Galbatorix 2
Résumé des épisodes précédents
Voyez ici.
Vol de surhomme
C'est donc accroché à la cape rouge sortant du pressing et récemment repassée de Superman que Galbatorix quitte Privet Drive, la Lune et les étoiles en partie masquées par le volumineux corps du dragon porté à bout de bras par le Kryptonien. Bien évidemment, ce couard de Galbatorix est terrifié d'être ainsi suspendu au dessus du vide et afin de calmer ses angoisses, il interroge son moyen de transport sur leur destination. Celui-ci répond qu'il compte s'arrêter à la prochaine cabine téléphonique afin de se changer loin des regards indiscrets car me nylon de sa combinaison commence à le démanger.
Notre anti-héros réfléchit un instant et lui demande finalement comment s'y prend-il pour pouvoir se changer dans un endroit totalement transparent au beau milieu de rues bondées de piétons curieux sans que le secret de son identité ne soit jamais trahi. L'interrogé ne perdit point de sa superbe et répondit en riant (le genre de timbre de voix que l'on prend lorsqu'un inspecteur vient nous interroger alors que l'on vient d'assassiner une vieille dame dans sa chambre en lui plantant un vieux tisonnier rouillé à quatre reprises dans le sternum et en appuyant dessus avec un pavé fraîchement descellé de sa cour et que l'on ne veut pas que notre interrogateur le sache) qu'il était Superman.
L'habit fait-il le moine ?
Évidemment... S'attendre à une réponse construite de sa part était une belle preuve de folie. Ne sachant plus quoi ajouter mais n'ayant aucune envie de laisser le silence se réinstaller, le futur grand méchant demanda l'heure qu'il était et il apprit que l'aube se lèverait dans une dizaine de minutes (bien que ce ne soit pas sa question...). Superman parut réfléchir (si, si ! C'es vrai ! Mais un instant seulement, n'exagérons rien) et déclara finalement qu'il n'avait pas le temps de se changer. Cela l'ennuyer énormément car il ne se souvenait que trop bien de la dernière fois où il avait dû aller à Carrefour dans cette tenue et des regards intrigués que bon nombre de passants lui lançaient, déçus de voir un tel mythe réduit à une activité aussi banale alors qu'il aurait pu empêcher un enfant d'écraser un bus ou une jeune fille de violer trois pauvres drogués.
Aussi volèrent-ils jusqu'à le plus grande métropole du secteur, à savoir... Tramgendarmery ! La seule ville capable de concurrencer Métropolis, la capitale de ce pays sauvage.
La grande ville
Galbatorix n'avait jamais mis les pieds dans une aussi grande cité, aussi chacune de ses visions lui déclenchait un sifflement admiratif suivi d'un grand "Ouaaaaah...". Son émerveillement faisait plaisir à Superman qui l'emmena jusqu'au plus haut immeuble (vous vous attendiez à ce qu'il vive dans un squat minable peut-être ? C'est un super-héros, ne l'oublions pas. En tout cas lui ne compte pas l'oublier).
Ils entrèrent pas une fenêtre (bon, personne n'est parfait...) et débarquèrent dans une étrange salle très haute et très spacieuse, comme si le gratte-ciel entier n'était qu'une pièce. Bah en fait c'était le cas. Cette salle était peuplée de créatures diverses et variées aux couleurs diverses et variées dans des tenues diverses et variées occupées de façons diverses et variées.
Superman mit pied à terre et lança un long appel sonore, ressemblant à la complainte du morse mâle tentant d'attirer la femelle baleine après s'être imbibé d'alcool de pingouins. Tout le monde se mit à les encercler et Galbatorix reconnu quelques visages de héros dont il avait lu les péripéties dans quelques vieilles bandes dessinées de Tata Mimi.
le Programme de Réinsertion des Futurs Jeunes Délinquants
Superman prit la parole (qui s'en étonnerait ? Ah quel égoïste celui-là...) et annonça de sa voix si... particulière que leur visiteur se nommait Galbatorix, qu'il souhaitait devenir un grand méchant et que c'était leur devoir à eux, super-héros, de l'empêcher de se tourner vers l'Axe du Mal. Ils acquiéss.. aquieçé... lui donnèrent raison en hochant la tête et c'est ainsi que débuta le Programme de Réinsertion des Futurs Jeunes Délinquants dans le Monde des Super-Héros Super-Gentils. On commença par lui donner un costume de super-héros
et on lui appris quelques hymnes de super-héros (tel que le traditionnel "Sois gentil, pas méchant, c'est pas gentil d'être méchant").
