Dialogues entre Nostradamus et son assistant
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Michel : Alfred !
Alfred : Oui, patron ?
Michel : Mon bon Alfred, j'ai trouvé !
Alfred : De quoi ?
Michel : Eh bien ce que je vais faire de ma vie ! Ha ha !
Alfred : Ah bon ? Je croyais que ça vous plaisait, votre boulot à la crèche du village.
Michel : Non ! Ce n'est pas en nourrissant des mouflets avant de changer leurs satanées couches que je vais laisser mon empreinte dans l'histoire !
Alfred : Laisser votre empreinte dans l'histoire ? Drôle d'idée.
Michel : Je veux que l'on se souvienne de moi pour toujours ! Pour cela, je vais me créer une nouvelle identité !
Alfred : Ben pourquoi ?
Michel : Parce que Michel, c'est pas la méga classe pour lancer son empreinte dans l'histoire. La faute à mes parents, ces inéduqués.
Alfred : C'est pas mal pourtant, "Nostredame".
Michel : Pour qu'on me confonde avec la cathédrale ? Merci bien ! Non, dorénavant, je serais connu sous le nom de... Goldorak !
Alfred : Pardon ?
Goldorak : Oui, c'est un nom que j'ai eu en rêve. C'est le nom de quelque chose de très grand, capable d'atteindre le visage des gens à distance grâce à ses mains divines. Un genre d'allégorie déitique, quoi.
Alfred : Bien sûr, vu comme ça... Et qu'allez-vous accomplir pour être retenu, patron ?
Goldorak : Ah, ça ! J'ai mille et une idées ! L'humanité n'a qu'à bien se tenir, foi de Goldorak !
"Devenir peintre"
Goldorak : Alfred ! Mon cher disciple, j'ai trouvé !
Alfred : Vous savez bien que je préfère le terme "assistant", patron. Enfin bon, vous avez trouvé quoi ?
Goldorak : Ce qui va me rendre immortel ! Réfléchis un instant ; qu'est-ce qui perdure visuellement dans la culture ?
Alfred : Je sais pas, les enluminures ?
Goldorak : La peinture, bougre d'âne ! Je me ferais peintre !
Alfred : Peintre ? Vous n'avez jamais peint de votre vie, vous pensez en être capable ?
Goldorak : Bien sûr ! La preuve ; j'ai réalisé une toile ce matin.
Alfred : Ce matin ? Sans plus de réflexion ?
Goldorak : Oui, j'en ai eu l'idée en regardant nonchalament les étoiles hier soir, j'ai vu ce qui va devenir la plus grande toile de tous les temps !
Alfred : Vous semblez vachement sûr de vous.
Goldorak : Ah, tu n'imagines même pas à quel point ! J'en étais tellement fier après sa completion que j'ai immédiatement réalisé une copie que j'ai envoyée chez notre évêque !
Alfred : Ouhlà ! Euh... Puis-je voir l'original ?
Goldorak : Certes ! Je l'ai justement sous la main ! Contemple, et jalouse !
Alfred : Ah... Je... Mais c'est...
Goldorak : ...magnifique, n'est-ce pas ?
Alfred : Non, c'est un vagin !
Goldorak : Ah bon ? J'avoue que je n'étais pas tellement réveillé ce matin en les faisant, et... Oh, putain de merde ! T'as raison !
Alfred : Vite, il faut aller à la poste, récupérer la copie qui va être envoyée à l'évèque ! C'est un coup à se faire excommunier ça, voire pire !
Goldorak : Hem, en fait j'en étais tellement content que j'ai dépêché un courier express... Pas beaucoup de chances de le rattraper maintenant...
Alfred : Bon. Heureusement, vous avez signé de Goldorak, vous pouvez encore changer de surnom, ça l'empêchera de remonter jusqu'à vous.
Goldorak : Oui, tu as raison, mais j'en suis très content, moi, de ce surnom...
Alfred : On ne discute pas !
"Créer une nouvelle danse"
Pikachu : Te voilà enfin ! J'ai eu l'idée, Alfred !
Alfred : Ah, chouette, patron, vous avez enfin décidé d'arrêter de prendre des surnoms que vous voyez en rêve ?
Pikachu : Non, insolent ! J'ai crée une danse tellement nouvelle et originale, qu'elle sera dansée partout où l'on danse, genre dans les bals de danse ou les ballets !
Alfred : D'où ça vous est venu, cette fois ?
Pikachu : Oh, en observant vaguement trois corbeaux noirs décrivant des cercles dans le ciel, suivis d'un cygne.
Alfred : Je vois. De pire en pire, donc.
Pikachu : Ne sois pas mauvaise langue ! Regarde, j'ai formé spécialement ces musiciens pour interpréter la musique qui me permettra de réaliser ma performance !
Alfred : C'est pour ça que vous m'avez demandé de venir ici, sur la place du village ?
Pikachu : Pour ça, et aussi pour que les gens se rassemblent autour de moi et me fassent connaître !
Alfred : Il y a déjà un bel attroupement, là... Vous êtes sûr de votre coup ? J'aime pas trop les gens d'ici, ils me font peur...
