J'ai rien compris
AAHAAAAAAHHHHHHAAAAAAAAAAAAAHAHHAHAHHAHHAHHAHAHAA !!!!
HHHHHHHOOOOOOOOOOOOOOOOOHOOOHOHOHOHO !!!!
HahahahahaHAHAHahahahaHAHAHahahaHAaHahHa !!!................... j'ai rien compris !
Enquête
Je rapproche mes yeux de ce cryptogramme... Sa sémantique bien opaque m'aveugle soudainement comme une source primaire trop riche en lumens. Comme j'avais cette mine de celui qui ne comprend rien, une foule de curieux s'est formée autour de moi pour analyser ce micro-portail de l'inconnu. Et puis des opinions se sont élevées par des prédicateurs aux voix de stentor, dont j'avais vaguement entendu parler dans un lointain passé de lycéen :
Ich liebe Die, die Nichts verstehen, und Nichts verstehen wollen ! Weisen sind sie, die ihre Werthe von keinem Verständnis schaffen ! — Nietzsche
« J'aime ceux qui ne comprennent rien et ne veulent rien comprendre ! Sages sont ceux qui créent leurs valeurs à partir de la compréhension de rien ! »
Seht sie doch nicht, dass es kein Verständnis mehr gibt, es sei denn ein Weg zum Untergang ? — Nietzsche
« Mais ne voyez-vous point qu'il n'y a qu'à perdre à comprendre plus que rien ? »
To be Nietzsche, or not to be Nietzsche, that is the question. — William Shakespeare
Benietzsche the remains — Max Cavalera
"J'ai rien compris" est l'expression de notre Néant néantisé immanent au monde, c'est ce tout autour duquel on comprend la totalité du rien ! — Jean-Paul Sartre
Ich liebe Den, der die Brücke zum Übermensch ist ! — Nietzsche
« J'aime ceux qui sont un pont vers Superman ! »
Est-ce un pont ?
Est-ce le ciel ?
Da ist der Übermensch !! Da ist das eigene Ziele aller Menschen ! Lasst die Mädchen seitblicken ! — Nietzsche
« Là est le Superman !! Là est le but propre de tous les hommes ! Laissez les filles regarder sur le côté ! »
I am Superman ! I flew from the New World, Americaaaa ! Let me not rip thee to shreds if thou darest impede my willful progress ! — Superman
« Je suis Superman ! J'ai volé depuis le Nouveau Monde, l'Amérique-que-que-que ! Ne me laisse point te taillader en pièces si jamais tu oses réfréner ma progression volontaire ! »
I can see through everything ! No secret shall stand in my way ! — Superman
« Je peux voir de travers n'importe quoi ! Aucun mur ne saura me résister ! »
Avec ses yeux, Superman scanne et fait fondre le script géorgien au rayon laser oculaire, et stupeur ! il découvre... Loïs Lane derrière des barreaux !
I shall free Loïs Lane from sorrow and despair ! — Superman
« Je délivrerai Loïs Lane de l'affliction et du désespoir ! »
Sartre se barre en dansant à cloche-pieds, évitant ainsi avec des airs de pantin désarticulé les rayons oculaires de Superman qui grillent le sol comme des flèches de magma.
HHAHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHHAHAHAHHAHAHAHAHA — Nietzsche
Une simple question
Pendant ce temps, Sacha m'approche et me demande le chemin de la raison. Il est question de réponse, et peut-être même de bonne réponse, sensée et tout.
« J'ai rien compris »
Putain il y a un traducteur !
Je lève le glaive coupeur de bonnet d'âne et de veau de ville !
Qu'on jette ce bouffon de traducteur dans les flammes de l'enfer ! Que celles-ci lui lèchent salacieusement l'orifice du cul !
Merde je comprends plus rien à mon propre article ! Il n'y a plus qu'une chose à faire, tous les faire sortir d'ici !
Allez-vous en tous ! Vous entendez ? TOUS !
Keuf keuf keuf !
Tu crois que je t'ai pas entendu toi là bas ??? DÉGAGE !
ppprrrrrrrrtttttttt
Tentative de redressement de l'article
warfff waaarrfff woooouuuufff !!!!
J'ai dit redressement de l'article, pas dresseur de chien, bordel !!
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
Friedrich Nietzsche, à propos d'une blague à table sur Mars
Back in time, pour éclaircir les tenants et aboutissants de cette narration rocambolesque
Toute l'histoire part en fait de Géorgie[1].
Nous sommes dans un bureau de grand standing, aux murs tapissés de velours pourpre et sentant bon le bois de thuya.
Soudain Guitry fait irruption dans la scène de derrière un rideau :
La chance de toute une vie d'auteur
Soudain un OVNI se pose sur la terrasse, écrasant un innocent cochon d'Inde au passage. À ce stade de l'article, tous les crochets scénaristiques sont possibles, me dis-je. Il en sort trois martiens.
Du géorgien contre du martien... comme si ça faisait la moindre différence...
Mais je n'allais pas me laisser faire, c'était MON texte français à moi. Nous nous empoignâmes alors dans une échauffourrée générale contre Deus, Ex, Machina et les géorgiens, qui allait enfin répondre à la question fondamentale : qui allait comprendre son texte ? Les français ? Les martiens ? Les géorgiens avec l'aide du traducteur ?
Bon finalement toute histoire a une fin, et je me suis bien évidemment retrouvé avec le texte martien.
Épilogue
Vous vous demandez sans doute de quoi traite le texte que j'ai en martien. Eh bien sachez qu'il s'agit d'un recueil de blagues martiennes.
Je suis en ce moment même sur la terrasse d'un café réputé sur Mars (Le petit Marsouin), sous 5 mètres de glace (quelle bande de brelles à la NASA, il suffisait de creuser un peu pour trouver de la vie — déjà que je trouve des vers de terre en creusant dans mon jardin), en présence de mon nouveau meilleur ami : Friedrich Nietzsche ! Il est d'ailleurs temps que je nous raconte une bonne blague !
HÉ FRED ! Écoute un peu ! cé êvé plêva ti di bénèz éssat riz tès midée durée cè ténassé riz iche éspênié vétéche ié ché atèv hêné ni pové ten ti si éni zée métiché oné gudé ni zée darié grêvé !! [1] HHAHHAHHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHA — Votre narrateur
HHAHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHHAHAHAHHAHAHAHAHA — Nietzsche
Notes de bas de page
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