On lui lut des passages de la Bible ventant les mérites de la gentillesse, de la compassion et de l'ouverture vers les autres et pendant ce temps il jouait à Tetris sur sa Game Boy, rah ces jeunes ! Lorsque Superman (le maître autoproclamé des super-héros Marvel) eut décidé qu'il était maintenant devenu assez gentil, on se mit à lui apprendre de nombreuses techniques afin qu'il puisse devenir le super-héros ultime qui pourra s'occuper seul de tous les problèmes du monde, comme ça les autres pourront se payer un peu de bon temps.
Mais bon...
Mais bon... Le problème est que, comme je l'ai dit, Galbatorix n'était pas un élève réellement studieux et donc toutes les leçons de morale lui étaient passées au dessus de la tête et donc les super-héros dévoilèrent tous leurs secrets à un type dont le rêve était de devenir le plus grand méchant de la Terre. Entre ses cours de lutte avec Hulk, ses leçons de prestance avec Superman ses heures d'étude du droit des femmes avec Wonder Woman, Galbatorix allait souvent rendre visite au dragon subtilisé au 4, Privet Drive Little Whinging, Surrey qu'il avait rebaptisé Mimi II en hommage de sa tante qu'il pensait ne jamais pouvoir revoir.
Il s'établit un lien très fort entre l'homme et le dragon tant est si bien qu'un jour, il décida de s'enfuir sur le dos de Mimi II, estimant que les leçons qu'il avait reçues avaient porté leurs fruits. Il commença à préparer son plan pour quitter le gratte-ciel Marvel la nuit suivante. Tout était parfait. Tout aurait pu être parfait. Tout aurait dû être parfait. Il avait juste oublié de prendre un cas de figure en compte : une fuite d'eau. Cela peut paraître anodin et on ne pense pas toujours aux problèmes de tuyauterie lorsque l'on prépare une fuite mais il se rendit pourtant compte après qu'il aurait mieux fallut qu'il s'en occupe.
Le drame des canalisations
Il devait être 16h lorsque tout commença. Superman était sous la douche (il passe son temps à soigner son image, ça devait forcément mal finir) lorsque l'une des canalisations céda, arrosant copieusement tout le monde de matières fécales nauséabondes, les plus répugnantes étant bien évidemment les immondes étrons verdâtres de Hulk (qui a toujours eu le don de s'énerver aux cabinets...).
Des cris s'élevèrent, des pleurs de bébé se firent entendre (chose étrange car il n'y avait aucun bébé dans l'immeuble mais sur le coup les super-héros était trop dans la merde pour y songer si j'ose dire). On décida de faire appel à un plombier, et qui est le meilleur plombier du monde ? Mario bien entendu !
Spiderman se chargea de composer le numéro du 118218 afin de trouver le téléphone du fameux plombier italien.
Dépannage express
Celui-ci leur proposa son service express et il arriva trois quarts d'heure plus tard, non sans rouspéter après ces types qui étaient capables de sauver le monde mais pas fichus d'entretenir leurs canalisations avec du Clarcyl ! Ce n'est pas pour rien que Clarcyl est la seule marque recommandée par Eparcyl ! Ni une ni deux, il s'affaira autour des tuyaux et au bout de treize minutes il eut fini son affaire. Pendant ce laps de temps, une (mauvaise) idée germa dans l'esprit tordu de Galbatorix, il sortit discrètement par une fenêtre et grimpa dans le coffre de la petite camionnette rouge avec un M peint dessus, se promettant de venir rechercher Mimi II dès que possible.
Il attendit quelques instants et la porte s'ouvrit enfin, libérant Mario de son étreinte et celui-ci revient vers sa camionnette en rouspétant en italien. Alors qu'il s'installa derrière son volant et qu'il branchait sa radio, Galbatorix se faufila silencieusement derrière lui et lui pencha la tête en arrière pour appliquer la lame du canif dérobé à Wolverine sur la gorge du plombier le plus célèbre du monde. Celui-ci stoppa net son marmonnement et se tordit le coup pour lui jeter un regard hargneux.
