La réforme de l'orthographe

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Pourquoi ?

85% de taux de réussite au Bac, c'est bien mais c'est encore insuffisant. Si la France veut rester compétitive, elle se doit d'améliorer le niveau d'étude de sa jeunesse pour atteindre voire dépasser les 100%. Et que constate-t-on justement quand on étudie les copies vomies rendues par les candidats-bacheliers ? Et bien que certains, bien qu'ayant parfaitement répondu aux questions posées ou étant parvenu dans les épreuves littéraires à proposer des raisonnements tout à fait pertinents, perdent des points à cause de l'orthographe. Un simple accord oublié, un mot écrit en verlan par-ci par-là, quelques "niques ta mère" avec un 's' surnuméraire à la deuxième personne du singulier de l'impératif présent et voilà peut-être un futur Président de la République obligé de redoubler et de perdre une année précieuse, sans garantie aucune de réussir par après.

C'est totalement injuste. Souvenons-nous de ce que France Gall nous assénait déjà dans son célèbre manifeste :

Il faut apprendre à compter

Et faire des tas de dictées (bis) Oh oh sacré Charlemagne Sacré Charlemagne

Et cela date de 1964 ! Depuis plus de 40 ans les instances qui nous gouvernent, et plus particulièrement les ministres de l'Éducation, se sont succédés sans jamais oser entreprendre les changements réclamés à cors et à cris par tout le monde. Mais les choses doivent changer ! Simplifions le français ! Réformons l'orthographe ! Haro sur la grammaire et la conjugaison ! Limitons le vocabulaire aux mots réellement utilisés ! Que les dictées ne soient plus que de mauvais souvenirs.

Comment ?

Il existe sans doute plusieurs chemins pour parvenir à simplifier le Français. Déjà et avant toute chose, il serait temps d'arrêter d'appeler cela la langue de Molière. Franchement qui se souvient encore de ce vague auteur comique du XVIIe siècle dont les pièces ne sont plus jouées que par une poignées d'acteurs ringards qui n'ont plus que ça pour subvenir à leurs besoins depuis que l'ORTF a décidé de stopper la diffusion des Jeux de 20 Heures et de l'Académie des Neuf ?[1]. Il existe tellement d'icônes contemporaines plus à même de représenter avec panache notre idiome national. Langue à Cindy Sander, langue à Jamel Debbouze, langue à Richard Virenque,... Ce ne sont pas les possibilités qui manquent.

Mais cela reste un détail. Le gros du travail consiste d'abord à trouver les simplifications les plus à même de réconcilier les Français avec leur langue. Pensons aussi - pourquoi pas - aux étrangers qui aimeraient bien comprendre et se faire comprendre quand ils viennent se faire insulter sur notre beau territoire pendant les vacances ou dans les centres de rétention.

Pour se faciliter la tâche, on pourrait agir étape par étape. Un anglicisme ajouté ici, un mot désuet comme trompette ou communiste enlevé là,... Mais ce ne sont que de simples retouches et à ce rythme il faudrait des siècles pour obtenir un changement concret. Nous préconisons une méthode bien plus radicale :

Changez tout, tout de suite !

Comme un pansement collé depuis 3 semaines sur les poils de la jambe, on arrache d'un coup sec. Ca fait mal un fois mais après on est bien soulagé. Voici donc ce que nous vous proposons pour faire du Français une langue moderne capable de rivaliser avec l'Anglais, le Chinois ou le Ch'ti.

Conjugaison

A tout seigneur tout honneur, commençons ce ravalement par le domaine qui a fait transpirer des générations d'écoliers : la terrifiante conjugaison. Rappelons d'abord pour les nouveaux à quoi ça sert. Appliquée aux verbes, la conjugaison permet de donner une référence temporelle à une phrase. Appliquée aux noms, cela ne veut rien dire car la conjugaison ne s'applique qu'aux verbes. Elle offre également - soi disant - des nuances en fonctions des temps et des modes employés. Ainsi il paraît que le passé simple et l'imparfait du subjonctif, ce n'est pas la même chose mais ce sont des calembredaines et, c'est le cas de le dire, des notions passéistes (un peu d'humour, ça ne fait pas de mal). De toute façon avec notre réforme, plus besoin de se poser la question. Suivez le guide.

