Les chevaux m'indiffèrent
Aujourd'hui, chers cons citoyens, on va parler de petites filles. Quoi de plus insupportable qu'une petite fille, n'est-ce pas ? Entre leurs voix haut perchées, leurs questions stupides et leurs jeux sadiques, on dirait qu'elles ont été spécialement programmées pour faciliter le transit intestinal du reste de la population. Jusqu'au jour où, ayant atteint l'âge adulte, elles mettront au monde dans le sang et les larmes d'autres petites filles, qui les feront chier à leur tour. C'est le cycle de la vie. C'est beau.
Assez-t'il tout étant, vous avez déjà remarqué qu'il y a une période de leur vie où les trois quarts des fillettes adorent les chevaux et les poneys ? Ou alors, les dauphins. Demandez son animal préféré à une petite fille entre deux et neuf ans, il y a 80% de chances qu'elle vous donne un de ces trois-là. A l'époque où j'avais leur âge, ça m'agaçait. Déjà, parce que c'était une preuve de plus du panurgisme inhérent au comportement humain. (j'en fais des jolies phrases, hein ? J'aime mieux les phrases que les petites filles. Ha. HA. Ha.) Et puis, sérieux, qu'est-ce que vous leur trouviez, à ces bouffeurs d'herbe ? Attention, n'allez pas imaginer que j'aie une dent contre les chevaux. Ils ont de nombreux avantages : on peut s'en servir comme moyen de transport (à condition de savoir s'y prendre, parce que ça semble assez périlleux, quand même), ils sont relativement intelligents (par rapport à un hamster par exemple), et ils peuvent constituer un excellent substitut aux steaks de boeuf en cas de pénurie.
M'enfin, tous les animaux ont des qualités ! Les chiens peuvent te défendre et garder la maison (enfin, certains chiens. Pour les chihuahuas, je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas). Les vaches font du lait et des veaux, qui eux-même évoluent en hamburgers, tels des pokémons. Les humains sont d'excellents sujets d'expérimentation. Les axolotls ont un nom de ouf. Les chats peuvent servir d'anti-stress : caresser une de ces peluches ronronnantes vous permettra d'évacuer toute la tension générée par un papier peint déchiré, un oiseau à moitié mort trouvé devant votre porte ou un tas de linge propre arrosé d'urine. Les limaces... Les limaces... Ont sûrement tout un tas de qualités méconnues. Alors pourquoi ? Pourqwâ les chevaux ont-ils autant la cote dans les cours de récré ?
Pourqueuwa ?
Certaines personnes à l'esprit mal placé mettront en avant la taille bien connue des parties génitales des chevaux. Premièrement c'est absolument dégueulasse, tu devrais avoir honte, que dirait ta mère ; deuxièmement, les gamines commencent à aimer les chevaux dès la maternelle, âge où la plupart d'entre elles ne connaissent même pas la différence entre une fille et un garçon. Hypothèse rejetée. La véritable question qu'il faut se poser est : pendant que les filles se passionnent pour ces chers équidés, qu'est-ce qui enthousiasme les garçons ? Oui, je sais, les dinosaures. Mais quoi d'autre ? Les voitures évidemment ! Et quel est le rapport entre un cheval et une voiture ?
La nana aux cheveux bleus dit : | |
La lettre V ! |
Evidemment, ce sont des moyens de transport ! Humph !
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Aïeuh ! Pourquoi tu m'tapes ? |
Retourne jouer avec ta tête à coiffer et laisse-moi bosser. J'étais sur le point de développer ma théorie, vois-tu.
En effet, les enfants français (les seuls que j'aie à disposition, désolée) ont pour la plupart une vie assez heureuse mais très chiante. Ils passent les trois quarts de leur temps dans un lieu qu'ils ont envie de quitter, d'où leur goût pour les véhicules. De plus, ils ont de toutes petites jambes, ce qui rend plus attrayant encore les moyens de se déplacer rapidement d'un point à un autre. Après, pourquoi les filles préfèrent-elles les animaux alors que les garçons se tournent vers des machines... Là est la question. Mimétisme social peut-être ?
Quoi qu'il en soit, moi, je n'aimais pas les chevaux plus que ça. J'aimais l'école, d'ailleurs. J'aimais bien tuer des chatons, aussi. Ah, c'était le bon temps... Souvenirs, souvenirs... Non, je n'étais pas fan de chevaux. Cela fait qu'aujourd'hui, je suis complètement inculte en ce qui concerne ces nobles animaux. C'est mon grand point faible, avec l'empathie et la crème de marrons. Du coup, quand j'en discute avec quelqu'un qui s'y connaît, ça donne une conversation très instructive pour moi, mais sûrement assez agaçante pour lui.
Exemple type d'une conversation entre moi et quelqu'un qui s'y connaît en chevaux
Pour aller plus vite (avouez que ça serait chiant de recopier "personne qui s'y connaît en chevaux" toutes les deux lignes) je vais désigner cette personne par un prénom au hasard. A savoir : Boris-François-Jésus-Nakata-Mamadou. Imaginez maintenant que Boris-François-Jésus-Nakata-Mamadou et moi, nous soyons tranquillement accoudés à la clôture électrifiée d'un pré verdoyant où broutent paisiblement quelques ragondins. Non, je rigole, c'est des chevaux. C'était juste pour voir si vous suiviez. Et si en plus, vous avez remarqué qu'il est hautement improbable d'être tranquillement accoudé à une clôture électrifiée, bravo. Vous aurez un cookie.
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