Détournement
Galbatorix lui imposa le silence et lui dit de rentrer chez lui. Mario s'exécuta avec un enthousiasme modéré et enfonça l'accélérateur. Notre anti-héros attendit d'être à une distance respectable avant de se hisser à l'avant du véhicule et entama la conversation avec son otage. Il apprit que celui-ci vivait dans un endroit étrange nommé le Royaume Champignon, et que ce royaume était menacé par le terrifiant Bowser dont la couronne reviendrait à celui qui parviendrait à le tuer. Galabatorix saisir tout de suite les opportunités que ses informations lui apportaient et se dit qu'il lui serait plus aisé de dominer le monde s'il avait une nation déjà à sa disposition. Il salivait d'avance en pensant à l'armée qui serait très prochainement sous ses ordres.
Il dévoila ses projets à Mario et celui-ci accepta de le seconder dans sa quête et ça l'arrangeait bien car de toute façon, son frère l'avait informé que sa fiancée était enfermée dans le palais de Bowser. Au bout de trois heures de petites routes de campagnes tortueuses, ils arrivèrent dans une vallée fleurie dont une grande pancarte couleurs arc-en-ciel indiquait qu'il s'agissait de la frontière avec le Royaume Champignon, SON royaume songea Galbatorix.
Champiville
Mais une fois arrivés dans les rues de la capitale Champiville (hey ! C'est pas de ma faute si les noms sont aussi simplistes, j'ai tout pompé sur un japonais !), les mines abattues et déconfites des habitants (pour la plupart des hommes-champignons et des tortues ailées) contrastaient avec l'atmosphère gaie qui se dégageait des paysages. Pour la première fois depuis longtemps, notre grand méchant eut envie d'aider un peuple. Bon... Il s'avérait que ça servait également ses propres intérêts donc ça y a peut-être joué un rôle, mais il n'empêche que ce sentiment était très noble ! Il demanda donc à Mario de le guider jusqu'au Château Champignon (... On ne dira rien sur ce nom...), lieu où le terrifiant Bowser tenait en son pouvoir la Princesse Peach (de brioche Pasquier) ainsi que le trône du royaume. Galbatorix ne sachant comment rentrer, notre plombier favori lui donna quelques tuyaux (mille pardon, c'est plus fort que moi !). Ils plongèrent dans les douves longeant les remparts de la forteresse où Mario assura que se trouvait l'entrée d'un tunnel les conduisant directement à la Citadelle.
Les douves étaient infestées de monstres sous-marins, aussi devaient-ils faire très attention au moindre de leur geste et ils purent ainsi suivre le sous-terrain qui s'ouvrait à eux. Tout se déroulait sans la moindre anicroche jusqu'à ce qu'un tas de pierres vienne obstruer le passage, un éboulement était survenu depuis la dernière venue de Mario (ne faîtes jamais confiance à ces italiens). Ce dernier proposa de rebrousser chemin et de tenter leur chance en escaladant les murailles une fois la nuit tombée mais Galbatorix, obnubilé par ses rêves de grandeur et de méchanceté suprême, refusa d'attendre si longtemps et s'employa à percer une issue jusqu'au sol grâce à l'aide de ses pouvoirs magiques.
Au château
Ils déboulèrent ainsi dans une cour pavée séparant les murailles du Château proprement dit où un jeune garçon adossé contre un mur jouait de l'ocarina. Galbatorix, qui était sur ses gardes s'apprêtait à bondir sur lui lorsque son compagnon l'intercepta d'un geste de la main en précisant que c'était un de ses amis et qu'il pouvait peut-être les aider dans leur mission. Le Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrand méchant le lorgna d'un œil suspicieux et battit finalement en retraite, se rapprochant de l'inconnu.
Celui-ci leva les yeux de son instrument pour les poser sur la tenue de super-héros que Galbatorix n'avait pas songé à enlever et leur montra d'un signe de tête une échoppe de vêtements de l'autre côté de la place déserte où ils se trouvaient tous les trois. Ils entrèrent dans cette boutique et discutèrent à voix basse pendant que Galbatorix se changeait et il apprit que leur nouveau compagnon se prénommait Link, qu'il combattait les tyrans de toutes sorte et qu'il était près à se joindre à eux dans leur folle quête de justice. Aucun des deux autres ne démentit cette version, occupés qu'ils étaient à songer au meilleur moyen de se débarrasser de lui une fois inutile...
