La Chanson de Relend

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La chanson de Relend est un texte en vers (pas les gluants, les autres) écrit aux environs du XIIe siècle par un moine intégriste, Atonius Radapopoulus. Il raconte les aventures du chevalier Relend dans sa quête de gloire, de fortune et de filles faciles, et est célèbre pour être un précurseur de la poésie moderne.

Ben tiens! Et si j'écrivais un livre? (Radapopoulus, gravure du XIIème)

Introduction

La chanson de Relend fut redécouverte en 1996, dans le joli village de Morbaque-les-huîtres.[1], un jour que Albert Jeandufard enterrait le cadavre de sa belle-mère dans son jardin. En effet, en creusant, il trouve un coffret dans lequel apparaît le précieux poème. Sans un instant d'hésitation, il le fout à la poubelle. Ce n'est que trois jours plus tard que Marcel Ploutraque, sans-abri amateur d'écrits du XIIe siècle, découvre l'œuvre alors qu'il cherchait de l'alcool. Complètement sobre, il découvre la portée de son trésor et l'apporte au musée du coin, espérant obtenir quelque croûton de pain en remerciements, où l'on a tôt fait de le lui prendre et de lui botter le cul. Le professeur Edmond de Dugonzobe est ainsi celui qui a officiellement révélé La chanson de Relend à la lumière du jour après un sommeil de huit cents ans. On peut le remercier.

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La nana aux cheveux bleus dit :
Mais non il le mérite pas!



Eh oh la connasse aux cheveux bleus elle va pas commencer à nous les briser! C'est une histoire violente, avec des femmes toutes nues, c'est pas un endroit pour tes émotions de frêle petite fille albinos (et personnage-prétexte accessoirement).

Chanteuse.png La nana aux cheveux rouges dit :
Sexiste!


Oui. Mais revenons à ce qui nous intéresse. Le texte à proprement parler nous est parvenu dans sa totalité. Cependant, comme il fait 312 pages et est entièrement en vers, votre cerveau inférieur risquerait de griller assez rapidement. C'est pourquoi ce qui suit est une sorte de résumé, entrecoupé d'extraits authentiques du livre, traduite du François original (le tout n'est pas totalement traduisible, donc il manque des bouts). Si vous n'êtes pas content, allez donc vous plaindre à un ninja, voir ce qu'il en pense ! Haha ! C'est moi que chuis l'patron.

Premier acte

Comment Relend part de chez sa maman

Le début n'est pas très clair. Il semble que Marcel ait tenté de manger les premières pages avant de les confier au musée. De ce qu'il nous reste, on comprend que Relend a grandi dans une famille de paysans, que son père le bat, que sa mère est alcoolique, que sa grande sœur (Josette) se prostitue, que son chat fait de l'aérophagie et que son petit frère (Barnabé) est possédé par Belzébuth. Cela n'empêche pas Relend de vouloir partir de chez lui, et de devenir un chevalier. Le texte suivant est digne d'intérêt; il raconte comment notre héros part de chez lui à dix-neuf ans révolus.

-Mère, ma place n'est plus ici,

Je pars en quête d'aventures.

-Que dis-tu, fils d'abruti,

Tu te prends donc pour Arthur?

-Je veux devenir chevalier, c'est mon but.

Parcourir les plaines en quête de gloire,

Pourfendre des criminels notoires.

Et lâchez cette bouteille, grosse pute.

-Tu es bien un fainéant comme ton père!

Voilà comment tu évites la réalité?

Qu'est-ce donc que tu fuis, toué?

L'exorcisme quotidien de ton frère?

-Vous m'ennuyassez, mère. Suffit.

Barnabé est presque guéri.

Je me permets donc de partir

Et j'espère bien que tu vas en CREVER!


A ces mots, Relend s'en alla.

Sur sa maison un dernier regard il jeta.

Il vit Barnabé, sur la porte clouant le chat.

Il vit Josette, dans la position du lama.

Il vit son père, des enfants cassant les bras.

Il se dit que la Force, trouver il devra.

Terrible métaphore sur le passage à l'âge adulte. C'est donc ainsi que Relend part de chez lui, motivé à l'idée de devenir un chevalier.