Temps supprimés et temps conservés

On se demande bien pourquoi mais il existe en Français une douzaine de temps et une demi-douzaine de modes différents. Certains, on n'en comprend même pas le nom : gérondif, plus-que-parfait, futur antérieur (alors là c'est vraiment n'importe quoi, comment un futur peut être antérieur)... Le Nouveau Français ne comportera plus que 3 temps (passé, présent et futur) et 2 modes (impératif et pas impératif).

Présent du pas impératif

Ce temps sert à décrire les actions qui sont en train de se passer. On peut l'appeler le "maintenant" ou le "tout de suite".

ex : je te pisse à la raie.

Passé du pas impératif

Ce temps sert à décrire les actions qui se sont passées avant le présent. On peut l'appeler le "avant" ou le "hier". Il est toujours employé avec l'un des deux auxiliaires suivants (au choix pour que ça sonne bien) : "être" ou "avoir". Pour les plus vieux d'entre vous, le "hier" correspond donc à ce qu'on appelait le "passé composé". En effet, malgré son nom, le "passé simple" est bien trop compliqué pour trouver une place dans notre réforme.

ex : j'ai buté une vieille hier ou je suis buté une vieille hier

Futur du pas impératif

Ce temps sert à décrire les actions qui vont avoir lieu après le présent. On peut l’appeler le "tout à l'heure", le "plus tard" voire le "demain". Ici se glisse ce qu'on peut considérer comme une aberration puisqu'on va ajouter un troisième auxiliaire, ce qui ne semble pas aller dans le sens de la simplification. En fait, ce troisième auxiliaire va permettre de calquer la formation du "plus tard" sur celle du "hier". Il s'agit de l'auxiliaire "aller" qu'on emploiera désormais avec le verbe à l'infinitif pour évoquer une action future.

ex : Je vais chier ~ Tu vas te prendre mon poing dans la gueule, etc...

Présent de l'impératif

Très peu usité jusqu'alors, le présent de l'impératif (qu'on peut aussi appeler le "au pied connard") va enfin avoir ses lettres de noblesse. Idéal pour faire comprendre quelque chose à quelqu'un, il a l'avantage d'être à la fois précis et concis. Pas besoin de sujet, on sait qui parle et on comprend qu'il vaut mieux obéir.

ex : Casse-toi pauv'con !

Les groupes

Comme si les temps et les modes ne suffisaient pas à nous rendre la vie impossible, les casse-couilles qui ont inventé le Français se sont amusés à nous mettre 3 groupes de verbes différents, par ordre d'apparition le 1er groupe (les verbes en er), le 2e groupe (les verbes en ir) et le 3e groupe (les verbes en ir qui sont pas dans le 2e groupe et les verbes à la con en dre ou oir).

Ici au moins la simplification est évidente : tous les verbes passent au premier groupe, qui du coup disparaît puisqu'il faut au moins 2 groupes pour que la notion de groupe ait un sens. Les ir deviennnent des er, les dre deviennent des drer et les oir deviennnent des oirer.

ex : s'asseoirer, éteindrer, manger, vomirer, jouirer, entrapercevoirer, prétendrer,...

La personne

Pour conjuguer, on conserve les pronoms je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles, on mais on change les terminaisons des verbes. Fini les s incompréhensibles et à la deuxième personne du singulier ou les ez uniquement là pour marquer des gros scores au Scrabble. Un verbe se conjugue désormais au présent du pas indicatif comme suit :

Je t'emmerde

Tu m'emmerde Il m'emmerde Nous vous emmerdon Vous nous emmerdé Ils nous emmerdes

Les auxiliaires

Êtrer et avoirer
Une affiche de film avec la nouvelle orthographe.