Nouveau costume
Une fois notre "héros" vêtu du traditionnel costume champignon,
nos trois comparses se dirigèrent vers le Château, siège de Bowser. Ils arrivèrent sans encombre aux portes du donjon où deux gardes étaient en faction, la bataille semblait certaine. Ayant l'avantage du nombre, ils chargèrent les sentinelles en poussant des cris de guerre barbares. Mais arrivés en face d'eux, Mario et Galbatorix se rendirent compte qu'ils n'avaient pas d'armes et Link dut s'occuper seul des deux soldats. Une fois ces deux hommes morts, il se pencha et lança leurs épées à ses compagnons et ils purent pénétrer dans l'antre de Bowser sans plus de cérémonie.
Une fois à l'intérieur, le redoutable trio partit à la recherche du monarque tant craint au Royaume Champignon. Mais le Château se révéla être en fait un imperçable labyrinthe dans lequel ils eurent tôt fait de se perdre, mais Link, expert en exploration dans des donjons, expliqua à ses congénères qu'ils trouveraient forcément un coffre renfermant un très ancien plan détaillé des environs gardé par une plante carnivore qui se transformait en demi-cœur de vie une fois morte. Après cette déclaration il leur adressa un grand sourire qu'il voulait rassurant et son auditoire s'interrogea sur sa santé mentale. Ils progressèrent lentement dans ces ténèbres, ouvrant et refermant des portes, traversant d'antiques salles infestées de toiles d'araignée. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Link semblait perdre sa bonne humeur, ce qui accrut quelque peut celle de Galbatorix et Mario. Puis ils trouvèrent enfin le coffre de bois finement travaillé dont il avait été fait mention plus tôt, et Link devint vraiment insupportable après ça. Enfin bref, ils l'ouvrirent et purent observer le plan qui leur sauverait la vie. Ils eurent honte d'eux-mêmes...
Après un long silence embarrassé (enfin... Link a tout de même proposé de retenter une reconstruction de la scène, proposition sans suite...), ils se saisirent de cette carte (il y eut quelques échanges de coups pour savoir qui aurait le privilège de la tenir dans ses mains) et se dirigèrent d'un pas rapide vers la salle du trône de Bowser, salle qui trouvèrent sans grande difficulté.
Le plan
Une fois devant la porte, ils élaborèrent une stratégie simpliste que l'on peut résumer ainsi : entrer, tuer, partir et même s'il ne brillait pas par son ingéniosité, ce plan avait le mérite d'être retenu par tous. Bien évidemment, ils l'appliquèrent scrupuleusement, et une fois débarrassés pour de bon de Bowser, chacun se mit à parler de ses projets d'avenir. Link déclara qu'il souhaitait garder pour lui la tête du tyran afin de la rajouter à sa collection et que le Royaume Champignon se devait de devenir une vraie démocratie, Mario et Galbatorix le regardèrent avec effroi pour avoir tenu de tels propos et lui dirent que s'ils acceptaient de lui donner la tête mais refusaient catégoriquement de transmettre le pouvoir au peule, non mais des fois !
la confrontation
Bien évidemment, il leur demanda quelles étaient alors leurs intentions pour ce royaume et il apprit que Galbatorix comptait en devenir le Roi et Mario son premier conseiller. Ils lui proposèrent sans trop y croire une place au sein de ce nouveau gouvernement mais il les observa dépité et déçu de leur avoir apporter de l'aide. Il saisit alors son épée et les provoqua en duel. Ayant déjà vu ses capacités au maniement de cette arme, les deux hommes firent leur possible pour éviter le conflit mais leurs efforts ne menèrent à rien, Link chargeant obstinément dans leur direction, arme dressée.
Alors qu'ils se voyaient déjà morts, un curieux hurlement se fit entendre et le mur du donjon se fracassa au même instant, laissant apparaître Mimi II, battant furieusement des ailes, de la fumée s'échappant de ses nasaux. Link lui jeta un rapide coup d'œil et estima en une seconde le prestige que la victoire contre ce dragon lui apporterait. Il se jeta sur lui et... fut projeté dans les airs d'un puissant coup de la queue écailleuse et épineuse du dragon. Alors que Mimi II se préparait à se lancer à sa poursuite, Galbatorix lui intima l'ordre de s'arrêter décidant que Link pourrait attendre et qu'il fallait maintenant annoncer au peuple du Royaume Champignon l'identité du nouveau souverain.
Vive le roi !
