en J devra donc faire l'objet d'un usage astucieux et non automatique : comme les antibiotiques. Accolez-le lorsqu'il est indispensable ou sinon, optez pour une appellation moins controversée, comme franc-maçon, chevalier des Templiers ou ceinture rouge deuxième dan.
De l'humour des autres religions
Raël se plaît souvent à dire qu'il a une secte de 30cm ; le Patriarche orthodoxe plaisante en rappelant son importance sur l'échiquier géopolitique international ; même François 1er avoue qu'il a encore un DVD de Vatican 2 sous blister jamais visionné alors qu'il a pourtant bien aimé le 1.
Les autres religions pratiquent elles-aussi l'autodérision, mais Dieu sait pourquoi tout le monde s'en fout. Jusqu'à Bob Marley qui aurait dit, alors qu'on critiquait la religion rastafari : « T'façon, mec, j'ai rien compris à ta question... »
FAQ
Sans surprise, dans cette rubrique la dÉsencyclopédie tente de répondre aux questions les plus fréquemment posées.
Mais alors qu’est-ce que l’humour juif ?
C'est un humour qui ne parle pas de saucisse, n'est-ce pas ? |
C'est ça. Mais Jean tombe très mal car il n'est pas élu, ce qui est indispensable : n'est pas juif qui veut, même s'il le demande au Père Noël. De même que Matt Pokora ne sera jamais un grand black, car il croit dur comme fer qu'un bon chanteur-lover se doit d'avoir un micro-pénis. Il n'est pas possible d'aller contre sa nature.
De plus, à sa blague manque une chute sans gravité, comme la Physique dit qu'il ne devrait pas en exister ; une chute qui fait porter au membre de cette communauté un oeil lolilol sur les juifs eux-mêmes (humour wikipédien) : de l'autodérision. Par exemple sur le fait que le prêt-à-porter ou la mère possessive c'est un truc bien à eux, et qu'ils en rigolent comme des nez bossus (humour de mauvais goût).
C’est donc un medley de tout cela : d’autodérision, de prudence, du mot « juif » et de respect de la loi Gayssot. Le parfait cocktail d’humour juif donnerait à peu de chose près cela :
« Mon amour, si je n'habitais pas encore chez ma mère, je te la présenterais par téléphone. »
Ou encore :
« Je tiens beaucoup à ma montre, elle m'a été vendue par mon père sur son lit de mort. »
À noter qu’un humour traitant lui-même d’humour juif N’EST PAS de l’humour juif. Par exemple dire que « l’humour juif est le meilleur humour, parce que juif », est un mauvais exemple.
Un lieu où pratiquer l'humour juif en particulier ?
Dans la chambre à coucher : l'humoriste juif en herbe aura ôté ses vêtements, tout comme sa partenaire en fleur, tous deux auront pris une douche passionnée et fini ensuite par s'entasser s'enlacer. Le lendemain, comme n'importe quel homme, il lui sortira ses meilleurs blagues car il aura bien envie de se faire sucer avant d'aller retrouver sa femme. C'est le bon endroit pour pratiquer.
Un avantage à pratiquer l'humour juif ?
Il faut porter au crédit de l'humour juif le fait que lui, au moins, existe, contrairement à l'humour musulman, qui n'existe pas. Il tente bien parfois la salsification en se présentant sous la forme d'un sourire berbère factice, mais on voit aisément que le public se force.
Mais là encore il y a un souci avec l'amour musulman.
Un humour drôle ?
L'humour serbe, par exemple.
Un humour qui domine la finance mondiale ?
C'était bien tenté, mais non.
Pourquoi n'avoir pas davantage parlé de Woody Allen dans cet article ?
Car sinon l'article aurait été encore moins marrant.
Conclusion
Il ne faut pas juger les choses d'après leur apparence, pratiquer l'humour juif n'est pas une chose facile. C'est une chose si difficile, même, que la plupart des humoristes juifs ne font pas carrière dans l'industrie du spectacle. Arrivés à un certain niveau, ils deviennent chirurgiens, cosmonautes, se lancent dans une carrière dans les services secrets ou dans la recherche fondamentale : c'est comme cela que l'on exploite au mieux leurs capacités intellectuelles supérieures.
Alors pratiquez l'humour juif, car c'est un humour bien.
Mais faites attention quand même : de temps à autres, dites un truc drôle.
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* Oui, l'auteur n'en a rien à faire