Les auxiliaires étaient des cas à part notamment au niveau de leur conjugaison mais là encore on simplifie :

  • Être devient Êtrer et se conjugue : je être, tu être, il être, nous étron (lol), vous êtré, ils étres.
  • Avoir devient Avoirer et se conjugue : Je avoire, tu avoire, il avoire, nous avoiron, vous avoiré, ils avoires.
  • Aller reste Aller et se conjugue : Je alle, tu alle, il alle, nous allon, vous allé, ils alles

Grammaire

Avec la conjugaison la grammaire représente le second chantier d'envergure de notre réforme. Le reste n'est que broutilles. Le terme de grammaire reste toutefois assez vague. Nous y avons regroupé tout ce qui concerne les accords de genre et de nombre et la forme et structure des phrases (qu'on pourrait plutôt classer dans la syntaxe mais on a décidé que non et on vous emmerde).

Vous vous rendrez compte que certains changements vont entrer en contradiction avec ce qui a été édicté au niveau de la conjugaison. En fait, pour vous éviter de devoir digérer un trop grand nombre d'informations d'un coup, nous avons préféré injecter les changements petit à petit, y compris au niveau des exemples. Ne prenez donc pas cela comme un manque de cohérence, c'est mal.

Le genre et le nombre

Vous vous y attendiez sûrement et bien vous aviez raison : le genre (masculin, féminin, Steevy Boulay) et le nombre (0, 1 ou plus que 1) disparaissent purement et simplement. Attention, les genres masculin et féminin perdurent, ce n'est que l'accord avec les adjectifs qui est simplifié. On ne fait que reprendre ce qui est la règle en Anglais et dans toutes les langues civilisées.

ex : Les oiseaux sont un con ~ Ta mère est bon ~ Le disque de Carla Bruni est inaudible.

Par contre, pour éviter les erreurs et les pièges, le genre d'un mot sera en rapport avec sa nature.

ex : une vagin ~ un bite (même si c'est une petite bite)

Les formes de phrases

  • La forme interrogative : on écrit la phrase normalement et on ajoute à la fin : Hein ?
  • La forme exclamative : on écrit la phrase normalement et on ajoute à la fin : Hein !
  • La forme impérative : on écrit la phrase normalement et on ajoute à la fin, connard.

Ex : Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille devient

Tu être sage ô (sic) ma douleur, hein ! Tu te tenire plus tranquille, connard.

La structure de la phrase

Sujet, verbe et complément (à éviter toutefois le plus possible)

Exemple de bonne phrase : quand ton corps sur mon corps (sujet) lourd (verbe) comme un cheval mort (complément).

Exemple de mauvaise phrase : "Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone." Pas de sujet, pas de verbe, pas de complément et en plus ça ne veut rien dire. En gros c'est du n'importe quoi.

Rhétorique

Peut être hors sujet, voir si ça peut s'intégrer

Ponctuation

Est-il besoin, je vous le demande – en toute confidence – de faire un chapitre sur la « ponctuation » ? Quelle futilité ! Vraiment… C’est pénible : pour la lecture, pour taper à la machine (pour ceux qui savent taper) et on ne sait jamais s’il faut mettre des espaces avant ou après ; un vrai pensum !!!

On ne se sert plus que du point avec deux exceptions : le ! et le ? peuvent être utilisés s’ils sont précédés du mot « hein » dans les formes interrogatives et impératives

Vocabulaire

Synonymes

Homonymes

Antonymes

Mots irréguliers

pluriels à la con (oeil, ail, cheval...) Mots et noms qui se prononcent pas comme il s'écrivent (De Broglie et trouver d'autres exemples comme les adverbe en ...emment qui se prononcent amment ou encore monsieur)

Les nombres

Plus de décimaux (car plus de virgule)

Plus de nombre négatif non plus (car il faut rester optimiste)

Plus de nombre écrits en lettres

Alphabet

Les accents sur le e

Les accents sur les autres voyelles

Les accents sur les consonnes

Les lettres bizarres

ç, oe, ae

Les lettres statistiquements négligeables

Analogie du Scrabble

Illustrations à faire

Scrabble avec que des voyelles et les consonnes les plus courantes

Grille de mots croisés en français réformé

Texte célèbre entièrement simplifié (en gros donnerait aaarrrgggh à la fin)

Liens cités

Ecrivons comme Kevin

Français (langue)


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  1. Note à Benêt : pour ceux qui ont oublié le début de cette phrase, il y a un point d'interrogation car elle est sous forme de question