Ils montèrent donc sur le dos de leur si volumineuse monture et se dirigèrent vers Champiville où la foule fut invitée à se rassembler d'un puissant hurlement de Mimi II. Des têtes émergèrent des fenêtres, puis des portes et bientôt la Place de l'Etoile fut intégralement recouverte d'hommes-champignons, de tortues ailées et de plombiers à moustache tournant tous les yeux vers Galbatorix, hissé au sommet du crâne de son dragon, Mario à ses côtés. Personne ne savait vraiment qui était cet étranger lorsque soudain, le plus connu des plombiers déclara d'une voix forte que le peuple champignon avait sous ses yeux son nouveau souverain ! Galbatorix était aux anges.
Mais malheureusement il se rendit compte que le peuple se prosternaient devant le dragon plutôt que devant lui-même... Aussi dut-il faire rentrer les choses dans l'ordre en condamnant une vingtaine de tortues pour l'exemple. Enfin bref, maintenant il était roi et bien roi aussi pouvait-il poursuivre ses projets de devenir le plus grand méchant du monde. Il confia les rênes du pouvoir intérieur à Mario après que celui-ci soit retourné au donjon pour délivrer la princesse qu'ils avaient oublié la première fois et il se tourna vers la conquête du monde, Mouahahahahahahahahahahaha !
Il prend sous son aile un petit champignon qu'il nomme Premier Général de son armée et à deux, ils partent à la tête d'une foule d'hommes (enfin hommes c'est vite dit...) vers le village voisin où les habitants, de curieux barbares assoiffés de sang, adoraient jusque là un dénommé Toutatis.
Un étrange village
D'ailleurs c'était vraiment un très étrange village lorsque l'on y pensait avec cette stupide palissade de bois, ces camps retranchés romains autour et cette maison perchée en haut d'un arbre d'où s'élevait une voix (discordante) chantant (mal) sur une (mauvaise) musique provenant d'une (pathétique) harpe (désaccordée). Galbatorix étant un homme prévoyant de nature s'informa auprès des habitants du camp romain de Babaorum des mœurs et coutumes de ce village afin de savoir à quoi ses hommes et lui même seraient confrontés. Les renseignements que lui apportèrent ces hommes lui parurent trop maigres pour pouvoir réellement s'y fier, si bien qu'il décida d'infiltrer le village lui-même puisqu'il savait tout de même que tous les hommes de ce bourg portaient un prénom se terminant par "ix".
Ses soldats établirent un campement discret dans les bois environnant dans lequel il s'établirent pendant que leur chef débuta sa mission. Il s'élança vers l'entrée principale d'un pas fier et assuré si bien que les éclaireurs gaulois le repérèrent bien avant son arrivée et envoyèrent prévenir leur chef Abraracourcix qui se déplaça en personne sur son bouclier pour accueillir cet étranger. Bien évidement, comme dans tous les petits villages, les ragots vont bon train et toute la population locale se trouva informée de la venue de cet inconnu en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire (ou plutôt pour l'écrire en l'occurrence) ainsi Galbatorix fut reçu par un important comité d'accueil à son arrivée. Il lui suffit d'un seul coup d'œil pour se rendre compte qu'il n'était pas le bienvenu ici vu l'air peu aimable des autochtones. Il devrait travailler dur pour monter dans leur estime. Qu'à cela ne tienne ! Il n'était pas du genre à se laisser facilement démonter par d'aussi insignifiantes tâches !
Opération charme
Aussi aborda-t-il un grand sourire qu'il voulait bienveillant et amical (mais qui semblait en fait être plutôt un rictus méprisant et crispé) et déclara de sa voix haute au timbre clair qu'il souhaitait demeurer quelques temps dans ce charmant village et qu'il était sûr que jamais les habitants ne failliraient aux règles de l'hospitalité pour laquelle ils étaient si bien connus en dehors de leurs frontières. Devant une telle phrase, les villageois ne purent faire autrement que de l'accepter (plus ou moins de bon gré) parmi eux et Abraracourcix déclara même qu'il était enchanté que son humble village accueille un si important (et si riche) étranger.
