Harmonie municipale

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L'harmonie municipale existe à peu près dans chaque commune qui a plus de cinq habitants. C'est un outil essentiel à la bonne vie en communauté. Et en plus, ça sert en beaucoup d'occasions.

L'harmonie municipale se compose de tous les gens qui n'ont rien d'autre à faire et de tous ceux dont on veut se débarrasser pour avoir la paix un moment dans la semaine. On leur distribue des cuivres, des bois et tout un tas de choses où qu'on tape dessus. Ensuite on les met en rang, instrument au poing, et on leur distribue des petites feuilles illisibles toutes moisies qui sont stockées religieusement dans la cave de la mairie depuis des décennies. « On », c'est celui que l'on nomme « le chef d'orchestre », ou « le conducteur », si c'est un routier.

Le chef d'orchestre est posé en face des musiciens sur une petite estrade, parce qu'il est souvent vieux et petit, ça l'aide à se donner une contenance. Il utilise aussi à cet effet une sorte de baguette avec laquelle il dessine dans l'air des formes saccadées. C'est sa façon de participer au spectacle. Étant face aux musiciens, si l'on réfléchit bien, en concert il doit être de dos au public, et donc dans une position relativement dangereuse. En effet c'est le seul qui ne voit pas arriver les projectiles lancés par le public. C'est donc lui le plus souvent qui est atteint par les canettes vides, ce qui est bête puisque ce n'est pas le meilleur moyen pour stopper la musique que de viser le seul gars qui ne souffle pas dans un tromblon. Le seul veritable rôle du chef d'orchestre, à par faire le pitre en montrant son cul au public, c'est de signaler aux musiciens que c'est le moment de saluer. Ceci fait, en general, il va à la buvette.

Les éléments indispensables pour vivre en harmonie (par ordre d'importance)

  • Le bar : Toute harmonie digne de ce nom doit posséder un bar d'au moins 3 mètres de long et garni sans compter. Le bar est le nerf de la guerre pour le musicien fatigué de souffler dans son biniou.

Il faut bien comprendre que sans le vin, l'harmonie n'aurait aucune raison d'être, et que celui-ci s'est introduit dans toutes les pores de cette noble institution. Par exemple, le choix de la répartition des instruments entre les musiciens est fondé sur des critères purements pratiques, à savoir : « De combien de litres as-tu besoin pour pouvoir tenir tout le defilé  ? » Aux très gros buveurs, on donne le sousbassophone-contrebasse, qui peut contenir dans son pavillon une bonne quantité de bouteilles et même un petit pliant.

Vous avez compris, c'est pour ça qu'on donne les flûtes aux enfants. le gars qui est à la grosse caisse est sourd et donc il n'a pas compris la question. Pour le triangle on choisit le plus gros parkinson.

Les celtes, bretons et autres cornemusards, ont simplifié le problème en faisant des orchestres avec que des cornemuses, comme ça pas de problème, tout le monde peut boire à volonté.

  • Un monument aux morts : C'est l'utilisation classique d'une harmonie, ouvrez le ban, fermez le ban… et ainsi de suite. Ça en jette.

Nota bene : la sonnerie aux morts ne peut PAS se faire avec une grosse caisse. Les trois coups de La Marseillaise ne peuvent PAS être faits par le flûtiot piccolo.

  • Le défilé : Se couple aisément avec le point précédent. Le but est simple, il faut faire le tour des bars et faire un maximum de bruit en chemin, c'est d'ailleurs une des rares fois où l'on est autorisé à le faire sans passer la nuit au gnouf.
  • La libération : Être libéré par les américains est une chance que peu de générations ont pu s'offrir et ce fut un moment de gloire et d'euphorie pour les harmonies.

À suivre…

L'organisation...

Comme dans chaque harmonie, les places des musiciens sont calculées au millimètre près. Du côté droit du zozo qui fait des gestes incompréhensibles, on trouve les saxophones... ahhh les saxos... ceux là ils ne veulent en aucun cas jouer autre type de musique qui sorte du répertoire jazz ou blues, ce qui cause quelques soucis au chef qui gigote toujours dans tous les sens en regardant les saxos qui boudent car ils ne veulent pas jouer de Mozart. De temps à autres, un piano est situé derrière les saxophones mais de toute façon il sert à rien puiqu'on l'entend pas. C'est souvent le timide de la bande qui est désigné au piano je vous laisse deviner le pourquoi. Décalons nous un peu et arrivons au centre, en plein devant le comique qui bouge ses mains pour pas grand chose. Nous y trouvons les flûtes et flûtes traversières ainsi que les hautbois. Un peu plus derrière, nous trouvons les saxophones (non ! encore eux !?) barytons ,les cors et les tubas (ouba ouba ! non laissez tomber c'est juste que ça rime en fait). Et encore derrière (mais c'est pas possible il fait combien de km cet orchestre !) nous avons les percussions. Oui l’excité du coin qui tape sur tout ce qui bouge c'est lui ! En général c'est lui le plus bourré de l'orchestre. A la fin des représentations, il se prend souvent des coups de trombone (tiens.. je les ais oubliés ceux-là... boh de toute façon, ceux là ils sont gays tout le monde le sait  !) parce que au vu du boucan infernal qu'il a produit, toutes les personnes du centre veulent le taper c'est plus fort qu'eux. J'en arrive aux deux instruments les pires au monde : situés à gauche de Mister Been, les clarinettes et les trompettes nous saoulent jusqu'au bout ! En même temps avec des noms pareils... Enfin bref, eux c'est les fous de l'harmonie, ils se bagarrent durant tout le concert à qui jouera le plus fort... oh épargnez mes oreilles ! Ils se passent le thème de la musique à multiples reprises ce qui a le don de gonfler le public. Ils n'écoutent (presque) jamais le chef, trop occupés à se faire entendre. A la fin du spectacle, ils se font un débriefing et finissent toujours par se taper dessus sous le regard perplexe du chef qui en a marre de les séparer car il finit lui même avec un œil au beurre noir. Bah oui quoi ! Clarinettes et trompettes faut pas les chercher parce que lorsqu'ils s'unissent c'est l'apocalypse ! D'ailleurs lorsu'ils ont un theme commun,ce qui arrive presque toujours car ces deux instruments sont de la même tonalité (en gros ils jouent la même chose avec des écarts de notes peu ou pas différents.)tout le public s'enfuit en hurlant ce qui cause par la suite l'encombrement des salles d'attente chez l'ORL... Nous pouvons également noter que bizarement, les clarinettistes sont plus souvent des femmes et les trompettistes des hommes... c'est peut être pour cette raison que les trompettistes sont situés derrière les clarinettistes... qui sait ce qu'il se passe dans les coulisses... Nous pouvons donc conclure que l'arrangement d'un orchestre est structuré selon les affinités : les saxos sont tous ensemble pour bouder ( l'union fait la force !), les flûtistes, hautboïstes et trombonistes sont tous rassemblés pour taper sur le percussionniste et les trompettes et clarinettes, eux, sont ensemble pour jouer a "qui crie le plus fort" (ils doivent être marrants dans un bus ceux là... "c'est a l'avant qu'on hurle, qu'on hurle...")


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