Pikachu : Ne fait donc pas ton peureux ! Musiciens, êtes-vous prêts ?
Un musicien : S'il vous plait, monsieur Pikachu, on trouve pas cette musique normale, et votre danse nous met mal à l'aise.
Pikachu : Balivernes ! Vous verrez, quand je serais riche et célèbre !
Alfred : Patron, c'est normal qu'il y ait autant de percussions dans leur groupe ?
— Silence ! Musique !
Le groupe : DOU ZE ROBOTTE DENSSE ! ZE ROBOTTE, ZE ROBOTTE !
Pikachu : Yeah ! Yeah ! Hin-hin !
Un paysan : Par le diable, il est possédé !
Alfred : Et merde.
Un autre paysan : Horreur, le malin a pris possession de son corps !
Pikachu : Yeah, yeah, on y va, let's go, hin-hin ! Bip, bip ! Ze robotte !
Un autre musicien : Lançons-lui des cailloux !
Pikachu : Aïe ! Mais aïe ! Ze robotte, bon Dieu ! Aoutch !
Alfred : Venez, patron, nous devons nous enfuir !
Pikachu : Je crains que tu aies raison ! Aïe ! Incultes ! Aïe-euh !
"Faire rire"
Albator : Alfred ! Viens vite voir ! J'ai trouvé comment l'on se souviendra de moi !
Alfred : Quoi encore ?
Albator : Regarde ; j'ai écrit une histoire drôle.
Alfred : Ah tiens ? Je peux la lire ?
Albator : Oui bien sûr. J'en ai eu l'idée alors que je regardais la marée montante.
Alfred : C'est ça, le titre ? "Domination sexuelle" !? Mais c'est ignoble !
Albator : Ah bon ?
Alfred : Mais comment avez-vous pu penser qu'un tel truc serait drôle ?
Albator : Je sais pas, je... Une intuition... Quelque chose comme "article de l'année"...
Alfred : Brûlez ça tout de suite avant que l'on ne viole à nouveau ma famille en représailles !
Un cauchemar
Olive : Aaah ! Non ! Laissez-moi tranquille ! Non !
Olive : Arrêtez ! Sales monstres ! Allez vous-en !
Olive : Je n'en peux plus ! Disparaissez !
Olive : AAAAAAAAARGH !
Alfred : Maître !
Olive : Ah ! Alfred ! Mon Dieu, Alfred, j'ai encore fait de ces rêves terrifiants !
Alfred : Quoi, ceux d'où vous tirez vos pseudos merdiques ?
Olive : Exactement !
Alfred : Bon. Je vous propose que dès demain, on essaie de vous trouver un emploi à votre mesure. Ça peut plus durer ces conneries.
Olive : Ah, oui, Alfred, merci, merci tant. Tu es si bon, si gentil, si doux avec moi qui suis vieux et fou...
Alfred : Rah, mais ! Me touchez pas ! On dort ! Hop !
Olive : Ah, euh, oui, pardon.
"Prédire l'avenir"
Alfred : Eh bien, maître, quel succès !
Nostradamus : Oui, bon... C'est tout de même triste de signer de ce pseudonyme ridicule que m'a donné l'évêque.
Alfred : Mais regardez le succès ! Regardez la file d'attente pour que vous dédicaciez votre livre !
Nostradamus : Oh, je... Oui, à quel nom ?
Un paysan : Pierluigi. S'il vous plaît, vous pourriez me dessiner Orion et la Grande Ourse en train se battre avec des masses d'armes ?
Nostradamus : Oh, oui, j'ai l'habitude. Tu disais, Alfred ?
Alfred : Ces prédictions sont impressionnantes, en plus ! Quel justesse, et en même temps quel mystère !
Nostradamus : Tu sais, Alfred, ce ne sont pas des vraies prédictions. J'ai utilisé un truc vieux comme le monde.
Alfred : Que... Comment cela !?
Nostradamus : J'ai juste écrit des poèmes en piquant chez les grands maîtres latins. J'ai corsé le tout, ajouté dix mille sens possibles différents, et hop. Tout le monde croit que je prédis l'avenir.
Alfred : Ah ? Mais... Pourquoi ?
Nostradamus : Réfléchis bien, Alfred. Personne n'est capable de prédire l'avenir. Personne. Ce ne sont que des croyances victimes de l'inconscient collectif.
Alfred : L'inconscient ? C'est quoi ?
Nostradamus : Heu, je suis pas sûr, ça m'est venu à l'esprit en regardant un chat noir miauler à la lune en se tenant à une échelle.
Alfred : Ah, bien sûr.
Nostradamus : C'est vrai que j'ai un certain succès, quand même. J'espère juste que les générations futures ne vont pas chercher à y trouver la prédiction d'évènements traumatisants passés.
Alfred : Non, tout de même, je ne pense pas l'humanité assez stupide.
Nostradamus : Peut-être. Oui, à quel nom ?
Un paysan : Mariotutti. Vous pourriez me dessiner Cassiopée qui fait une clé de bras au Capricorne ?
Nostradamus : C'est parti.
Portayl de l'Histoyre |
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