Désinformation:Shutdown : la fermeture du Sénat ralentit les négociations

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Shutdown : la fermeture du Sénat ralentit les négociations

De notre envoyé spécial  Picto sig.png { Cédric Spatiotemporel } - ‎le 1 octobre 2013

WashingtonD.C., États-Unis — 

Alors que démocrates et républicains cherchent un terrain d'entente sur le budget fédéral, les sénateurs américains ont eu la mauvaise surprise de trouver portes closes au moment de reprendre les négociations ce mardi matin. Une malencontreuse conséquence du gel des administrations américaines qui plonge le Congrès dans sa propre merde.


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Paradoxe temporel

La situation est gênante et le problème de taille : en promulguant le shutdown (fermeture de rideau) d'une grande partie des administrations et services publiques, les sénateurs ont mis au chômage technique plus de 800 000 fonctionnaires américains, parmi lesquels ceux qui ont les clés du Sénat ; Sénat dans lequel ils doivent trouver un accord sur le budget fédéral de 2014 pour pouvoir sortir du shutdown et entrer dans le Capitole, où siège le Sénat. Un énoncé lynchien. Le personnel ayant été mis tout entier au repos forcé sans solde, il ne reste qu'une vingtaine d'agents fédéraux pour garder les entrées du bâtiment. Et il en va de même pour la Chambre des représentants, qui siège également au Capitole. Le Congrès fait face à un gros dilemme qui n'en est pas un, puisque dans un dilemme au moins il y a deux choix. La situation est donc bloquée sans que personne ne sache vraiment quoi faire ni où aller. Un side effect aux vrais airs de balle dans le pied qui changent des balles dans le pied aux vrais airs de side effect auxquelles est plus habitué le pays.

« lol »

« C'est ballot », constate la sénatrice démocrate Claire McCaskill (Missouri). « C'est des cons », répond Barack Obama, qui l'a un peu mauvaise quelques heures après avoir assuré aux Américains que tout rentrerait dans l'ordre une fois les sénateurs de retour au Sénat. « Hey ! Quelque part, ça me contredit pas. En plus j'ai fait la paix avec l'Iran et y'a personne à la Maison Blanche, je peux me casser en vacances à Hawaï et bosser la Syrie via Twitter. So long, les glands ! »

Un service de sécurité pointilleux

Mais alors pourquoi empêcher les congressistes d'entrer sauver le pays, que dis-je, la planète ? « Qui me prouve qu'ils peuvent entrer ? » Fileas Cranston est le chef en charge des opérations pour le FBI et entend bien protéger la grille. « Moi, tant que je sais pas qui c'est qui ces types, ils rentrent pas. Pour savoir qui c'est c'est qui, il me faut un badge en bonnet du forme. Excuse me ? Ouais je sais qu'y zen ont des badges, mais les gars du portique de sécurité ils sont pas là. Et nous on sait pas comment qui marche le lecteur magnétique, ni le portique en fait. Même pour les serrures on est pas sûrs. Alors on peut pas savoir si c'est des congresseurs ou si qu'y sont des Canadiens qui veulent faire une sorte de coup d'état ou un truc comme ça. J'y connais rien à la politique, mais enfin vous voyez. Alors pour l'instant ils vont dans la file des touristes, et ils font comme tout le monde y font, ils touristent rien du tout. »

Des parents en colère

« C'est scandaleux ! », s'indigne Nancy Wicker, la maman du petit Roger Wicker, sénateur républicain du Mississipi. « Plus de cantine, plus de concierge, plus de tatas, il n'y a plus aucun personnel encadrant pour s'occuper de nos enfants dans cette ville peuplée à 60% par des noirs. » Ce matin, Mme Wicker a déposé son fils avec seulement un goûter et une brique de Jack Daniel's avant de repartir dans son jet. Elle ne se doutait alors pas que son cadet, comme 534 autres congressistes, se retrouverait bloqué à la grille, livré à lui-même. Moins de 20 minutes plus tard, il s'était déjà fait pipi dessus sans personne pour lui changer son slip Tena taille médium. Et l'armée ne devrait venir au secours de Roger et ses petits camarades que lorsqu'elle aura fini le ramassage des ordures, à moins que la Croix Rouge n'arrive à temps. Interrogée sur une éventuelle contradiction des Républicains qui ont voté la suppression d'un service minimum du Capitole au budget de l'an dernier, Nancy est catégorique : « C'est faux ! Nous n'avons jamais supprimé le service minimum, seulement les payes. Ça n'est pas de notre faute si ces cons de fonctionnaires sont des branleurs sans aucun esprit de solidarité nationale. Soyez plutôt reconnaissant que nous ayons maintenu un service de sécurité pour empêcher les communistes d'entrer là-dedans ! »

Joe Biden, seul rempart contre la barbarie

« I feel like a total Al Gore » (« je me sens comme un total de Villepin »). Pas très fier, le président du Sénat s'est vite retrouvé débordé au milieu de petits vieux incontinents sur les nerfs et sans aucun garde-fou pour les empêcher de s'étriper, le tout dans un décor devenu digne d'un " Mad Max avec des gros " après seulement une dizaine d'heures d'ingérence. « Ça va que j'ai mon Bafa, mais avec les tensions qui règnent au sein du groupe il nous est très difficile avec mon homologue des Représentants de les canaliser. Je pense pouvoir les emmener jusqu'au McDo de la 53e et éventuellement tenter un Cumbaya, mais après, je ne sais pas. Vous savez, on a des Texans là-dedans ! »

Vers une sortie de crise sous forme de crise

Déjà, les spécialistes de la politique quantique planchent sur des solutions. Et ne trouvent rien. Sauf une : « A priori, le seul moyen d'entrer serait que le président déclare la loi martiale », affirme Bob, un mec qui en vaut bien un autre à ce moment du débat. « Cela permettrait d'envoyer les marines forcer les grilles du Capitole pour que ces génies de Washington puissent faire leur boulot. Le seul hic c'est qu'en opposant ainsi l'armée à la Sécurité Intérieure et au FBI, nous seront officiellement en guerre civile le temps pour le Congrès de voter le nouveau budget. » Et c'est pas gagné : toujours férocement opposés à l'« Obamacare », les Républicains ont déjà prévenu que ça n'est pas une petite guerre de rien du tout qui les fera changer d'avis. « Ça ne l'a jamais été ! »

Un bilan mitigé pour Obama, initialement élu puis réélu pour arrêter des guerres à l'étranger plus que pour n'en générer sur son propre territoire.

« Hey, une guerre civile ? Encore un point commun avec Lincoln. You nailed it, Obe ! »


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