Saint-Brieuc
Située en gros à mi-chemin entre Brest (à l'ouest, tout tout tout au bout !) et Rennes (la Ville, avec un grand V), Saint-Brieuc revendique son statut de capitale de l'entre-deux. Le problème se pose quand l'entre-deux, c'est le vide. Or, Saint-Brieuc, par les atouts que nous allons exposer plus loin, arrive justement à donner une consistance au vide.
Quelques points d'Histoire
Création
En 848 à neuf heures moins le quart, le Roi de Bretagne, Nominoë effectua un remaniement des évêchés bretons après le départ des Normands par le drakkar de huit heures quinze. C'est à cette date que fut fondé l'évêché de Saint-Brieuc. Puis Saint-Brieuc est enfermée à double tour par les allemands en 1944 et libérée dans la foulée en 1944 aussi par les Américains qui, surpris de ne pas voir la Tour Eiffel, se demandaient où ils étaient arrivés. Ils étaient en fait arrivés sur le Champ de Mars au centre de la ville. Ces couillons là l'ont confondu avec cet autre Champs de Mars situé à Paris, un gros bourg du centre de la France. Il a fallu attendre 1980 pour que l'axe Rennes/Brest soit ouvert. Ce fut un exode sans précédent (il y avait encore 53 000 habitants en 1975). Depuis, la population briochine stagne misérablement à 46 000 habitants selon les organisateurs, 19 785 selon la police.
En 1982 Saint-Brieuc déclara son intention d'aider le Royaume Uni à récupérer les Malouines que les argentins venaient de piquer en espérant que ça ne se verrait pas.
La ville n'eut pourtant même pas à y envoyer de troupes.
Les argentins voyaient que les forces britanniques à elles seules arrivaient déjà à leur tenir tête et comprirent très vite que si en plus les armées briochines venaient en renfort alors l'issue n'en serait que plus dramatique pour eux. Ils choisirent de se rendre sans attendre.
En remerciement de cette aide plus psychologique qu'autre chose mais qui a contribué à réduire la durée du conflit, le gouvernement britannique a offert à la ville sa possession voisine, un village de pêcheurs appelé Cesson qui est maintenant solidement et administrativement rattaché à Saint-Brieuc.
Gentilé
Les habitants de Saint-Brieuc sont les Briochins. Les habitantes sont Lucienne, Virginie et la mère Le Faucheur, la vieille peau de la rue de Gouedic.
Des personnalités hors-paire
Saint-Brieuc, c'est la ville de Louis Guilloux. Même les briochins ne le connaissent pas vraiment. En fait, il s'agit surtout de ne pas laisser Saint-Brieuc sans un Nom, un grand nom. Si c'était pas Louis Guilloux, c'était Anatole Le Braz, Roger Nimier (qui ça ?!), Renan Luce (qui a seulement débuté la chanson à Saint-Brieuc), Patrick Le Lay, Bernard Hinault (on imagine mal le Tour de France passer à Saint-Brieuc sinon). C'est dire que Louis Guilloux, c'est plus un choix par défaut que le choix du cœur...
Consécration ultime, Saint-Brieuc a été citée une fois à la télé par Bruno Masure himself en personne quand il faisait le journal télévisé sur Antenne 2 parce qu'elle a été "ville pilote" pour divers essais d'inventions comme la machine à brosser le lait, le torchon à induction de phase électromagnétique, le pyjama à rayures variables, l'oeuf à coquille convertible et d'autres de moindre intérêt comme l'inutile carte à puce. A l'origine cette dernière ne devait d'aileurs pas être testée car il est évident que ça ne prendra jamais.
Dynamisme, activités diurnes et nocturnes
Le shopping sur Saint-Brieuc, c'est à Langueux (une zone commerciale type année 80, très moche, bondée le samedi, dédiée à la voiture), donc c'est pas à Saint-Brieuc. L'attrait du centre-ville de Saint-Brieuc se résume à la rue Saint-Guillaume (encore un inconnu), vaste secteur piétonnier d'au moins 300m de long, jonché d'enseignes en tout genre (70% vêtements féminins), et de déjections canines. Il y a bien le célèbre Passage de la Poste que le monde entier envie à la ville, près du non moins célèbre Champ de Mars. Mais même s'il y a quelques magasins au passage de la Poste, ils ne présentent que peu d'intérêt, c'est pour ça qu'on ne fait qu'y passer.
Préparant l'avenir, la ville a sauvagement détruit le Champs de Mars et construit à la place "Les Champs", un immense complexe commercial qui ferait pâlir de jalousie les plus grands centres commerciaux des Etats Unis. Les 23 magasins qui l'occupent se comptent par centaines. Afin de proposer une offre commerciale diversifiée par rapport aux rues avoisinantes qui sont elles-même très commercantes, nombres de ces magasins ont une activité centrée sur les fringues.
L'ampleur de son campus étudiant (1000 étudiants dans les années fastes), permet à Saint-Brieuc de rivaliser avec des centres tels Pontivy, Loudéac voire Guingamp. Un dynamisme porté à bouts de bras par l'important volume de bars et autres bistrots de la ville. Une clientèle fidèle s'ajoutant au 39 678 ivrognes que compte la cité (source INSEE), qui agite les jeudis soirs jusqu'à 23h à peu près, heure après laquelle les rues paraissent aussi peu fréquentables qu'une ruelle irakienne par une nuit sans lune...
Saint-Brieuc est désservie par les corbeaux s'il ne pleut pas, par la RN12, une route à 4 voies ou "voie express" qui relie sans le faire exprès Brest à Rennes (ce que c'est que le hasard, tout de même!) et par le réseau local de bus, les TUB (Transports Urbains Briochins). Les TUB sont très chers et leurs usagers sont appelés les entubés.
Le sport
Côté foot, Saint-Brieuc possède le fameux Stade Briochin, club qui a tout de même connu la division 2 il y a quelques années avant, pour des sombres histoires "politico-je n'sais quoi" de sous-sous, de sombrer dans les profondeurs de notre non moins côté championnat de CFA2. Depuis, l'optimisme est au beau fixe et le club joue le maintien chaque année avec le succès qu'on lui connaît (relégation en DH certaine car il faut bien quelqu'un pour accompagner le stade lamballais dans les méandres du foot amateur breton).
Il y a également le club de volley du Trégor-Goëlo, fleuron du sport à Saint-Brieuc. Dans les faits, le volley n'intéresse personne (90% des spectateurs du club se voient offrir leur place par le Conseil Général), et le Saint-Brieuc ne s'y intéresse que depuis que le club connaît les joies d'évoluer dans l'élite nationale du volley-ball. Et puis, le Trégor-Goëlo, c'est l'U.S. Tagarine au départ, et c'est pas à Saint-Brieuc.
Une ville qui se caractérise donc par son dynamisme à toute épreuve, de tous temps et, comme l'ont montré ces différents exemples, dans de nombreux domaines.
Héraldique
Les armes de Saint-Brieuc se blasonnent ainsi :
D'Azur au Griffon d'or, armé, becqué et lampassé de gueules, torché comme un sagouin.
Vous n’êtes pas autorisé à voir les résultats de ce sondage avant d’avoir vous-même voté.
S'il vous a enthousiasmé, votez pour lui sur sa page de vote ! Ou pas.