Reland rencontre un seigneur et tente de se faire adouber

Relend parti, il parcourt la campagne (non située), manque de se faire manger par un ours, des loups, des allemands et quelques légendes rurales, pour enfin arriver au château du seigneur de Borbeleux. Le vieux François n'aidant pas dans la traduction, quelques données manquent de clarté dans la suite: il semble que le dit seigneur soit un rustre avare et glouton, hédoniste complet et paresseux comme un adolescent. Quoiqu'il en soit, voici leur rencontre.

Le seigneur de Borbeleux lâchant une caisse (Peinture du XVIème)
Relend posa les yeux sur le seigneur

Il était dur de le rater, vu sa taille

Ou devrais-je dire son épaisseur.


-Je suis un homme sans failles,

Dit Relend, fier et courageux.

Je ferais un chevalier honorable,

Croyez-moi, monsieur de Borbeleux.

-Quoiqu'y dit la tête de nœud?

Répliqua le rustre seigneur.

Tu crois pouvoir me servir?

Tu veux qu'à mon bras je t'invite?

Commence alors par t'accroupir!

Et suce-moi donc bien la bite!


La foule éclata d'un rire narquois

Au nez du pauvre Relend en désarroi.


-Maître, je peux garantir votre protection.

-Bien sûr! BROOOOOOOOOOOOOOOOAR![2]

-Quel rot de parfaite composition.

-T'as vu ça? Chuis un roi dans l'art!

-Je vous propose un marché, dit Relend.

Faisons donc un concours d'éructance.

Si je gagne, vous m'adoubez dans l'instant.

-Très bien, tente ta chance!


A ces mots, le seigneur envoya un gaz vocal

Qui sembla résonner dans tout le pays.

La moitié de l'assistance s'évanouit,

Tandis que l'autre émet un hoquet guttural.


-Que dis-tu de ça, petit con?

Demanda l'ignoble baron.

-Fort bien sire, je crois que

C'est à mon tour de roter un peu.

Les quinze pages suivantes décrivent la puissance du rot de Relend. C'est assez confus, mais en gros tout le château devint sourd, les animaux des bois environnants s'enfuirent dans un rayon de deux kilomètres, et l'haleine stagna dans la région plusieurs semaines, repoussant une invasion mongole. Ils renommeront plus tard ces endroit Troukipu, soit "La cuvette maléfique qui sent comme l'anus de Satan".

Deuxième acte

Comment Relend s'en va en mission

Relend vit une vie tranquille au château. Le seigneur de Borbeleux étant pratiquement tout le temps ivre, Relend peut se permettre de faire ce qu'il veut. En fait de faire ce qu'il veut, il semble qu'il s'adonne à des passe-temps plutôt que de construire quelque chose. Certains chapitres relatent ces passe-temps, où Relend s'amuse à faire peur aux poules la nuit, à tirer les nattes des passantes, et à jouer au golf avec des taupes. Puissante allégorie du tempus fugit. Il commence à comprendre pourquoi son seigneur disait ne pas avoir besoin de ses services, lorsque ce dernier le fait appeler pour lui confier une mission.

Ah! Relend! Mon vainqueur-roteur!

-Monseigneur, que me vaut cet honneur?

-Relend, j'ai une mission importante à te confier.

Connais-tu Marceline, ma nièce dévergondée?

-Certes, fit Relend, je crois bien

Avoir entendu les valets en parler ce matin.

Il semble qu'elle soit fort jouasse, et pétillante,

Une jeune fille belle, pulpeuse et charmante,

Qui plus est érudite, non contente d'être jolie

Et bien sûr ne dit jamais non à une bonne sodo...

-Certes, certes, c'est bien de ma nièce qu'il s'agit,

Coupa le seigneur quelque peu contrit.

Je veux que tu ailles la tirer des griffes

D'un homme qui veut être calife à la place du calife.

-Joie! Iznogoud est ma bédé préférée.

-Il s'agit là d'un certain Vabonlendrin

Qui désire s'approprier mes terres.

-Diantre! Quel est donc cet ignoble faquin?

-Un guerrier, qui grâce à ses méfaits prospère.

-Peste! Palsambleu! Quel fastefoutre!

-Et il attaque les faibles, en outre.

-Par le diable! Je le ferai parler!

-Tu le trouveras au village au nord d'ici.

Dépêche-toi, sois vite parti.

-Il mangera ses dents, ce gros enculé!


Sur ces belles paroles, Relend se mit en quête.

Accompagné d'un écuyer du seigneur, Bob Roualbet.

Après deux jours de marche, ils n'étaient pas arrivés.

Car en cette époque, point de TGV.