Galbatorix était maintenant intégré (oui je ne me suis pas foulé pour son intégration, et alors ? vous voulez faire ? vous croyez que c'est facile peut-être ? mais vous êtes qui pour tenir de tels propos ? seriez-vous capable de faire seulement la moitié du travail que j'ai accompli pour écrire cette biographie ? tu veux te battre ?). Bref ! On le mena à une hutte (qui eut put être coquette si elle n'était pas si près de la poissonnerie d'un dénommé Ordralfabétix dont les effluves nauséabondes semblaient souiller l'air ambiant dans un rayon de trois cents mètres à la ronde) où il s'établit et on lui annonça qu'un grand banquet serait organisé en son honneur dès que les deux chasseurs seraient revenus de euh... la chasse. On le laissa ensuite tranquillement disposer de ses appartements et il en profita pour se relaxer dans un baquet d'eau bouillante tout en s'interrogeant sur la tournure des événements à suivre et remerciant mentalement les Gaulois pour leur hospitalité.
Alors qu'il s'interrogeait pour savoir qui était le plus fort entre l'éléphant et l'hippopotame, un jeune garçon vint le trouver pour lui annoncer que les deux chasseurs étaient rentrés au village et que le festin allait bientôt commencer. Galbatorix se leva (l'enfant s'enfuit en poussant de grands cris), se sécha sommairement avec un vieux torchon qui traînait sur le sol et dont les souris semblaient avoir grignoté les angles, enfila ses braies et se prépara à affronter ce qu'il pensait être une longue soirée de platitudes protocolaires vides de sens. Le futur lui donnerait tord, mais après tout qu'en savait-il ? Eh bien rien ! Il se dirigea d'un pas rapide vers la place centrale affichant un sourire serein sur son visage mais ruminant intérieurement de tristes pensées, passant devant de nombreuses huttes de pierres brutes et de toits de chaume désertes (tout le monde étant déjà réuni autour de la grande table circulaire à nappe blanche réservée traditionnellement au dénouement heureux des aventures des deux chasseurs dont il est fait mention précédemment), se guidant aux rires avinés et aux bribes de chants paillards s'élevant devant lui. Il arriva enfin au niveau de la grande place et ce qu'il vit le stupéfia.
Effectivement, devant lui un nain blond moustachu casqué entamait une danse des canards, suivi par un gros roux à couettes et à rayures et par de nombreux autres villageois. Et ils semblaient heureux, tous réunis là ! Oh que oui ! Galbatorix ressentit même un bref instant la fugace velléité de se joindre à la fête mais son devoir lui revint rapidement en mémoire. Il était là pour annexer ce village à son empire, rien d'autre. Il ne devait pas se détourner de son but, de sa mission, de son devoir ! De la volonté que Diable !
Le lendemain
Le lendemain matin, Galbatorix s'éveilla dans son lit, la tête extrêmement douloureuse et avec aucun souvenir de la veille au soir. Mais que s'était-il passé ? ! Apparemment il n'avait pas réussi à ne pas se joindre à l'allégresse générale et les nombreuses pintes de cervoise qu'il avait dû ingérées lui revenaient en pleine face. Et c'est alors qu'il ruminait de si sinistres pensées qu'il entendit un ronflement sonore s'élever à ses côtés. Il tourna lentement la tête vers sa gauche, paniqué à l'idée de ce qu'il allait voir...
Sa couverture en sanglier recouvrait une immense masse puant la sueur, la cervoise et la boustifaille et dont une tresse rousse ressortait. Galbatorix fixa longuement cette masse avec incrédulité puis poussa finalement un hurlement strident qui eut pour effet de réveiller son compagnon d'une nuit ainsi que tout le village et d'attirer toutes les troupes du Royaume Champignon qui crurent à cet appel à la guerre tant attendue. La bataille pouvait commencer. Pour la première fois, les Gaulois étaient désavantagés dans une bataille car la marmite de potion magique avait été renversée la veille au soir par un Panoramix un peu trop joyeux et le seul guerrier du village possédant une force surhumaine permanente était actuellement dans un état plus que piteux.
Happy end
Galbatorix comprit sa chance. Aujourd'hui était sans doute le seul où il pourrait vaincre les invincibles. Plus rien ne s'opposerait à sa conquête de l'Univers, youpi ! Il enfila en vitesse un pantalon, ceint son glaive et traversa le village au pas de course, renversant des Gaulois titubants à cause de l'excessive beuverie de la veille, et ouvrit la porte de rondins à ses troupes. Le village fut finalement neutralisé sans grande résistance et l'empire du sieur Galba s'accroissait d'autant plus.
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