Nos héros décidèrent de faire une pause,

La nuit ne tombant pas très tard.

Leur attirail promptement ils déposent,

Pour pouvoir se rouler un pétard.

Terrible âge sombre.

Relend explose les faquins

Durant le voyage, on en apprend un peu plus sur le personnage de Bob Roualbet. Il a été recueilli par Borbeleux alors qu'il n'avait que cinq ans. Maltraité par son père adoptif, il plongea dans les pires vices: maisons closes, drogues, lancers de nain... Le voyage est souvent interrompu par les scènes dramatiques, exprimant toute la perdition humaine, de Bob se faisant une seringue d'héroïne. Nous reprenons alors que les deux protagonistes arrivent au camp des bandits.

Marceline se curant l'oreille (Peinture du XVIIIème)
Bob et Relend se servent de la couverture de la nuit

Pour ramper sans être vu dans les herbes, et sans un bruit.


-Bob! Par la malpeste! Cesse donc!

Tu tousses comme le faisait mon onc'!

-Je n'y puis rien, messire, mes seringues étaient sales.

-Et alors? Aurais-tu attrapé la gale?

-Non, dit-il en se serrant près de l'if,

Je crois bien être maintenant séropositif.


Entendant la discussion, un des malandrins se retourna.

Il regarda vers les fourrés, croyant voir des ombres,

Très lentement, vers nos héros il se dirigea,

Mais se rendit compte qu'en fait d'épée, il avait pris un concombre.

Cela suffit pour que Relend bondisse, glaive au poing,

Et que le sang pisse, là où il y avait un rein.

Le guerrier hurla de douleur, appelant ses associés,

Qui ouïrent, et coururent, vers le sanglant fourré.

Malins comme des loutres, Relend et Bob avaient changé

De place et se cachaient maintenant de l'autre côté.

Un seul garde n'était pas allé regarder, car en train

De s'occuper de Marceline, à grands coups de reins.

Soudain, sa tête décolla, et sur le dos de la nièce

Coula des flots de sang rouge rubis, dégoulinant à ses fesses.

-Nou sommes là pour vous sauver! Fit vaillamment Relend,

Avant de se prendre une bonne grosse mandale dans les dents.

Bob, plus futé, assoma la princesse, la délogeant aisément

De l'homme à qui dix minutes plus tôt elle pompait le gland.

Fiou! Que d'émotions! Vous aussi vous pensiez que nos héros allaient se faire tuer comme des porcs? Quelle maîtrise du suspense, ce moine intégriste! Et cela, bien sûr, huit cents ans avant notre ère.

Troisième acte

Relend combat un dragon

Après avoir ramené la nièce au château, tombé sous son charme, Relend demande à son seigneur s'il peut l'épouser. Le seigneur lui répond qu'avec plaisir, vu que cela lui permettra de l'enfermer dans une tour et de l'empêcher de baguenauder à sa guise à nouveau. Cependant, il y fixe une condition; Relend doit vaincre le dragon qui terrorise les montagnes au nord. Voici ce qui suit (comme c'est excitant!);

Portant sa plus belle armure, Relend

Fit à Marceline un adieu galant.

Cette dernière lui montra son majeur.

-Ah il me tarde d'y mettre une alliance!

Dit le brave Relend, naïf comme la peur.


Dans les montagnes, il se rendit avec vaillance,

Approcha la tanière du monstre, prêt à en faire du pâté

Armé de son bouclier et sa fidèle épée.

Le dragon sortit, et par Dieu! Douze pieds de haut

Et quarante pieds de long, véritable Méphisto.

-You're one ugly motherfucker, dit Relend

A l'assaut du reptile se lançant.

L'horreur cracha des flammes hurlantes,

Qui eûrent tôt fait d'effrayer notre héros

Se chiant dessus séance tenante.

De cette bataille, il n'y eut rien de beau:

Le dragon crachant, Relend s'enfuyant en courant

Il ne manquait plus qu'à ce spectacle plutôt vil

Une musique pourrie du style de Benny Hill.

Comme un éclair, Dieu fit irruption

S'installant, debout, entre Relend et le dragon.

-Relend! Reprends courage! Je viens tuer ce malappris!

Relend se dit qu'il devrait calmer sur l'ecstasy.

Sans plus attendre, le divin lança son coup spécial.

Il se mit en posture, face au monstre bestial,

Et, brillant comme un néon, il lança,

Sa technique ultime: Kaméhaméha!

Dans un volute de fumée, le dragon s'évapora

Hurlant qu'il reviendrait, foi de Végéta.

Dieu lança un regard malicieux à Relend,

Qui n'arrivait pas à croire qu'il était encore vivant.

Le créateur mit sur son front index et majeur,

Et disparu instantanément, laissant notre protagoniste.

Relend s'en alla, traumatisé, réfléchit pendant une heure,

Avant de conclure "Je crois que je vais devenir bouddhiste."[3]

Impitoyable combat manichéen du bien contre le mal. Diantre, quelle portée que cette chanson!

Relend vit heureux et a beaucoup d'enfants

A l'époque de Radapopoulus, l'absinthe était courante, et il semble que celui qui a écrit la chanson de Relend en ait un peu abusé vers la fin. En effet, les derniers chapitres sont sans queue ni tête, il y est question de mariage, mais aussi de trolls des bois, de pangolins palmipèdes, d'invasions de poignées de porte, et de banquet avec des poneys anthropomorphes qui savaient tout sur tout. Néanmoins, Voici une tentative de traduction d'un des passages. Dans celui-ci, Relend éduque Kévin et Jordan, ses deux enfants.

Mon petit Kévin, mon cher,

Je m'excuse de t'avoir fessé le derrière.

Dit Relend à son bambin chéri.

-Mais père, ajouta celui-ci,

Je l'avais mérité, je n'en doute un instant.

-Il a raison! Intervint Jordan.

Il n'a pas le droit, pas plus que moi

De manger ses chaussettes avec du foie.

-Petits imbéciles, que me chantez-vous là?

Bien sur que cela vous est interdit.

Je dis juste que la punition est pourrie.

J'aurais dû, comme se fait cela,

Vous fouetter avec des poils de chat.

Puis, vous jeter dans une cuve de riz

Vomie par les occupants d'une léproserie.

-Père! Cria l'infortuné Kévin.

Cela est trop, ce n'est pas le bon moyen

Pour être ajouté au best of[4], enfin.

Ajoutez juste des blagues coquines.

-Ah! Ce best of de malheur! Je me gausse!

Du but non, mais bien des décisions

Prises en considération d'idées fausses

Etablies par une bande d'êtres d'étrons.

Ainsi il ne faut plus être drôle, mais bien écrire

Et correspondre à Raymond Devos, cela les fera rire!

Pierre Dac, Monsieur Blanche, Professeur Choron!

Voyez-vous de là-bas de quoi diable rit-on?

Que m'importe d'être catalogué de "comique"

Quand l'on voit certains de leurs textes iconiques.

La poursuite? C'est davantage un roman qu'une drôlerie!

Un roman splendide, certes, astucieux, bien écrit.

Mais l'article sur la drague rend hilare à chaque ligne.

L'on rit sans réfléchir, on ne craint d'être indigne.

Tout comme les techniques pour se faire toucher la chatte.

Donc, sérieux, ce best of, j'en ai rien à batt'!

-Euh, enfin, on oublie cette histoire de cuve?

Dit le pauvre Kévin, ya rien d'autre qui rime que Vitruve.

-Ah, je t'oubliais, mon pauvre fils adoré.

Bien sûr, je badinais, cette punition est une blague.

Amenez sur le champ les pestiférés!

La cuve est sur le grand terrain vague!

L'absinthe c'est vraiment mauvais les enfants. Évitez.

Mot de la fin?

La portée culturelle et philosophique de cette histoire est incontestable dans la société actuelle. Critique acerbe des forts contre les faibles et de la mondialisation, nous découvrons que les moines avaient déjà tout compris. Et aujourd'hui, on cherche à séparer l'église de l'état, non mais où va le monde !? C'est l'anarchie moi je vous le dis, de plus en plus de jeunes se droguent et dansent la tecktonik !

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La nana aux cheveux bleus dit :
Les blagues sur la tecktonik c'est plus drôle.



T'as pas tort. Tu t'appellerais pas Marceline, des fois?

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La nana aux cheveux bleus dit :
Dans tes rêves!



Notes

  1. Dans le comté de Perpule-les-foies
  2. Notez ici la première utilisation historique de l'onomatopée.
  3. A l'époque, le bouddhisme commençait déjà à gagner en puissance, et à corrompre nos fiers enfants d'Adam et Eve à une religion vénérant un gros porc paresseux assis sous un arbre.
  4. Cette référence n'est toujours pas élucidée.


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